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Tract à la manifestation du 12 avril

samedi 12 avril 2014, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx

Hollande-Valls, « gouvernement de combat », mais de quel combat ?

Il suffit de voter à droite ou à l’extrême droite pour avoir élu un gouvernement favorable aux patrons, soutien inconditionnel des banquiers, financiers et trusts et hostile aux travailleurs et aux milieux populaires et ne faisant appel aux milieux moyens que de manière démagogique. Mais suffit-il de voter à gauche pour avoir un Etat au service des travailleurs et des plus démunis ? Certainement pas ! Il suffit d’un Sarkozy pour avoir une attaque en règle contre les retraites, le code du travail et les services publics mais avec un Hollande, ce n’est pas mieux ! Il ne suffit même pas que les milieux populaires qui avaient voté Hollande lui donnent un avertissement électoral pour que le gouvernement de gauche change de cap et cesse de soutenir exclusivement les patrons.

Au contraire, avec le gouvernement Hollande-Valls, on a un des gouvernements les plus violemment hostiles aux milieux populaires concoctés depuis longtemps. Valls lui-même, c’est déjà tout un poème. Avoir choisi Valls comme ministre de l’Intérieur, c’était déjà choisir celui qui déclarait s’attaquer aux « blacks et beurs » et favoriser « les blancs blancos » dans sa mairie d’Evry ! Cela a été le ministre qui n’a pas laissé de semaine sans faire campagne contre les Roms, les immigrés, les jeunes de banlieue, les Musulmans, qui n’a pas craint d’envoyer sa police contre les travailleurs menacés de licenciements…

Le choisir comme premier ministre, c’est une orientation claire... Dans la course à l’investiture PS en 2011, Valls défendait « le déverrouillage des 35 heures », « la création d’un ministère de l’Économie franco-allemand » ou encore « un allégement des coûts des entreprises » Il se disait également « convaincu que la Gauche doit renouer un véritable pacte avec le monde économique, avec le monde de l’entreprise… » Bien entendu, le « monde de l’entreprise », pour ces politiciens « socialistes » ce n’est pas la classe ouvrière….

Valls, durant la primaire présidentielle socialiste de 2011, développe un programme économique donnant la priorité à la baisse des déficits au-dessous de 3 % dès 2013 et à celle de la dette publique, prônant l’inscription de la règle d’or budgétaire dans la Constitution, rejetée par son parti. Pour rétablir l’équilibre, il préconise ainsi la hausse des impôts, la remise en cause des 35 heures, et la modération des salaires. Il souhaite également l’instauration de la « TVA sociale », ou « TVA protection », visant essentiellement à augmenter la TVA sur nombre de produits de consommation dits de « non première nécessité » en échange d’un allègement des cotisations sociales portant sur les salaires). Il propose également un « Small Business Act » pour les PME. Il plaide également pour l’allongement de la durée de cotisations pour fixer l’âge du départ en retraite et « l’alignement des régimes spéciaux [de retraite] sur le régime général. » En 2010, il s’est déclaré favorable au contrôle de la Commission européenne sur les budgets nationaux, jugeant cela « incontestablement » nécessaire.

Premier ministre, Manuel Valls se positionne d’emblée en défenseur des capitalistes : « Nous devons soutenir les entreprises… Nous allons mobiliser 10, peut être 20 milliards pour les entreprises… Il faut agir vite… Réduire les déficits, il n’y a pas d’autre choix, c’est une question de crédibilité pour la France, notre dette, nous devons la maîtriser sinon nous perdons notre souveraineté nationale », a dit Valls. Il a juré d’appliquer le prétendu Pacte de responsabilité de Hollande – un ensemble de coupes sociales qui comprend 50 milliards en réduction des dépenses, 20 milliards d’exonérations d’impôts pour les entreprises et des réductions de la contribution des employeurs aux aides familiales estimées à 10 milliards d’euros.

