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A un camarade …

jeudi 7 juin 2007, par Robert Paris

« La nature et l’art ont fait la nique à tous ceux qui se complaisent à subdiviser le domaine du savoir et du sentir en forteresses voisines, séparées et hostiles. »

Benoît B. Mandelbrot dans la préface d’ « Universalités et fractales » de Bernard Sapoval

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Pourquoi ce site ?

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MOTS CLEFS :

dialectique
discontinuité
physique quantiquerelativité
chaos déterministe
système dynamique
non-linéarité
émergence
inhibition
boucle de rétroactionrupture de symétrie
le temps -
contradictions
crise
transition de phasecriticalité - attracteur étrange
auto-organisationvide - révolution permanente -
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Pourquoi ce site mêle révolution, sciences, philosophie et politique ?

Pourquoi parler de révolution en sciences ?

La nature en révolution

LE MOTEUR DE RECHERCHE EST EN HAUT, A DROITE DE LA PHOTO DE GALAXIE

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Je dédie ce texte à un camarade pour qui la révolution nécessite conscience de classe, dévouement et détermination, mais qui ne ressent pas le besoin, dans le combat politique, de s’approprier la pensée scientifique et philosophique. Je réponds à quelques unes de ses interrogations, en espérant le convaincre que la révolution a autant de rapport avec la science, la philosophie et l’art qu’avec l’économie, la politique et l’histoire. La révolution, explosion libératoire de toute oppression, est autant poésie, roman, théâtre et peinture qu’histoire, économie et sciences, du domaine des sentiments autant que des faits objectifs. Il s’agit de conscience collective des opprimés autant que d’organisation politique des révolutionnaires.

Quel lien entre sciences et transformation de la société ?

« Une révolution est un phénomène purement naturel qui obéit davantage à des lois physiques qu’aux règles qui déterminent en temps ordinaire l’évolution de la société. Ou plutôt, ces règles prennent dans la révolution un caractère qui les rapproche beaucoup plus des lois de la physique, la force matérielle de la nécessité se manifeste avec plus de violence. »
Friedrich Engels

Extrait d’une lettre à Karl Marx du 13 février 1851

"Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans des conditions choisies par eux ; ils la font dans des conditions directement données et héritées du passé."
Karl Marx

dans "le 18 brumaire de Louis Bonaparte.

Quel lien entre physique et sciences sociales ?

« Le monde humain est semblable au monde naturel : il faut étudier les événements comme on étudie les phénomènes et on découvre les forces motrices en tâtonnant, comme le font les physiciens. »
Le poète et philosophe Giacomo Leopardi dans « Essai sur les erreurs populaires des anciens ».

Le physicien Werner Heisenberg
Dans « La partie et le tout, Le monde de la physique atomique » :

« La science est faite par les hommes. Ce fait, évident en soi, est facilement oublié ; il peut être utile de le rappeler, car cela pourrait contribuer à combler le fossé, dont on se plaint si souvent, entre deux types de culture : la culture littéraire et artistique, d’une part, la culture scientifique et technique de l’autre. »

Les exemples d’interconnexion sont nombreux. Ainsi, la physique statistique de Bernoulli est née d’un rapprochement entre physique et démographie, et le darwinisme d’une rencontre entre sélection naturelle et sociologie malthusienne.

Quel pont entre les sciences et l’économie ?

Le numéro un de la revue de vulgarisation du CNRS sur les sciences de la matière, intitulée « Elémentaire », rapporte : « On peut remarquer qu’en 1900 le mathématicien L. Bachelier avait, dans un tout autre contexte, obtenu la loi du mouvement brownien (agitation des molécules) dans une thèse intitulée « la théorie de la spéculation. (...) Le prix d’une action évolue en effet, à la suite des mouvements à la baisse ou bien à la hausse, causés par de nombreux possesseurs d’actions. En 1912, (le physicien) Jean Perrin en dessina la trajectoire (...). Il obtint une ligne brisée, sans direction privilégiée. En fait, même si on augmente la fréquence des mesures, on trouve toujours une trajectoire ayant la même complexité. » C’était la découverte de la première fractale, type de figure que l’on retrouve dans de multiples phénomènes. Les fractales allaient largement dépasser les limites de l’économie et de la physique. Le physicien Benoît Mandelbrot est bien connu pour avoir développé la physique fractale, mais il l’est moins pour avoir étudié la courbe des prix du coton (une fractale) avant de devenir un spécialiste du domaine des fractales en physique et, enfin, de revenir à des études d’économie. Mandelbrot avait découvert une image de l’évolution des cours du coton dans laquelle les grands événements s’intègrent dans la même logique que les petits. Cette logique a connu une large extension avec les phénomènes physiques dits auto-organisés, comme le rappelle le physicien Per Bak dans plusieurs ouvrages dont « Quand la nature s’organise ».

Quel pont entre sciences et philosophie ?

« Les résultats de la recherche scientifique nécessitent très souvent un changement dans la conception philosophique des problèmes qui s’étend au delà du domaine restreint de la science. (...) Les généralisations philosophiques doivent être fondées sur les résultats scientifiques. Une fois formées et largement acceptées, elles influencent très souvent le développement ultérieur de la pensée scientifique en indiquant, entre les nombreux procédés possibles, celui qu’il faut suivre. » répondait le physicien Albert Einstein dans « L’évolution des idées en physique ».

Quelle passerelle entre l’art et la révolution ?

« L’art véritable, c’est-à-dire celui qui ne se contente pas de variations sur des modèles tout faits mais s’efforce de donner une expression aux besoins intérieurs de l’homme et de l’humanité d’aujourd’hui, ne peut pas ne pas être révolutionnaire, c’est-à-dire ne pas aspirer à une reconstruction complète et radicale de la société, ne serait-ce que pour affranchir la création intellectuelle des chaînes qui l’entravent et permettre à toute l’humanité de s’élever à des hauteurs que seuls des génies isolés ont atteintes dans le passé. En même temps, nous reconnaissons que seule la révolution sociale peut frayer la voie à une nouvelle culture. Si, cependant, nous rejetons toute solidarité avec la caste actuellement dirigeante en URSS, c’est précisément parce qu’à nos yeux elle ne représente pas le communisme, mais en est l’ennemi le plus perfide et le plus dangereux. » écrivaient André Breton, Diego Rivera et Léon Trotsky dans l’appel « Pour un art révolutionnaire indépendant ».

Quel lien entre art et sciences ?

Le physicien Simon Diner, dans "Etat des lieux publics", écrit : "Pouvoir séparément parler d’Art et parler de Science est la marque d’une époque qui vit des dichotomies profondes et des dualismes stériles."

Le physicien et biologiste Léo Szilard écrit : « Le scientifique créatif a beaucoup en commun avec l’artiste et le poète. Il doit faire preuve de pensée logique et de capacité d’analyse, mais c’est loin d’être suffisant pour faire un travail créatif. Les idées nouvelles qui ont conduit à de grandes percées n’ont pas été déduites logiquement des connaissances préexistantes : les processus créatifs, sur lesquels repose le progrès scientifique, opèrent à un niveau inconscient. »
L Szilard et W Lanouette dans « Genius in the shadows »

« L’histoire en général, et plus particulièrement l’histoire des révolutions, est toujours plus riche de contenu, plus variée, plus multiforme, plus vivante, « plus ingénieuse » que ne le pensent les meilleurs partis, les avant-gardes les plus conscientes des classes les plus avancées. Et cela se conçoit, puisque les meilleures avant-gardes expriment la conscience, la volonté, la passion, l’imagination de dizaines de milliers d’hommes, tandis que la révolution est … l’œuvre de la conscience, de la volonté, de la passion et de l’imagination de dizaines de millions d’hommes aiguillonnés par la plus âpre lutte des classes. » Lénine
dans « La maladie infantile du communisme »

« J’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe : j’y serai. Que ce soit à Rome, à Berlin, à Moscou, je n’en sais rien, j’irai et sans doute bien d’autres aussi. Et quelque part que ce soit, l’étincelle gagnera le monde ; les foules seront debout, prêtes à secouer les vermines de leurs crinières de lions. »
Louise Michel
dans ses « Mémoires »

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Messages

  • Le 13 juin, suite à l’annonce officielle des résultats de l’élection présidentielle en Iran, en dépit des menaces des forces de sécurité, des milliers de personnes ont protesté contre la république islamique dans plusieurs villes du pays. « A bas la dictature » est l’un des slogans des manifestants.

    Les protestations de samedi sont le point culminant de plusieurs semaines d’agitation en Iran. La campagne présidentielle, durant les dernières semaines, a offert à la population l’opportunité de manifester son mécontentement contre le régime islamique. Dans les jours qui ont précédé l’élection, des milliers de gens sont descendus dans la rue en scandant : « A bas la dictature, que ce soit celle du Shah ou du Docteur » (en référence au gouvernement actuel), « Mousavi sans le voile », « Liberté pour tous les prisonniers politiques », « Ahmadinejad, bye bye ! ».

    Cette vague de protestation, sous le couvert d’une campagne pro-Mousavi, qui s’est intensifiée de jours en jours, a alarmé le régime islamique. L’armée des Pasadaran (la principale force du régime, majoritairement loyale à la droite) a déclaré dans un communiqué qu’elle écraserait tout mouvement en direction d’une « révolution de velours » – considérant que les extrémistes de la campagne Mousavi cherchaient à renverser le régime de cette manière. La veille des élections, ils ont appelé à empêcher tout rassemblement dans les rues après la fermeture des bureaux de vote et ont menacés de représailles physiques tout contrevenant.

    Une chose est certaine, le régime a compris que le peuple se sert de la campagne électorale pour saper complètement le régime islamique. Il sait que le peuple ne pas s’arrêter à éliminer Ahmadinejad, qu’il va employer toutes les voies possibles contre le régime. C’est pourquoi la droite a décidé de faire immédiatement barrière quand il vu les conséquences dangereuses de ces développements politiques. Afin de prévenir les troubles, il a décidé de mettre fin au cirque des élections et c’est pour cela que le second tour a été annulé. « Donner » à Ahmadinejad 63% des votes était un stratagème pour réduire au silence tout développement de l’ambiance qui a prévalue durant la campagne. De plus, ils ont recruté des gardes armés, déployé la police secrète à tous les coins de rue et ramenés pas moins de 20 000 hommes armés, payés par Ahmadinejad, dans la capitale.

    Le but essentiel du régime est d’écraser le mouvement de protestation populaire, même si’l doit sacrifier une partie de sa clique sur le chemin. Les autres candidats, Mousavi, Karoubi et Rezaee, ont d’abord annoncé qu’ils allaient prendre conseil, puis Mousavi et Karoubi se sont plaint de magouilles dans les votes et ont refusé les résultats. Bien sur, ils n’avaient pas le choic. Ils ne pouvaient pas se dresser contre le régime, parce que leur propre existence comme forces politiques réputées viables dépend de l’existence même du régime islamique. Ils sont dans un sacré pétrin ! S’ils ne résistent pas, plus personne les prendra au sérieux, s’ils résistent, les gens se saisiront de l’opportunité pour aller au-delà de ce qu’ils souhaitent. Leur seule valeur d’usage est d’être la soi-disante faction réformiste du régime. Sans la république islamique, ils deviennent inutiles, périmés. Cependant, comme le régime est sacré pour eux le plus probable est qu’ils se couchent. Leur élimination fait partie du plan de la droite.

    Les frictions entre faction au sein du régime islamique d’Iran d’un côté, et les protestations populaires contre ce régime de l’autre, sont entrées dans une nouvelle phase. Le « compromis respectable » et son jeu d’équilibre sont désormais impossibles. Plus le camp du « Non à Ahmadinejad » montre des signes de subordination, plus il perd la face et diminue d’influence ; plus il résiste, plus il accélère sa propre expulsion du système – le régime a déjà montré plus d’une fois sa capacité à éliminer les siens. Le régime doit partir, c’est le verdit du peuple.

    Le mouvement de protestation populaire a rendu la situation bien plus difficile. Le peuple a montré sa résolution, sa haine du régime dans son intégralité, pendant les soi-disant « élections ». Les manifestations populaires ont fait frissonner le régime. Nous devons intensifier le mouvement et nous soulever contre la répression et la tyrannie. Le régime islamique est pris à la gorge. Nous pouvons et nous devons nous en débarrasser.

    A bas la république islamique d’Iran !

    A bas le capitalisme ! Liberté, égalité, pouvoir ouvrier !

    Parti de l’unité communiste-ouvrière, 13 juin 2009

    • L’opposition en Iran est aussi contre le peuple et en ce moment pendant les émeutes, elle appelle au calme alors que les travailleurs (ouvriers et petits cadres) se confrontent dans la rue avec les forces de réprssion de la dictature.
      Vive la révolte et la lutte contre la dictature.
      En france et partout, nous pouvons nous reconnaitre aussi dans cette explosion de colère contre des régimes autoritaires, religieux, ou pseudo démocratique comme aux USA, en France etc..
      La loi du silence a commencé partout dans le monde, car aucun gouvernement "qui dénonce en général l’Iran terroriste" n’a condanné la répression.
      Les Etats oppresseurs se reconnaissent eux aussi dans leur semblable quand il s’agit de faire front face aux peuples et surtout aux travailleurs, aux femmes et à la jeunesse.

      A nous de les condamner en contestant nous aussi nos propres régimes.
      Si on écoute Hortefeux, ministre du travail, la Retraite est à sacrifier car il y a un trou dans la sécu.
      Est ce qu’il y a des trous dans les parachuttes dorées de tous ces riches et politiciens bourgeois ?

      9millions pour Forgeard PDG d’Airbus et 150 euros de retraite pour une femme travailleuse qui s’est arrêtée pour élévé ses enfants.

      150 millions pour le licenciement d’un directeur de Disney aux USA, et 10000 euros quand Renault licencie un travailleur du nettoyage sous traitant. (15000 fois moins)

      Comme en Iran, il faut commencer à renverser ce pouvoir en s’organisant entre exploités, mais en écartant les faux amis de "gauche".

    • La révolte(révolution qui commence ?) en Iran en photos : cliquez ici.
      RFI annonce 1 mort, mais les photos montrent beaucoup de choses dans les 2 sens : férocité de la répression et la puissance collective de la rue.

  • je cherche la citation de vangog dans les commentaires récentes mais je ne trouve pas ;.QUE PEUX JE FAIRE,

  • Cet Editorial de Barta daté du 23 février 1944 me semble être la meilleure critique du film "L’armée du crime" actuellement sur les écrans des salles de cinéma !

    DEFENSE DES TERRORISTES
    Vingt-quatre "terroristes" sélectionnés viennent d’être livrés à la publicité par la Gestapo, pour dégoûter de l’armée clandestine qui lutte contre l’impérialisme allemand, la "bonne société" et les petits-bourgeois conformistes. Regardez-les, disent les scribes de la Gestapo, ces faces "rusées et cruelles" de Juifs, de Polonais, d’Italiens, d’Espagnols communistes : ces gens prétendent juger du destin de la France !

    Certes, d’après les prostitués de la presse bourgeoise ce sont les Doriot et les Goering aux faces bouffies, et tous les engraissés du régime de terreur bourgeois qui doivent décider du sort de la France...

    Regardons-les bien, travailleurs : ces visages que le photographe et les commentaires des affiches veulent nous empêcher de voir sont des visages d’opprimés, des visages de travailleurs : ils sont notre propre visage. Comment ces têtes d’opprimés et d’exploités de plusieurs pays qui luttent à mort contre le régime capitaliste d’exploitation et de misère, ne feraient-elles pas écumer de rage les bourgeois gavés au marché noir et vautrés dans les bras de prostituées qu’ils entretiennent avec le sang et la sueur des ouvriers ?

    Regardons-les bien, camarades, ces têtes énergiques de jeunes qui bravent à leur "procès" les canailles galonnées chargées de les faire fusiller : leur courage doit servir d’exemple à tous les jeunes, à notre époque de guerres impérialistes et de guerres civiles.
    ° ° °
    "Ils ont des dizaines de crimes sur la conscience", profèrent leurs bourreaux, experts dans l’assassinat de milliers d’hommes en un seul jour, en une seule bataille...

    "Ils ont suivi l’école du crime", clament les professeurs qui enseignent l’"art" de la tuerie à des milliers de jeunes de 16 ans arrachés à leurs familles contre leur gré...

    "Ils ne sont pas la France", affirment les tortionnaires du peuple français qui n’ont pas assez de leur milice, de leur police, de leur garde-mobile, des bandes fascistes et des troupes d’occupation spéciales pour venir à bout des dizaines de milliers de réfractaires à la déportation et au travail pour la guerre impérialiste, et qui se gardent bien de publier les listes des jeunes gens qu’ils abattent par dizaines tous les jours.

    "Ce sont des bandits", écrivent les journaux à solde, en exposant certains cas particulièrement suspects. Mais si l’activité de véritables bandits, parmi lesquels il ne faut pas oublier des bandits de la milice, de Doriot et de Déat, se poursuit impunément, n’est-ce pas là le résultat de l’anarchie croissante dans laquelle le capitalisme et la guerre ont jeté la société ?
    ° ° °
    LA CLASSE OUVRIERE EST RESOLUMENT POUR CEUX QUI ONT PRIS LES ARMES CONTRE LES BOURREAUX FRANCAIS ET ALLEMANDS QUI MARTYRISENT LES PEUPLES ; ELLE ACCUEILLE AVEC MEPRIS LES MANOEUVRES DE DIVERSION DE LA BOURGEOISIE.

    Mais la classe ouvrière est inquiète ; elle ne comprend pas pourquoi des militants qui autrefois combattaient sans compromis la bourgeoisie de tous les pays, mènent actuellement leur lutte sous le drapeau tricolore et au bénéfice des armées de Washington, de Londres et d’Alger. Les ouvriers savent qu’ils n’ont rien à attendre d’une victoire d’armées capitalistes qui ne feraient que relever les armées allemandes dans leur rôle de gardes-chiourme pour maintenir le capitalisme. Ils savent que Roosevelt en Amérique et Churchill en Angleterre prennent contre la classe ouvrière les mêmes mesures que Hitler en Allemagne.

    LE PROLETARIAT CHERCHE DES MILITANTS ET UN PARTI QUI LUTTENT DIRECTEMENT POUR SES INTERETS, pour son relèvement économique et culturel, pour ses conquêtes de juin 1936, conquêtes qui sont également odieuses et qui rencontreraient la même résistance de la part de tout gouvernement capitaliste, totalitaire ou parlementaire.

    Servir la classe ouvrière, c’est lutter pour les Etats-Unis socialistes d’Europe, pour la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile pour le socialisme. Lutter pour le triomphe de soidisant démocraties sur le fascisme, c’est renouveler la trahison de 1914 quand les partis socialistes de l’Entente se mirent du côté de leur bourgeoisie sous prétexte de vaincre le militarisme.

    De même que la grande majorité des ouvriers socialistes comprirent la trahison de leurs chefs et passèrent à la IIIe Internationale de Lénine et de Trotsky pour accomplir leur devoir de classe, de même la grande majorité des ouvriers communistes doit cesser de s’accrocher aux restes pourris de ce qui fut autrefois la IIIe Internationale pour lutter avec les militants de la IVe Internationale, PARTI MONDIAL DE LA REVOLUTION SOCIALISTE.

    Les militants combattants du PC restés fidèles à leur classe doivent se convaincre que le réveil de la classe ouvrière, par l’activité croissante de ses éléments les plus avancés et l’assaut de celle-ci contre le régime capitaliste, n’ont rien de commun avec la lutte sous le commandement des officiers réactionnaires de De Gaulle.

    La IVe Internationale appelle les meilleurs militants de la classe ouvrière à serrer leurs rangs autour du drapeau rouge communiste, qui triomphera envers et contre tous de la barbarie capitaliste et de la guerre !
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    "L’ARSENAL DES DEMOCRATIES" ...
    Depuis l’entrée en guerre des Etats-Unis, Londres et Washington, qui jusqu’à maintenant n’ont mis en ligne que peu de troupes pour la défense de la "démocratie", font volontiers étalage de leur production d’armement et se proclament "l’arsenal des démocraties"...

    Nous savions déjà qu’en ce qui concerne l’armement de la résistance française, De Gaulle ne voulait pas "mettre les points sur les i", que pour les partisans yougoslaves les alliés font "tout ce qu’ils peuvent" (c’est-à-dire pas grand-chose), que l’armement des troupes gaullistes en Afrique du Nord n’a commencé qu’après l’entente Giraud-Roosevelt au sujet de 300.000 hommes à fournir aux Etats-Unis pour lutter contre le Japon (d’autres clauses restant secrètes), que l’aide à l’URSS est compensée par le ravitaillement de Hitler à travers l’Espagne.

    Et voilà qu’aujourd’hui Radio-Alger rappelle l’attention sur la situation de la Chine. L’armée de Tchang-Kaï-Chek qui compte plusieurs millions d’hommes et qui, bien armée, pourrait balayer l’impérialisme japonais de la Chine, manque complètement d’armes.

    Londres et Washington, qui se sont payés d’avance en s’emparant des dépouilles de leurs alliés vaincus (Hollande, Belgique, France, Grèce, etc.) et qui ont pris sous leur "protection" les pays d’Amérique du Sud et d’Afrique, ne sont pas l’"arsenal des démocraties", mais deux arsenaux impérialistes, qui utilisent leurs armes pour recouper la carte du monde suivant les intérêts des capitalistes américains et anglais.

