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Bulletin La Voix des Travailleurs de la SNCF

jeudi 12 décembre 2013, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx


Mouvement social en ordre dispersé

Voilà une semaine normale : lundi grève d’enseignants, mardi grève des cheminots, mercredi grève du RER B, jeudi La Poste, vendredi des maternités, etc…C’est la nouvelle version syndicale du tous ensemble avec chacun pour soi. Comme si les cheminots allaient sauver tous seuls la SNCF, les postiers tout seuls la poste et les infirmières toutes seules la Santé publique !

Bande à part

Un syndicat est différent des autres : la CFDT n’appelle même pas à la grève. Il faut dire qu’elle fait partie du gouvernement et ne peut pas en même temps le contredire…Il n’a accepté récemment de participer à des mouvements en Bretagne aux côtés de la CGT que pour soutenir le gouvernement contre les bonnets rouges….

La force des salariés ou celle du patron ?

Un tract de Sud dénonce la réforme de la SNCF dans les termes suivants : « Nous demandons la mise en place d’une direction transverse forte. » On peut vraiment dire qu’on atteint là des revendications étonnantes : que le patron soit plus fort ! Comme si cette force allait naturellement être mise au service des salariés. Il y a des responsables syndicaux, à SUD comme à la CGT et bien sûr chez les syndicats encore plus collaborationnistes, qui ne se rendent même pas compte à quel point ils sont passés de la lutte des classes à son opposé…

Le Pépy… ment

Le dictionnaire donne la définition suivante : « Pépiement = chant d’oiseau pour charmer l’auditeur avec de doux murmures, agréables à l’oreille pour amadouer les voisins ». Cela donne un Pépy qui annonce qu’il va augmenter les tarifs… bon marché (en nombre !) et mettre tous les tarifs à bon marché pour le jour de l’an. Et cela au moment même où on constate des hausses de tarifs sur les trajets… Pépy chantonne alors : « Notre politique est de multiplier les prix bas car la crise est dure. » Mais les prix bas d’aujourd’hui auraient été considérés hier comme des prix élevés ! Sans parler des hausses des prix non modérés… De même, voilà le même oiseau qui rechante sa chanson de Brétigny : « le lampiste ne paiera pas » au moment où on risque d’avoir des cheminots impliqués par la justice dans l’accident. Et, pour finir, Pépy chante la chanson de la réforme selon laquelle la privatisation va sauver la SNCF et le service public. Un sacré couac comme chanson !

Ça plane pour eux !

On ne peut pas dire que les présidents français ne favorisent pas le transport… aérien : il a fallu à Sarkozy et Hollande chacun un avion particulier pour se rendre à la même cérémonie pour Mandela ! Comme Hollande a officiellement invité Sarkozy, c’est nos impôts qui trinquent deux fois. On est dans une période d’économies, et on n’a plus d’argent pour la santé, les hôpitaux, les médicaments et les transports publics mais on en a pour les voyages de ces messieurs les rois de la République !

Plus combatif que les syndicats, tu meurs…

Alors qu’il est plus clair que jamais que le gouvernement et la direction SNCF/RFF cassent le service public avec leur prétendue réforme, les centrales continuent à revendiquer de participer à toutes sortes de négociations tout en prétendant qu’ils se battent contre la réforme. Quel serait ce combattant qui continue à négocier quand son adversaire lui fait la guerre ? Combattre le patron, ce n’est pas faire de temps en temps une petite journée d’action intersyndicale, entrecoupée de blablas avec le patron nommés « négociations » et pendant lesquels les syndicats reconnaissent que la réforme est appliquée avant d’avoir été négociée ! Et voilà des syndicats qui revendiquent encore et encore de… négocier ! Comme si le patron craignait plus les négociateurs que les grévistes !!! Et ces centrales continuent à proclamer « une réforme est nécessaire mais une vraie réforme, une bonne réforme, une réforme améliorant le service public » au lieu de dire qu’à chaque fois qu’un gouvernement parle de réforme du service public, c’est pour mieux le mettre « à la réforme », c’est-à-dire à la casse !

Ils continuent de supprimer des emplois

Les statistiques des cinq dernières années sont claires : 6000 postes de cheminots fonctionnaires ont été supprimés. La SNCF se flatte d’embauches mais ce sont des postes de contractuels. Bien entendu, cela n’a rien d’innocent : ce sont des postes au rabais.

Ils baissent nos salaires

La direction de la Traction connaît le moyen de baisser nos salaires qui sont « seulement » bloqués (baissés par rapport à l’inflation). Comme ils ne peuvent pas baisser la base, ils baissent les primes ! En un an, 244 roulements voient une baisse de leur prime contre 57 roulements qui ne sont pas baissés. C’est donc bel et bien une politique d’attaque généralisée contre les salaires à laquelle on assiste malgré les dénégations répétées de la direction. C’est une ponction générale et importante de nos salaires qui en résulte et elle est absolument inacceptable !

L’insécurité grandit avec la dégradation du service public

De nombreux accidents parfois mortels sont survenus ces derniers temps, montrant que les restrictions d’effectifs et de moyens ont des effets catastrophiques. Brétigny n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein mais un avertissement non suivi d’effets. Le mardi 3 décembre, un agent et décédé et quatre fois en novembre, on est passés à un doigt de l’accident mortel. On ne peut pas travailler en comptant seulement sur la chance pour survivre !

Messages

  • Deux syndicats de la SNCF, SUD-Rail et la CGT, ont déposé un préavis de grève sur la partie nord du RER B à partir de lundi minuit pour protester contre le manque de personnel et le matériel vieillissant, a-t-on appris mercredi de sources syndicales.

    Le préavis ne porte que sur la portion SNCF de la ligne. La direction de la SNCF n’a pu être jointe.

    Des discussions sont actuellement en cours avec la direction sur les questions soulevées par les syndicats, a indiqué à l’AFP Kevin Quehen, délégué CGT, qui déplore cependant « l’absence de véritables avancées dans les négociations qui durent depuis déjà plusieurs mois ».

    La Fédération des syndicats SUD-Rail dénonce pour sa part « l’inefficacité des mesures prises par la direction » pour améliorer la situation sur la ligne.

    Les syndicats demandent davantage de conducteurs et plus de personnel de gare sur les tronçons allant de Paris Nord à Mitry et à Roissy Charles-de-Gaulle.

    Selon le délégué CGT, après la mise en place du plan B Nord +, en septembre 2013, des améliorations ont été enregistrées concernant la rénovation des gares et l’accès des personnes à mobilité réduite. « En revanche, sur la circulation et l’état des infrastructures et sur les moyens humains dédiés au fonctionnement de la ligne qu’il s’agisse des conducteurs ou des personnels des gares, on est bien en dessous des besoins », a-t-il ajouté.

    Dans les gares, le personnel est insuffisant pour informer les usagers et pour gérer les situations en cas de perturbations, selon le délégué CGT.

    La mise en oeuvre du plan B Nord + a entraîné une augmentation du nombre de trains par heure sur la ligne, ce qui implique un fonctionnement sur le mode omnibus et rallonge le temps de parcours pour les usagers. De plus, l’état des infrastructures et du matériel roulant entraîne des incidents, qui ont une incidence sur toute la chaîne, a expliqué le syndicaliste.

    SUD-Rail réclame outre l’embauche de personnel, « la mise en oeuvre immédiate d’un chantier d’envergure de rénovation des rails et des caténaires ». Près de 900 000 personnes circulent chaque jour sur cette ligne.

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