On nous bassine sans cesse dans les média sur la prétendue popularité de Valls, prouvée par les sondages d’opinion. Mais que signifient-ils sinon que ce personnage reçoit des suffrages de droite et d’extrême droite en plus de quelques (rares) suffrages de gauche… Sa popularité provient également d’une vaste campagne de presse soutenue par un puissant lobby de grands patrons milliardaires comme Dassault, Fouks, Pinault, Bompard, Bouygues, Bolloré, etc…

Le virage à droite entamé par Hollande avant les municipales s’accentue après. Au-delà des péripéties politiciennes, il marque surtout la nécessité pour la classe dirigeante d’accélérer dans l’offensive contre les CDI, contre les retraites, contre les salaires, contre les conditions de travail, contre les services publics, contre la sécu, contre les sans papiers, etc…

Ce n’est pas une question de lutte entre gauche, droite et extrême droite. C’est une question de classe.

La crise du système capitaliste ne laisse aucune latitude pour une autre politique des gouvernants de la bourgeoisie. Et la gauche gouvernementale n’est pas moins que les autres partis au service de la bourgeoisie capitaliste. Certes, le gouvernement Valls-Hollande aura un affichage plus à droite que le précédent, au point que les écologistes ne se voient même pas y participer alors qu’ils avaient avalé toutes les couleuvres du précédent et que le Front de Gauche y voit carrément un gouvernement de droite alors qu’il se disait peu avant disponible pour toute proposition de gouverner avec Hollande.

L’essentiel n’est nullement dans ces magouilles politiciennes mais dans la lutte des classes elle-même. Certes, les patrons la mènent actuellement, mais ils peuvent le faire parce qu’ils trouvent des syndicats pour signer des accords comme l’ANI, ou comme le pacte de responsabilité, des accords d’entreprise comme à Renault ou PSA, c’est-à-dire des accords dans lesquels les intérêts des salariés sont ouvertement bafoués sous le prétexte d’un chantage à l’emploi, accord organisés sous l’égide et avec la bénédiction du gouvernement de gauche. Ce gouvernement a eu jusqu’à présent la caution syndicale.

Les grandes fédérations syndicales ont accepté de participer à toutes ces discussions sur les « pactes », à toutes les négociations sur les privatisations, sur la casse du système social, … les protestations contre les mesures antisociales du gouvernement sont restées minimes et les mobilisations n’ont jamais été appelées avec des efforts réels et généraux pour en découdre. On se souvient que les fédérations syndicales de salariés avaient pris parti contre Sarkozy en prétendant que tout ce qui bloquait sur le terrain social venait de sa personne. On voit aujourd’hui à quel point ils mentaient. Si le mouvement des retraites de 2010 a échoué, ce n’est pas parce que Sarkozy aurait été un gouvernement antisocial fort mais parce que les fédérations syndicales l’ont envoyé percuter un mur, ont refusé la perspective de la généralisation de la grève.

Le gouvernement Hollande-Valls n’est pas davantage un gouvernement fort contre la classe ouvrière que les précédents même s’il se proclame fièrement un « gouvernement de combat ». Il suffirait que les travailleurs et les militants syndicalistes honnêtes cessent de se sentir liés à ce gouvernement parce qu’il se prétend de gauche et mènent la lutte, sans crainte d’en découdre avec lui, prenant en compte à quel point il est clair que c’est un gouvernement classique de la bourgeoisie française, avec un « président normal » de celle-ci, qu’il n’a aucune solidarité à avoir avec lui.

A l’heure actuelle, la plus grande force est encore et toujours la classe ouvrière, si elle décide qu’il y en a assez qu’on sauve les banques comme Dexia mais pas les hôpitaux qui lui ont fait des emprunts qui se sont révélés pourris, qu’on aide Renault et PSA mais pas les salariés que ces trusts attaquent, assez qu’on détruise les contrats CDI, assez qu’on expulse les gens de leurs logements, assez qu’on ferme les compte en banque des petites gens dans le rouge, assez qu’on coupe le gaz et l’électricité de leurs maisons, assez qu’on refuse des papiers aux travailleurs sans papiers qui veulent juste pouvoir vivre et travailler alors qu’on laisse les patrons profiter de leur situation précaire, assez qu’on jette la jeunesse dans le chômage et la misère, assez qu’on oppose entre elles les populations d’origine française et d’origine étrangère, assez qu’on oppose les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes, les Français et les étrangers, assez qu’on dépense des milliards dans des guerres aux quatre coins du monde, assez qu’on soutienne les dictateurs d’Afrique et qu’on prétende en même temps libérer à coups de canons les peuples de Syrie, du Mali, de Côte d’Ivoire ou de Libye, assez qu’on monte la prochaine guerre mondiale en mobilisant contre la Russie et la Chine ainsi que leurs alliés iraniens, syriens, ou nord-coréens, assez qu’on fomente le fascisme en France en développant la démagogie anti-Roms.