    L’armement des peuples contre leurs oppresseurs n’est possible que par la montée révolutionnaire du prolétariat contre la bourgeoisie et la fraternisation socialiste entre les soldats ouvriers et paysans quel que soit leur uniforme.
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    PAR OU COMMENCER ?
    Quel est l’ouvrier de France qui ne se souvient avec fierté de la poussée révolutionnaire de juin 1936 ? Quel est celui qui ne se rappelle pas avoir pris part aux meetings, aux manifestations, aux défilés, aux grèves ? En ce temps-là la classe ouvrière, inquiétée par les attaques fascistes et par la menace croissante de la guerre, mettait en oeuvre toute son énergie. Les meilleurs militants, syndicalistes, socialistes, communistes, se prodiguaient constamment, après le travail et le dimanche, dans les réunions et les meetings de grévistes. La vague révolutionnaire avait soulevé les couches les plus profondes du peuple opprimé, les ouvriers entraînant les employés, la ville entraînant la campagne. Les partis et les syndicats virent affluer dans leurs rangs de nouveaux membres et de nouveaux sympathisants. Effrayé par les occupations d’usine, sentant le revolver sur la tempe, le patronat dut céder ; une nouvelle vie sembla de-voir commencer : ce furent la semaine de 40 heures, les congés payés, les contrats collectifs, le relèvement des salaires. A l’usine, l’ouvrier releva la tête ; au dehors, jouissant de plus de loisirs, il commença à vivre plus dignement. L’organisation de classe avait déterminé la victoire, à son tour, la victoire, par la diminution des heures de travail, permettait à l’ouvrier de consacrer du temps à la lutte organisée. A toute une vie de déboires et d’incertitudes l’ouvrier trouvait une issue dans l’action de classe qui, à son tour, déterminait une amélioration de ses conditions de vie. L’existence des syndicats, des partis, d’universités populaires, de meetings, d’une presse ouvrière, de brochures, de livres, augmentait la conscience de la classe ouvrière, ainsi que sa confiance en soi et sa force offensive.
    ° ° °
    Aujourd’hui, après les défaites subies, la situation économique des travailleurs est devenue terrible : la journée de dix heures, les salaires de famine, le manque complet de vivres, la déportation en Allemagne, le chantage au départ pour ceux qui restent, le travail forcé, l’aggravation des conditions de travail (travail aux pièces, etc.). La vie politique est presque nulle : et en absence d’une activité politique propre, les ouvriers manquent de perspectives claires et en sont réduits à espérer une amélioration de leur situation d’un débarquement et d’une victoire alliée.

    Le patronat est arrivé à ses fins : il a devant lui un prolétariat désorganisé, désorienté et passif ; depuis longtemps les choses n’allaient plus si bien pour lui.

    Mais la classe ouvrière ne peut tolérer qu’une telle situation se prolonge indéfiniment : sa passivité dans des événements qui mettent en jeu le sort du monde, entraînerait son asservissement pour toute une génération. Les ouvriers savent que la bourgeoisie n’a jamais rien cédé sans une action décidée de leur part ; et la puissance de cette action dépend de leur organisation. La période de la meilleure situation économique du prolétariat fut celle de sa plus grande activité politique organisée.

    Certes, la situation est difficile : la longueur de la journée de travail, la nécessité de se ravitailler à la campagne, la police, les mouchards, sont autant d’obstacles sur la voie de l’organisation. Mais c’est justement pour cela qu’il faut renverser la vapeur. L’amélioration de notre situation ne peut pas venir d’événements militaires qui sous la conduite de la bourgeoisie ont pour but l’écrasement des peuples. Tout au contraire, l’attente passive de la classe ouvrière est un facteur important qui permet aux impérialistes de continuer la guerre.

    Une amélioration de la situation ne peut provenir que d’un changement dans le rapport de forces entre la classe ouvrière et la bourgeoisie, c’est-à-dire d’une action de classe décidée, qui suppose auparavant une organisation et une volonté offensive.

    Aux ouvriers avancés incombe aujourd’hui le devoir de donner l’exemple en faisant le premier pas dans cette voie. Le débrouillage au jour le jour n’a jamais rien résolu de grand ; la situation actuelle met en jeu l’avenir même du prolétariat.

    Pour permettre à la classe ouvrière de se regrouper, prendre conscience de sa force et de ses tâches, il faut commencer le travail sur le terrain de l’usine. Les ouvriers les plus sûrs doivent se réunir régulièrement chez l’un d’entre eux pour envisager en commun les problèmes de l’usine, pour lire et commenter la littérature et les journaux ouvriers clandestins et, dans la mesure du possible, sélectionner parmi les jeunes les meilleurs éléments capables de s’instruire et de trouver dans l’étude du mouvement ouvrier la volonté et la méthode qui mèneront à la victoire dans les combats à venir.

    Les ouvriers feront ainsi leur propre éducation démocratique, exerceront leur esprit critique et choisiront les meilleurs d’entre eux pour coordonner leur action et multiplier les liaisons sur une échelle de plus en plus large.

    La classe ouvrière a pour elle le nombre, la place indispensable qu’elle occupe dans la production et l’incapacité de la bourgeoisie de faire vivre plus longtemps la société.

    La conquête du pouvoir politique ne peut pas et ne doit pas se faire par d’autres au nom du prolétariat ; elle ne peut pas être la conséquence d’un coup de main. "La dictature du prolétariat qui aura pour tâche la socialisation des moyens de production, ne peut être le fait d’une masse menée par quelques-uns, elle doit être et elle sera l’oeuvre des prolétaires eux-mêmes devenus, déjà en soi et par une longue pratique, une organisation politique."
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  • LA REVOLUTION RUSSE DE 1917

    " L’histoire de toute société se résume dans le développement des antagonismes de classes, antagonismes qui ont revêtu des formes différentes à de différentes époques."

    Karl Marx

    "Le Manifeste du parti communiste"

  • Certains livres valent la peine d’être connus et discutés, surtout par les révolutionnaires .

    Récemment des amis hongrois de Budapest m’ont conseillé de lire "Etre sans destin" de l’ écrivain hongrois Imre Kertesz. Ils sont plutôt catholiques de droite, mais résolument contre le racisme (antisémite, anti-tsigane) et le nationalisme (ils emploient ce terme explicitement) qui montent en Hongrie.

    Ces livres sont autobiographique. Né en 1929, année du krach boursier, Kertesz, juif hongrois de Budapest, a été déporté à Auschwitz à l’âge de 15 ans, il en est ressorti vivant et a reçu le prix Nobel de littérature en 2002.

    "Etre sans destin", c’est un de ces livres qui changent une vie m’a dit un de ces amis hongrois. Dans les « diners en villes » beaucoup de hongrois disent plutôt : Kertesz n’est pas le meilleur écrivain hongrois, ce prix Nobel a été mal attribué ! et changent de sujet.

    Le fait qu’un livre coupe un pays en deux, qu’il soit un point appui pour les hongrois qui sont préoccupés par le racisme dans leur pays mérite d’être compris. Il couperait sans doute tout autre pays, et même toute organisation révolutionnaire en deux !

    Un n-ième livre sur la Shoah ? Le lire uniquement parce que Kertesz a reçu le prix Nobel en 2002 ? Une polémique Hungaro-hongroise ? Non, il y une d’autres raison qui méritent de faire connaitre ce livre. C’est le dernier chapitre du livre qui est le plus choquant. On y lit « Pourtant là-bas aussi, parmi les cheminées, dans les intervalles de souffrance, il y avait quelque chose qui ressemblait au bonheur. Tout le monde me pose des questions à propos des vicissitudes, des ‘horreurs’ : pourtant en ce qui me concerne, c’est peut-être ce sentiment là qui restera le plus mémorable. Oui, c’est de cela, du bonheur des camps de concentration, que je devrais parler la prochaine fois, quand on me posera des questions. Si jamais on m’en pose. Et si je ne l’ai pas moi-même oublié. »

    Curieusement, ces dernières lignes de son livre, si choquantes, qu’on pourrait attribuer à un antisémite, à un négationniste s’il ne s’agissait de Kertesz, ne sont pas mentionnées dans la plupart des résumés ou critiques du livre. Voir par exemple un point de vue très différent sur le même livre sur

    http://culture.revolution.free.fr/critiques/Imre_Kertesz-Etre_sans_destin.html

    Mais elles illustrent le fait que ce qui a le plus traumatisé Kertesz, c’est qu’à la sortie du camp, il a compris que l’extermination des juifs n’a pas été le seul fait d’Hitler, qu’elle avait ses racines dans son propre pays, avant et après la deuxième guerre mondiale.

    Dans "Le Refus", livre qui est la suite d’ "Etre sans destin" et décrit le refus des éditeurs hongrois de publier ce manuscrit d’ "Etre sans destin", il décrit ses années d’écolier :
    « Ainsi donc quand je suis venu au monde (rappel : 1929), le soleil était dans le signe de la plus grande crise économique jamais connue, depuis l’Empire State Building jusqu’aux aigles de l’ancien pont François Joseph, du haut de tous les points élevés du globe les hommes se jetaient à l’eau dans le vide, sur le pavé, selon les circonstances ; un chef de parti du nom d’Adolf Hitler m’a montré un visage extrêmement hostile d’entre les pages de son livre intitulé Mein Kampf, la première loi hongroise anti-juive appelée numerus clausus était au zénith de ma constellation, avant d’être remplacée par les suivantes. Tous les signes de la terre (je ne sais rien des signes du ciel) témoignaient du caractère superflu de ma naissance. (…) Avant les leçons je récitais cette prière : « Je crois en un seul dieu, je crois en une seule patrie, je crois en la résurrection de la Hongrie ». Je lisais sur les murs la légende de la carte aux frontières rouge sang : « Petite Hongrie n’est pas un pays, Grande Hongrie c’est le paradis » (…) Avec des paroles aimables ou avec des avertissements sévères, tout doucement j’étais amené à maturité pour être supprimé. Je ne me suis jamais défendu, je me suis toujours efforcé de faire tout mon possible : avec une bonne volonté quelque peu indolente, je sombrais dans la névrose de ma bonne éducation. J’étais un membre du complot silencieux qui se tramait contre ma vie ».

    La carte que mentionne Kertesz évoque le Traité de Trianon, annexe du traité de Versailles, qui a fait de la Hongrie un petit pays en 1918, des morceaux du Royaume de Hongrie ayant été attribués aux alliés de la France ( Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Roumanie). Ce thème et cette carte sont encore au premier plan de la politique en Hongrie, on voit encore la carte de la Grande Hongrie dans toutes les librairies, sur des T-shirts. La France est encore accusée (à juste titre) de ce charcutage dans la chair des peuples. Les Jobbik, parti hongrois d’extrême droite, on fait une percée aux récentes élections européennes (15%) notamment grâce à ce thème. A côté des juifs et des Tsiganes, les français sont montrés du doigt par cette extrême droite.

    Ces conséquences du traité de Versailles jusqu’à nos jours sont peu connues en France, ou toute évocation du problème des frontières en Europe de l’est est souvent écartée d’un sourire supérieur, au nom de la condamnation des nationalismes, même par des révolutionnaires qui ne se rendent pas compte qu’ils ne font que défendre l’impérialisme français et son traité de Versailles en ignorant ces problèmes.

    Lorsqu’il revient d’Auschwitz, en habit de prisonnier, Kertesz est menacé d’une amende dans le tramway car il n’a pas pu acheter de ticket, lorsqu’il revient chez ses parents, l’appartement est occupé par ses anciens ‘amis’ qui étaient des voisins. Parler d’Auschwitz est tabou : « Chez nous, nous allons construire une nouvelle patrie » lui dit un futur cadre de la nouvelle république. C’est de cela qu’a souffert Kertesz. Ses livres sont donc autant une dénonciation de l’antisémitisme latent et profond qu’il a subit avant sa déportation mais aussi à son retour, que des camps d’extermination.

    Or cette Europe issue de la « Libération » en 1945 est encore celle dans laquelle nous vivons, dont un des mythes politiques fondateurs est la fiction de la guerre des Démocraties contre le Nazisme. 

    Conclusion : Quand Kertesz parle de la nostalgie qu’il a éprouvée à sa sortie du camp, c’est sans doute pour dire combien il a été plus difficile pour lui de comprendre que des voisins, des amis, des « démocrates » ont préparé son extermination, autant que les nazis, desquels il ne pouvait rien attendre d’autre.

    « Oui, c’est de cela, du bonheur des camps de concentration, que je devrais parler la prochaine fois, quand on me posera des questions. Si jamais on m’en pose. Et si je ne l’ai pas moi-même oublié » : cette phrase déjà citée plus haut, qui est la dernière du livre, sous-entend que sans doute beaucoup ne voudront pas lui poser de questions sur les camps, et qu’il oubliera peut-être plus vite le camp que son errance désespérante dans la Hongrie « socialiste » d’après guerre où ses écrits sont restés et restent largement tabous.

  • La compréhension de la révolution est d’une importance capitale pour la pensée scientifique comme pour l’action politique et sociale. Elle est particulièrement nécessaire au mouvement ouvrier, victime des idéologies de l’ordre et de la réforme, défenseurs de la continuité de l’Etat. L’a priori du continu, préjugé opposant progrès et changement brutal, est largement propagé, par les scientifiques comme par les courants politiques et sociaux, sociaux-démocrates, associatifs, écologistes, alter-mondialistes, syndicalistes ou staliniens. L’idée du rôle central de la classe travailleuse pour changer radicalement le cours de la société humaine est fortement combattue. La conscience de la classe opprimée dépend en premier de sa compréhension de ses capacités à transformer le monde. La signification de la société à construire est aujourd’hui altérée. La révolution, incomprise, est souvent rejetée. La rencontre des idées communistes vivantes et du prolétariat révolutionnaire reste le principal danger mortel pour les exploiteurs et la seule perspective d’avenir pour les exploités.

  • LIVRE UN - chapitre 01 : Invitation au voyage au pays des révolutions
    Dernier ajout : 13 septembre.

    Voyage au pays des révolutions
    Que diriez-vous de vous embarquer pour un parcours philosophique dans le monde du changement radical ? Voilà une balade qui n’aura rien d’ennuyeux ni de monotone, si le narrateur parvient à rapporter toute la variété de ses paysages. Notre cheminement traversera en tous sens le territoire des sciences, de l’histoire, de l’économie et de la politique. Ne vous inquiétez pas si vous n’avez pas de bagage dans ces domaines : il n’existe pas de prêt à penser pour ce type de d’itinéraire. Le trajet n’est pas plus tranquille qu’une sortie en mer sur des flots déchaînés. On s’y promène sur un plateau à l’allure tranquille et, d’un seul coup, on dégringole au fond des précipices les plus impressionnants. On s’allonge sur une paisible prairie herbagée, et on est brutalement au centre d’un volcan en éruption. Une montagne comme les Andes, qui semble inchangée depuis des temps immémoriaux, s’élève insensiblement sous nos pas du fait des mouvements brusques de l’écorce terrestre. Le sol, apparemment immobile, devient brutalement instable, et bouge par à-coups, par tremblements de terre. Un océan apparemment calme est soudain soulevé par un tsunami causé par un redressement d’une plaque continentale bloquée par sa voisine, provoquant en quelques secondes, un choc équivalent à l’énergie de 500 mégatonnes de TNT, soit l’équivalent de 30.000 bombes d’Hiroshima, et soulevant 30 kilomètres cube d’eau. Dans les profondeurs de ces océans, l’écorce est loin d’être calme. On trouve sous les eaux les trois quarts des volcans de la planète et les éruptions les plus violentes ont lieu sous des tonnes d’eau. Certaines dorsales, ces chaînes de montagne enfouies dans les océans, subissant plusieurs dizaines de milliers de tremblements de terre par an. En arrivant brutalement en surface, le magma provoque des effets cataclysmiques. Dans les profondeurs se développent de grandes bulles de gaz, qui parviennent brutalement en surface. Une île volcanique peut apparaître ou disparaître brutalement au milieu d’un océan. Une pente de neige éclatante de soleil s’emballe et se transforme, suite à une action infime, en un mouvement de dévastation déchaîné, détruisant tout sur son passage. D’un seul coup, un matériau passe d’un état non magnétique à un état magnétique, d’un état solide au liquide, d’un état normal à un état supraconducteur. Un flocon de neige change de type de structure. Un noyau atomique se décompose, brusquement et de manière imprédictible, en noyaux plus légers et émet du rayonnement radioactif. Un atome (ou une particule) émet un photon, de manière aussi brutale qu’inattendue. Une cellule vivante se divise tout à coup (méiose), de façon imprédictible. Une synapse neuronale se décharge violemment. Avec l’instabilité de ses couches de neige, une avalanche se déclenche de façon violente et inattendue. Le climat nous réserve des chocs du même type : cyclones et tempêtes. Périodes de glaciation et de réchauffement s’enchaînent, brutalement, sans nous permettre de les prédire. Elles sont aussi inattendues que radicales dans leur temps d’action et dans l’ampleur de leur transformation. A notre échelle aussi, la météo nous réserve ses surprises, aussi brutales que violentes, déchaînant ici une tempête inattendue ou précipitant brutalement là des tonnes d’eau ou de glace sur l’observateur étonné. Une vague de froid se propage au cœur de l’été. Au beau milieu de la chaleur du désert, un orage inonde l’oued et noie ses occupants. Dans un liquide où un sel est dissous, le sel cristallise. L’instant est à chaque fois inattendu. L’événement est brutal. Nul ne peut le prédire exactement, ni le moment de son déclenchement, ni son ampleur. L’intervalle entre deux chocs change sans cesse et on ne peut mettre en évidence qu’une probabilité moyenne. Présenter le phénomène comme le produit d’une action régulière, d’une évolution progressive, ne peut donner l’idée du processus qui, lui, est discontinu. Le changement est qualitatif. Il n’y a même pas passage du continu au discontinu, contrairement à ce que les mesures quantitatives laissent parfois croire, mais des sauts de petite ampleur suivis d’un saut de plus grande ampleur. Ces « effets de pointe » se rencontrent dans tous les domaines : de la lutte sociale aux cours de la bourse, des bifurcations du vivant aux modifications des états de la matière. Une quantité de petites discontinuités en tous sens deviennent brutalement cohérentes, entrent en résonance, et produisent une discontinuité à grande échelle. La résonance, qui fonde un très grand nombre de phénomènes d’interaction, est reliée aux corrélations, inattendues, des rythmes des phénomènes d’avantage qu’à leurs attributs physiques. C’est ainsi que sont reliés le photon lumineux et la matière (atome ou particule), la matière et le vide, le corps et le cerveau, les réseaux neuronaux et les événements mentaux. Les systèmes et les lois concernés par la résonance ont une particularité soulignée par le grand physicien Poincaré : la possibilité de sauter, brutalement et de manière inattendue, d’une structure à une autre, complètement nouvelle.
    QUELLE MERVEILLE

  • Sur le mouvement des universités (janvier -> juin 2009)

    Le but de ce texte est de faire un petit bilan du mouvement des universités auquel l’auteur de ces lignes a participé, au travers ce qu’il a pu voir, sa vision restant donc partielle. Par la même occasion, même si ce n’est pas l’essentiel, il apporte la contradiction, entre autres, aux analyses de deux tendances du NPA qui se présentent comme son aile radicale. La tendance CLAIRE écrit « Les syndicats ont trahi le mouvement etc ». La Fraction l’Etincelle de LO écrit : « Les grandes journées appelées par les syndicats ont rythmé le mouvement etc ». Ces deux visions, apparemment en contradiction, vont en fait dans le même sens : ce sont les organisations qui ont joué un rôle fondamental dans ce mouvement, dans un sens positif pour la Fraction l’étincelle, négatif pour CLAIRE.

    Or une des caractéristiques essentielles des acteurs ce mouvement, a été leur capacité volontariste à s’organiser, à contrôler leur mouvement au travers d’une Coordination Nationale des Universités (CNU) qui a exprimé, explicitement, haut et fort ,sa défiance vis à vis des organisations syndicales. Les universitaires n’étaient pas dupes de ces appels à des « grandes journées » du 29 janvier, 13 mars et 1er mai, sachant que le but des syndicats n’était que de « ballader » les travailleurs.
    Les auteurs des analyses de F et de Claire sont d’autant plus surprenantes que ces tendances n’ont absolument pas participé activement à ce mouvement en y ayant une politique, ce qui impliquait tenir une place active dans la coordination nationale. Les analyses de ces camarades ne sont pas étayées par des épisodes du mouvement.

    1. Le statut des Enseignants-chercheurs fonctionnaires.

    Une première étape est de rappeler comment s’est développé ce mouvement.
    C’est la modification du décret de 1984 qui régit l’organisation du travail des enseignants-chercheurs de l’Université Française qui a mis le feu aux poudres.
    Rappelons que les universitaires se répartissent en gros entre trois types : les chercheurs (C) qui font de la recherche a plein temps, les enseignants-chercheurs (EC) qui partagent leurs activités entre recherche et enseignement, les enseignants (E) qui ont en gros une charge d’enseignement double de celle des précédents car ils ne sont pas censés faire de la recherche, seulement de l’enseignement.
    Ces trois catégories sont touchées par diverses réformes. Les C s’étaient mobilisés il y a quelques années. Mais c’est la modification du statut des EC qui a mis les EC en mouvement et rallié les chercheurs puis les autres. Une autre réforme dite « mastérisation » concerne la formation des enseignants du second degré et des écoles a été l’autre cause du mouvement dans les IUFMs (instituts de formation des maitres). Le partage du temps de travail des EC entre recherche et enseignement était clairement quantifié par un décret de 1984 : 192h de présence par an devant les étudiants. La modification du décret de 1984 consiste essentiellement à introduire une modulation, un horaire d’enseignement qui n’est plus explicitement quantifié par un décret. Bref la charge d’enseignement peut augmenter, et les EC qui sont de "mauvais" chercheurs auront plus d’enseignement à effectuer, l’enseignement est donc vu comme une punition pour ces mauvais chercheurs, l’enseignement est donc dévalorisé.

