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Existe-t-il une science d’amateurs éclairés en dehors de l’institution scientifique universitaire et institutionnelle ?

lundi 20 janvier 2014, par Robert Paris

Existe-t-il une science d’amateurs éclairés en dehors de l’institution scientifique universitaire et institutionnelle ?

S’il est courant de dire que certains domaines des sciences, comme l’étude naturaliste des espèces et l’observation en astrophysique, s’appuient sur un grand volant de volontaires plus ou moins non professionnels qui font tout un travail de recherche d’éléments sous la direction des professionnels, il l’est beaucoup moins d’admettre que la science a reçu un apport considérable des non professionnels du domaine. Il existe par contre un combat de la science officielle contre la diffusion des « lubies » des non spécialistes, accentuée par l’existence d’internet mais qui a existé bien avant. Parmi les « amateurs » qui ont fait avancer l’astrophysique, se trouvent notamment les dessinateurs de cartes célestes, les astronomes littérateurs (y compris Voltaire, vulgarisateur de Newton) et quelques mécènes, tel Bochart de Saron. On peut citer notamment Roger Joseph Boscovitch.

L’importance des amateurs de sciences semble une évidence aux premiers temps, quand l’institution scientifique est presque inexistante et les domaines sont juste en train d’apparaître. Société d’émulation est le nom donné au XVIIIe siècle à des sociétés d’hommes cultivés désireux de s’adonner ensemble à des études dans les domaines des arts, des sciences et des lettres et souvent à publier le résultat de leurs réflexions et de leurs travaux dans un bulletin, une revue ou des Actes. En 1863, est créée à Moscou la Société des amateurs en sciences naturelles. La Société royale d’astronomie du Canada fondée en 1800 a essentiellement regroupé des amateurs qui ont développé considérablement ce domaine. En 1802 est créée la Société des amateurs des sciences et des arts de Lille. La Physical Society fut fondée en 1874 afin de fournir un forum pour la promotion et la discussion de la recherche en physique largement ouvert au grand public. Les amateurs de sciences comptaient largement parmi ses animateurs. En 1919, l’Association Américaine de Météorologie est fondée par des amateurs et devient une référence professionnelle. Ce ne sont là que quelques exemples fameux dans lesquels les amateurs ont lancé des associations de sciences vouées à un bel avenir et qui ont amené la formation de grands scientifiques.

Mais aujourd’hui l’astronomie est l’une des rares sciences où les amateurs jouent encore un rôle actif reconnu. Elle est pratiquée à titre de loisir par un large public d’astronomes amateurs. Les astronomes amateurs observent une variété d’objets célestes, au moyen d’un équipement qu’ils construisent parfois eux-mêmes. Les cibles les plus communes pour un astronome amateur sont la Lune, les planètes, les étoiles, les comètes, les essaims météoritiques, ainsi que les objets du ciel profond que sont les amas stellaires, les galaxies et les nébuleuses. Une branche de l’astronomie amateur est l’astrophotographie, consistant à photographier le ciel nocturne. Une partie des amateurs aiment se spécialiser dans l’observation d’un type d’objet particulier.
La plupart des amateurs observent le ciel aux longueurs d’ondes visibles, mais une minorité travaille avec des rayonnements hors du spectre visible. Cela comprend l’utilisation de filtres infrarouges sur des télescopes conventionnels, ou l’utilisation de radiotélescopes. Le pionnier de la radioastronomie amateur était Karl Jansky qui a commencé à observer le ciel en ondes radio dans les années 1930. Un certain nombre d’amateurs utilisent soit des télescopes fabriqués de leurs mains, soit des télescopes qui ont été construits à l’origine pour la recherche astronomique mais qui leur sont maintenant ouverts (par exemple le One-Mile Telescope ).

Une certaine frange de l’astronomie amateur continue de faire progresser l’astronomie. En fait, il s’agit de l’une des seules sciences où les amateurs peuvent contribuer de manière significative. Ceux-ci peuvent effectuer les calculs d’occultation qui servent à préciser les orbites des planètes mineures. Ils peuvent aussi découvrir des comètes, effectuer des observations régulières d’étoiles doubles ou multiples. Les avancées en technologie numérique ont permis aux amateurs de faire des progrès impressionnants dans le domaine de l’astrophotographie. L’étude des étoiles variables est particulièrement développée par des amateurs qui regroupent leurs résultats au sein de l’Association américaine des observateurs d’étoiles variables fondée en 1911.
C’est au XIXe siècle que la science se professionnalise véritablement. Les institutions (universités, académies ou encore musées), bien qu’existant auparavant, deviennent les seuls centres scientifiques et marginalisent les apports des amateurs. Les cabinets de curiosités disparaissent au profit des musées et les échanges qui étaient courants entre savants, amateurs et simples curieux deviennent de plus en plus rares.