Si la classe ouvrière en a assez, elle a maintes fois montré en France qu’elle peut se faire craindre des classes dirigeantes, qu’elle n’est en rien une classe faible et contrainte de soutenir le système de domination capitaliste. Souvenons-nous de la peur terrible qu’avaient ressenti les classes dirigeantes en 1936 quand les travailleurs occupaient les usines, en éjectaient les patrons et déclaraient ne pas vouloir en sortir. Et souvenons-nous aussi que ce sont les mêmes faux amis des directions syndicales, des partis socialiste et stalinien qui ont fait échouer ce grand mouvement de la classe ouvrière. Si nous nous rappelons qu’alors, il a surtout manqué à la classe ouvrière une organisation autonome sous la forme de comités de travailleurs élus et fédérés à l’échelle nationale, alors l’avenir de la classe dirigeante n’est pas rose, avec ou sans Hollande-Valls, avec ou sans Sarkozy, avec ou sans Le Pen. Ce n’est pas ces pantins qui représentent une force réelle, si le prolétariat se convainc qu’il n’a que ses chaînes à perdre et un monde à gagner…

Personne ne replâtrera le système capitaliste qui n’est pas simplement malade ou en crise, mais qui n’est plus capable de se relancer. Personne ne sortira le système de ses dettes pour la bonne raison qu’il les augmente sans cesse. Même le pays le plus dynamique du monde capitaliste, la Chine, doit constituer des montagnes de dettes pour pouvoir continuer à développer des industries productives. Il faut actuellement 4 yuans de dettes pour investir en Chine un seul yuan. Et c’est encore pire dans le reste du monde. Tout l’argent des banques centrales est distribué en pure perte aux marchés financiers et, si on s’arrêtait de le faire, c’est le monde capitaliste tout entier qui s’arrêterait de respirer. Sous perfusion, le système ne pourra pas durer bien longtemps et tous les responsables du monde le savent. Ils se contentent de faire traîner la situation pour préparer des dérivatifs à la colère sociale qui monte, des guerres locales, des guerres civiles, des fascismes et la guerre mondiale.

Ils se servent du répit pour casser le moral des travailleurs, détruire leur capacité de combat, les jeter dans les bras des fascistes, monter les haines nationales, raciales, ethniques, etc… Tous les gouvernants des Etats bourgeois sont complètement mobilisés par ces projets, quelles que soient les étiquettes politiciennes derrière lesquelles ils se cachent.

Bien des gens ont déjà désespéré des capacités révolutionnaires du prolétariat, vu le cours descendant de la courbe de la civilisation capitaliste mais ils ont bien tort. Ce n’est pas parce que le monde capitaliste est en chute libre, que le prolétariat n’aurait plus d’avenir. Bien au contraire.

Les militants syndicalistes de la classe ouvrière, croyant défendre les intérêts des travailleurs, en négociant des reculs, en cloisonnant les luttes dans les frontières de l’entreprise, en luttant contre des fermetures par la recherche de repreneurs, en luttant isolément contre les licenciements, en refusant l’auto-organisation des travailleurs. Ils n’ont pas compté sur les capacités du prolétariat et n’imaginent pas que celui-ci ait des possibilités révolutionnaires. Ils ont contribué de bonne foi à faire croire aux travailleurs que l’Etat bourgeois aurait dû défendre la classe ouvrière contre la bourgeoisie et autres balivernes.