    2. La coordination du 22 janvier

    Au cours des dernières semaines 2008, dans toutes les universités des EC se réunissent et votent des motions condamnant la réforme du gouvernement. L’initiative cruciale, qui va réellement faire démarrer le mouvement et lui donner une physionomie qu’il gardera jusqu’à la fin, a lieu mi-janvier : des enseignants CGT de Paris 1 prennent l’initiative d’appeler à une Coordination Nationale de Universités (CNU) dans leur fac à Paris 1. Environ 80 délégués représentant une cinquantaine d’universités sont représentées. L’ambiance est survoltée. Au cours des débats, on entend régulièrement . « allez, on vote la grève ».. Dans le texte final, un ultimatum est lancé au gouvernement. : s’il ne retire pas son décret annulant celui de 1984, « l’Université s’arrête » à partir du 2 février. D’autres revendication concernant les IUT et la formation des professeurs des écoles et des lycées sont présentes. Les revendications qui seront le moteur du mouvement du début jusqu’à la fin. A la fin de la réunion on se dit : au fait on appelle à la journée du 29 janvier ? Bien sûr, on y appelle. On sait que les directions syndicales veulent nous promener, mais ça fait une date de manif.Ce n’est pas du tout cette journée du 29 qui a encouragé le début du mouvement. Une « grève bouton » est lancée : une minorité appelle a un mouvement national avec grève illimitée vu les nombreuses AG locales, et ce mouvement va effectivement démarrer.

    3 Le rôle des syndicats

    Au début la CGT envoie par e-mail à ses adhérents des instructions : toute coorde est anti-syndicale, n’y allez pas. Rappelons que ce sont des CGTistes qui ont lancé la coorde. La base des EC en mouvement est satisfaite de cette forme d’organisation, et y tient. Les syndicats jouent un rôle particulier à l’université : ils les dirigent, il y a un régime d’autogestion. Ce sont les universitaires qui élisent leur équipe dirigeante, qui correspondent en générale à des listes syndicales. Tout le monde sait donc que les syndicats ont été favorables à toutes les réformes du gouvernement, ils les appliquent avec zèle. La politique de « cogestion » des syndicats est mille fois plus visible que dans le privé.

    4 Les étudiants

    Les étudiants ont vite rejoint le mouvement.. Leur revendication principale était le retrait de la LRU (loi sur l’autonomie des université), qu’ils avaient combattue quelques mois plus tôt, sans succés. Au début certains EC étaient réticents à voir des étudiants élargir la plate-forme du mouvement. Le 22 janvier nous avons voté contre l’inclusion de cette revendication (abrogation de la LRU) dans la plate forme du mouvement, car il était faux de dire que les EC s’étaient mis en mouvement pour cela. Mais les EC ont été heureux de voir les étudiants gonfler les manifs, faire vivre le mouvement en bloquant les facs. Certains initiateurs du mouvement (dont des profs de droit UMP) ont jusqu’au bout lancé des cris contre cette « radicalisation ». Ca tiraillait dans tous les sens, mais ça a tenu, c’est un des mérites de la CNU, d’avoir maintenu cette unité entre des catégories qui se regardent en chiens de faïence. Au niveau structuration du mouvement, un Coordination étudiante (CNE) a commencé à, se mettre en place, elle reprenait les revendications de la CNU, ses animateurs ont sans doute joué un rôle local dans certaines facs, mais au niveau national, elle n’a pas voulu se structurer avec la CNU, et n’a joué aucun rôle dirigeant (un peu comme la coorde étudiante du mouvement anti-cpe). Elle était apparemment dirigée par SUD ou d’autres appareils politico-syndical qui voulaient se construire au travers du mouvement.

    La CNU s’est en revanche ouverte sans problème aux étudiants et aux Biatoos (personnels techniques, administratifs) : chaque établissement était invité à envoyer des délégués représentant toutes les catégories de personnels et des étudiants. Ce fut fait mais la CNU est restée animée avant tout par les EC et C, qui ont été le moteur du mouvement du début à la fin, appuyé par un activisme étudiant bien sûr plus visible, mais sans revendications vraiment propre aux étudiants.

    5 La durée et le niveau de conscience du mouvement

    Lors de premières coordinations, un communiqué du matin était voté : ceux qui vont négocier avec le gouvernement (sous entendu : syndicats, associations, présidents des universités) sont des guignols, ils ne représentent qu’eux-mêmes. Du début à la fin du mouvement, les syndicats enseignants sont venus à la coorde, mais avec un profil bas, car les délégués les écoutaient avec le sourire : « on est content de vous voir, mais vous êtes vraiment une bande d’hypocrites, tout le monde la sait ». Le président de l’Unef, est venu à la coorde du 2 février à la Sorbonne, s’est fait huer par les délégués, est sorti, n’est jamais revenu. Ce sont les chercheurs, non les étudiants qui ont expulsé le président de l’Unef de la coorde. Certains ont proposé d’élire un bureau et des porte-parole. A début du mouvement, cela a été systématiquement rejeté par des votes. La motivation du non était : on sait que les orgas veulent reprendre pied dans le mouvement par ce biais. Donc un des mouvement les plus durable de 2009 a été lancé et a duré grâce à un absence totale de structuration de l’assemblée des délégués. La philosophie était que chacun localement était un porte parole du mouvement s’il le voulait ! A la fin, des porte paroles ont été élus, il n’ y avait plus la méfiance du début, et leur mandat était clair : ils sont des porteè-parole, pas des dirigeants, et tout le monde continuera à s’exprimer au nom du mouvement.

    6 Les limites et fin du mouvement

    Vers le mois de mai, la question des examens est posée ; annule-t-on les examens, donne-t-on l’année aux étudiants. C’est en gros ce qui a été voté à la CNU, mais lorsque les délégués sont revenus dans établissements, ils n’ont pas été suivis dans les AG. Mais on ne peut pas parler d’une quelconque trahison. Les EC ne voulaient pas aller jusqu’au bout d’un affrontement frontal avec le gouvernement, ce ne sont pas les syndicats, qui ont arrêté le mouvement. Ce à quoi les EC s’opposaient, c’étaient le fait d’être traités comme du petit personnel, des travailleurs, alors qu’ils se sentent des « hauts cadres », des « dirigeants » de la boite de l’éducation nationale. Ils ont donc « assumé leurs responsabilités » pour que la boite continue à fonctionner. Une convergence avec d’autres luttes aurait pu avoir lieu (postes, hôpitaux), des motions allant dans ce sens ont été votées, mais les EC n’ont jamais vraiment voulu se mêler à ces autres catégories.

    7 les réticences des groupes d’extrême gauche

    Les organisations d’extrême gauche n’ont pas eu de politique particulière dans ce mouvement. LO, la Fraction l’étincelle et la tendance CLAIRE ont boycotté politiquement. Les militants du NPA étaient présents individuellement, peu distinguables des autres animateurs. Sur la question de la convergence des luttes, le NPA a été un frein. A Nanterre ses militants jouaient un rôle de premier plan dans la grève des postiers du 92, et à l’université de Nanterre. Aucune action commune n’a eu lieu. Lorsque j’en ai parlé à deux délégués CNU de cette université (un personnel et une étudiante) ;, le premier a confirmé qu’il avait essayé de contacter ses camarades NPA postiers mais qu’ils n’avaient pas répondu, que le rôle de frein du NPA que je soulignais était réel, alors que l’autre m’a fait une grimace et est partie. A Evry (91) les postiers du 92, grévistes, emmenés par des camarades Sud-NPA, ont été accueilli par des postiers du 91 grévistes, emmenés par leur leader Sud-NPA. Le rassemblement avait pour objectif de monter la volonté d’extension des luttes. Lorsqu’avec un collègue de l’université j’ai pris la parole pour appeler à une convergence des luttes entre poste et université, en leur disant que la fac d’Evry était bloquée, les gars ont applaudi, l’un d’eux est venu me voir pour me dire que ma référence à la grève en Guadeloupe était juste, que nous devrions faire pareil ici. Mais les militants de Sud-NPA sont restés sourds à nos propositions, ils étaient visiblement gênés par notre intervention. Lorsqu’à une réunion publique bilan organisée par le NPA j’ai évoqué notre échec en ce qui concerne la convergence (sans décrire précisément les cas d’Evry et de Nanterrre) les militants étaient gênés, ils savaient parfaitement de quoi je parlais, aucun n’a voulu discuter (les deux délégués de Nanterre étaient présents).

    D’autres groupes d’extrême gauche théorisent le fait que le EC sont des bourgeois, que ce mouvement est donc quasi réactionnaires, les révolutionnaires n’ont pas à y participer. Par l’université on est en fait face à des problèmes qui touchent les milieux les plus populaires. Un EC à l’audience de milliers d’étudiants qui viennent de tous les milieux : d’un bourgeois du 16ème à un sans-papiers tout juste débarqué d’Afrique, qui a vu ses camarades de lycée tués dans des manifs, et a peur d’être arrêté en prenant le RER pour se rendre, après les cours, dans une boîte de nettoyage où ils travaille pour financer ses études,. Le public étudiant est divers socialement. Une partie est la jeunesse des quartiers populaires. L’ augmentation des droits d’inscriptions sera une augmentation des impôts locaux pour ces milieux. La demande de régularisation des étudiants sans papiers a été voté à la CNU. A Evry nous avons élu un délégué étudiant sans-papiers, organisé une manif devant le CRA de Palaiseau car un ancien étudiant de la fac y avait été placé. La mailing liste de la CNU a fait une grosse pub pour cette manif. Les organisations d’extrême gauche auraient pu faire cela systématiquement dans tout le pays, ; le mouvement aurait pris autre caractère. Le présenter comme un mouvement réactionnaire néglige ces aspects.

    8 Quels bilan du mouvement, victoire, défaite ?

    La CNU continue à exister grâce entre autre à internet, les contacts qui ont été pris à travers tous le pays existent encore, des infos continuent à venir de partout, c’est un acquis énorme, qui permettra de redémarrer un mouvement si les EC le veulent.
    Parfois, les ouvriers triomphent ; mais c’est un triomphe éphémère. Le résultat véritable de leurs luttes est mois le succès immédiat que l’union grandissante des travailleurs. (Le Manifeste du Parti Communiste)
    C’est ce qui me semble le mieux faire le bilan du mouvement
    En tout cas il n’y a pas de sentiment d’échec, car ceux qui ont lutté ont contrôlé leur mouvement, ne se sont pas sentis trahis. Les syndicats n’ont eu aucun moyen de l’arrêter, et le fait qu’un tel mouvement aux objectifs assez corporatistes ait embêté le gouvernement pendant des mois est sans doute du à cette forme d’organisation que les autres catégories de travailleurs (sans-papiers, automobile) n’ont en général pas réussi à se donner.

    • MERCI bernard pour ce texte concernant les facs merci merci merci

    • La Fran­ce pleu­re sur les 40.​000 ca­dav­res de l’île mi­nu­s­cu­le, et le monde en­t­ier s’em­pres­se de sécher les lar­mes de la Répu­bli­que. Mais com­ment était-​ce quand, il y a quel­ques siècles, la Fran­ce a versé le sang à tor­rents pour prend­re les Pe­ti­tes et les Gran­des An­til­les ? En mer, au large des côtes de l’Afri­que de l’Est exis­te l’île volca­ni­que de Ma­da­g­a­s­car. Il y a 50 ans, nous vîmes com­ment la Répu­bli­que au­jourd’hui in­con­solable et qui pleu­re la perte de ses en­fants, a alors so­u­mis les indigènes ob­s­tinés à son joug par les chaînes et l’épée. Nul volcan n’y a ou­vert son cratère, ce sont les bou­ches des ca­nons français qui ont semé la mort et de la déso­la­ti­on. Les tirs de l’ar­til­le­rie française ont balayé des mil­liers de vies hu­mai­nes de la sur­face de la terre jusqu’à ce que ce peup­le libre se pros­ter­ne face cont­re terre et que la reine des « sau­va­ges » soit traînée, comme trophée, dans la « Cité des Lumières ».

      Et nous vous avons vus, vous aussi, oh République, en larmes ! C’était le 23 mai 1871, quand le soleil glorieux du printemps brillait sur Paris, des milliers d’êtres humains pâles dans des vêtements de travail étaient enchaînés ensemble dans les rues, dans les cours de prison, corps contre corps et tête contre tête ; les mitrailleuses faisaient crépiter par les meurtrières leurs museaux sanguinaires. Aucun volcan n’avait éclaté, aucun jet de lave n’avait été versé. Vos canons, République, ont tiré sur la foule compacte, poussant des cris de douleur - plus de 20.000 cadavres ont recouvert les trottoirs de Paris !

      Et vous tous - Français et Anglais, Russes et Allemands, Italiens et Américains - nous vous avons vus tous ensemble pour une première fois dans une entente fraternelle, unie dans une grande ligue des nations, aidant et vous entraidant les uns les autres : c’était en Chine. Là, vous aviez oublié toutes les querelles entre vous, là aussi vous aviez fait la paix des peuples - pour le meurtre et l’incendie. Ah ! Combien d’individus sont tombés sous vos balles, comme un champ de blé mûr haché par la grêle ! Ah ! Combien de femmes jetées à l’eau, pleurant leurs morts dans leurs bras froids et fuyant les tortures mêlées à vos embrassades ardentes !

      Et maintenant, ils se tournent tous vers la Martinique d’un même mouvement et le cœur sur la main, ces meurtriers bienveillants aident, sauvent, sèchent les larmes et maudissent les ravages du volcan. Mont Pelé, géant au grand cœur, tu peux en rire ; tu peux les mépriser, ces carnivores pleurants, ces bêtes en habits de Samaritains. Mais un jour viendra où un autre volcan fera entendre sa voix de tonnerre, un volcan qui grondera et bouillonnera et, que vous le vouliez ou non, balayera toute ce monde dégoulinant de sang de la surface de la terre. Et c’est seulement sur ses ruines que les nations se réuniront en une véritable humanité qui n’aura plus qu’un seul ennemi mortel : la nature aveugle."

      Rosa Luxemburg dans "Martinique" (1902)

  • « Jan Karski » (par Yannick Haenel) est le titre d’un roman publié cette année, du nom d’un polonais résistant anti-nazi pendant la deuxième guerre mondiale.

    C’est un livre qu’on lit avec intérêt si on se pose des questions sur la nature de cette guerre, et qu’on devrait faire lire à tous ceux qui ne s’en posent pas, se contentant des versions officielles : la seconde guerre mondiale serait une guerre des démocraties contre le nazisme et ses horreurs. Le livre est captivant, facile et rapide à lire car le style est sobre, les phrases polémiques qui tordent le cou à la version officielle vont droit au but.

    Un des épisodes les plus meurtriers de la guerre de 39-45 est en effet l’extermination des juifs. Or sur ce point les Alliés, les futurs vainqueurs (Etats-Unis, Grande Bretagne) n’ont rien fait pour lutter spécifiquement contre. C’est ce que comprend peu à peu le héros de ce livre qui est un sincère démocrate polonais au début de la guerre. Il n’était pas juif mais, servant de messager entre la résistance polonaise (l’armée de l’intérieur, nationaliste, AK en polonais) et le gouvernement polonais en exil ainsi que les gouvernements alliés, il a été invité par des organisations juives à visiter le ghetto de Varsovie. Il a vite compris que dans la guerre mondiale se déroulait, outre la guerre entre les Etats et leurs armées, une seconde guerre : l’extermination des juifs dans les ghettos (dont Varsovie) et les camps d’extermination (Auschwitz, Treblinka ...).

    Il a voulu transmette ce message et un appel au secours aux dirigeants des puissances alliées (Roosevelt, Churchill), en lesquels il croyait, mais il tomba sur un mur d’indifférence. Il comprit que les alliés ne voyaient pas d’un mauvais oeil ce massacre, et s’en rendirent complice. Au Chapitre 3 on lit par exemple :
    On a laissé faire l’extermination des juifs. Personne n’a essayé de l’arrêter, personne n’a voulu l’arrêter (...) Il n’y a pas eu de vainqueur en 1945, il n’y a eu que des complices et des menteurs (...) Tous ils savaient, mais ils faisaient semblant de ne pas savoir, parce que cette ignorance leur était profitable ; et qu’il était dans leur intérêt de la faire accroire.

    Karski n’a pas pu s’en remettre, un écœurement similaire à celui d’Imre Kertesz (voir sur ce site l’article sur ses livres "Etre sans destin" et "Le Refus") le poursuivit jusqu’à la fin de sa vie : le fait que l’extermination des juifs n’a pas été l’acte d’un dictateur isolé, Hitler, mais avait ses complices dans les grands Etats du monde entier, et des pans entiers des populations qui en sont les bases sociales. Mais pour Karski ou Kertesz qui n’analysent pas en termes de luttes de classes, ni de nature de classe les Etats, les guerres, faute de comprendre, il est difficile de reprendre confiance dans l’humanité, dans la société, après un tel crime planétaire dans lequel ont trempé les vainqueurs de1945 dont se réclament ceux dirigent encore la planète, pays dans lesquels Kertesz et Karski ont dû continuer à vivre après la guerre (le premier dans le bloc de l’est en Hongrie, le second aux USA).

    • Merci camarade pour ton avis fort intéressant sur ce personnage et ce livre. Ce que tu en dis donne effectivement envie de lire ce livre et tout ce qui existe sur le sujet.

      D’autres éléments qui vont dans ton sens sont lisibles ailleurs. Jan Karski avait lui-même écrit en 1948 l’histoire de l’état polonais clandestin dans la Pologne partagée entre Hitler et Staline.

      Un extrait décrivant le ghetto de Varsovie est lisible en ligne :

      Biographie de Jan Karki

      Une présentation de son livre

      Cela étant je me pose une question : comment cela se fait-il que le livre de Karski est ressorti en 2005 et pourquoi ce roman sort-il cette année, qui plus est primé ?

      Comment cela se fait-il que l’idéologue anticommuniste bien connu fasse une présentation du livre de Karski, faisant la publicité de l’ouvrage, donc ? (article en question)

      Pourquoi édition et réédition maintenant et pas avant ? pourquoi les éditeurs livrent-ils des éléments qui ont été tant occultés auparavant ? simple marché éditorial ? "demande" de littérature sur ces questions ? Je peux me tromper, mais ça ne me paraît pas suffisant.

      Si effectivement la compréhension n’existe pas à la simple lecture des faits, les faits sont nécessaires et utiles pour étayer la vision que tu donnes. Alors, pourquoi nous donner maintenant ces faits ?

  • "Aie toujours présent à l’esprit que la nature n’est pas Dieu, qu’un homme n’est pas une machine, qu’une hypothèse n’est pas un fait ; et sois assuré que tu ne m’auras point compris, partout où tu croiras apercevoir quelque chose de contraire à ces principes."

    (Denis Diderot / 1713-1784 / Pensées sur l’interprétation de la nature)

  • Faut-il participer au débat sur l’identité nationale ? Des révolutionnaires internationalistes doivent-ils s’aventurer sur ce terrain ou répondre : ce débat est malsain, les vrais problèmes sont sociaux, ce genre de débat lancé par le gouvernement français actuellement n’est qu’un dérivatif. C’est ce que répondent beaucoup de dirigeants de la gauche.

    La gêne de cette gauche pour en parler se cache derrière une réthorique anti-raciste, mais en fait, ce qui la gêne le plus c’est peut-être qu’elle a la même vision que la droite sur cette question : elle diffuse le nationalisme auprès des travailleurs. .Sarkozy a pu inclure Jaurès dans l’identité nationale de la France pendant la dernière campagne des présidentielles.

    Le PS a protesté : comment ose-t-il ?! Mais Sarkozy sait qu’une partie des idées de Jaurès, le PS les rejette autant que lui :

    "Au fond du capitalisme, il y a la négation de l’homme (...) la route solide et résistante que Marx a tracée à travers l’histoire, et sur laquelle le prolétariat universel s’avance avec certitude vers la victoire prochaine (...) " (Le Socialisme est une morale, 1894),

    Tant que dans chaque nation une classe restreinte d’hommes possèdera les moyens de production et d’échange (...) tant que cela sera, toujours cette guerre politique, économique et sociale des classes entre elles, des individus entre eux suscitera les guerres armées entre les peuples. C’est de la division profonde des classes et des intérêts dans chaque pays que sortent les conflits entre les nations. (...) Toujours votre société violente, chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre, comme la nuée dormante porte l’orage (discours au parlement, 1895)

    Le socialisme collectiviste ou communiste donnera le plus large essor à la liberté, à toutes les libertés : il en est de plus la condition nécessaire. Trop souvent nos adversaires, mal informés confondent le socialisme collectiviste ou communiste avec le socialisme d’Etat(...) Or entre le collectivisme et le socialisme d’Etat il y a un abime. Le socialisme d’Etat accepte le principe même du régime capitaliste : il accepte la propriété privée des moyens de production et par la suite la division de la société en deux classes, celle des possédants et des non possédants. (... il laisse subsister le patronat et le salariat. (...) (Socialisme et liberté, 1898)

    Le parti socialiste est un parti de révolution, précisément parce qu’il ne se borne pas à réformer et à pallier les pires abus du régime actuel, mais veut réformer en son principe et en son fond ce régime même, précisément parce qu’il veut abolir le salariat, résorber et supprimer tout le capitalisme, précisément parce qu’il est un parti essentiellement révolutionnaire, il est le parti le plus activement et le plus réellement réformateur. (Discours au congrès de Toulouse e la SFIO, 1908)

    Ces idées de Jaurès, les "socialistes" d’aujourd’hui les combattent autant que Sarkozy. Il sait que chez Jaurès, la gauche et la droite, ces deux tendances des partis au service de la domination politique de la bourgeoisie, en gardent la même partie, la plus faible (la conciliation avec la religion, le patriotisme etc).