Pourtant, il reste bien certains domaines où les travaux des amateurs sont importants pour la science. C’est le cas de plusieurs sciences naturelles, comme la botanique, l’ornithologie ou l’entomologie, avec la publication d’articles dans des revues de références dans ces domaines. L’astronomie est également un domaine où les amateurs ont un certain rôle et ont ainsi découvert des comètes comme Hale-Bopp ou encore Hyakutake.

L’ornithologie est également pratiquées par une large majorité d’amateurs. En effet, l’observation des oiseaux et la collecte d’informations relève toujours d’une technique simple et ne demande guère de matériel. Les ornithologues officiels sont d’ailleurs très peu nombreux dans la majorité des pays et s’appuient donc sur des réseaux d’observateurs amateurs, qui sont parfois très étoffés (2 millions de Britanniques adhèrent à la Royal Society for the Protection of Birds).

C’est ainsi qu’à été initié vers 1900, à l’échelle de toute l’Amérique du Nord, le Christmas bird count’ (comptage d’oiseaux dans les 15 jours suivant Noël, chaque année, sous l’égide de la fondation Audubon). Ce suivi implique aujourd’hui environ 50 000 citoyens. En 1965, un autre suivi ornithologique, dit Breeding bird survey, a été fait en mai et juin (coordonné par le U.S. Geological Survey). Un autre suivi (Projet FeederWatch, consistant, dès les années 1970 à relever les espèces dans les mangeoires de l’Ontario) a été élargi à toute l’Amérique du Nord en 1988. Dans le monde, une grande part de la taxonomie, de la surveillance de la biodiversité et de nombreuses découvertes des espèces repose sur des non spécialistes.
Le programme Feederwatch, par exemple, associe les amateurs à l’observation des oiseaux venant aux mangeoires, en leur demandant de recenser chaque occurrence d’apparition des oiseaux selon une logique distributive plutôt que collective : ils doivent noter, tel ou tel jour d’observation, le nombre d’oiseaux étant venus manger, sans faire d’hypothèse pour savoir s’il s’agit du même ou d’un autre oiseau, mais seulement en comptant les occurrences d’apparition.

Ceux qui étudient le rôle des amateurs en sciences décrivent trois sortes de situations : sciences participatives, sciences citoyennes et sciences collaboratives. Ils distinguent ainsi la relation entre les amateurs et les professionnels, plus ou moins associés.

Mais tout cela n’épuise pas la question fondamentale qui me semble la suivante : les amateurs peuvent-ils jouer un rôle important pour faire avancer les sciences dans des domaines où ils n’ont pas de formation professionnelle et alors qu’ils ne sont ni spécialistes ni même parfois du domaine.

La meilleure réponse consiste à citer des exemples fameux de telles situations.

Pierre de Fermat, simple amateur de mathématiques et n’ayant pas suivi d’autres études systématiques en la matière que celles de son propre intérêt, a débrouillé maintes questions dans le domaine dont de multiples théorèmes et les prémices du calcul différentiel. C’est ce qui a amené à appeler ce magistrat « le prince des amateurs ».

Qui se souvient du Jésuite Athanase Kirscher qui, au XVe siècle, a inventé la lanterne magique (l’ancêtre du projecteur), pour réaliser des conférences publiques sur sa vraie passion : l’archéologie ? Son nom n’apparaît pourtant que rarement dans les “Histoire de la photographie”… C’est le juriste Edouard Alfred Martel qui, le premier, a réalisé la traversée d’un réseau souterrain, de sa perte à sa résurgence, mettant ainsi en évidence le travail de l’eau dans les phénomènes karstiques. Mais, malgré ses dizaines de publications adressées à l’Académie des sciences, il ne fut jamais considéré par la communauté scientifique comme l’un de ses membres. Ses travaux d’exploration sont pourtant, aujourd’hui encore, utilisés par les spécialistes…

Plus près de nous, que serait l’archéologie bretonne s’il n’y avait eu des amateurs éclairés comme le Docteur de Closmadeuc, qui a partagé sa vie entre son travail de médecin à Vannes, et sa passion pour Gavrinis, Locmariaquer… Qui se souvient que c’est le secrétaire de la bibliothèque de la maison de Noailles, Guillaume Mazéas, natif de Landerneau qui, le premier, a réalisé la capture de la foudre par un paratonnerre, vingt ans avant le grand Franklin ? Ou que c’est l’hydrographe nantais Pierre Lévêque qui fit progresser de manière fantastique l’aérostation ?…

