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La guerre des USA au Yémen

lundi 12 août 2013, par Robert Paris

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  • Les soldats américains quittent le Yémen... Ils ont réprimé la révolte, aidé le développement du fascisme et du terrorisme...

  • L’Arabie saoudite a lancé jeudi une campagne de frappes aériennes au Yémen avec ses alliés de la région du Golfe dans le but de faire reculer les Houthis soutenus par l’Iran qui assiègent Aden, la ville du sud du pays où s’est réfugié le président yéménite.

    Selon la chaîne de télévision Al Arabiya basée à Dubaï, le royaume wahhabite a affecté 100 avions de guerre et 150.000 soldats à l’opération militaire au Yémen tandis que l’Egypte, le Pakistan, la Jordanie et le Soudan sont prêts à participer à une offensive au sol.

    Ces chiffres n’ont pas été confirmés par Ryad. Selon Al Arabiya, l’offensive réunit aussi des avions de l’Egypte, du Maroc, de Jordanie, du Soudan, du Koweït, des Emirats arabes unis, du Qatar et de Bahreïn.

    Peu après l’annonce de l’offensive par l’ambassadeur d’Arabie saoudite aux Etats-Unis, des avions de guerre non identifiés ont lancé une attaque sur l’aéroport de Sanaa, la capitale, et sur sa base militaire aérienne de Doulaimi, ont indiqué des habitants.

    Les frappes ont visé un quartier résidentiel au nord de la capitale, faisant des dizaines de victimes, rapporte la chaîne de télévision houthie Al Massirah. Aucun bilan n’a pu être obtenu par Reuters.

    "Nous ferons ce qu’il faudra pour empêcher la chute du gouvernement légitime du Yémen", a déclaré l’ambassadeur lors d’une conférence de presse.

    L’opération vise à empêcher les rebelles houthis d’utiliser les aéroports et les avions du Yémen pour attaquer Aden et d’autres parties du Yémen, a précisé à Reuters le ministre yéménite des Affaires étrangères, Riyadh Yassine, qui se trouve en Egypte.

    Les Etats-Unis, sans faire partie de la coalition, soutiennent l’opération. Le président Barack Obama a autorisé un soutien en matière de logistique et de renseignement, précise un communiqué de la Maison blanche.

  • Des avions de guerre saoudiens ont tué au moins cent vingt civils lors de frappes aériennes sur la ville de Taiz, le 24 juillet au soir. Les frappes ont détruit des bâtiments habités par des familles ouvrières ainsi qu’une installation agricole proche.

    Ce n’est là que le plus récent des massacres de civils commis lors de la campagne de bombardements commencée en mars, menée par la coalition conduite par Riyad et soutenue par Washington.

    Malgré que Riyad prétende que de tels événements sont accidentels, les preuves sont de plus en plus nombreuses montrant que l’aviation saoudienne attaque les zones civiles systématiquement. La guerre est destinée à terroriser les masses yéménites pour qu’elles s’opposent à la prise de contrôle des Houthis et qu’elles acceptent une réimposition du gouvernement fantoche du président Abd Rabo Mansour Hadi et par là, la restauration du contrôle américano-saoudien du pays.

    Les massacres de civils sont devenus « maintenant la nouvelle tendance des frappes aériennes de la coalition », a déclaré un représentant de Médecins Sans Frontières (MSF) à l’Associated Press. « C’est une maison, un marché, n’importe quoi », a-t-il dit, parlant du ciblage direct des zones civiles par la coalition arabe.

  • Le brutal assaut saoudien a contribué officiellement à la mort d’au moins 1.700 civils en un mois et a dévasté l’infrastructure du Yémen au point que quelque 80 pour cent de la population n’a plus régulièrement accès à la nourriture ou à l’eau.

  • Ce n’est pas un hasard si ces opérations portent l’empreinte des machinations orchestrées par Washington dans toute la région. Dès le début de la guerre, des conseillers militaires américains avaient aidé à organiser la campagne de bombardement à partir d’une cellule de planification conjointe, intégrée au commandement de la coalition saoudienne.

    Dans la période qui a précédé le lancement de l’opération Tempête Décisive en mars, l’ambassadeur saoudien aux États-Unis avait présenté, pour contrôle, une liste de cibles au directeur de la CIA John Brennan. Des navires de la flotte américaine sont déployés depuis des mois et appuient le blocus saoudien des ports yéménites.

    Washington considère la guerre au Yémen comme une occasion de remodeler l’ordre politique régional en mettant sur pied une nouvelle coalition militaire arabe dominée par ses principaux « partenaires régionaux », en particulier l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, des monarchies du Golfe armées jusqu’aux dents par le gouvernement Obama.

    Une nouvelle analyse produite par Anthony Cordesman du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), un groupe de réflexion de premier plan de l’appareil militaire et de renseignement américain, montre clairement qu’on est en train de faire de la coalition conduite par l’Arabie Saoudite, au-delà du rôle immédiat qui est le sien dans la guerre contre le Yémen, un instrument de l’hégémonie régionale des États-Unis.

    Dans l’introduction de son « Partenariat stratégique arabe-américain et l’évolution de l’équilibre de la sécurité dans le Golfe » qui sera bientôt publié sous la forme d’un livre de 600 pages, Cordesman fait valoir que la coalition de cette guerre du Golfe doit devenir une force stratégique capable de mener une gamme d’interventions au-delà du Yémen.