    De même quand Sarkozy a voulu faire lire la lettre du jeune résistant du PC Guy Moquet, le PC a protesté, mais les dirigeants du PC sont incapables d’affronter Sarkozy sur ce terrain car ils partagent avec lui la même vision nationaliste de la seconde guerre mondiale.

    Ces débats, les partis de gauche les fuient car ils seraient obligés de montrer au grand jour que sur les questions, les "valeurs" fondamentales, ils sont d’accord avec ceux à qui ils s’opposent dans les élections.

    Dans le texte "De la fierté nationale des Grands-Russes" (12 décembre 1914), Lénine n’hésite pas à écrire sur l’identité nationale russe, allant jusqu’ à écrire "nous aimons notre langue et notre patrie". Mais en quoi cela consiste pour des communistes, il faut lire le texte en entier (oeuvres complètes tome 21 )

    ********************

    Lénine, décembre 1914, le social-démocrate n.35 http://www.marxists.org/francais/lenin/works/1914/12/vil19141212.htm

    Que de propos, de discours, de clameurs n’entend-on pas aujourd’hui au sujet de la nationalité, au sujet de la patrie ! Les ministres libéraux et radicaux d’Angleterre, une foule de publicistes "avancés" de France (qui se sont trouvés être en parfait accord avec les publicistes de la réaction), un monde de plumitifs officiels, cadets [1] et progressifs de Russie (jusqu’à certains plumitifs populistes et "marxistes"), tous exaltent de mille manières la liberté et l’indépendance de la "patrie", la grandeur du principe de l’indépendance nationale. Impossible de savoir où finit, ici, le louangeur vénal du bourreau Nicolas Romanov ou des tortionnaires des Nègres et des habitants de l’Inde, et où commence le vulgaire petit bourgeois qui, par béotisme ou par veulerie, se laisse aller "au fil de l’eau". Au reste, il importe peu de le savoir. Nous sommes en présence d’un courant d’idées très large et très profond, dont les racines sont solidement liées aux intérêts de messieurs les propriétaires fonciers et les capitalistes des nations dominantes. Pour la propagande des idées avantageuses à ces classes, des dizaines et des centaines de millions sont dépensés par an : moulin d’importance qui puise l’eau de partout, depuis le chauvin convaincu Menchikov [2] jusqu’aux chauvins par opportunisme ou par veulerie, Plékhanov et Maslov, Roubanovitch et Smirnov, Kropotkine et Bourtsev.

    A notre tour nous essaierons, nous social-démocrates grands-russes, de définir notre attitude envers ce courant d’idées. Pour nous, représentants de la nation dominante de l’extrême-est européen et d’une bonne partie de l’Asie, il serait inconvenant d’oublier l’importance considérable qui s’attache à la question nationale - surtout dans un pays que l’on appelle avec juste raison la "prison des peuples" - à un moment où, justement à l’extrême-est de l’Europe et en Asie, le capitalisme éveille à la vie et à la conscience tout un ensemble de nations "nouvelles", grandes et petites ; à un moment où la monarchie tsariste a mis sous les armes des millions de Grands-Russes et d’"allogènes" pour "régler" un ensemble de questions nationales, conformément aux intérêts du conseil de la noblesse unifiée, des Goutchkov et des Krestovnikov, des Dolgoroukov, des Kutler, des Roditchev.

    Le sentiment de la fierté nationale nous est-il étranger, à nous, prolétaires grands-russes conscients ? Evidemment non. Nous aimons notre langue et notre patrie ; ce à quoi nous travaillons le plus, c’est à élever ses masses laborieuses (c’est-à-dire les neuf dixièmes de sa population) à la vie consciente de démocrates et de socialistes. Le plus pénible pour nous, c’est de voir et sentir quelles violences, quelle oppression et quelles vexations les bourreaux tsaristes, les nobles et les capitalistes font subir à notre belle patrie. Nous sommes fiers que ces violences aient provoqué des résistances dans notre milieu, dans le milieu des Grands-Russes ; que ce milieu ait produit Radichtchev, les décembristes, les révolutionnaires-roturiers de 1870-1880 ; que la classe ouvrière grande-russe ait créé en 1905 un puissant parti révolutionnaire de masse ; que le moujik grand-russe ait commencé en même temps à devenir démocrate, qu’il ait commencé à renverser le pope et le propriétaire foncier.

    Nous nous souvenons qu’il y a un demi-siècle le démocrate grand-russe Tchernychevski, qui consacra sa vie à la cause révolutionnaire, avait dit : "Nation misérable, nation d’esclaves ; de haut en bas, tous sont esclaves." Déclarés ou masqués, les esclaves grands-russes (esclaves par rapport à la monarchie tsariste) n’aiment pas à évoquer ces paroles. Or selon nous, c’étaient des paroles d’amour véritable pour la patrie, d’un amour qui déplore l’absence d’esprit révolutionnaire dans les masses de la population grande-russe. Cet esprit révolutionnaire n’existait pas alors. Aujourd’hui il n’est pas encore grand, mais il existe. Nous sommes tout pénétrés d’un sentiment de fierté nationale : la nation grande-russe a créé, elle aussi , une classe révolutionnaire, elle aussi a prouvé qu’elle est capable de fournir à l’humanité de grands exemples de lutte pour la liberté et pour le socialisme, et pas seulement de grands pogroms, des rangées de potences, des cachots, de grandes famines et une extrême servilité devant les popes, les tsars, les propriétaires fonciers et les capitalistes.

    Nous sommes tout pénétrés d’un sentiment de fierté nationale, et c’est pourquoi nous haïssons tant notre passé d’esclaves (quand les propriétaires fonciers nobles menaient à la guerre les moujiks pour étouffer la liberté de la Hongrie, de la Pologne, de la Perse, de la Chine), et notre présent d’esclaves, quand ces mêmes propriétaires, secondés par les capitalistes, nous mènent à la guerre pour étrangler la Pologne et l’Ukraine, écraser le mouvement démocratique en Perse et en Chine, renforcer la clique des Romanov, des Bobrinski, des Pourichkévitch [3] qui déshonorent notre dignité nationale de Grands-Russes. Nul n’est coupable d’être né esclave ; cependant l’esclave qui loin d’aspirer à conquérir sa liberté, justifie et cherche à rehausser son esclavage (par exemple, en appelant l’étranglement de la Pologne, de l’Ukraine, etc., "défense de la patrie" des Grands-Russes), cet esclave est un plat valet et un goujat, qui provoque un sentiment légitime d’indignation, de mépris et de dégoût.

    "Un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre", disaient les plus grands représentants de la démocratie conséquente du XIX° siècle, Marx et Engels, devenus les éducateurs du prolétariat révolutionnaire. Et nous, ouvriers grands-russes, tout pénétrés d’un sentiment de fierté nationale, nous voulons à tout prix une Grande-Russie fière, libre et indépendante, autonome, démocratique, républicaine, qui baserait ses rapports avec ses voisins sur le principe humain de l’égalité, et non sur le principe féodal des privilèges qui avilit une grande nation. Précisément parce que nous la voulons telle, nous disons : on ne saurait au XX° siècle, en Europe (fût-ce l’Europe extrême-orientale), "défendre la patrie" autrement qu’en combattant par tous les moyens révolutionnaires la monarchie, les grands propriétaires fonciers et les capitalistes de sa patrie, c’est-à-dire les pires ennemis de notre patrie ; les Grands-Russes ne peuvent "défendre la patrie" autrement qu’en souhaitant au tsarisme la défaite dans toute guerre, comme un moindre mal pour les neuf dixièmes de la population de la Grande-Russie. Car le tsarisme non seulement opprime, économiquement et politiquement, ces neuf dixièmes de la population, mais il la démoralise, il l’avilit, la déshonore, la prostitue, en l’accoutumant à opprimer les autres peuples, en l’accoutumant à voiler sa honte sous des phrases hypocrites pseudo-patriotiques.

    On nous objectera peut-être qu’outre le tsarisme - et sous son aile - a surgi et s’est déjà affermie une autre force historique, le capitalisme grand-russe, qui fait œuvre de progrès en centralisant, en unissant économiquement de vastes régions. Mais pareille objection, loin de justifier, accuse encore plus nos socialistes-chauvins, que l’on devrait appeler socialistes du tsar et des Pourichkévitch (comme Marx a appelé les lassalliens : socialistes du roi de Prusse). Admettons même que l’histoire tranche la question en faveur du capitalisme impérialiste grand-russe contre cent et une petites nations. Cela n’est pas impossible, car toute l’histoire du capital est une histoire de violences et de pillages, de sang et de boue. Nous ne sommes pas le moins du monde partisans absolus des petites nations ; nous sommes résolument, toutes proportions gardées , pour la centralisation et contre l’idéal petit-bourgeois des rapports fédératifs. Toutefois, même en ce cas, premièrement ce n’est pas notre affaire, ce n’est pas l’affaire des démocrates (à plus forte raison des socialistes) d’aider les Romanov-Bobrinski-Pourichkévitch à étrangler l’Ukraine, etc. Bismarck à sa manière, à la manière des hobereaux, a fait œuvre historique de progrès ; mais il serait beau, le "marxiste" qui, pour cette raison, s’aviserait de justifier une aide prêtée par les socialistes à Bismarck ! Ajoutons que Bismarck aidait au développement économique, en réunissant les Allemands épars que les autres peuples opprimaient, tandis que l’épanouissement économique et le prompt développement de la Grande-Russie exigent que le pays soit délivré de la violence des Grands-Russes sur les autres peuples. C’est cette différence qu’oublient nos admirateurs des quasi-Bismarcks authentiquement russes.

    En second lieu, si l’histoire tranche la question en faveur du capitalisme impérialiste grand-russe il s’ensuit que le rôle socialiste du prolétariat grand-russe sera d’autant plus grand, comme principal moteur de la révolution communiste engendrée par le capitalisme. Or, pour la révolution du prolétariat, il faut éduquer longuement les ouvriers dans l’esprit de la plus complète égalité nationale et de la fraternité. Ainsi donc, c’est bien du point de vue des intérêts du prolétariat grand-russe qu’il faut éduquer longuement les masses dans l’esprit de la lutte la plus résolue, la plus conséquente, la plus courageuse, la plus révolutionnaire, - pour l’égalité complète et le droit de libre disposition de toutes les nations opprimées par les Grands-Russes. L’intérêt de la fierté nationale (considérée non pas d’une manière servile) des Grands-Russes coïncide avec l’intérêt socialiste des prolétaires grands-russes (et de tous les autres). Le modèle pour nous restera Marx qui, ayant vécu des dizaines d’années en Angleterre, était devenu à moitié Anglais et revendiquait la liberté et l’indépendance nationale pour l’Irlande, dans l’intérêt du mouvement socialiste des ouvriers anglais.

    Tandis que dans la dernière éventualité que nous avons envisagée, les chauvins socialistes de chez nous - Plékhanov et les autres - s’avéreront des traîtres non seulement à leur patrie, à la libre et démocratique Grande-Russie, mais aussi des traîtres à la fraternité prolétarienne de tous les peuples de Russie, c’est-à-dire à la cause du socialisme.

  • Tant qu’il existera, par le fait des lois et des moeurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, ... tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles."

    Les Misérables,

    Victor Hugo

  • trouvé au fil du net
    en anglais et en francais. Je crois que le virus a besoin d’espace de diffusion

    the liquid manifest

    This is not the time for anticipation of any kind. What huxley or Orwells wrote nearly a century ago is hapenning now, and it is coming stronger than we expected.
    Army of robot shinning in some dispressing daylight, micro, video camera, all the technology for that you can never be sure of being really alone.
    Under control. The society of jails is over, they don t need it anymore. What is hapenning is a transition point, the reconversion of the machine. Stronger , more efficient, more dangerous. There ll be no more cops in ten years, they won t need it anymore, cause the police of the inside ll be so strong that the ideas of making something illegal won t come to anyone.
    So this is it, the transition point. The end of the good time, when you were able to seat on the ground and stare at some flowers without wondering if it is illegal.
    We must be carrefull. Cause we , the people who won t accept to exchange our soul for some shitty plastic mechanism are not in their plans. WE DON T NEED YA, SORRY.
    They are tired of ruling human beeings, those borring human beeings with their love and their hate, their revolte that can come to the surface at any time , like a need of vomiting.
    They need zombies for their wallet, a new race which is happy to be in slavery, and who would begg for new masters if the one they have gets murderded somehow.
    I don t have no roots, i don t have no love and i don t have no feelings, i forgot the meaning of the word soul, but i am happy cause i have my masters.
    For that their dreams can be realised soon, they need to make a selection. This process is going to be ruff, cause they ve learned from the Nazis how to concidere human as object that you can use without respecting it. In fact we are just a it for they. A it that is yealing a bit to lowd some time, but they can manage, they have the technology.
    In this big it they are rulling, they are going to take out the dangerous freaky part, they are going to fuckin kill us as dogs. And we must prepare for it. With no paranoia, with no hate. If you know that some dude won t to knife you, you re going to try really hard for that he won t be abble to do it. That is exactly the same right now.
    We must be very discret. I m not speaking of renoncing, of entering in their trap. And maybe am i wrong on that , maybe the best strategy is to go with no mask, to ’ go naked for a sign’. But i don t bealive that we can permit it right now , i don t bealive that we are strong inaff. Beside, the moment is so critical that each one of us is important, so don t get catch for some bullshit. No need to go to jail for a stupid bag of weed. Be the smarter one. Be hardcore, preapare tha bomb . Prepare it really hard, for that when it explose, it ll be painfull.
    Be organized. 3 organized terrorist can stop a city for one month, without being catch for it.
    And be carrefull with the blood spread. Cause you can t fight the system with it own weapons. Look at Che Guevara, he may have made a revolution, but now is face is on the cover of some hype T SHIRT. And if you think it won t happen to you, than you re an assole. Blood brings to blood , so use the violence only to defend you self. Your going to need it , cause those fucker upser won t esitate to kick your bloody ass at the first occasion.
    What we need is to go out of the big show. The circus is over. Lets produce and image that can t be recycle for the cash machine, lets produce a picture that ll be a black hole. The last one of a long series of pimpy nothing. The only one that make sense, the one that close the fuckin stuff, we are off, lets pass to something else.
    It is not easy. The romantic tought that they could make it by travelling in india and alow mens to cry, the heappy tought they found it with some flowers and lsd. Only the punks get close to it, when they said fuck off. But they knew that it was only a one moment rebellion, a no future insurection, and that after it the shit ll continue anyway. And they choose to say fuck off to that also.
    But we are going to try harder. We are going to do it, even if it looks impossible, cause we have no choice anyway.
    The stategy for producing a black hole is to be everywhere everytime. If you take a picture of something that have no form, it is going to be a wird picture , mabe weird inaf to destroy the bloody camera. That is what their scared of. A general no. That is what this mtv shit of the old battle between rock head ans hip hop head is about. They need you to have a digisement, to have the right hair cut and the right tatoos to put on da facebook. They need yuou to think that your anti conformist, while you re just an other assole catch in the trap.
    I have a little riddle for you guyz : what is stronger between rock and water ? Think about it. the wall may resist a certain amount of time, but in the end, it is pretty shure that the water ll win.
    So be part of the liquid insurection, be a no name a no face, and fuck hardly every one that try to say tat you are a punk or a techno head.
    No I m not man, i m part of the liquid, and if you don t no it yet, well i advise to hang a little bit more out at night !
    when they ll have the knowledge of the liquid, their going to try hard to give it a form, by showing those dangerous anarchist wich are trying to kill the good asleep citizen, by choosing the dumbest one and say that is the leader. We must learn how to get out of that. If we have no face, that mean that every time their are going to try and fix us, we ll change somehow.
    This is very important. We can t mess it up this time, cause ich one of us know deaply in his soul that it is the last battle. If we win, we ll change the world, and if we loose, our silly existance won t desearve the name of life anymore. We are the generation of the apocalypse all right , and we must carry it.
    Even if it is hard sometime, don t cry. Try to smile, it is nicer

    day of the end
    written by nobody

    Le moment n’est pas a une quelconque anticipation.. Ce que Huxley ou Orwells ont ecrit il y a presque un siecle est entrain de se produire ; et sa ce passe plus fort que ce qu ’on avait prevu.
    Armés de robots brillants dans une aurore déprimante, micro, camera, toute la technologie pour que tu ne sois jamais sur d’etre VRAIMENT seul.
    Sous controle. La société de la prison est terminée, ils n’en ont plus besoin.
    Cette époque est un point de transition, la reconversion de la machine.
    PLus forte, plus efficace, plus dangereuse. Il n’y aura plus besoin de flic dans dix ans, parceque la police de de l’interieure sera si forte que l’idée e faire quelque chose d’illegal ne viendra a personne.
    Alors voilà, le point de transition. La fin des bons moments, quand on on pouvait s’assoir pour contempler des fleurs sans se demander si c’est illegal.
    Nous devons faire attention. Parceque nous, les hommes qui n’acceptent pas pas d’echanger lerus ames contre un merdique mechanisme de plastique ne sommes pas dans leurs plans. ON A PAS BESOIN DE VOUS , DESOLAIS.
    Ils sont fatiguez de diriger des etres humains, ces ennuyeux etres humains avec leurs amours et leurs haines, leurs révolte qui peut remonter à la surface n’importe quand, comme une envie de vomir.
    Ils ont besoins de zombies pour leurs portes feuilles, une nouvelle race heureuse d’etre esclave, et qui supplierais pour avoir des nouveaux maitres si ceux qu’ils ont venaient à se faire assasiner.
    Je n’ais pas de racines, je n’ais pas d’amour et et je n’ais pas de sentiments, j’ai oublié le sens du mot âme, mais je suis heureu parceque j’ai mes maitres.
    Pour que leurs reves se réalisent bientot, ils ont besoins d’operer une selection. Ce processus va etre dur , parcequ’ils ont appris des Nazis comment considerer un humain comme une chose qu’on peux utiliser sans le respecter. En fait, nous ne somme que cela pour eux : une chose.
    Une chose qui crie un peu trop fort parfois, mais il peuvent gérer, ils ont la technologie. De cette grande chose qu’il dirrige, ils vont extraire la part dangereuse. Ils vont nous tuer comme des putains de chiens. Et nous devons nous y préparer. Sans paranoia, sans haine. Si tu sais qu’un mec a prévu de te planter, tu va tenter de toute tes forces que sa ne se produise pas. Il sagit de la meme chose ici.
    Nous devons etre discret. Je ne parle pas de renoncer, d’entrer dans leurs pieges. Et peut etre que je me trompe la dessus, peut etre que la meilleur strategie est d’aller sans masques, d’aller "nu pour un signe". Mais je ne crois pas qu’on puisse se le permettre pour l’instant, Je ne penses pas que l’on soit encore assez fort.
    Par ailleur, le moment est tellement critique que chacun de nous a de l’importance, alors ne te fais pas choper pour des conneries. Pas besoin de finir en tole pour un stupide pochon de beuh. Soit le plus intelligent. Soit hardcore, prépare la bombe.
    Prepare la avec soin, pour que quand elle explose, sa face mal.
    Soit organisé. Trois terroristes organisés peuvent arreter une ville pour un mois, sans se faire attraper .
    Et soit prudent avec le sang versé. Parceque tu ne peux pas combattre le systeme avec ses propres armes. Regarde Che Guevara, il a peut etre fait une revolution, mais maintenant se tete est sur la couverture de putain de T SHIRT fashion.
    Et si tu penses que sa t’arrivera pas, c’est que t’es qu’un con. Le sang méne au sang seulement, alors n’utilise la violence que pour te défendre. Tu va en avoir besoin, parceque ces enculer en face hésiterons pas à te boter le cul à la moindre occasion.
    Ce que nous devons faire, c’est sortir du grand spectacle. Le cirque est fini. Nous devons produire une image qui ne pourra pas etre recycler pour les besoins de la machine à sous, nous devons produire une image qui sera un trou noir. La dernière d’une longue série de rien à paillette. La seul qui est est un sens, celle qui ferme le putain de truc, on s’arrache, passons à autre chose.
    Ce n’est pas facile. Les romantiques ont crus qu’ils pouvaient le faire en voyageant en Inde et en autorisant les hommes à pleurer, les hippy ont crus qu’ils l’avaient trouvé dans des fleures et du LSD. Les punks seulement s’en sont approchés, quand ils ont dis " Fuck off". Mais ils s’avaient quece n’étaient qu’une rebellion d’un instant, une insurection no future, et qu’apres le cirque reprendrais de toute facon. Et ils ont choisis de dire fuck off à sa aussi.
    Mais ont va essayer plus fort. On va essayer, meme si sa semble impossibe, parcequ’on a aucun autre choix de toute facon.
    La strategie de production d’un trou noir, c’est d’etre partout tout le temps.
    Si tu prend une photo de quelque chose qui n’a pas de forme, sa va faire un cliché étrange, peut etre assez etrange pour detruit le putain d’appareil photo.
    C’est ce qui les effrayent. Un non général. C’est ce que cette merde sur mtv à propos de la bataille entre les hip hoppeux et les rockeux et faite pour . Ils ont besoins que tu te déguisent, que tu ais la bonne coiffure avec les bons tatoo à mettre sur facebook. Ils ont besoin que tu crois etre anti conformiste, quand tu n’est rien qu’un pauvre connard de plus pris dans le piege.
    J’ai une petite devinette pour vous les gars : Qu’est ce qui est le plus fort, l’eau ou lea pierre ? Pensez y : Le mur peut resister un certain temps mais à la fin , c’est evident que l’eau l’emportera.
    Alors engage toi dans l’insurection liquide, sois un sans visage et sans non, et nique fort tout ceux qui essayerons de te dire que tu est un punk ou un teuffeur.
    Non mec, je fait partis de la liquide et si t’en a jamais entendu parler, ben, je te conseille de sortir un peu plus souvent le soir !
    Quand il prendrons connaissance de la liquide , ils vont tout faire pour lui donner une forme, en montrant ces dangereux anarchistes qui essayent de tuer les bons citoyens endormis à la tété, en choisissant le plus stupide d’entre nous pour dire que c’est le leadeur. On doit apprendre comment se sortir de sa.
    Si on n’a pas de visage, sa veut dire que chaque fois qu’ils vont essayer de nous fixer , on changera, peut importe comment.
    C’est trés important. On peut pas foirer cette foi, parceque chacun de nous sait au plus profond de son ame qu’il sagit de la derniére bataille.
    Si on gagne , on change le monde, et si on perd, nos existances stupides ne meriterrons plus le nom de vie . Nous sommes la génération de l’apocalypse , et ont doit porter notre croix.
    Même si c’est dur parfois, ne pleur pas. Essaye de sourire , c’est plus sympatique

  • "Les ouvriers n’ont pas de patrie. (...) Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation. (...) Que les classes dominantes tremblent devant une révolution communiste. Les prolétaires n’ont rien à y perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !"