Certes, il est devenu difficile pour un amateur de rivaliser aujourd’hui avec les professionnels. Impossible pour lui de disposer d’un chromatographe, d’un microscope électronique, d’un accélérateur ou de calculateurs assez puissants. Mais, combien d’espèces animales ou végétales, de minéraux nouveaux, de supernovae, de comètes… sont chaque année mis au jour par eux ? Certes, la découverte devra être confirmée par la communauté scientifique, mais cette dernière, souvent limitée dans ses moyens, ne peut balayer autant de terrain que ces millions de passionnés qui, de par le monde, exercent avec talent leur art.

Les amateurs apportent une contribution importante lors d’observations astronomiques. Ainsi, l’orage géant perturbant l’hémisphère nord de Saturne a été observé la première fois l’an dernier par un astronome amateur philippin avant d’être confirmé par les images d’une sonde de la Nasa. L’observation d’animaux ou de plantes dans leur milieu naturel bénéficie de l’apport des amateurs. Ces travaux connaissent d’un regain d’importance dans le cadre des projets de surveillance de la biodiversité. En 2009, l’association Tela Botanica, réseau de botanistes francophones, a recensé plus de 40 expériences impliquant des volontaires. Le programme de suivi photographique des insectes pollinisateurs du Muséum d’histoire naturelle a permis de récolter 12 620 clichés d’insectes en pleine action de butinage provenant de l’ensemble du territoire national. D’autres programmes se focalisent sur les cétacés, les plantes sauvages en milieu urbain ou les escargots. Globalement, lors de ces opérations de recensement, les scientifiques ne constatent que moins de 5% d’erreurs avec une incidence négligeable sur les résultats finaux.

Pasteur, De Broglie, Cousteau, pour ne citer que ceux-là, étaient-ils des spécialistes et universitaires du domaine qu’ils ont révolutionné ? Absolument pas ! Ils en étaient d’infatigables enthousiastes, essentiellement autodidactes.

« Qu’est-ce que la vie » est un ouvrage écrit par le physicien quantique Schrödinger qui a révolutionné la biologie alors que son auteur n’avait aucune formation dans le domaine en question.

Les amateurs ne sont pas en concurrence avec les astronomes professionnels. Ils ne sont pas organisés à cette fin. Leur perspective n’est pas de développer une science alternative, concurrente de la science officielle mais ils ont un apport non négligeable.

L’amateur éclairé a une relation non institutionnelle à la science qui l’amène à avoir une plus grande liberté vis-à-vis des institutions politiques et des sphères économiques.

L’existence d’internet permet un plus large accès aux connaissances et une plus grande diffusion des idées. Il permet bien sûr aussi de diffuser des contre-vérités mais il n’est pas certain que ce soit dans une proportion aussi grande que l’est l’accès à de véritables connaissances jusque là réservées aux spécialistes.

Les non spécialistes peuvent ainsi diffuser et faire discuter leurs idées, ce qui n’est nullement négligeable, y compris pour les spécialistes.

Le contrôle des dangers des innovations peut davantage être le fait d’amateurs éclairés que de professionnels car ces derniers sont juges et parties. Demander à des spécialistes du nucléaire, de la production de médicaments ou des nanotechnologies de contrôler seuls les dangers inhérents à leur domaine, c’est aller assurément à la catastrophe.

Il est faux d’opposer la « science sérieuse » des institutions et la science folklorique des amateurs éclairés. Les amateurs d’astrophysique n’ont pas fait que découvrir des ovnis !

Et l’utilité d’une vision de l’extérieur de l’organisation officielle de la science est loin d’être inutile. D’une part, l’institution n’est qu’un mode d’organisation, de gestion des personnels et des moyens et nullement une organisation des idées scientifiques. D’autre part, tout mode d’organisation suscite son propre conservatisme et l’institution ne défend que la « science normale » et pas la révolution scientifique, pour reprendre les termes de Kuhn dans « La Structure des révolutions scientifiques ».

La manne d’idées nouvelles n’est nullement un produit largement distribué dans la science officielle et l’apport d’idées estimées par les professionnels comme très invraisemblables est loin d’être inutile. Einstein rappelait que l’on cherchait toujours une idée suffisamment invraisemblable pour n’avoir pas encore été imaginée ni testée, du type de l’idée d’une énergie discontinue (quanta) ou celle de l’inexistence de la simultanéité des temps (relativité).

Il convient de terminer en rappelant le rôle d’un autre type d’amateurs éclairés de sciences : les philosophes ! Qui oublierait d’associer Stengers à Prigogine ? Ou Voltaire à Newton ?

