Accueil > 02 - Livre Deux : SCIENCES > Géodynamique et climatologie de la Terre - Protection de la planète > Fukushima : pire qu’un cauchemar

Fukushima : pire qu’un cauchemar

jeudi 26 septembre 2013, par Robert Paris

Messages

  • Il semble de plus en plus que l’on assiste à une réaction nucléaire en chaine : lire ici

  • La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a fait état, vendredi 15 novembre, de la découverte d’une nouvelle fuite depuis un réservoir d’eau radioactive du même type que celui qui a laissé s’échapper une grande quantité de liquide contaminé il y a quelques mois.

    "Un technicien d’une entreprise partenaire intervenant sur le site a remarqué cette fuite vendredi à 8 h 50 [0 h 50 à Paris], a expliqué Tokyo Electric Power (Tepco) dans un courriel. Une goutte tombait alors toutes les quatre secondes environ", a expliqué la compagnie.

    Une mesure effectuée à 50 cm du point de chute de l’eau a révélé une radioactivité de 30 millisieverts par heure, un niveau plutôt élevé mais essentiellement dû à des rayonnements bêta dont les travailleurs peuvent aisément se protéger.

    Le Pacifique massivement contaminé par Fukushima ?

    DES RÉSERVOIRS À REMPLACER

    La fuite se situe à une hauteur de 2,5 mètres, dans la partie inférieure d’un énorme réservoir cylindrique constitué de plaques en acier vissées. C’est un modèle similaire qui avait laissé couler 300 tonnes d’eau radioactive en août dernier, un incident alors qualifié de "grave" par l’autorité de régulation nucléaire nippone, et même exceptionnellement classé au niveau 3 sur l’échelle internationale des événements nucléaires, qui compte sept crans.

    Ces réservoirs, dont les plus grands mesurent 11 mètres de haut sur 12 de diamètre, ont été montés à la hâte dans le complexe atomique pour contenir les centaines de milliers de tonnes d’eau contaminée qui s’y trouvent. Cette eau provient des arrosages continus des réacteurs pour les refroidir. Une partie est recyclée, mais en raison aussi du ruissellement naturel d’eau souterraine, un excédent de 400 tonnes est généré chaque jour qui doit être en partie débarrassé des césium 134 et 137 et stocké.

  • Le conseil des ministres japonais a adopté vendredi 11 avril le plan énergétique du pays qui consacre l’énergie atomique comme "une ressource de base importante", et enterre officiellement le projet "zéro nucléaire" du précédent exécutif.

    Ce plan à moyen terme prévoit une remise en marche progressive des réacteurs qui seront jugés sûrs par l’autorité du secteur, à l’instar de l’option défendue par le Premier ministre de droite Shinzo Abe depuis qu’il est revenu au pouvoir fin 2012.

  • Irradiés : Tepco et le gouvernement japonais censurent la mort de travailleurs de Fukushima

    La mort de nombreux travailleurs de Fukushima consécutivement à leur exposition à la radioactivité est censurée par TEPCO, l’opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi, et par le gouvernement japonais, a déclaré une journaliste japonaise qui a enquêté sur les décès non déclarés, ajoutant avoir découvert une note de TEPCO donnant instruction aux responsables de "couper court à ses questions de manière appropriée" et que la police la suit de façon intimidante.

    Ces inquiétantes révélations ont été faites pendant une conférence internationale sur les « effets des catastrophes nucléaires sur l’environnement naturel et la santé humaine » à proximité de la capitale financière allemande de Francfort. Selon Energy News, cette conférence du 6 mars 2014 a été co-organisée par la section allemande de l’ "International Physicians for Prevention of Nuclear War" (= médecins internationaux pour la prévention contre la guerre nucléaire, IPPNW) et l’Eglise protestante de Hesse Nassau.

    Mme Mako Oshidori, journaliste japonaise indépendante, y était présente ainsi qu’à la conférence de presse qui s’en est suivie (enregistrée sur vidéo). Mme Mako a rapporté avoir découvert une note de TEPCO par laquelle l’opérateur de Fukushima Daiichi ordonne aux responsables de « couper court à (aux questions de) Mako-chan, de manière appropriée ». Mme Mako Oshidori a fait trois ans d’études à la Faculté de médecine de l’Université des Sciences de la Vie de Tottori.