    Karl Marx (1848), Le Manifeste communiste
    "Nous nous assignons comme but final la suppression de l’État, c’est-à-dire de toute violence organisée et systématique, de toute violence exercée sur les hommes, en général. Nous n’attendons pas l’avènement d’un ordre social où le principe de la soumission de la minorité à la majorité ne serait pas observé. Mais, aspirant au socialisme, nous sommes convaincus que dans son évolution il aboutira au communisme et que, par suite, disparaîtra toute nécessité de recourir en général à la violence contre les hommes, toute nécessité de la soumission d’un homme à un autre, d’une partie de la population à une autre ; car les hommes s’habitueront à observer les conditions élémentaires de la vie en société, sans violence et sans soumission."

    L’État et la Révolution (1917), Lénine

  • « La nature et l’art ont fait la nique à tous ceux qui se complaisent à subdiviser le domaine du savoir et du sentir en forteresses voisines, séparées et hostiles. »

    Benoît B. Mandelbrot dans la préface d’ « Universalités et fractales » de Bernard Sapoval

  • Je dédie ce texte à un camarade pour qui la révolution nécessite conscience de classe, dévouement et détermination, mais qui ne ressent pas le besoin, dans le combat politique, de s’approprier la pensée scientifique et philosophique. Je réponds à quelques unes de ses interrogations, en espérant le convaincre que la révolution a autant de rapport avec la science, la philosophie et l’art qu’avec l’économie, la politique et l’histoire. La révolution, explosion libératoire de toute oppression, est autant poésie, roman, théâtre et peinture qu’histoire, économie et sciences, du domaine des sentiments autant que des faits objectifs. Il s’agit de conscience collective des opprimés autant que d’organisation politique des révolutionnaires.

    Quel lien entre sciences et transformation de la société ?

    « Une révolution est un phénomène purement naturel qui obéit davantage à des lois physiques qu’aux règles qui déterminent en temps ordinaire l’évolution de la société. Ou plutôt, ces règles prennent dans la révolution un caractère qui les rapproche beaucoup plus des lois de la physique, la force matérielle de la nécessité se manifeste avec plus de violence. » Friedrich Engels

    Extrait d’une lettre à Karl Marx du 13 février 1851

    "Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans des conditions choisies par eux ; ils la font dans des conditions directement données et héritées du passé." Karl Marx

  • Quant aux travailleurs d’ici, loin de marcher dans la propagande humanitaire hypocrite des grandes puissances, ils devraient souhaiter au peuple haïtien ce que ses oppresseurs craignent le plus : que le peuple se libère et que l’île révolutionnaire renaisse de ses cendres.... !

    oui , j aime bien la fin de l article HAITI
    vigilant article .
    m

  • "L’arme de la critique ne saurait remplacer la critique par les armes, la force matérielle doit être renversée par la force matérielle. mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu’elle saisit les masses (...) lorsqu’elle devient radicale. Etre radical, c’est saisir les choses à leur racine. "

    Karl Marx, "Critique de la philosophie hégélienne du droit"

  • bonjour

    Qui d’autre à part les militaires ont les moyens de rouvrir un aéroport en 48h00 ou de remettre le port en 1 semaine pour y acheminer de l’aide ? Seuls les avions militaires peuvent se poser sans grosses infrastructures. Seuls les navires militaires possèdent des chalands de débarquement pour acheminez de l’aide quant il n’y a plus de ports.
    Connaissez-vous beaucoup de structure non étatique capable d’intervenir en autonomie complète sous 24 h ? Et si les États-Unis et les pays européens n’étaient pas intervenus, vous auriez critiqué en disant qu’ils ne font rien. Mais vous concrètement qu’avez-vous fait ? Vous vous êtes donné bonne conscience en envoyant un chèque ?

    thyratron

    • Réponse à Thyatron :

      Tu évoques l’intervention des militaires qui aurait pour but d’acheminer de l’aide.
      Pourtant, si tu lis bien par exemple la résolution du 19 janvier de la "Communauté Internationale" représentée par l’ONU, tu verras qu’elle ne contient pas un mot sur l’aide humanitaire. Il est clairement exprimé que c’est le maintien de l’ordre qui est visé. Que cet envoi de militaires par l’ONU soit un appui technique pour faire parvenir des secours comme des médecins, des hôpitaux de campagne etc, ça n’est pas écrit, on lit juste le terme mystérieux de « relèvement »

      Résolution 1908 (2010)
      Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 6261e séance,

      le 19 janvier 2010

      Le Conseil de sécurité,

      Réaffirmant ses résolutions sur Haïti, en particulier les résolutions
      1892 (2009), 1840 (2008), 1780 (2007), 1743 (2007), 1702 (2006), 1658 (2006),
      1608 (2005), 1576 (2004) et 1542 (2004),

      Exprimant ses condoléances les plus sincères à tous ceux qui ont été touchés
      par le tremblement de terre qui a ravagé Haïti le 12 janvier, ainsi qu’à leur famille,
      et leur témoignant sa solidarité,

      Adressant ses remerciements les plus vifs au personnel civil et militaire de la
      Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), ainsi qu’au
      personnel des autres organismes des Nations Unies et organisations internationales
      présents en Haïti, pour le travail qu’ils accomplissent,

      Conscient que la situation est grave et qu’il est urgent d’agir,
      Se félicitant de l’aide que les États Membres apportent au Gouvernement et au
      peuple d’Haïti et à la MINUSTAH,

      1. Approuve la recommandation du Secrétaire général tendant à ce que
      l’effectif global de la force de la MINUSTAH soit augmenté aux fins de l’appui aux
      efforts immédiats de relèvement, de reconstruction et de stabilisation ;

      2. Décide, par conséquent, que la MINUSTAH comprendra une composante
      militaire comptant jusqu’à 8 940 militaires, tous grades confondus, et une
      composante de police comptant jusqu’à 3 711 policiers et qu’il réexaminera, selon
      que de besoin, le niveau des effectifs des contingents et des forces de police ;

      3. Décide de rester saisi de la question.

    • envoyiez des béret noir pour un peuples victime du un tremblement de terre je trouve sa bizarre pas vous m.thyratron

    • Non, ce n’est pas bizarre. C’est normal. Ce qui est bizarre, c’est de penser que le tigre vient pour s’occuper de langer et de soigner les petits ! Il faut comprendre ce que sont les adversaires auxquels nous avons à faire. Ce ne sont pas des agneaux. ils ont mené toute une opération médiatique pour que le grand public croit à cette histoire d’aide humanitaire mais elle n’a jamais été leur but. A-t-on jamais vu lors d’un tremblement de terre des dizaines de milliers de soldats des armées du monde débarquer ? Non. Alors, l’objectif est d’écraser le peuple haïtien parce c’est un peuple révolté et dangereux. ils en ont peur. D’où les bérets noirs ... les tueurs qui ont agi dans des guerres civiles comme des massacreurs, pas comme des sauveteurs !

  • Après un temps de réaction, dont on ne peut pas dire qu’il ait eu la rapidité exigée par la situation, les grandes puissances ont fini par se mobiliser. C’était bien la moindre des choses. Faut-il rappeler que la misère infinie d’Haïti, le pays le plus pauvre des deux Amériques, est la conséquence de plusieurs siècles de pillage ? D’abord par la France qui y avait déporté des Africains transformés en esclaves, dont le travail forcé a fait d’Haïti le plus important fournisseur de sucre du monde, à l’époque.

    C’est la révolte de ces esclaves qui mit fin tout à la fois à la domination coloniale de la France et à l’esclavage. Mais la France n’arrêta pas pour autant de piller le pays et lui imposa le versement de dédommagements énormes pour les propriétaires d’esclaves, qu’Haïti mit plus d’un demi-siècle à payer. Puis, ce sont les Américains qui prirent le relais en transformant le pays en une arrière-cour fournisseur de main-d’oeuvre quasiment gratuite.

    Alors oui, ce serait la moindre des choses que ces États rendent à Haïti une fraction de ce qu’ils lui ont volé. Mais on ne peut faire confiance aux puissances impérialistes. Si les États-Unis ont pris le contrôle de l’aéroport, c’était pour débarquer bien plus de soldats que de secouristes ou de médecins. Car leur principal souci est de prévenir toute explosion sociale aussi bien qu’une fuite massive de la population vers ses côtes. Quant à la France, si on fait beaucoup de bruit au sujet des secouristes, son effort est dérisoire.

    Les rations alimentaires distribuées apportent, certes, un soulagement. Mais si ces secours parviennent à certaines catégories de la population, ils n’atteignent pas les quartiers pauvres. Même aujourd’hui, deux semaines après le tremblement de terre, la population pauvre ne peut vraiment compter que sur la solidarité venant de ses rangs.

    • On ne peut pas dire que ton texte tiré de Lutte Ouvrière soit juste. Non, il est même une couverture hypocrite de la politique de l’impérialisme. Les grandes puissances ont finit par se mobiliser, prétend-tu, derrière LO. Mais se mobiliser pour quoi ? Contre quoi. Des dizaines de milliers de paras et de marines armés jusqu’aux dents. C’est pour lutter contre quoi exactement d’après toi ? Contre la misère ? Contre les tremblements de terre ? Ou contre les travailleurs et la population révoltée ?

      Tu semble ignorer que c’est uen intervention impérialiste et non humanitaire.

      "C’était bien la moindre des choses" que l’impérialisme se mobilise pour empêcher le peuple haïtien de s’organiser lui-même comme il l’a fait face à la catastrophe.

      "C(était bien la moindre des choses" que l’impérialisme fasse débarquer des troupes en masse, empêchant par là même l’arrivée des sauveteurs, des soins et de la nourriture.

      cela aurait bien été la moindre des choses que les révolutionnaires ou prétendus tels de LO soient capables de comprendre que l’on n’a jamais vu la "communauté internationale" faire débarquer des dizaines de milliers de soldats pour lutter contre un tremblement de terre !

      Quand on en est là c’est qu’on ne comprend pas que l’impérialisme a peur même d’un petit peuple. C’est qu’on n’est plus révolutionnaire mais social-démcorate...

      Oui, les social-démocrates pleurent sur le sort des misérables peuples que "ce serait la moindre des choses" d’aider.

      Demander au loup d’aider les poules dans le poulailler, voilà ce qu’il reste à faire à de tels révolutionnaires !!!!

      Robert Paris

    • « L’histoire en général, et plus particulièrement l’histoire des révolutions, est toujours plus riche de contenu, plus variée, plus multiforme, plus vivante, « plus ingénieuse » que ne le pensent les meilleurs partis, les avant-gardes les plus conscientes des classes les plus avancées. Et cela se conçoit, puisque les meilleures avant-gardes expriment la conscience, la volonté, la passion, l’imagination de dizaines de milliers d’hommes, tandis que la révolution est … l’œuvre de la conscience, de la volonté, de la passion et de l’imagination de dizaines de millions d’hommes aiguillonnés par la plus âpre lutte des classes. » Lénine
      dans « La maladie infantile du communisme »

      « J’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe : j’y serai. Que ce soit à Rome, à Berlin, à Moscou, je n’en sais rien, j’irai et sans doute bien d’autres aussi. Et quelque part que ce soit, l’étincelle gagnera le monde ; les foules seront debout, prêtes à secouer les vermines de leurs crinières de lions. »
      Louise Michel
      dans ses « Mémoires

  • Car leur principal souci est de prévenir toute explosion sociale aussi bien qu’une fuite massive de la population vers ses côtes. Quant à la France, si on fait beaucoup de bruit au sujet des secouristes, son effort est dérisoire. moi je pense que effectivement le seule souci des impérialistes c est l’explosion sociale des masses opprimer.

    • Quand on pense cela, on n’écrit pas que la moindre des choses, c’est que les impérialismes intervienent en haiti ! On n’écrit pas qu’on compte sur eux pour faire du bien à la population, qu’il devraient venir pour distribuer ceci ou cela, on ne demande pas au loup de s’occuper des poules !

  • Le communiqué du Gouvernement Général le 10 mai illustre la manière dont les autorités de l’époque ont présenté ces événements :

    « Des éléments troubles, d’inspiration hitlérienne, se sont livrés à Sétif à une agression armée contre la population qui fêtait la capitulation de l’Allemagne nazie. La police, aidée de l’armée, maintient l’ordre et les autorités prennent toutes décisions utiles pour assurer la sécurité et réprimer les tentatives de désordre. »

    Dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle chef du gouvernement à l’époque des faits, écrit en tout et pour tout :

    « En Algérie, un commencement d’insurrection survenu dans le Constantinois et synchronisé avec les émeutes syriennes du mois de mai a été étouffé par le gouverneur général Chataigneau. »

    Est ce aussi la "moindre des choses" que la France soit intervenue en 1945 pour massacrer le peuple sous prétexte de rétablir l’ordre coloniale ?

    Merci pour ta réponse Bianco.

    Est ce la "moindre des choses" que de mentir aux travailleurs en leur faisant croire que les impérialismes ont la volonté de sauver la population en Haiti, mais que ce que font les Etats est insuffisant.

    Est ce la "moindre des choses" de dire au milieu d’un édito que les impérialistes font la police en Haiti et en même temps espérer de ces Etats qu’ils sauvent les haitiens ?

    Est ce la moindre des choses d’embrouiller la conscience de classe au point de passer sous silence les évènements révolutionnaires de cette île durant les 20 dernières années ?

    Serait il correct de passer sous silence les évènemments de 1988 en Algérie pour comprendre ce qui s’est passé par la suite ?

    La réaction fasciste coordonnée de l’armée et des intégristes, n’est pas le hasard ?

    Pourquoi Haiti est occuppé par les puissances impérialistes depuis des années ? Pour sauver les travailleurs ?

    Que craint l’impérialisme ? LO le sait. Pourquoi ne raconte t elle pas la politique des dirigeants réformistes en Haiti comme elle a pu le faire pour le Chili en 1973.

    Quelle est le rôle de l’Etat pendant et après une révolution ? Quelle est la nature du réformisme par rapport à l’Etat ?
    Quelle rôle ont joué les staliniens en Haiti dans les luttes ?

    Pourquoi les Haitiens ne font aucune confiance dans les Etats ? Pourquoi se battent ils contre les forces armées d’occupation ?

  • Voilà ce qu’il est inadmissible d’écrire quand on a les yeux en face des trous et qu’on a identifié ses ennemis :

    "Après un temps de réaction, dont on ne peut pas dire qu’il ait eu la rapidité exigée par la situation, les grandes puissances ont fini par se mobiliser. C’était bien la moindre des choses."

    Parce que là on veut dire qu’ils intervenaient quand même face au séssme.

    alors qu’en réalité ils ne craignent que le séisme social !

  • BJR bIANCO c’est moshé je pense que les chois de la part d’une orga du type LO qui écris ce que j’ai lu sur le site sont réformistes donc complices donc plus devastateurs pour les travailleurs, les sans travails, les jeunes prolos,les femmes prolote parce qu’ils s’adresse tout simplement aux dirigent du monde entiers avec leurs structures associatifs sindicals bla bla bla .Et pour tant on ne peux pas dire qu’ils sons con ou ceus ci ou cela un chois est un chois ni plus ni moins

  • Le Manifeste de la Révolution surréaliste

    "Dans la forêt incendiée, les lions étaient frais"

    Roger Vitrac

  • bonjour à tous les militants pour le communisme
    en faite je voulais savoir les causes, et la source réelle des affrontements les musulmans et les chrétiens dans la région de JOS au nigéria. c’est quelque chose qui m’a choqué .
    quelle est la vraie source de cette guère ?
    peut-on parler d’une guère idéologique ?
    religion et violence ?

    • A la base, il n’y a pas d’affrontements massifs et violents dans une société qui ne connait pas une crise crise économique et sociale.

      D’autre part, il n’y a pas successivement des massacres dans un pays sans que le pouvoir ne soit plus ou moins complice.

      C’est le cas au Nigeria...

      D’autre part, quand il y a des massacres, c’est que les classes dirigeantes essaient de détourner la colère sociale pour qu’elle se retourne contre d’autres exploités plutôt que contre les exploiteurs.

      Voir [notre article sur la responsabilité du pouvoir et des classes dirigeantes : http://www.matierevolution.fr/spip.php?breve259]

  • L’art, c’est la liberté et la liberté c’est le combat contre l’oppression

  • L’art est l’une des formes d’orientation de l’homme dans le monde, en ce sens l’héritage de l’art ne se distingue pas de l’héritage de la science et de la technique - et cela non moins contradictoirement que celles-ci. Cependant, à la différence de la science, l’art est une forme de connaissance du monde, non comme un système de lois, mais comme un groupement d’images et en même temps le moyen d’inspiration de certains sentiments et états d’âme. L’art des siècles passés a fait l’homme plus complexe et plus souple, a élevé sa mentalité à un plus haut degré, l’a enrichi sous tous les aspects. Cet enrichissement est une conquête inestimable de la culture. "

    Léon Trotsky dans "Culture et socialisme"

  • Il faut beaucoup de choses

    Pour transformer le monde :

    La colère et la ténacité. La science et l’indignation.

    L’initiative rapide, la longue réflexion,

    La froide patience et la persévérance infinie,

    La compréhension du cas particulier et la compréhension de l’ensemble :

    Seules les leçons de la réalité peuvent nous apprendre à transformer la réalité.

    Bertolt Brecht

  • Je viens de lire les messages sur la lutte des camarades maliens du 26 mars 91

    J’ai contacté cet après midi des amis à MOPTI très inquiets sur le positionnement de la France, avec l’avis de zone dangereuse du quai d’Orsay, le peu de ressource que le pays dogon réalise avec le tourisme va chuter en pleine saison (même si on sait combien elle est aussi dévastatrice )

    L’extraction de l’uranium dans la région du nord du Mali est peu dénnoncé.

    J’aimerais avoir des liens et commentaires sur la situation actuelle.
    Et les mouvements de lutte actuels.

    • Tu as parfaitement raison de souligner la prise de position de la France qui est une menace vis-à-vis de régime malien auquel la France reproche une certaine velléité d’indépendance.

      On pourrais penser qu’il s’agit seulement de précautions de défense des personnes séjournant dans la région mais il est clair qu’il y a un message en direction du pouvoir malien...

      Le Quai d’Orsay, après avoir interdit formellement la zone Nord du Mali (Goundam, Tombouctou, Gao), a étendu lundi cette zone au pays Dogon et à Mopti, jusqu’à la ville de Djenné. Il est désormais formellement déconseillé de se rendre dans cette zone touristique qui constitue également une zone de développement artisanal.

      Dans une actualisation de ses "Conseil aux voyageurs ;, le Quai d’Orsay a étendu vers le sud la zone d’interdiction pour les ressortissants français, considérée comme dangereuse. Il est "déconseillé, sauf motif impérieux, notamment d’ordre professionnel, et après avoir informé l’Ambassade de France à Bamako (admin-etrangers.bamako-fslt@diplomatie.gouv.fr), de se rendre entre le sud de la zone rouge et le nord d’une ligne Kayes - Ségou - Tominian (la carte est à retrouver sur le site internet). Il conviendra en tout état de cause de se déplacer en convoi et de veiller à ce que les autorités locales (gouverneurs de région et préfets de cercle) en soient informées.

  • Les relations entre les autorités française et malienne ne sont plus au beau fixe. Raison du malaise : la décision française de classer le Mali à travers sa zone sahélienne comme une région de haute intensité d’insécurité, interdite de fréquentation. En réplique à cette situation, Bamako lance des mises en garde à l’ancienne métropole.