Or la philosophie est indispensable à la science. On ne le rappellera jamais assez !

Messages

  • Je pense que toutes les découvertes scientifiques, sont le produit de l’observation et du talent. Que l’on soit instruit ou pas. Celui qui a eu de la chance de bien apprendre à l’école sera remarqué et prédestiner à un poste de chercheur ! C’est une image bien sûr. Et il y a aussi celui, où l’école n’a pas été un bon vecteur, mais n’en sera pas moins observateur. Et puis là boum... Je vous raconterai mon histoire un peu plus tard ! En attendant visitez le site d’un infortuné scientifique ! www/heliolineaire.fr

  • Merci cher ami lecteur scientifique imaginatif. Voilà ce qu’on peut lire sur ton site et ça vaut le détour !

    Citation d’Albert Einstein : « L’imagination est plus importante que le savoir. »

    Je le confirme !

    Ma trilogie animatrice : l’imaginaire, le délire et le réalisme. Par ce cocktail, j’obtiens des réponses logiques ! Je les puise entre le vide et la matière.

    J’ai choisi une métaphore pour vous expliquer mon parcours « le trèfle à quatre Feuilles »

    Les probabilités confirment, que c’est bien dans un champ de trèfles que l’on trouve le trèfle à quatre feuilles. Dans cet espace j’observe une catégorie d’hommes, qui s’obstinent dans leur recherche la tête vers le sol, on les appelle les « chercheurs ». Moi, Je continue mon chemin et mon instinct de curiosité scrute notre environnement : tout à coup ! Il est là. Je ne pouvais imaginer en trouver « un » à cet endroit. « un trèfle a quatre feuilles » Enjoué, je le saisis et cours vers le champ de trèfles des chercheurs.

    — Eh ! Les gars : regardez ce que je viens de découvrir sur mon chemin ! Un trèfle à quatre feuilles !

    J’ai reçu pour seule réponse leur lourd silence

    Eh les gars ? il ne vous intéresse pas mon trèfle ? regardez le il existe !!!

    Dépité je reprends mon chemin. De retour dans mon atelier, je dépose mon trèfle sur l’établi. Et là je l’entends qui s’adresse à moi !

    — Oh ! ne me laisse pas me dit-il “ écoute-moi et tu vas comprendre “

    Depuis cette révélation, mon garage est plein de créations de maquettes animées. Elles représentent ma vision de la matière issue du vide. (Je cite l’exemple du système solaire). Je suis retourné dans le champ de trèfles des chercheurs. Je leur ai dit que j’avais réalisé des maquettes dans mon garage. De nouvelles théories sont démontrées. Le trèfle à quatre feuilles m’a ouvert les yeux.

    L’un des chercheurs daigne lever la tête et me dit :

    — “Tu as vu à qui tu parles ,“

    J’ai donc compris que ma place n’était pas parmi eux. Voila où j’en suis aujourd’hui. Cela fait deux ans que je suis isolé. Et pourtant, ces découvertes sont d’une évidence absolue.

    Fourny Claude

  • Votre question est pertinente, Monsieur Paris.
    Pourquoi si peu de réponses sur le sujet ? Est-ce-que l’homme serait formaté au point de faire profile bas, face au monde scientifique. Attention je ne suis pas contre les scientifiques bien au contraire, mais je crains l’obscurantisme intellectuel qui verrouillerait toutes ouvertures de débats. Quand nous sommes peu outillés pour communiquer les chances d’ouvertures sont limitées !
    Mon exutoire !
    (La « Tête » ne comprend que le sens de la phrase.
    Un cerveau instruit ne comprend pas une faute d’orthographe !)
    Je m’explique : Une faute d’orthographe c’est une erreur et une erreur ne peut pas faire la classe. Donc je suis une erreur et le cerveau instruit me dit ; retourne à ta place, écoute pour apprendre ! Et pourtant je suis une erreur qui a quelque chose à dire. Toutes mes tentatives de communications vers les instituts scientifiques furent vaines. Quand Galilée avait emmené ses travaux de recherches ainsi que les travaux de Nicolas Copernic, sur l’hôtel du savoir. Il avait eu pour réponse de se retrouver en prison entre quatre murs. Aujourd’hui il n’y a que la nature des murs qui a changée. Le lambda se retrouve en prison dehors ! Les obscurantismes des époques sont toujours évocateurs....
    Je ne désespère pas de rencontrer la « Tête » !