Le monde bourgeois va dans le mur, vers le fascisme et la barbarie guerrière mais l’humanité n’est nullement contrainte de s’enterrer avec le capitalisme. C’est justement au moment où l’humanité est la plus menacée qu’elle peut rebondir et choisir d’aller d’un seul coup de l’avant. Les militants de la classe ouvrière ne doivent pas chercher à accompagner l’effondrement capitaliste, fût-ce sous le prétexte de défendre leur emploi, leur entreprise, leur pays, leur société. Ces choses-là ne nous ont jamais véritablement appartenu. Sous le capitalisme, rien n’est à nous, même si ce sont les travailleurs qui ont produit toutes les richesses de cette société. Il ne sert à rien de s’en plaindre : il faut préparer un autre avenir, une autre société. Celle-ci ne nous réserve que des effondrements impressionnants. Cessons de suivre les prétendus dirigeants qui nous proposent de réformer, de repeindre les murs quand c’est la maison qui brûle…

Ne pas faire confiance à Hollande-Valls ne suffit pas

« Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy. » déclare l’appel à manifester des personnalités, de certains syndicalistes et du Front de Gauche.

Il suffisait de chasser Sarkozy en votant à gauche pensaient ceux-ci puisqu’on avait voté ainsi contre tous les choix antisociaux de ce président de droite. Eh bien, il s’avère que cela ne suffisait pas. Et même que ces choix s’aggravent malgré l’élection d’un président « de gauche ».

« Hollande n’a pas été élu pour ça ! » dit l’appel à manifester. Mais qu’est-ce qui détermine pourquoi un président est élu ? Ses bonnes paroles ? Les illusions de ceux qui ont voté pour lui ? Mais, on le sait, les promesses politiciennes de tous bords n’engagent que ceux qui y croient !

Celui qui affirmait qu’il ne serait pas un président de droite ni de gauche mais un « président normal » en disait suffisamment pour qu’on sache qu’il serait « élu pour ça » ! Quand les manifestants peuplaient les rues, quand la mobilisation sociale montait en France, qui a dit aux salariés : « on n’y arrivera pas car c’est Sarkozy qui bloque ; il faut le renverser par les urnes ». C’est ceux qui ont dit cela qui nous ont mené dans l’impasse où nous sommes aujourd’hui….

Il suffit de voter à gauche pour avoir une politique sociale au pouvoir ? Quelle expérience de l’histoire nous dit cela ? En 1936, c’est la grève générale qui a fait reculer les patrons, quand les usines étaient occupées et que les salariés menaçaient de la révolution sociale. Qu’a fait la gauche gouvernementale au pouvoir ? Elle a démobilisé les salariés puis s’est attaquée à la classe ouvrière et a préparé la venue de Pétain. Et les gouvernements à majorité de gauche de la fin de la deuxième guerre mondiale ? Ils ont appelé à retrousser les manches pour… reconstruire les trusts ! Et les gouvernements de gauche de Mitterrand et Jospin ? Ils ont mené des politiques favorables aux trusts et aux banques ! Même quand des ministres se disant communistes y participaient !

Quelle raison avions nous de croire ce que nous disaient les syndicats lors de la mobilisation des retraites, lorsqu’ils se refusaient clairement à mener le mouvement vers la grève générale et nous présentaient comme la meilleure défense des retraites la perspective électorale de « virer Sarkozy » ? Aucune !

Quels engagements clairs sur les retraites, sur la sécu, sur le code du travail avait pris par avance Hollande ? Aucun ! S’engageait-il à annuler toutes les lois et décrets antisociaux et liberticides de Sarkozy ? Pas du tout ! Si des organisations de gauche ou des organisations syndicales ou associatives ont semé des illusions sur ce que serait un gouvernement Hollande, elles ont pris sur elles de les créer…

Ceux qui nous ont dit de croire au PS, de participer à la gauche gouvernementale, de compter sur Hollande-Ayrault, de croire aux élections, de croire à l’Etat bourgeois, à la démocratie bourgeoise, de croire à la France capitaliste, de croire que ceci est notre société, disent aujourd’hui qu’ils ont été trahis par Hollande ! Mais ils ne renoncent à aucun de leurs mensonges. Ils veulent faire croire maintenant qu’on a un mauvais gouvernement de gauche et qu’il nous faut seulement en avoir un bon ! Avec eux au pouvoir bourgeois bien entendu ! Mais qu’est-ce qui empêchera alors que ce pouvoir reste un pouvoir des capitalistes ? Rien !