    Les autorités maliennes s’efforcent d’être le plus rassurant possible. L’annonce d’une probable brouille entre le Mali et la France a été relatée, samedi dernier à Ségou, par le ministre de l’artisanat et du tourisme. « Nous allons mettre la France entre parenthèse… et voir aux Etats Unis ou ailleurs », a-t-il clamé sous des applaudissements nourris d’un public acquis à sa cause. N’Diaye Bah répondait alors à une interpellation faite par le maire de la commune urbaine de Ségou, Ousmane Simaga qui se dit surpris de voir régulièrement classer sa région en zone orange ou rouge, donc de haute insécurité. « A Ségou, il n’y a pas d’Al-Qaïda. Il y a la sécurité », a indiqué Ousmane Simaga. Pour lui, il est inacceptable que sa région soit classée dans une quelconque liste de risque d’insécurité. Avant d’ajouter que Ségou est inquiet pour cette situation.

    La réponse du ministre N’Diaye Bah ne s’est donc pas fait attendre : « notre pays est victime d’un acharnement » visant à « anéantir tous les efforts de développement. » Pour lui, tout le Mali est au vert. La réaction ministérielle a, au cours du débat, pris l’allure d’un orgueil national où il indiqua que la mauvaise publicité dont le Mali fait l’objet à propos de la menace d’Al Qaïda est un problème national, de patriotisme. A son avis, le Mali est devenu, de 2002 à nos jours, la première plaque touristique de l’Afrique de l’ouest avec une multiplication par trois et demi de ses capacités hôtelières. « Certains pays nous en veulent pour ça », a-t-il souligné.

    Selon N’Diaye Bah, sur 29 enlèvements perpétrés dans la région sahélo saharienne, un seul a eu lieu sur le sol malien et cela dans des conditions aussi discutables. Il se dit offusqué que le président français Nikolas Sarkozy cite nommément le Mali sur TV5 comme un pays dangereux alors que des Français ont été enlevés dans d’autres pays qui ne sont pas listés par les autorités françaises. Le Mali est pris à partie pour son approche pacifiste de la gestion de la menace terroriste dans le sahel. « Ils [les français, Ndlr] veulent installer quelque part ici des choses que nous ne voulons pas », martèle N’Diaye Bah.

  • Laisser entendre que le Mali n’est pas sûr, c’est une manière de trouver un coupable quand les otages risqueront d’être éliminés : le Mali...

  • Il y a certainement un bras de fer entre le Mali et la France.

    Le président du Mali, Amadou Toumani Touré, a affirmé que son pays n’était "pas impliqué dans les négociations pour la libération des otages" enlevés au Niger par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et n’avait désigné aucun "médiateur", dans un entretien au journal Le Figaro de mardi. Il a précisé que la France n’avait "pas demandé officiellement l’aide du Mali dans ce dossier".

  • ‘’ Le président de la République a indiqué que chaque fois que nous reculons, c’est le terrorisme qui avance. C’est, a-t-il précisé, beaucoup plus psychologique. Les soi-disants spécialistes de la question, a-t-il affirmé, ne savent pas où sont les otages. Le chef de l’Etat a ajouté : ‘’Le Mali ne saurait, en aucune manière et je le dis avec insistance, tolérer une action militaire venant d’une partie ou autre territoire contre la République islamique de Mauritanie. Nous nous y opposerons de toutes nos forces. Nous sommes solidaires avec le Niger pour une solution à la libération des otages qui ont été enlevés à Arlit et détenus dans le Sahara. C’est nettement plus vrai que ce qu’ils disent. ‘’ Le président ATT a soutenu que le désert est vaste et qu’aune armée au monde ne peut contrôler cet espace, ne serait-ce que dans la partie malienne. Il a martelé : ‘’la bande sahélo saharienne, c’est la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, l’Algérie, la Libye , le Tchad et elle va jusqu’au Darfour. C’est le quart du continent africain.

    Quelqu’un va-t-il me dire qu’il y a une armée pour garder ça ? Il peut aller le dire ailleurs, mais à un général comme moi, s’il le dit, je ne réponds pas, par respect, mais, je sais que ce qu’il dit n’est pas vrai. ‘’ Ces révélations du président de la République précisent la position de l’Etat, notamment nos rapports avec la Mauritanie et le Niger. A ce titre, il convient de rappeler que l’opinion se posait plusieurs questions concernant l’incursion de l’armée mauritanienne sur notre territoire , ainsi que les différences d’approche entre notre pays et le Niger sur la lutte contre la rébellion et le terrorisme, de manière générale.

    Donc, même s’il n’a pas réitéré ses propos concernant les attaques de notre pays qualifié par certains de maillon faible de la chaîne, ATT n’en a pas moins mis les pendules à l’heure. Il a décidé d’être plus clair, en révélant ce qui est ‘’nettement plus vrai que ce qu’ils disent ‘’ et notamment que le Mali reste solidaire à la Mauritanie et au Niger.

  • Je tenais à réagir rapidement à cet article que je trouve très important. Il pose la question fondamentale de l’heure. Vous voudrez bien m’excuser pour la rapidité de cette bafouille alors qu’il serait nécessaire de faire une réponse plus sérieuse et circonstanciée aux questions soulevées.

    Voici ci-après ce que je retiens.

    Il est urgent que les révolutionnaires reconsidèrent radicalement leurs certitudes dans un monde qui a beaucoup changé. Attention quand on dit cela, il ne s’agit pas de "jeter" tout par dessus bord notamment le marxisme. Il s’agit, par contre sur la base de toute la théorie du mouvement ouvrier et révolutionnaire, de l’approfondir et de l’enrichir pour comprendre le monde d’aujourd’hui afin de le transformer. C’est un travail exigeant mais si nous ne le faisons pas personne ne le fera à notre place.
    Comment ne peut-on pas voir l’affaiblissement de la théorie révolutionnaire après plus de 80 ans d’échec du mouvement ouvrier ? (les années 20) Soyons aussi révolutionnaire dans la pensée ! Prenons en main tous les aspects de la théorie révolutionnaire dans toute sa plénitude comme Marx, Engels, Plekhanov ou Pannekoek. Mais pour cela il ne s’agit pas de croire qu’il faut renoncer à la radicalité du marxisme pour être plus dans la "modernité" comme des courants style NPA peuvent le défendre. Comment ne peut-on pas voir que le système capitaliste n’a jamais été aussi porteur de l’horreur, de la misère et de la guerre ? C’est pourquoi, il ne faut pas prendre le chemin de tous ceux qui cherchent à aménager le système en faisant croire qu’on peut avoir un bon capitalisme s’il est plus "vert", plus "solidaire", plus "moral" ou plus "régulé" par rapport aux "méchants" financiers et aux horribles "dictateurs". Il faut les dénoncer.

    En fait, c’est un appel à renouveler notre programme politique et faire un nouveau manifeste du parti communiste.

  • Il faut beaucoup de choses

    Pour transformer le monde :

    La colère et la ténacité. La science et l’indignation.

    L’initiative rapide, la longue réflexion,

    La froide patience et la persévérance infinie,

    La compréhension du cas particulier et la compréhension de l’ensemble :

    Seules les leçons de la réalité peuvent nous apprendre à transformer la réalité.

    Bertolt Brecht

  • « Le monde humain est semblable au monde naturel : il faut étudier les événements comme on étudie les phénomènes et on découvre les forces motrices en tâtonnant, comme le font les physiciens. » Le poète et philosophe Giacomo Leopardi dans « Essai sur les erreurs populaires des anciens ».

  • La compréhension de la révolution est d’une importance capitale pour la pensée scientifique comme pour l’action politique et sociale. Elle est particulièrement nécessaire au mouvement ouvrier, victime des idéologies de l’ordre et de la réforme, défenseurs de la continuité de l’Etat. L’a priori du continu, préjugé opposant progrès et changement brutal, est largement propagé, par les scientifiques comme par les courants politiques et sociaux, sociaux-démocrates, associatifs, écologistes, alter-mondialistes, syndicalistes ou staliniens. L’idée du rôle central de la classe travailleuse pour changer radicalement le cours de la société humaine est fortement combattue. La conscience de la classe opprimée dépend en premier de sa compréhension de ses capacités à transformer le monde.

  • Salut, je viens de découvrir le site, j’adhère aux idées et j’trouve intéressante la façon que vous avez de les présenter. J’me documente sur les idées révolutionnaires, j’refuse d’accepter le monde actuel et j’suis du côté de ceux qui veulent renverser clairement l’ordre établi, la domination bourgeoise dans l’objectif d’une société communiste. Je cherche des infos un peu partout et j’essaye de comprendre au mieux les idées que les communistes révolutionnaires mettent en avant. Alors je sais pas comment ça se passe, mais vous dites qu’il est nécessaire de former des militants, dans ce sens, comment je peux faire pour me former, c’est à dire mieux comprendre le sens de tout ça ? Est ce que vous auriez un bouquin, des lectures à me suggérer par exemple ?

    Sinon, j’ai cru repérer une petite faute de frappe dans le texte " ce que nous voulons" , au dernier paragraphe :

    Construire une organisation, ... mais seulement à regrouper des travailleurs et des jeunes sur MA base des idées communistes, révolutionnaires, et internationalistes !

    Merci d’avance.

    Thomas

  • 1)Le communisme est-il une nouvelle religion édifiée contre les religions idéalistes* ? Sinon en quoi il se différencie d’une religion ?
    Nous trouvons pas mal de similtitudes entre la religion matérialiste et la religion idéaliste :

     paradis/socialisme/bonheur ;

     fidèle/communiste/croyant ; et par opposition : infidèle/réactionnaire/non-croyant** ;

     acédie/nazi/sorcier maléfique ; et par opposition : érudit/révolutionnaire/guide ;

     la référence incontournable : aux Livres Saints/aux « bons » livres***/à la Parole des anciens ;

     Prophètes/Grands messagers du communisme scientifique/illuminés ;

     Dieu/démarche scientifique/le monde réel (par opposition au monde imaginaire) ;

     le peuple élu/le prolétariat/les enfants de la nation ;

     etc.

    Nb :
    * une spéciale pour ropa, tu disais qu’il n’y avait plus de nouvelles religions créées depuis les dernières religions monothéistes. L’assimilation du communisme à une nouvelle religion contredit ta thèse. J’ai comme l’impression qu’à chaque époque les êtres humains inventent leurs propres religions en opposition des précédentes ; si le protestantisme puis l’athéisme a marqué les révolutionnaires européens dans leur guerre contre l’Eglise, il ne s’agissait que de l’émergence de nouvelles religions de la négation de Dieu puis de la religion : une religion anti-religieuse, mais certes, une religion quand même.

    **croire en des idées et être conscient de son état sont deux opérations que je dicerne. St Thomas d’Aquin avait remarqué que lorsqu’on porte son attention sur une idée en retour elle influait sur le sujet. De sorte que lorsqu’on porte attention aux idées marxistes, par exemple les classes sociales, elle influe sur notre manière de voir le monde. Porter attention et avoir conscience sont une seule et même idée. C’est aussi ce que Freud analyse dans son étude du toteml, et il met en évidence un mouvement inconscient de notre conscience, de sorte que nous avons tous une grande part d’inconscient dans nos faits et gestes que la conscience peut tout de même justifier en méconnaissance de cause. Je considère donc comme erronée la catégorisation entre ceux qui sont conscients et ceux qui ne le sont pas, et je distinguerais plutôt ceux qui croit aux idées communistes et y porte attention et les non-croyant, qui ne portent pas attention aux idées communistes parce qu’ils n’y croient pas. Mais à force de serments, de morales et de verbalisations, disons de paroles scientifiques dans le cas des communistes, ils finiront peut-être par y croire.

    **une spéciale pour alex, comment différencies-tu un « bon » livre d’un autre ? Quels sont tes critères ?

    2)Le nazisme* peut-il se définir comme un projet d’extermination d’une nation par une autre nation (exemple nation hutu et nation tutsi) ? Si oui, le projet communisme d’exterminer les capitalistes peut-il être assimilé au nazisme ? Sinon, pourquoi ?

    Nb :
    *je ne fais pas ici référence à l’allemagne nazi, entendons-nous bien. J’aurai pu employé le terme de fascisme comme synonyme. Je vise juste le régime d’oppression « dit contre-révolutionnaire » et que l’on distingue du régime démocratique de la dictature bourgeoise. Il s’agit là à mon sens d’un hiatus dans le language communiste, qui ne distingue pas suffisamment le fait historique du phénomène social qui en a marqué les instants, en reprenant texto le nom du parti nazi pour nommer le phénomène social dont il a été l’acteur.

    3) Une identité et une entité sociale* ne désigne-t-elle pas un groupe d’individus qui partagent une vie commune (nation) ou des intérêts communs (classe sociale) ou une oppression commune (race, en tant que victime du racisme ; dans ce sens les femmes constitue une race, le racisme) ?

    Nb :
    *l’identité est à l’entité sociale ce que l’esprit est au corps ; ce point de vue vise surtout à dépasser la vision en classe sociale de la pensée marxiste, afin d’affiner la vision de la superstructure. De plus, dans le manifeste, Marx et Engels concluent « que l’idéologie dominante est l’idéologie de la classe dominante », mais ils ne expliquent pas ce phénomène social. Ce phénomène social est aussi transposable dans les nations, ou encore dans les races où les personnes oppressées finissent par adopter l’idéologie de leurs oppresseurs, de leurs dominants.

    4) La négation est-elle toujours riche ? Un accueil positif de tout un certain nombre d’idées n’induit-elle pas un effet de boomrong, c’est-à-dire leur négation ? « Je pense donc je nie. », n’est-ce pas une règle de base du militantisme « révolutionnaire » ?

    5) Toute pensée révolutionnaire n’est-elle pas une pensée réactionnaire ?

    Je n’attends pas forcément de réponses, mais si certains se prêtent à ce jeu, je ne doute certainement pas du plaisir qu’on aura à jouer cette partie.

    • Je veux bien me prêter à un jeu. Mais quel est ce jeu ? Qui joue et à quoi ? A faire semblant de discuter ? A tromper qui ? La religion, c’est quoi pour l’auteur de ces questions ? Toute théorie est-elle une religion pour cet auteur ? Toute conception philosophique est-elle une religion ? De quel marxisme nous parle-t-on ? L’auteur des questions a-t-il trouvé une expression de Marx du socialisme qui lui fasse penser au paradis et peut-il la citer ?

      On ne sait pas si cet "auteur" va se prêter au jeu de répondre à ces questions là ?

  • Oui, on peut répondre sérieusement même si on doute du sérieux des questions !

    Tu dis :

    « Le nazisme peut-il se définir comme un projet d’extermination d’une nation par une autre nation (exemple nation hutu et nation tutsi) ? Si oui, le projet communisme d’exterminer les capitalistes peut-il être assimilé au nazisme ? Sinon, pourquoi ? »

    Je ne vois pas en quoi le nazisme serait l’extermination d’une nation. Car quelle nation ? Les Russes ? Les Ukrainiens ? Les Belges ? Les Roms ? Les Juifs ?

    Par une autre nation ? Hitler représenterait donc pour toi la nation allemande ? Je crains que tu ne fasses là que reprendre la thèse du dénommé Hitler !

    Hitler est l’expression du choix d’une classe sociale contre une autre classe sociale : voir ici

  • Tu dis : « Toute pensée révolutionnaire n’est-elle pas une pensée réactionnaire ? »

    Aurais-tu été infecté par la conception dialectique ?

    Non, même pas !

    Ce genre de question brille par son abstraction vide de sens car elle ne participe d’aucun raisonnement et est là "à blanc", juste pour provoquer...

  • Je trouve ce site riche sur la question quantique.
    Le vide, notamment a inspiré ma pensée.
    blog :http://angoulmois.hautetfort.com/

    Sur le plan "religieux", il y a beaucoup à dire :

    1/ D’abord et avant tout, GÖDEL a démontré, logiquement, l’existence nécessaire de DIEU(X) ( logique modale d’Aristote, utilisée par la scolastique médiévale chrétienne et musulmane).
    La démonstration, je l’ai refaite. Mais il ne s’agit pas nécessairement des idola mentis classiques ou modernes :

    2/ Cette démonstration, purement logique ( en aucun cas physique) ne dit rien des religions passées et actuelles.

    3/ Un certain nombre de prédicats attribués antérieurement à un DIEU (monothéiste) sont attribués, à notre époque à l’HOMME. Ou à la MATIERE (la Providence d’antan devient HISTOIRE). Dans la mesure où ces prédicats continuent d’opérer comme une doctrine civilisationnelle, je les qualifie de RELIGION.

    4/ Du coup, le mot RELIGION perd chez moi tout a priori positif ou négatif. C’est selon. Immanquablement, elles servent la politique. Et là, c’est négatif à tout coup.

    5/ Personnellement, je me suis intéressé aux diverses positions spirituelles en Occident depuis le chamanisme paléolithique jusqu’au SIONISME actuel.

    6/ A cause du point 4/, je me garde bien de développer un système de prédicats conforme à la démonstration de Gödel ; autrement dit, de définir, logiquement, un ou plusieurs Dieu(x).

    7/ En revanche, je me permets de démonter comme je peux les mythologies actuelles : Transhumanisme, IA forte, Modernité, Progrès, Droits de l’Homme, Charia, Décalogue, Sionisme, Maçonnisme, Matérialisme.

    8/ Concernant, la REVOLUTION, j’ai donné 10 ans. Là aussi, un mythe actuel.

    9/ Vous trouverez dans le "Principe de Kaczinsky" sur mon blog, une clé pour comprendre ma pensée.
    Mais je la résume en schéma ici : Spiritualité =>Technologie=>Politique.

    Si la dernière implication semble Léniniste, la première est inverse. Et vu sa raison suffisante, je me focalise dès lors sur ce sujet plutôt que sur la Politique.

    Salutations sincères.

    ERIC BASILLAIS

    • Je crains que Gödel ne serve là à démontrer ce qu’il ne démontre nullement...

      voir ici

      Bien sûr, vous n’êtes pas le premier à essayer de justifier des conceptions religieuses ou mystiques par des découvertes scientifiques mais cela me semble hors de propos. Les gens qui croient en dieu n’ont pas besoin d’autant d’arguments scientifiques...

  • UNIQUE DANS L’UNIVERS CONNU :

    LA PERSONNE HUMAINE

    Il est éthique de poser la question, humainement parlant : Qui sommes-nous ?

    Le principe de tous les efforts de pensées et de paroles de la civilisation issue des Doriens dans le sud-est européen était gravé sur le fronton du temple d’Appolon à ’Delphes : - Gnothe seauton. du reste l’assertion des monothéistes ’L’homme est fait à l’image du Créeateur - correspond à l’assertion dite ’scientifique’ : L’homme est la mesure de toute chose. Et comme - sur le plan de la pensée en géneral - toute chose a la meme origine, il convient de dire que le corps humain est conçu et fait en fonction des forces de la nature. Du reste, la science continue d’explorer l’étendue et la complexité de l’espace sidéral et - consciemment ou inconsciemment par là - de la matrice de la nature humaine.

    Or, l’Homme est le seul phénomène dans l’ensemble que nous connaissons de la très vaste et très ramifiée faune et flore ici bas qui est doué de la CONSCIENCE HUMAINE d’ou nous vient le pouvoir intuitif - aptitude de connaisance immédiate et le progès dans le vaste éventail des ramifications représentant le savoir et la science, humainement parlant. Connaitre la vérité est le premier DROIT de la race humaine. L’intuition en tant que donnée pragmatique de la science humaine a indubitablement, un role déterminant dans l’éveil et l’épanouissement de la PERSONNE HUMAINE - connaitre la VERITE - toute la vérité sur le monde environnant en fonction duquel est fait notre organisme afin de se sentir libre - et tout d’abord libéré de l’gnorance laquelle - selon l’Illyrien Jerome de Strion - est l’a ’mère de tous les maux’.

    La liberté de la conscience guide nos pensées vers la liberté en tant que finalité de l’histoire humaine, est, et restera jusqu’à la finalisation de l’histoire humaine, un ensemble des voies du cheminement de la vérité pour s’accomplir dans le sentiment de l’ETRE HUMAIN - d’etre libre. Déduisons de cette prémisse, l’anecdote - étant que tout ce qui est vrai est intemporel et l’ame humaine dans l’univers virtuel accomplit et traduisant la réalité du monde en fonction duquel est fait notre organisme - finira par se sentir partie faisante de l’éternité.

    NOTA : Toute la CREATION - au vue de sa logique intrinsèque - et toutes créatures vivantes en particulier, sont génétiquement définis de l’amorce à la mort et se répètent en s’adoptant aux changements de l’environnement et cela est à comprendre dans l’ensemble des espèces innombrables plus au moins interdépendantes entre elles, n’ayant d’autre sens dans leur existence que de se maintenir en vie en perpétuant chacun son espèce.

    Seul l’etre humain représente un phénomène à part : depuis la prime cellule fécondée, l’etre humain s’épanouit et se developpe selon sa gamme génétique laquelle pour chaque individualité représente l’union de deux héritages génétiques - par la mère et par le père. Or, en se faisant strictement selon la logique de l’age prime du fétus, un etre humain n’est pas programmé par la Logique de la Création à s’accomplir durant sa vie, et de ce fait, se perpétue de génération en génération en faisant l’HOSTOIRE DE LA PERSONNE HUMAINE qui se fait au gré du temps et grace aux connaissance de soi-meme en fonction des forces de la nature.