  • On a tendance à oublier que pour faire une réelle decouverte en science dure (physique, chimie, biologie) il faut faire jeune de longues années d’étude pour comprendre ce qu’ont fait nos prédécesseurs. On ne fait pas de decouverte scientifique à partir de rien.

    Il existe de très nombreux scientifiques amateurs qui étudient en profondeur un domaine particulier. Leur contribution à la science est double :
     ils diffusent les connaissances,
     ils assurent la validité de concepts et la reproductibilité d’expériences anciennes.

    Madame Maria Göppert-Mayer est le cas unique de physicienne amateur ayant obtenu le prix Nobel.

  • Mr Paris
    J’ai des doutes sur la façon de m’exprimer. Est-ce que mes investigations de recherches sont comprises ou incomprises ? Il serait judicieux d’engager le débat sur ces découvertes. Tous les sites qui donnent accès à ce genre de discutions scientifiques comme le votre, ne sont pas plus bavards ! C’est quand même frustrant ! Peut-être suis-je ignoré volontairement ? Si cela devait être le cas, ce ne serait pas bien... Je préférerais qu’on me dise vos théories sont fausses et que l’on me l’explique. Depuis 2010 mon message est vain !...

  • Merci de votre visite sur le site . http://www.heliolineaire.fr/. Vous remarquerez que Le discours sera peu académique. Mais je me défendrai qu’avec mes propres outils naturels pour la suite, tout en étant le plus concis possible. Syntaxe et fautes d’orthographes fleurissent comme des fleurs de chardons, c’est sans doute l’état du terrain ?!
    Je commence à comprendre que depuis peu, mon affaire est un pavé qui tombe dans la marre et tout le monde se sauve ! Je compte sur les courageux...

  • Avant de donner une réponse à votre question, ce qui nécessitera du temps, je tien à redire que, quelle que soit mon avis sur vos thèses, je vous incite à continuer votre travail. Je vous rappellerai que l’histoire des sciences est pleine de thèses qui ont été rejetées à tort, y compris de thèses de scientifiques reconnus comme Newton et son idée du corpuscule de lumière. Les thèses mathématiques de Evariste Galois elles-mêmes ont été rejetées d’abord. Et les exemples sont légion. La thèse de la relativité n’a même pas eu droit au Nobel ! etc, etc...

    Vous pouvez réfléchir aux arguments adverses mais, s’il n’y en a pas ou s’ils ne sont pas valables, poursuivez votre travail !

    • Il est hors de question Mr Paris de vous demander la validation de ces thèses. Je vous remercie de votre franchise en évoquant les cas historiques aux accouchements difficiles, dans ce genre. Vous parlez de thèses rejetées à tort ou ignorées, mais elles ont eu le mérite d’être analysées, ce qui n’a jamais été le cas pour moi. Pourtant c’est une évidence absolue, la démonstration se déroule devant nos yeux, sans aucune formulation mathématique ou physique. Nous ne pouvons pas faire fi de ces découvertes. Il y a bien des scientifiques curieux qui naviguent sur votre site !
      Pourquoi doit-on se taire ? Qu’est-ce qui peut m’inciter à continuer le travail ? Que de questions... Je sens encore la fuite en avant !

  • Un point seul me gène dans votre raisonnement :

    « Rendons à César la mémoire de la matière et à DIEU, L’intelligence du vide de l’Univers. »

    Je ne vois pas en quoi ce serait nécessaire pour dire que

    « les oiseaux, loin de migrer c’est-à-dire "d’aller vers", restent en fait sur une latitude de chaleur et suivent cette source d’énergie en s’ajustant à sa course mais ne bougent pas ».

    Quel rapport avec dieu.

    De même, si la matière est entièrement dirigée par le vide quantique, quel rapport avec dieu. Le vide est un milieu matériel et la matière n’est qu’une des formes d’organisation du vide. Ce n’est que de la physique et pas de la métaphysique.

  •  Merci Mr Paris d’engager le débat.
     Je vais essayer d’être le plus précis possible sur mes explications. Je ne suis pas un érudit de cette science qui m’anime :

    « La métaphysique ; Ensemble des connaissances tirées de la raison seule, indépendamment de l’expérience, chez « Kant »

     Quand » l’homme observe, il a les pieds sur Terre et évoquera des réponses en fonction de cette situation, c’est donc par rapport à lui-même. Son esprit cartésien gagnera en certitude. Il y a pourtant des choses inexpliquées qui n’auront jamais de réponse, malgré les mathématiques et physique quantique.
     « La vie est au clair-obscur c’est-à-dire entre le vide et la matière. Il faut savoir que la matière est issue du vide et non du « contraire ».
     je reprends le texte
     « les oiseaux, loin de migrer c’est-à-dire "d’aller vers", restent en fait sur une latitude de chaleur et suivent cette source d’énergie en s’ajustant à sa course mais ne bougent pas ».