Pourquoi continuer à faire croire que la gauche peut aller au pouvoir contre les intérêts de la bourgeoisie ? Pourquoi continuer à faire croire qu’en période d’effondrement du système économique, il y a place pour une politique sociale au pouvoir bourgeois ? Pourquoi faire croire que l’Etat bourgeois, quand le système s’effondre, fera autre chose que de frapper les milieux populaires, que de les diviser, que de démoraliser les travailleurs et les démolir physiquement et moralement ? Pourquoi faire croire que Le Pen est le seul courant à agir en ce sens alors qu’on voit les Valls et les Estrosi faire exactement la même chose ? Pourquoi faire croire que le nationalisme économique de Montebourg serait bon et le nationalisme politique et raciste de Valls ne le serait pas ? Pourquoi faire croire que l’Etat pourrait, en restant bourgeois, mener une politique sociale ? Pourquoi faire croire que l’Etat bourgeois va interdire les licenciements, protéger les salariés, défendre les services publics, au lieu de dépenser tous ses sous à aider les capitalistes, les financiers, les bourses et les banquiers ? Pourquoi continuer à faire croire que notre intervention politique, en tant que travailleurs, ne dépend que des élections dans le cadre bourgeois alors que ce qui est au contraire essentiel c’est que nous sortions de ce cadre là, que ce soit sur le plan économique, social, politique et même électoral. En effet, il importe que nous élisions nos délégués, sur la base des quartiers et des entreprises, sous forme de comités élus et révocables de travailleurs, fédérés à l’échelle nationale et élaborant le programme de nos actions.

Pourquoi faire croire que l’échec des luttes sociales de ces dernières années, retraites comme code du travail, comme licenciements est dû à autre chose que la politique de ceux qui les ont mené, de ces intersyndicales, de ces appareils syndicaux qui sont plus lié aux classes dirigeantes et à l’Etat bourgeois qu’à nous, travailleurs ? Pourquoi ne pas dénoncer la stratégie syndicale consistant à isoler les luttes contre les licenciements au lieu de les unir ? Pourquoi ne pas dénoncer la duplicité des directions syndicales, par exemple celle de la CGT qui d’un côté combat la privatisation annoncée de la SNCF et de l’autre choisit comme secrétaire général de la CGT l’homme qui a signé un rapport organisant cette privatisation et cherchant tous les moyens d’éviter qu’on se mobilise contre elle !

La réponse à tous ces « pourquoi » est dans le fait que la gauche de la gauche politique et syndicale veut conserver son influence sociale mais ne veut pas remettre radicalement en cause les choix profonds qui y ont mené. On ne sortira pas le mouvement social de l’impasse actuelle sans tirer le bilan des échecs et des tromperies passées. Manifester notre dégoût, notre colère, notre désaveu du gouvernement, pourquoi pas mais à condition de ne pas suivre des bergers qui nous conduiront à nouveau à de nouveaux abattoirs !

A l’opposé de la gauche de la gauche qui proteste contre la bourgeoisie mais ne se propose pas de la renverser, qui veut une nouvelle république bourgeoise (la sixième) plutôt qu’une deuxième Commune de Paris, ce qu’il nous faut c’est que les travailleurs cessent de croire à l’Etat bourgeois, cessent de croire à la démocratie bourgeoise, cessent de croire à la société bourgeoise. Ce n’est pas notre société. Cela n’a jamais été notre société et maintenant que le capitalisme, en crise depuis 2007, se révèle incapable de se relever, ce n’est pas le moment de nous accrocher à ce Titanic !

L’avenir c’est le pouvoir aux travailleurs, c’est le renversement de l’Etat bourgeois et la réquisition par les travailleurs des trusts et des banques, c’est l’exclusivité du pouvoir aux conseils de salariés.

Pas un replâtrage prétendu d’un capitalisme en bout de course qui mène inévitablement au fascisme et à la guerre mondiale !

L’avenir, c’est les travailleurs organisés en comités, l’avenir, c’est le communisme !!!

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