    Mme Mako a révélé que TEPCO et le gouvernement censurent la mort de travailleurs de Fukushima et que des agents ont commencé à la suivre partout après qu’elle ait commencé à enquêter sur cette censure. Mme Mako a déclaré en particulier :

     "J’en avais entendu parler par des chercheurs de mes amis ainsi que par des fonctionnaires du gouvernement. Je vais vous montrer une photo que j’ai prise à l’insu d’un agent pour que vous voyiez à quel type de surveillance je fais allusion. Quand je parle à quelqu’un, un agent de police publique du gouvernement central s’approche très près, essayant d’écouter ma conversation ..."

     "Je voudrais parler de mon interview avec un infirmier qui travaillait à (la centrale nucléaire de) Fukushima Daiichi après l’accident ... Il était infirmier à Fukushima Daiichi en 2012. Il a arrêté de travailler pour TEPCO en 2013 et c’est à ce moment-là que je l’ai interviewé ..."

     "Jusqu’à maintenant plusieurs travailleurs de la centrale sont morts mais seuls les décès de ceux morts pendant leur travail sont rendus publics. Aucun de ceux morts brutalement alors qu’ils n’étaient pas au travail, le week-end ou la nuit par exemple, n’est rapporté ..."

     "En plus de ça ils ne sont pas comptabilisés dans le nombre de décès des travailleurs. Par exemple, il y a des travailleurs qui finissent leur contrat de travail après avoir été fortement irradiés, genre 50, 60 ou 70 milli-sieverts, ils finissent par en mourir un mois plus tard mais aucun d’eux n’est ni signalé, ni pris en compte au bilan des morts. C’est ça la réalité pour les travailleurs des centrales nucléaires."

    Les révélations choquantes de Mme Mako Oshidori au cours de cette conférence de presse de IPPNW corroborent des rapports antérieurs sur le mépris criminel de TEPCO envers la sécurité et les vies humaines.

    En octobre 2013, M. Michel Chossudovsky, directeur du "Centre for Research on Globalisation" basé au Canada, avait signalé que la coordination à plusieurs milliards de dollars de l’opération de décontamination de Fukushima repose sur le crime organisé japonais, les yakusas, activement impliqués dans le recrutement de personnel « spécialisé » dans les tâches dangereuses.

    Selon de nombreux autres rapports, un des plus importants pré-requis particuliers pour obtenir un emploi à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est d’être au chômage, pauvre et dans une situation ne laissant pas d’autre choix que d’accepter un emploi sous-payé et à haut risque.

    Fin 2013, le parlement japonais a adopté une nouvelle loi visant à pénaliser la publication non autorisée d’informations sur la centrale nucléaire dévastée avec des peines allant jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Le témoignage de Mako Oshidori sur sa surveillance d’intimidation ajoute à cette loi une perspective alarmante pour la liberté de la presse et la sécurité des journalistes japonais.

    Extrait de Fukushima-blog

  • La catastrophe de Fukushima coûtera deux fois plus cher au Japon que prévu. Les sommes à débourser pour payer les dégâts de Fukushima atteindront 80 milliards d’euros. Le double de ce que le gouvernement japonais avait estimé, selon une étude universitaire consultée mercredi par l’AFP...

  • Deux séismes, l’un de magnitude 5, l’autre de 5,2, se sont produits en moins d’une heure d’intervalle mercredi soir au large de la centrale accidentée Fukushima-Daiichi qui a été secouée, mais il n’y a pas de risque de tsunami, a annoncé l’agence nationale de météorologie japonaise.

    Les deux tremblements de terre ont eu lieu au même endroit à une cinquantaine de kilomètres de profondeur, à 21H45 (12H45 GMT) et 22H31 (13H31 GMT). Un troisième, de magnitude 3,6, est survenu à 23H00 un peu plus au sud.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.