    Le fond reste physique, si on parle de source d’énergie. Et c’est pourtant là qu’elle devient métaphysique. J’ai mis du temps avant d’accepter cette situation. Maintenant ça ne fait pas de doute, c’est la mémoire de la création originelle.
    La réponse des observateurs sur le comportement des oiseaux. L’oiseau migre parce qu’il va pour nidifier, pour se nourrir et pour la chaleur. C’est faux, il est tout simplement tributaire des mouvements célestes. S’il y avait un critère de chaleur, il n’irait pas au nord de l’Europe même en été.
    La raison de ce phénomène : La mémoire de la création vient du cœur de notre étoile (Tu es mémoire avant d’être matière) elle s’écrit sur notre planète. La mémoire se trouve dans cette poussière cosmique qui nous arrive à la vitesse de la lumière. Elle résidera dans l’élément vide sur la couche épidermique de notre Terre dans la troposphère. Le point central de la création est le zénith et la vie raisonne en onde. Le zénith et ses ondes sont immobiles en fixant la vie dans le vide troposphérique. Et nous, nous avons les pieds sur une terre toujours mobile et nos observations sont très aléatoires. Et juste pour finir, la vie sur la terre est extra-terrestre comme elle nous vient de l’astre solaire. Vous voyez je n’ai pas parlé de Dieu et pourtant il est bien là !

  • Je respecte pleinement votre position. Mon souci est bien là ! Mon courant de pensée me fait un peu d’ombre, mais je ne peux pas me substituer par le mensonge. Vous dîtes que le dieu créateur aurait créé des horreurs, mais c’est de la vie ce dont je parle, et non pas des horreurs que les hommes portent en eux. Sur cette terre il n’existe pas de conflit d’intelligence, il y en a qu’une. Par contre des conflits de cerveaux voir très instruits ne sont pas plus tolérants « l’ego » là c’est l’homme pour l’homme ou l’homme contre l’homme !
    Bien cordialement

  • Le matérialisme n’aurait comme seul repère l’argent ! Le social global (Napoléon, Staline, Hitler…) voulait faire la morale de l’argent, sur quoi faire la morale de l’homme et d’en faire un utopiste, ce fut un désastre. Pour moi l’argent est utile comme outil c’est tout. Alors quand il y a des conflits d’intérêts, l’homme n’est plus humble il devient méchant.
    L’utopie : le rêve inconscient du jouisseur !
    La dystopie c’est une main innocente qui éveille la conscience endormie ! Nous nous réveillerons avec une gueule de bois.
    Nous sommes tous responsables de cette situation…

  • L’espérance, l’espoir sont les maîtres mots pour positiver. Quoi qu’il arrive il faut aimer la vie et en plus elle est belle, malgré mes rhumatismes et mes problèmes d’argent et le temps qui se couvre. Enfin tout va bien....
    bien cordialement

  • Bonjour Mr Paris
    Voilà je suis toujours sur les voies insolites de recherches.

    Une petite lecture pour passionnés de l’espace…

    En surfant sur mon écran dans le domaine de la cosmologie, je vois écrit ; où est passée la planète Nibirus. Ma curiosité me fait remonter dans le temps, je me suis retrouvé à l’ère sumérienne de 5 à 10000 ans avant notre ère pour en étudier le contenu. Je constate que les sumériens étaient une civilisation très avancée. Ils avaient écrit en symboles sur des tablettes, qui laissaient entrevoir un dispositif qui ressemblait à notre système solaire avec onze planètes ! N’oublions pas que nous venons de découvrir notre système solaire héliocentrique depuis quelques siècles, celui-ci destitua le Géocentrique du début de notre ère ! Je me suis même amusé à en rajouter une couche en y ajoutant un troisième (l’héliolinéaire) disons un paradigme qui superpose les deux premiers. Rien ne change par rapport à l’héliocentrique sauf le référentiel.
    Je m’interroge sur le récit que j’ai écrit dans mon livre « la science-fiction et son contraire » drôle de coïncidence avec ma vision sur le destin de la planète Mars. Il est possible que dans la mémoire de cette civilisation sumérienne « des Annunaky » elle était encore vive. Même si cette planète avait déjà disparue de leur vue. Comme la mémoire de la création est dans l’élément vide sur la couche épidermique de la Terre depuis toujours. Leur conscience en était encore imprégnée. Depuis lors la mémoire de l’homme c’est estompée par les cataclysmes successifs qu’auraient subi notre planète jusqu’à notre ère.
    Je raconte dans mon livre que la planète Mars n’existe plus ! Ce qu’il en resterait aujourd’hui, serait sa lune issue de son premier big-bang. Je pense qu’entre les deux big-bangs, la vie sur Mars a existé il y avait de l’eau. Alors qu’elle était la forme de vie sur Mars ? Annunaki peut-être ? Mystère ! Quand on observe notre système solaire que voit-on, depuis l’événement Martien autour des planètes gazeuses jusqu’aux confins Neptunien ? Et bien tous les débris de la planète Mars qui ont été happés par les orbites et ils sont devenus des lunes par défaut autour des planètes gazeuses. Je pense que Saturne en a été la plus affectée !
    Pour moi l’astre martien est une lune dépourvu de vie, une similitude avec notre lune terrienne
    Alors cette planète Nibirus ne serait-elle pas la planète Mars ? Surtout que les déductions qui sont données sur l’emplacement de l’évènement sur le cycle orbital et la ceinture d’astéroïdes entre Jupiter et Mars peuvent nous laisser songeur !
    Fourny claude . Mon site http://www.heliolineaire.fr