    Donc, il est évident, de ce fait, que l’etre humain est un et unique dans l’épanouissement de la race humaine ou aucun destin, pris à part, ne peut s’accomplir ni se perpétuer dans la postérité qui se reproduirait à l’dentique. Sans la spécificité des etre humains pris à prt, il n’y aurait pas une histoire par laquelle se développe et se perfectionne la PERSONNE HUMAINE.

    Donc, les spécificités de chaqu’un d’entre nous sont indispensables pour l’accomplissement de la finalité de notre histoire - on le sait - dans l’ESPRIT DE LA VERITE - ou la CONSCIENCE HUMAINE guide nos sens par l’intuition et memorise les expériences et les découvertes en faisant de sorte à ce que la découverte d’un individu - étant dans la vérité - devienne le patrimoine de l’humanté toute entière, léguée aux générations futures pour servir de base à des conquetes nouvelles de sa propre potentielité.

    NOTA : il me vient dans l’esprit - à propos de la conscence humaine - ce que le penseur italien Giacomo Leopardi a écrit au début du XIX siècle (le siècle des profusions idéologiques qui ne tenaient pas de la conscience - "Domandato il tale quel cosa al mondo fosse piu rara, rispose : Quelle ch’è di tutti, cioè il senso commune’ (’Il senso commune’ - 13.06.1821). Donc, la conscience en tant que l’essentiel de la nature humaine, vient en ce monde dans l’essntiel de chacun d’entre nous, mais il y a très peu de nos semblables qui l’ont éveillé, épanouie et agissante - qui toujours et sans faute évolue, ce que nous rapportent nos sens et ce qui guide nos pensées.

    Cela représente dans l’histoire de l’épanouissement de l’éveil du conscient humain un redoutable bilan : après les prophètes, il y avait la période des philosophes et ensuite des - saints. De façon générale, les plus représentatifs de ces penseurs à l’intuition qui guidait leurs idées, ont été incompris par les magnats de leur ambiance, soupçonnés, nombre d’entre eux ont été mis à la mort. Les rois et les grands pretres ne permettent pas que l’on ’escamote’ leur vision du monde et du role de ceux qui se voulaient maitres du monde et des ames humains. Or, la vérité finit par convaincre les sceptiques, y compris ceux qui se lancent dans la négation du sensé et on ne parle pas du nombre des libérés de la contrainte qui s’en sortent fort soulagés.

    IL N’Y A PAS DE LIBERTE SANS LA VERITE

    L’Etre humain est le seul etre vivant qui vienne en ce monde avec la potentialité de la conscience au centre de son univers mental. Certes, les diverses recherches sur l’origine de l’homme se poursuivent et nombre des vestiges anthropo-archéologiques bénéficient d’un ’palmares’ de nombreuses parties de squelettes qui continuent de faire objets de diverses interrogations : s’il s’agit des humanoides - ou trouver le premier d’entre le humains ? Pour le moment le critere de ces évaluations restent - les divers cranes que l’on suppose avoir été de ceux que l’on appelle - les ’premiers hommes’.

    Or, meme dans le monde qui est le notre, il y a nombre de types de la race humaine et autant d’erreurs dans les tentatives (parfois tragiques) de qualifier tel ou tel type de race ’supérieur’ ou ’inférieur’. Pour pouvoir mieux comprendre les vestiges des mamifères humanoides, il faut peut etre comprendre l’humanité vivante.

    Certains ornithologues ont choisi la ’perruche australienne’ - dont le plumage etait aux couleurs vives multiples et ont eu l’idéee de dissocier les individus de cette meme espèce - en les séparant et appareillant par l’infime spécificité de leur plumage. C’est ainsi que les ornithologues sont arrivés à produire - par selection - des perruches australiennes monochromes : rouges, bleues, blancs, jaune. Or, dans tous les autres sens, comme par exemple, le chant, périodes de reproduction etc, il n’y avait rien de changé. Tant que les types ainsi dissociés vivaient entre eux - la monochromie persista. Or, si on laisse en convivialité le mélange des ces spécimèns monochromes, leur postérité retourne vers la diversité de couleurs, d’origine.

    On peut continuer à disserter sur les races, types et le comportement de telle ou telle communauté humaine autour de la terre, mais on ne peut pas ne pas reconnaitre que tant que nous sommes, quel que soit notre aspect extérieur, nos us et coutumes, une chose est certaine : tous les etres humains sont d’accord - que deux et deux font quatre. L’acuité mentale de tous les etres humains psychiquement normaux, a de façon inné le haut sens du vrai et de l’équitable. Les différences viennent plutot de la manière de se maintenir en vie dans diverses conditions de la nature ambiante. Indépendemment de ce facteur du bon sens et quel que soit le degré de spécificité des us et des coutumes, tous les etres humains sont génétiquement compatibles. Le melange des races se fait, comme dans le cas des perruches australiennes, un processus de retour à l’origine du corps que le métissage rend vigoureux alors que la consanguinité débouche parfois sur la dégénérescence.

    L’instinct de survie chez les etres humains a sans doute depuis bien longtemps occasionné la méfiance sinon la peur de "l’autre" - semblable ou différent, mais que l’on ne connaissait pas. Dans ces relations la liberté est très restreinte et dépendant de la limite entre le connu et l’inconnu. Liberté, donc, est une notion civilisatrice de l’homme. Certes, les plus forts ne la voient pas comme les plus faibles, mais la force et la faiblesse dépendent du savoir humain. Et on sait positivement que - SAVOIR C’EST SE LIBERER DE L’IGNORANCE.

    Bref, pour le maintien en vie, pour la continuité de l’espèce humaine, pour ne pas etre esclave des autres, il fallait depuis que l’homme a inventé l’arc et la flèche - arriver à maitriser le fameux strogg.bow pour obliger l’ennemi à se tenir à distance. En s’organisant pour se défendre, on a compris que la liberté est le pouvoir non seulement pour se défendre contre l’ennemi, mais aussi pour structurer la société en la rendant capable d’agir de concert en obéissant au chef supreme.

    La vérité de tous temps est la fonction de la liberté.
    Personne ne peut se sentir libre tant que tous les hommes ne soient pas libres !

    LA VERITE EST TRIBUTAIRE DE LA RECIPROCITE

    A partir de la constatation que c’est l’infiniment petit qui est à la base de l’infiniment grand, on reprend aussi la premisse de base de la sociologie qui dit que de comprendre les normes de la normalité de l’individu, c’est avoir le parametre qui nous aidera dans les efforts pour comprendre l’Humanité ou, selon le néologisme, le plasma humain ici bas.

    Or, pour comprendre l’individu et par là sa société, on ne peut se fier à l’assertion de Descartes en ce qui concerne le - commun humain :

    "Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en etre si bien pourvu, que ceux-memes qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils n’ont. En quoi il n’est pas vraissemblable que tous se trompent ; mais plutot cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d’avec le faux qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison et naturellement égale en tous les hommes..." (Descartes : ’Discours de la méthode’, I. - considération touchant les sciences.).

    Il convient de faire remarquer que ce point de vue de Cartesius est à la base de son analyse de ce passage du ’Phedon’ de Platon, ou il est question de la divinisation de l’homme par la vérité, du doute et de la méthode, si chère à Descartes, et aussi, comme on l’ a cité, de la remarque faite à ce sujet par le penseur italien Giacomo Leopardi. Le bon sens de ce fait est une donnée que l’humanité garde dans sa mémoire pour cerner l’approche de la vérité par le bon sens (la conscience humaine) sans quoi le dialogue entre humains serait impensable.

    Ce dialogue a toujours été mené entre intuitifs et doctes. Les intuitifs en suivant leur intuition qui vient de l’essentiel de la nature humaine - de la conscience - ce permanent dialogue entre le Créateur et l’etre qui est fait à l’image du Créateur, continue sans cesse à s’interroger sur le vide de nos connaissance sdu monde environnant en fonction duquel est fait notre organisme. Sans l’intuition on serait à peu prés ce que sont les autres etres faisant partie de la faune, sinon de tous les etres vivants, chacun selon sa nature.

    Le progrès, dont se targuent les doctes (dont le savoir est fait de ce que les intuitifs ont compris, découvert et transmis à l’Homme, vient des efforts des intuitifs qui ne s’en vantent pas car ils savent que ce qu’on sait ne fait qu’une faible part de ce qu’il y a a comprendre, à apprendre et léguer aux ’doctes’ pour bien servir la cause commune.

    Humainement parlant les intuitifs sont serviteurs du bien commun par l’abnégation et la passion de comprendre et d’apprendre, alors que les doctes sont, en quelque sorte, les trésoriers de richesses spirituelles des intuitifs. Leur rapports n’ont jamais été menés dans la confiance. Les uns se méfiaient des autres, car les intuitifs communiquaient avec le Créateur, alors que les doctes ont toujours été au service des stratèges du pouvoir temporel ayant la force à sa disposition et le raisonnement qui s’en suit : ’La vérité c’est c qui sert nos intérets’. La certitude des intuitifs était ’filtré’ par les doctes - eux - servant les intérets des potents.

    En fonction de cette bipolarité, l’histoire des Hommes nous a légué des exemples de la lutte pour la survie des intuitifs et parfois des doctes qui les suivaient en confiance. Le destin de Jésus reste l’exemple le plus probant que la connaissance de la vérité est le sens inné de l’existence humaine et lorsqu’il faut sacrifier, selon la volonté ou la demande des potents, l’abandon de la vérité pour la survie du corps, ou bien faute du reniement de la vérité, de sacrifier le corps - c’est la plus grande preuve qu’on est dans l’esprit de la vérité. Pour de plus en plus de nos semblables et - à jamais, car la vérité est éternelle et non le corps. ’C’est l’Esprit qui donne la vie, ce corps ne vaut rien’ - a dit Jésus aux gens de son temps, qui nous l’ont transmis pour toute l’historie du genre humain.

    Socrate a compris que la vérité venait par l’intuition emmanant de la CONSCIENCE humaine et non des citations de tout ce qui a été écrit sous le prétexte que cela venait des divinités payennes (de la ’Theogonia’ d’Hésiodes). Jesus de Nazareth a démontré par toute sa vie, en tant que ’le vrai homme’ (nous disons homme entierement accompli), que toute la vérité nous venait par la conscience qui éclaire le monde humain alors que le corps est comparable à la cire d’une bougie qui doit se consommer pour susciter la clarté dans l’ame des etres humains doués de la potentialité intuitive. De tous les etres humains sans exception aucune. Or, rares sont ceux qui arrivent à atteindre l’épanouissement de la conscience afin qu’elle deviennet agissante - en éveillant le pouvoir intuitif de nos semblables. Procédé très lent, procédé qui nécessite toute notre histoire humaine, mais procédé irreversible !

    • Vous dites : « l’Homme est le seul phénomène dans l’ensemble que nous connaissons de la très vaste et très ramifiée faune et flore ici bas qui est doué de la CONSCIENCE HUMAINE ».

      Premièrement, il faudrait plutôt dire que le serpent est le seul à avoir une conscience de serpent et le castor le seul à avoir... etc...

      Quel homme deuxièmement ? Il y en a eu de multiples sortes et pas "l’homme" !

      Non, votre point de vue mystique n’est pas étayé par la science et n’a pas besoin de l’être.

  • Peut-on dire comme vous que « L’homme est fait à l’image du Créateur correspond à l’assertion dite ’scientifique’ » quand on ne sait pas quoi inventer comme image du créateur ? Ne faudrait-il pas plutôt dire que le cafard est à l’image du créateur ?!!!

  • Paris, le 31 août 2015
    Le GIGC à Voix des Travailleurs,
    Camarades,
    Le camarade “ JLR ” (qui publie Le Prolétaire universel sur son blog) nous a transféré l’invitation que vous lui faîtes pour participer à l’assemblée ouverte de votre groupe à Paris. Il nous indique que “ tout le monde peut y participer ”. Nous ne savons pas dans quelle mesure vous pouvez accepter que notre groupe participe à l’assemblée générale de votre groupe. Comme vous devez sans doute le savoir, nous considérons que le courant trotskiste comme courant historique est passé dans le camp de la contre-révolution (et cela indépendamment de la sincérité et de l’engagement des militants qui s’en réclament). De ce point de vue, notre position est celle du CCI “historique ” que vous devez aussi connaître. Cela ne veut pas dire que nous intervenons dans ce type de réunion pour simplement “ dénoncer ”. Nous cherchons à présenter nos positions et arguments sur les thèmes abordés d’une part, et d’autre part à écouter, discuter (comprendre) les positions et arguments et “ critiquer ” ceux avec lesquels nous sommes en désaccord.
    Donc, si votre invitation tient aussi pour nous (nous comprendrions très bien que politiquement vous jugiez que nous n’y avons pas notre place à partir de vos propres positions et objectifs et au vu de notre position sur le trotskisme), nous essaierons d’y assister.
    Salutations communistes,
    Le Groupe International de la Gauche Communiste (www.igcl.org).
    PS. Est-ce la bonne adresse pour vous écrire ?

    • Chers camarades,

      vous êtes les bienvenus à notre assemblée générale ouverte de Voix des Travailleurs et nous vous ouvrons aussi bien volontiers le choix des points à poser à cette assemblée qui se tiendra le samedi 19 septembre de 9h à 17h à la Bourse du travail (centrale) 3 rue du château d’eau Paris 10ème (Métro République) dans la salle André Tollé.

      Toutes les critiques fraternelles sont les bienvenues dans cette réunion.

      Salutations communistes révolutionnaires

      Robert Paris pour Voix des Travailleurs

  • Cohen-Tannoudji dans « Matière-Espace-Temps » :

    « Assurément, une théorie, pour être reconnue, doit s’appuyer sur une concordance des prédictions avec les faits expérimentaux et participer de la tendance à s’affranchir des idées fausses qui caractérise le mouvement de la connaissance. Mais elle doit aussi emporter l’adhésion par la beauté conceptuelle et l’harmonie qu’elle inspire dans sa formulation. Dans cette formulation même, souvent abstraite, les physiciens s’emploient à utiliser un langage imagé, parfois purement symbolique et évocateur : la beauté, le charme, la couleur des quarks, la liberté asymptotique, l’expansion de l’univers, les fluctuations quantiques du vide. Ces mots, certes, désignent des concepts bien précis mais stimulent aussi un imaginaire toujours éveillé chez le physicien comme chez le poète. »

  • Face au terrorisme et à la guerre impérialiste, les travailleurs en grève en Belgique ce lundi 23 novembre donnent la seule et unique réponse :
    la lutte ouvrière, la lutte de classe !

    Ce lundi matin, grèves ouvrières en Belgique. Malgré un week-end "d’alerte anti-terroriste maximale" en Belgique (c’est-à-dire de l’état de siège), malgré les rues et places de Bruxelles et autre ville belges vidées de tout passant par la police et les blindés de l’armée, malgré l’état d’alerte et de peur généralisé à tous les pays européens, malgré la campagne médiatique assourdissante – transformant l’émotion et la tristesse immenses face aux massacres de Paris en des appels à l’union nationale et à la guerre contre "les barbares" –, malgré les avertissements sur la menace d’attentats à Bruxelles et dans le pays, et donc l’interdiction de tout rassemblement "populaire", des grèves et autres manifestations ont lieu depuis ce matin dans plusieurs régions et villes du pays « contre les mesures d’économies du gouvernement fédéral » .
    « Il n’y a ni bus ni métro sur les lignes de transports en commun [à Charleroi]. (…) Un tiers des conducteurs de trains du dépôt de Charleroi était en grève vers 06h45 (…) Plusieurs trains sont à l’arrêt en gare de Tournai. (…) En Flandre, la grève impacte les lignes ferroviaires reliant Binche et Turnhout, Charleroi et Anvers ainsi qu’Anvers et Nivelles (…). La direction des TEC [l’entreprise publique de transport de la région de Wallonie] Charleroi a constaté que certains agents avaient placé des bus en travers des entrées des dépôts. (…) La grève est par ailleurs totale au dépôt TEC de Tournai »… (Le Soir, journal belge, 23 novembre 2015).

    Voilà la seule et unique réponse, véritable – c’est-à-dire de classe –, à la barbarie capitaliste qui incendie le monde entier. Au terrorisme, aux attentats, à la guerre impérialiste et à l’union nationale qui ne peuvent que mener à plus d’attentats, de terreur, de guerres jusqu’à la guerre généralisée, à une 3ème guerre mondiale, il faut opposer la lutte de classe, c’est-à-dire la défense de nos conditions de vie et de travail, contre l’exploitation. Non seulement parce qu’elle permet de limiter l’aggravation inéluctable de l’exploitation et de la misère mais aussi parce que, ce faisant, elle peut ouvrir la voie à la destruction du capitalisme et à la perspective d’une autre société sans misère, ni guerre. Il n’est d’autre alternative à la barbarie capitaliste.
    Les travailleurs en grève en Belgique ce matin, qu’ils en soient tous conscients ou non, rejettent les appels à l’union (et discipline) nationale, aux sacrifices et à la mobilisation guerrière pour la défense de la nation et de l’État démocratique. Ils refusent le faux dilemme, le piège dans lequel on veut enfermer le prolétariat mondial : choisir entre démocratie et terrorisme. Ils y opposent leurs intérêts spécifiques de classe. Et ils ont raison : la démocratie bourgeoise a enfanté et nourrit le terrorisme des Al Qaida et autres IS (Daesh) depuis des décennies – CIA en tête. Le capitalisme, c’est la guerre impérialiste et… le terrorisme est devenu un moyen, un moment, de celle-ci utilisé directement ou indirectement par toutes les puissances étatiques, grandes, moyennes et petites. Terrorisme et capitalisme, guerre et démocratie, ne sont pas opposées mais se nourrissent l’un l’autre.
    La crise économique du capital qui s’aggrave inéluctablement provoque aussi bien la misère et l’appauvrissement généralisés que l’exacerbation des rivalités et des guerres impérialistes – et du terrorisme. Crise capitaliste et guerres impérialistes s’alimentent aussi l’un l’autre.

    Quel que soit le développement à venir des grèves de Belgique de ce matin, quel que soit leurs limites, elles montrent la voie à suivre. La bourgeoisie ne s’y trompe pas : « "C’est du grand n’importe quoi", a peste Carlo Di Antonio, Ministre wallon des Transports et de la Mobilité »(http://www.7sur7.be/) et l’ensemble de la presse européenne garde le silence total sur ces grèves. N’en doutons pas, la pression doit, à l’heure même où nous écrivons, devenir forte, via les syndicats organisateurs "officiels" de la journée d’action, sur les ouvriers pour qu’ils abandonnent leur combat "vu les circonstances". Dans la région de Namur, le syndicat FGTB a « estimé, en tant qu’organisation responsable, qu’il valait mieux annuler ces rassemblements publics qui demandent une certaine mobilisation de la police lorsque les forces de l’ordre ont une pression maximale » (Le Soir). Mais dans nombre d’autres villes et régions, ils n’ont pas réussi – à cette heure et malgré plusieurs jours "d’alerte anti-terroriste" – à empêcher les ouvriers de faire grève. Cela est d’importance et en dit long sur la combativité ouvrière en Belgique. Souvenons-nous qu’il y a un an exactement, les travailleurs de Charleroi, de Liège et de Wallonie étaient en grève sauvage Grèves en Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne : la bourgeoisie censure les luttes ouvrières ! (20 octobre 2014) et que les syndicats avaient le plus grand mal à contrôler la reprise du travail et la manifestation massive du 6 novembre de Bruxelles qui s’était terminée par des affrontements violents mettant au prise dockers d’Anvers, métallos de Wallonie, et la police anti-émeute. De toute évidence, la combativité ouvrière reste forte malgré la censure sur les luttes et les matraquages médiatiques.

    L’enjeu politique entre les classes, ce qui se joue en ce moment même au niveau international et particulièrement européen, est le suivant : est-ce que la guerre et les attentats, les campagnes médiatiques anti-terroristes et les mesures répressives adoptées vont réussir à faire taire toute mobilisation ouvrière et même à faire reculer la défiance de classe, plus ou moins massive, qui subsiste vis-à-vis des États, démocratiques ou non, et du capitalisme ?

    Les grèves de ce matin en Belgique donnent une toute première réponse, encore insuffisante bien sûr pour préjuger de l’issue finale de cette bataille. Mais, surtout, elles montrent la voie à suivre.

    Voilà pourquoi il appartient aux groupes communistes d’informer le prolétariat mondial autant qu’ils le peuvent de l’existence de ces grèves aujourd’hui même et d’essayer de fournir des orientations politiques et des mots d’ordre qui puissent être repris et suivis. Les luttes de ce matin ont un sens politique particulier qui, sans doute, les dépasse. Elles se déroulent précisément dans un moment où les bourgeoisies nationales, tout en défendant les unes contre les autres leurs intérêts impérialistes, sont unies pour mener une offensive idéologique, politique, économique et répressive contre la classe ouvrière. Car, ne nous y trompons pas, pressée par l’impasse économique et historique du capitalisme, la bourgeoisie internationale a "deux fers au feu" si l’on peut dire : s’engager de plus en plus dans les guerres impérialistes d’une part ; et d’autre part mener la guerre de classe contre le prolétariat. Voilà ce qu’avaient annoncé les attentats parisiens de janvier contre Charlie Hebdo et la réaction des États et gouvernements. Ils ouvraient une nouvelle période. Les attentats de novembre et leur utilisation internationale, par toutes les principales bourgeoisies – combien de Marseillaise ont-elles été jouées dans le monde dans les stades de foot et salles de concert ? – confirment à la fois la plongée dans les guerres et l’urgence à vaincre, idéologiquement et politiquement, la classe ouvrière et lui imposer un minimum de discipline et d’adhésion à l’union nationale et à la défense de la démocratie bourgeoise.