  • « La connaissance isolée qu’a obtenue un groupe de spécialistes dans un champ étroit n’a en elle-même aucune valeur d’aucune sorte ; elle n’a de valeur que dans la synthèse qui la réunit à tout le reste de la connaissance et seulement dans la mesure où elle contribue réellement, dans cette synthèse, à répondre à la question : qui sommes-nous ? (…) Non pas que nous puissions absolument éviter la spécialisation. Cependant nous avons de plus en plus conscience que la spécialisation , n’est pas une vertu mais un mal inévitable, qu’une recherche spécialisée n’a de valeur réelle que dans le contexte de la totalité intégrée du savoir. De moins en moins, on accuse de dilettantisme ceux qui osent réfléchir, parler et écrire sur des questions qui requièrent plus que l’entraînement spécial pour lequel ils sont « patentés » ou « qualifiés ». (…) Beaucoup s’imaginent – dans leur complète ignorance de ce qu’est réellement la science – qu’elle a pour tâche principale la mission auxiliaire d’inventer, ou d’aider à inventer, de nouvelles machines qui amélioreront nos conditions de vie. Ils sont prêts à abandonner cette tâche aux spécialistes, exactement comme ils laissent au plombier le soin de réparer leurs tuyaux. (…) Il y a, bien entendu, des raisons historiques qui expliquent pourquoi cette attitude prévaut encore à l’heure actuelle. »

    Le physicien Erwin Schrödinger dans « Physique quantique et représentation du monde »

    • Voici quelques exemples de sortes très diverses, en vrac !

      Il y a eu Pasteur (qui n’était pas médecin), Louis de Broglie (qui était un indépendant), Darwin (il était pasteur professionnel), ou encore Karl Marx et Friedrich Engels (qui étaient des scientifiques autodidactes) ! Plus récemment, Thierry Demange, Richard Galli et Thomas Petit sont trois astronomes amateurs alsaciens qui sont devenus célèbres en mars 2015. Ils ont en effet découvert une nouvelle nébuleuse planétaire dans le ciel de l’hémisphère sud. Avant eux, il y avait eu Terry Lovejoy, cet australien qui a déniché il y a quelques mois son cinquième astre chevelu, C/2014 Q2) ou une nouvelle nébuleuse planétaire, comme le fit le français Pascal Le Dû en 2011 depuis son observatoire breton.

      Récemment, un résultat scientifique a été démontré par un amateur, Yitang Zhang : voir ici

  • Il y a un exemple d’amateur qui a réussi dans de nombreux domaines dont il n’avait ni n’exerçait la profession, c’est Thomas Young.

    C’est celui des "fentes de Young" en sciences de la lumière, du "module de Young" en science des matériaux, de l’étude de la pierre de Rosette en étude des langues anciennes, de l’optique physiologique de l’oeil et on en passe...

    Ses fentes avaient servi à prouver le caractère ondulatoire de la lumière et allaient servir à prouver les bases mêmes de la physique quantique avec sa dualité onde/corpuscule...

  • C’est un jeune homme de 15 ans, Jack Andraka, du Maryland qui a fait une des découvertes les plus importantes de l’année. Cette idée, qu’il a eu en cours de biologie au lycée, a été d’utiliser une simple bande de papier pour détecter le cancer du pancréas. Simple, pas cher, et plus efficace que les tests qui existent auparavant.