    Les grèves de ce matin, encore une fois quelles que soient leurs limites et leurs devenirs immédiats, confirment que la bourgeoisie devra surtout défaire les ouvriers sur le terrain de la lutte des classes, sur le terrain économique, et leur imposer une défaite physique avec une répression massive. La bourgeoisie mène de concert deux guerres qui ne peuvent que s’aggraver : l’une contre ses rivaux impérialistes et l’autre contre le prolétariat. L’enjeu final – historique – est le suivant : révolution prolétarienne ou guerre impérialiste généralisée (au risque que l’humanité soit anéantie à jamais).

    Face à la terreur capitaliste, les ouvriers de Belgique montrent la voie :
    Non à l’unité nationale ! Non au terrorisme et aux guerres impérialistes !
    Oui à la lutte de classe ! Solidarité active avec les grévistes ! Refusons l’austérité et les sacrifices !
    À bas le capitalisme, sa misère et ses guerres ! Non à la guerre impérialiste généralisée !

    Le Groupe International de la Gauche Communiste, 23 novembre 2015.
    (www.igcl.org, intleftcom@gmail.com)

  • je cherche le poeme de prevert ceux qui....ceux qui...

  • Bonjour,

    Je trouve votre site extrêmement intéressant, et j’aimerais connaître le parcours académique des personnes qui écrivent les articles s’il vous plaît.
    Merci

    Magalie Baudouy

  • Formidable site que je découvre là ! je voudrais bien vous parler en direct ?
    je suis auteur scénariste, également historienne de l’Art (Auteure de Henry Valensi, l’heure est venue ", seule biographie d’un peintre important (1883-1960) mais oublié, (révolutionnaire ! ) et actuellement je rédige un essai « ambitieux » : je remonte à l’origine de la civilisation occidentale (Platon Aristote==> manque de "corps" (sensible et vivant) , et manque de "mots" (pour dire le corps qui manque)
    je montre comment les "valeurs" qui nous influencent et qui sont à l’origine de nos pensées paroles actions s’incrustent directement dans nos muscles au sens propre ! (nous avons un réel sixième sens bizarrement jamais étudié !) Les vérités premières au sens les plus anciennes s’incrustent donc profondément directement dans ce qui produit mouvement donc émotion ---l’état émotionnel = état vibratoire mesuré par ce sens 6eme qui devient sens de notre état intérieur ---- Cela s’incruste au cours de nos échanges avec le monde et les autres.
    Ex prof de gym, anti compétition, puis danseuse, comédienne, (puis … réalisatrice dans l’industriel, licenciée de philo, auteur en histoire de l’art) sans cesse entre expérience et lectures, entre science et métaphysique, je suis allée très loin dans les études sur le corps en mouvement puis le corps vivant, j’ai fini par faire une "découverte" scientifique dont je me sers en ce moment pour rédiger cet essai (dans lequel je vous cite, sur Darwin entre autre ) un essai sur la nouvelle manière quantique de voir les choses : titre provisoire : « le sixième sens » ou de l’Emprise à l’Empathie….
    Evidemment je n’ai aucun éditeur aucune perspective je suis encore dans la passion effrénée de l’écriture qui fonctionne actuellement chez moi de manière un poil miraculeuse, attention je n’ai pas dit religieuse, quoique j’aie la preuve que nous sommes reliés au cosmos et les uns aux autres même après notre incarnation : car je « reçois » chaque jour depuis deux mois maintenant (mais dix ans que j’ai commencé mes écrits révolutionnaires… ) tout ce qu’il me faut pour imbriquer tous les éléments de notre histoire dans un seul et même merveilleux tissu.
    Personnaliser le Cosmos inconnu impressionnant par Dieu n’a été qu’une étape … de maturation de l’humanité qui grandit à travers les ages sur le modèle du développement d’un bébé humain : on a la clef sous les yeux à portée de main tous les jours, notre corps est le modèle d’association fonctionnelle et « parfaite », notre corps focntionne comme le cosmos.
    Mais comme ON a refusé de l’étudier on se retrouve gros jean comme devant aujourd’hui avec de belles idées mais complètement inapplicables car développée seulement dans l’extériorité dans la virtualité loin d’un terrain dont on ne sait rien : l’intériorité fonctionnelle humaine.
    … bref pardon suis à fond ! dirait ma fille … je manque d’interlocuteur valable , je ne peux pas vraiment discuter de tout cela dans mon entourage pourrais je vous rencontrer ?
    marie

    • Eh oui, nous sommes des humains créateurs, depuis que nous avons dépassé le stade prédateur et même avant. Et nous avons tous besoin de créer. pas étonnant que ceux qui ont imaginé les dieux les aient conçus comme des... créateurs ! Ceci dit, je suis moi-même un peu débordé de tâches et je ne pourrais malheureusement pas actuellement vous rencontrer pour échanger de libre propos. Par contre, je vous appuie de tout coeur pour vos travaux !

  • Je trouve votre site extrêmement intéressant. J’aimerais beaucoup avec des informations sur le bagage académique des auteurs s’il vous plaît, pour mieux saisir la diversité impressionnante des sujets traités.

    en vous remerciant,

    Magalie Baudouy

    • Chère lectrice,

      nous ne sommes malheureusement pas d’esprit très académique ni très universitaire même si nous ne dédaignons nullement la connaissance mais notre point de vue est tout autre. Mes références viennent d’ailleurs. Je les ai exposées : par exemple ici et aussi

      J’ai certes étudié dans tout ce qui permet d’étudier en France avec tous les niveaux que l’on peut y atteindre mais je défend un point de vue adverse : voir ici

      cordialement
      Robert Paris

  • Bonjour !
    J’ai découvert votre site hier en faisant des recherches sur la philosophie pré-greque, sumérienne plus exactement, et google m’a aiguillé vers votre article riche et original sur ce sujet, qui me plait particulièrement car il démontre l’antériorité des préoccupation matérialistes aux préoccupation religieuses, ou qu’au moins les textes donnent à penser cela plutôt que le contraire.
    Enthousiasmé, j’ai lu la longue introduction à votre site, en bas de page d’accueil. Là encore, de très bonnes idées surtout en deuxième partie d’article, qui parle des sciences. Mais aussi l’idée de la nécessité du développement d’un pouvoir parallèle, plus juste et plus équitable, qui remplacerait par son existence et sa vérité le pouvoir en place, m’a beaucoup plu.
    Mais il y a tout de même une grande incohérence entre justement la première partie de l’article et la partie sur les sciences.
    Vous dites qu’aujourd’hui dans les sciences, les vieux dogmes sont tombés, les choses ne sont plus figées, tout est en devenir. Mais en même temps, vous semblez vouloir changer la société en vous appuyant sur des dogmes et des classifications vieux de plus d’un siècle (Marx).
    Cela pose à mon avis plusieurs problèmes.

    Premièrement, les ouvriers sont de fait aujourd’hui parmi les classes les moins éduquées. Comme nous le savons tous, l’école n’a jamais vraiment rempli son rôle de donner les mêmes chances de départ à tout le monde, probablement encore moins en France qu’ailleurs.
    Comment voulez-vous qu’une classe qui passe son temps libre à regarder (voir aduler) le foot et à s’intéresser aux people ou de la culture de masse démunie d’idées (si ce ne sont des idées de la société de consommation), s’empare de concepts philosophiques compliqués et évolutifs ? Attention, je ne dénigre pas les ouvriers, la vie m’a appris que très souvent se sont des meilleures personnes d’un point de vue moral que les représentants des classes dites "supérieures". Et dans ce sens, je serais tout à fait d’accord qu’ils s’emparent du pouvoir. Sauf que c’est un voeu pieux, car il en faut bien plus que de la bonté de coeur pour diriger une société.

    Deuxièmement, et là je trouve (excusez moi !) que vous êtes complètement à côté de la plaque : L’ouvrier est en train de disparaître, de licenciement de masse en licenciement de masse, du moins dans le monde occidental.
    Et là est notamment votre plus grande contradiction - vous parlez du progrès technique, mais vous faites comme si les ouvriers n’en seraient pas touchés. Ils sont au contraire les premiers touchés. Le développement technologique est exponentiel. Très rapidement, à l’échelle de 10 ou 20 ans, les robots, les IA et les algorythmes auront réduit la classe ouvrière à peau de chagrin, et non seulement dans le monde occidental !

    Mais il y a a mon avis troisièmement une erreur encore plus lourde, que d’ailleurs déjà Marx a fait en quelque sorte, bien qu’il pouvait moins s’en rendre compte à son époque.
    Si vous voulez abolir la société de consommation (et je pense qu’une pensée communiste qui souhaite la consommation (abrutissante) de masse, n’existe pas ?), l’ouvrier n’aura plus de grande raison d’être. Des recherches parmi des peuples autochtones en Amazonie, dont vous avez probablement entendu parler, démontrent que, grâce à son cerveau développé, l’homme, même au stade de chasseur-cueilleur, peut se contenter de 4 heures de travail / jour / adulte pour : se nourrir, se vêtir, se loger. Le reste du temps étant disponible pour le jeu, les relations sociales, la contemplation, les rites,...
    Alors que dire d’une société qui connaît l’agriculture intensive, les usines, etc...
    (Il est d’ailleurs très intéressant de constater que personnellement, je fonctionne à peu près sur le même modèle - étant artisan à mon compte, ni exploité ni exploiteur, et en mesure de demander une rémunération juste, 4 h de travail en moyenne par jour me suffisent amplement à gagner une vie confortable.)
    Sans le modèle consumériste, déjà depuis la deuxième guère mondiale, on aurait pu réduire le temps de travail à quelques petites heures par jour, ou 2 ou 3 jours par semaine, sans que pour autant nous manquerions de l’essentiel - et nous serions certainement plus riches d’un point de vue culturel et intellectuel.
    Donc si la nécessité de produire à outrans disparaît - l’ouvrier, ne disparaît-il pas en même temps ?

    Et le communisme, n’aurait-il pas vocation à s’adresser à tout le monde, en tout cas tous les exploités (donc la vaste majorité des employés de bureaux, de smicards en tout genre, d’intermittents de spectacle, le personnel hospitalier, et j’en passe), plutôt que de chercher le salut que du côté des ouvriers ? Pour trouver une société auto-suffisante, cultivée, tournée plutôt vers un développement intellectuel et technique que vers une accumulation de richesses ?

    Excusez-moi de mettre de la sorte mon grain de sel, je ne suis ni universitaire, n’ayant même pas fait des études, et donc très loin de votre érudition impressionnante. Mais le piège de l’érudition est justement de s’enfermer dans des schémas appris.

    • Cher camarade,
      tu auras remarqué, j’espère, qu’autant d’article sur des thèmes aussi variés ne proviennent ni du monde universitaire ou académique ni de la simple compilation de connaissances. Donc les éventuelles divergences ne proviennent pas de là...

      Vous dites :

      « Comment voulez-vous qu’une classe qui passe son temps libre à regarder (voir aduler) le foot et à s’intéresser aux people ou de la culture de masse démunie d’idées (si ce ne sont des idées de la société de consommation), s’empare de concepts philosophiques compliqués et évolutifs ? Attention, je ne dénigre pas les ouvriers, la vie m’a appris que très souvent se sont des meilleures personnes d’un point de vue moral que les représentants des classes dites "supérieures". Et dans ce sens, je serais tout à fait d’accord qu’ils s’emparent du pouvoir. Sauf que c’est un voeu pieux, car il en faut bien plus que de la bonté de coeur pour diriger une société. »

      Comme je ne suis pas pieu... et que je n’ai pas mauvais coeur... Je plaisante...

      Non, je ne pense pas comme vous mais c’est justement parce que j’ai plus que quelques connaissances en histoire.

      J’ai été amené à comprendre que les révolutions éclatent même là où les exploités n’ont pas été amenés par la société à étudier les idées révolutionnaires. Vous savez : commune de Paris 1871, Russie 1917 (la majorité des ouvriers, s’ils n’avaient pas le foot, ne savaient pas lire et écrire...)

      Ma grand-mère qui a connu la révolution en Syrie à la suite de la révolution russe de 1917 ne savait ni lire ni écrire mais en savait plus que moi sur le monde... Vus aurez peut-être l’occasion de le lire sur mon site puisque j’ai raconté son histoire.

      par ailleurs, vous soulevez tellement de points que je ne résiste pas à l’envie de vous proposer de prendre un petit café pour en parler... Que dites-vous de cette propositions, pour peu qu’on habite dans la même partie de la planète...

  • Stephen Jay Gould dans « Il n’y a pas de science sans imagination » (publié dans l’ouvrage « Antilopes, dodos et coquillages ») :

    « Personne n’a jamais accusé Francis Bacon d’excès de modestie, mais lorsque le Lord Chancellor anglais proclama sa « grande instauration » de la compréhension humaine et fit serment d’embrasser toutes les formes du savoir, l’objectif ne sembla pas d’une arrogance ridicule face à la compétence et la longévité d’un grand penseur de l’époque shakespearienne. Mais depuis l’explosion du savoir et sa fragmentation en disciplines aux frontières sans cesse plus rigides et jalousement gardées, le fébrile savant qui tente de toucher à plus d’un domaine est devenu un objet de suspicion – un prétentieux polymorphe (« touche-à-tout et bon à rien », pour reprendre le vieux cliché), ou un dilettante gênant qui cherche à imposer, dans un domaine qui lui est étranger, les méthodes de son réel savoir-faire à des sujets inadéquats dans un univers différent…

    La plupart des intellectuels sont favorables à un dialogue entre les sciences et les arts. Mais ils admettent également que ces deux domaines du savoir sont aux antipodes l’un de l’autre, et qu’un tel dialogue ne peut s’établir que sur la base de contacts diplomatiques entre adversaires. Au mieux espèrent-ils dissiper les stéréotypes, devenir amis (ou du moins neutres), et faire ainsi abstraction de leurs différences réelles pour s’unir temporairement et résoudre quelques problèmes plus généraux exigeant une action commune de tous les gens cultivés.

    Au sein de ces deux domaines, la perception de « l’autre » est encore régie par des stéréotypes – des images fondées sur quelque chose qui est à peine plus qu’une ignorance et un esprit de clocher, mais qui n’est pas pour autant sans pouvoir… Loin de moi l’idée de vouloir créer une union artificielle lors d’agapes de circonstance. Ces deux domaines diffèrent réellement par leurs préoccupations et leurs modes de validation… Mais nombre de ceux qui, comme moi, travaillent dans ces deux domaines (ne serait-ce qu’en amateur dans l’un des deux), ont le réel sentiment qu’une unité d’esprit primordiale crée entre l’art et la science une similitude plus profonde que la division associée à la disparité de leurs sujets d’étude… Si nous ne reconnaissons pas l’existence de caractéristiques et préoccupations communes à toute activité créatrice, nous passons à côté de plusieurs importants aspects de l’excellence – et parmi eux la nécessaire interaction entre l’imagination et l’observation (entre la théorie et l’empirisme) au niveau intellectuel, et la convergence de la beauté et du factuel au niveau psychologique – car chacun de ces deux domaines minimise traditionnellement un aspect de cette nécessaire dualité.

    En outre, pour étudier et comprendre les universaux sous-jacents à la diversité de nos activités, nous devons utiliser la méthode de « réplication par-delà les différences ». Je ne vois pas de meilleur moyen pour identifier ces universaux que l’étude des similitudes profondes des procédures intellectuelles intervenant en art et en science…

    Nabokov, à la fois grand romancier et grand taxinomiste des papillons, lors d’une interview donnée en 1966, brisa les frontières entre l’art et la science en déclarant : « Il n’y a pas de science sans imagination comme il n’y a pas d’art sans faits ».

  • Votre travail est ambitieux, non parce qu’il tente d’expliciter les rapports sociaux, mais s’aventure sur des voies de révolution qui dans l’esprit commun tout au moins en France, évoque des têtes tranchées (pour le moins). Révolution, ni maitre ni dieu, … sont des termes, dont la portée dans notre siècle est terriblement évocatrice de violence et de souffrance. Néanmoins ce travail m’intéresse. Je crois que vous aborder une volonté révolutionnaire qui se manifeste et qui peut s’exprimer différemment qu’au travers de dogmes et de luttes de communautés entre-elles. Cette volonté révolutionnaire s’épanouirait inscrite en chacun d’entre-nous, non pas pour convaincre les autres mais pour s’éduquer soi-même, au-delà de nos conditionnements, à une façon de penser totalement différente. C’est bien sur une utopie, mais elle ne peut que valoriser l’individu et le rendre plus fort. Juste à ce titre elle mérite d’être évoquée.(C’est une petite parenthèse, vous aborder tellement de points, à suivre donc)

  • J’ai lu avec grand intérêt votre article "Qu’est-ce que la physique quantique ?" de février 2010, mais je n’ai vu aucun moyen de vous écrire à partir de celui-ci.

    Je suis en train d’écrire un mémoire de master de philosophie intitulé "Émergence et Intrication" sur la base d’un article de Michel Bitbol publié en 2010, intitulé "Downward causation without foundation".

    Bien qu’ayant fait des études de physique, je ne suis absolument pas un spécialiste de physique quantique, loin s’en faut. Mais lorsque l’âge de la retraite a sonné, je me suis décidé à reprendre le chemin de la fac pour acquérir une réelle méthodologie philosophique. Une chose me frustrait profondément lorsque je faisais mes études, c’était cette impossibilité de comprendre le pourquoi des choses et en particulier, tout ce qui concerne la nature du domaine atomique. La plupart du temps, mes professeurs me disaient : ne cherche pas, les équations marchent, il suffit de les appliquer. J’ai eu beaucoup de mal avec les espaces de Hilbert et la mathématique matricielle des opérateurs, précisément parce que je ne comprenais pas la relation qu’il pouvait y avoir avec la matière physiques dont elles étaient censées rendre compte.

    Aujourd’hui, grâce à la lecture de Michel Bitbol ("Mécanique quantique, une introduction philosophique" et "De l’intérieur du monde") et à l’aide de mon vieux livre de Cohen-Tonanoudji que j’ai gardé, je saisis mieux les concepts et cela me permet de progresser dans l’écriture de mon mémoire. J’aurais aimé pouvoir discuter avec des personnes suffisamment au courant pour enrichir ma réflexion, mais à Toulouse 2 - Jean Jaurès, où j’étudie, il n’y a malheureusement personne avec qui le faire.

    C’est pourquoi, j’aurais aimé avoir votre parcours et votre bibliographie et peut-être avoir vos conseils à ce sujet.

    Cordialement

    • CV et bibliographie, je ne me prête pas à ce genre de démarche. Je ne suis pas un savant universitaire et ma propre personne n’est pas un objet d’étude. Je n’ai pas fait carrière. Si vous avez jeté un coup d’oeil au site, vous verrez que je parle de... tous ! Mes idées ne m’appartiennent pas. Si vous y trouvez quelque chose qui vaille, c’est à vous !

  • Sur votre sujet, je ne peux que vous conseiller la lecture suivante :

    émergence

    intrication

  • Bonjour Kamarade,

    Des félicitations chaleureuses pour la qualité et la clarté des propos qui connectent de nouvelles chaines de neurones.

    Les quelques secondes qui suivent servent à parcourir la distance de mon admiration.

    ................................. . . ............. .... ................... . . . ................. . ............... . ...... . . ..................... . ............. . . . ... .. .......... . . . .. .. ............. .. .. .. . ....... .. . . < soupir >

    D’ailleurs, si je peux t’être utile à mon tour, je m’en fait un devoir . J’habite le secteur de Dax et des compétences plutôt tournées vers les plantes.

    Il y a juste un truc qui me gêne sur ton site, c’est.. le calendrier.

    Pas lui en tant que tel mais son référencement à une religion. c’est 2019 qui me gêne...
    Pourquoi ne fonctionnes tu pas avec le calendrier astronomique ? ( ou un calendrier universel ?ou garder le même en remettant saturne et le soleil et changer la date de départ, trouver la date neutre la plus ancienne )

    Si le monde est émergent faut le faire émerger ^^ !

    Merci encore,

    Accolades,

  • Bonjour,
    déjà je voulais vous dire bravo je découvre votre site et j’y suis très sensible,
    je suis un artiste musicien mais j’ai aussi travaillé pour le théatre, notamment pendant une année avec une jeune troupe engagée sur le texte Genes01 de Fausto Paravidino qui retrace le contre sommet du G8 de Genes en 2001, les violences policières, l’incohérence de notre systeme capitaliste qui oppose les masses, et la mort du jeune Carlo Juliani...
    Aujourd’hui je vous contact dans l’espoir de trouver la source de cette image http://www.matierevolution.fr/local/cache-vignettes/L320xH240/attracteur_etrange-484fd.jpg
    car je dirige un tout nouvel orchestre base sur un système de direction d’improvisation avec des signes gestuels internationaux,
    je pourrais vous en dire long sur la philosophie sous jacente à cette pratique que j’ai enseigné en milieu psy en prison dans des camps de réfugiés
    mais aujourd’hui cette image qui me plait beaucoup je souhaiterais en faire notre logo, ,
    aussi sauriez vous me dire qui en est l’auteur ? ou puis je la trouver dans un format plus grand et si elle est libre de droit ?

    Merci a vous

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