    Une autre découverte d’amateur

  • Goethe, écrivain, étudie les plantes, par exemple dans son « essai d’une explication de la métamorphose des plantes » et effectue aussi une étude sur « la théorie des couleurs ». Priestley, théologien, découvre l’ammoniaque, l’acide chlorhydrique et l’oxyde de carbone. Rousseau écrit à la fois de la littérature, un traité de musique et un traité de botanique. Herschel, maître de musique et organiste, fut l’un des grands astronomes de son temps. Franklin, imprimeur, invente le paratonnerre. Le fabricant de papier, Montgolfier, lance le premier voyage en ballon.

  • Darwin était un naturaliste amateur

    Peut-être que que l’auteur de cette idée devrait, avant de conclure hâtivement à un statut basé sur l’interprétation personnelle de quelques données historiques, se pencher plus sérieusement sur le vécu du personnage et de son contexte.

    Il est vrai que Darwin n’a pas particulièrement brillé pendant ses études, la théologie ne l’intéressait pas, et les méthodes d’enseignement de la médecine l’avaient rebuté. il n’avait, par exemple, pas supporté les souffrances dues à l’ opération d’un enfant, sans anesthésie, un procédé encore inconnu à l’époque ( expérience relatée dans son autobiographie rédigée en 1876). En revanche il a manifesté un intérêt particulier pour le naturalisme et la taxidermie. Ainsi pendant 2 ans il étudia ces deux domaines auprès du zoologiste Robert Edmond Grant. Darwin a également reçu un enseignement en médecine (auquel il a été très peu réceptif), puis en zoologie et en anatomie comparée. Ainsi toute remise en question d’une instruction scientifique n’a plus lieu d’être.

    Si l’attribution du titre d’amateur tient du fait que Darwin n’a jamais vécu de ses recherches, il faudra dans ce cas préciser qu’ il n’a jamais eu à gagner sa vie pour vivre : étant l’héritier d’une riche famille anglaise, il était à l’abri du besoin pour le restant de ses jours. Il est donc vrai que ses travaux ne généraient pas de revenu, mais c’est uniquement parce que Darwin ne cherchait pas à en tirer profit. Cela ne remet nullement en question la place prépondérante que la recherche avait dans sa vie.

    Au final le rang d’amateur que les détracteurs portent à Charles Darwin ne se base que sur une déformation volontaire du contexte dans lequel il a été formé, tout d’abord, puis dans lequel il a ensuite travaillé. Il faut noter que la manœuvre est habile, car le terme induit à la base de la démarche une implication différente, une rigueur différente, et à partir de là elle cherche à porter atteinte à la crédibilité des théories résultantes de ses travaux. J’emploie le terme « cherche » car les détracteurs qui usent de cet arguments ne savent vraisemblablement pas que la science, même menée en amateur, peut donner des résultats très importants voir révolutionnaires... Pensons notamment à l’abbé Mendel et ses travaux sur l’hérédité.

    source

  • « L’évolution des idées en Physique » de Einstein et Infeld :}}}

    C’est une coïncidence étrange que presque tout le travail fondamental se rapportant à la nature de la chaleur ait été accompli par des physiciens non professionnels, qui regardaient la physique simplement comme leur grand dada. Ce furent l’Ecossais versatile Black, le médecin allemand Mayer et le comte Rumford, le grand aventurier américain qui vivait ensuite en Europe et qui, parmi d’autres fonctions, remplit celle de ministre de la guerre en Bavière. Il y avait aussi le brasseur anglais Joule qui, dans ses rares moments de loisir, fit quelques-unes des expériences les plus importantes concernant la conservation de l’énergie.

  • Le physicien Faraday est un exemple de scientifique autodidacte. Il ne fit jamais des études supérieures de Physique mais un apprentissage de relieur dans une librairie de Londres, à l’âge de treize ans. C’est la lecture d’un article sur l’électricité dans l’Encyclopédie qui le décida à assister aux conférences du chimiste-physicien Humphrey Davis. Il prit des notes sur toutes ses conférences et les mit en forme et les proposa aux scientifique pour être publiées. Peu après, il devenait assistant au laboratoire de la Royal Institution de Londres. C’est lui qui a conçu les expériences montrant que l’électricité et le magnétisme étaient un seul et même phénomène. Il découvrit encore bien d’autres propriétés dont l’induction. Et surtout il inventa les champs qui parcourent l’espace vide, en trouvant les lignes de champ du champ électromagnétique. Il est une preuve du fait que l’on n’est pas contraint d’avoir des connaissances académiques et universitaires pour devenir un penseur de sciences. Maxwell traduisit en langage mathématiques les découvertes de Faraday dans ses fameuses équations.

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