    « Le partenariat stratégique entre Etats arabes du Golfe et celui avec les États-Unis et avec d’autres Etats extérieurs, doit maintenant évoluer pour prendre en compte et les menaces militaires classiques et une gamme de menaces nouvelles, dont celle d’extrémistes idéologiques, d’acteurs non étatiques, de leurs sponsors étatiques et celle d’un nombre croissant de forces conçues pour mener des guerres asymétriques » écrit Cordesman.

    Cordesman écrit que le principal ennemi politique du « partenariat stratégique arabe-américain » est le gouvernement iranien. Il soutient que les Etats arabes devraient poursuivre une ligne anti-iranienne agressive dans la région, confiants dans leur supériorité militaire sur Téhéran.

    Les chiffres compilés par le rapport du CSIS montrent en effet que les Etats du Golfe ont largement dépassé l’Iran en matière d’armement et d’autres dépenses militaires depuis 2001 : $600 milliards comparés aux $140 milliards de dépenses de Téhéran.

    Tout en poursuivant au Yémen une guerre visant à intensifier la pression sur Téhéran, les Etats-Unis ont initié, avec l’accord récemment négocié sur le programme nucléaire iranien, un changement en vue d’aligner potentiellement l’Iran sur leur stratégie plus large au Moyen-Orient.

  • L’agression sur le Yémen par l’Arabie Saudite, soutenue par les États-Unis qui dure depuis six mois, continue d’avoir un effet dévastateur sur la population civile du pays. Au moins 36 travailleurs ont trouvé la mort dimanche dernier quand un avion saoudien a bombardé une usine d’embouteillage dans le district d’Abs.

    Des témoins ont déclaré avoir tiré les dépouilles carbonisées de dizaines de travailleurs des décombres de l’usine. « On a fini de récupérer les cadavres de 36 travailleurs, dont beaucoup étaient brûlés ou en morceaux, suite à un raid aérien qui avait frappé l’usine ce matin, » a déclaré un habitant de Hajjah, Issah Ahmed, à Reuters par téléphone.

    Les frappes aériennes dans la guerre dirigée par l’Arabie Saoudite au Yémen contre les milices Houthies et leurs alliés ont fait de nombreuses victimes civiles. Le bombardement d’une usine de produits laitiers et de jus de fruits dans la ville portuaire de Hodeida en avril a tué au moins 37 travailleurs et en a blessé 80 autres. Depuis le mois de mars, l’offensive anti-Houthi a fait plus de 4.300 victimes, dont au moins la moitié étaient des civils.

    Les Saoudiens et leurs alliés ont bombardé des quartiers résidentiels, des usines, des ports, des écoles, des hôpitaux et lds marchés. Leur campagne pour réinstaller le président Abd Rabbuh Monsour Hadi au pouvoir a le soutien du gouvernement américain.

    Amnesty International a publié un rapport en août pour documenter de potentiels « crimes de guerre par toutes les parties, » dont des bombardements sur une école qui servait d’abri, sur un marché, et sur un dortoir pour les travailleurs.

    Avec le soutien des forces fidèles à l’ancien dictateur Ali Abduallah Saleh, les milices Houthi ont pu consolider leur contrôle de nombreuses régions occidentales du Yémen en mars, dont la ville portuaire d’Aden. Ils ont forcé Hadi à se réfugier en Arabie saoudite, où il a établi un gouvernement en exil. Les Saoudiens accusebt l’Iran de soutenir les Houthis, mais l’Iran nie d’avoir fourni du matériel militaire aux Houthis.

    Une campagne quasi continue de frappes aériennes, jouissant de l’aide des renseignements, de la logistique et des avions ravitailleurs américains, soutient une invasion au sol par des troupes des Émirats arabes unis (EAU) et d’Arabie saoudite ainsi que leurs alliés yéménites

    Selon le Wall Street Journal, les EAU mènent secrètement une guerre dans le sud du Yémen depuis la fin de juillet. Une centaine de ses troupes avec des véhicules blindés non marquées se sont rendues à Aden et ont joué un rôle clé dans l’expulsion des Houthis de la ville.

    La coalition préparerait un bain de sang dans le nord du Yémen, avec un assaut sur trois fronts : depuis la province de Saada dans le nord, la province de Marib à l’est, et la province Jawf au nord-est. Plusieurs milliers de troupes des EAU et d’Arabie Saoudite, avec des chars et d’autres blindés, évoluent déjà à l’intérieur du Yémen.

    La coalition saoudite aurait fait le calcul qu’un assaut victorieux sur le fief Houthi de Saada porterait un coup fatal aux forces anti-Hadi et faciliterait la reprise de Sanaa.

  • La coalition menée par l’Arabie saoudite continue son massacre au Yémen !!

    Un missile a touché dimanche un centre médical utilisé par Médecins sans frontières (MSF) au Yémen, faisant quatre morts et 10 blessés dans le nord de ce pays ravagé par la guerre, a indiqué l’organisation.

    Dans un communiqué, MSF a affirmé que le centre se trouvait à Razeh dans la province de Saada (nord), une zone contrôlée par les rebelles chiites Houthis en guerre contre les forces gouvernementales soutenues par une coalition arabe menée par l’Arabie saoudite.

    MSF a revu à la hausse le bilan de cette frappe en indiquant que quatre personnes avaient été tuées et dix blessés dans le centre médical utilisé par l’organisation depuis novembre 2015.

    Deux membres du personnel MSF figurent parmi les blessés et sont dans un "état critique", a-t-elle ajouté, laissant entendre que le bilan pourrait s’alourdir avec la possibilité de personnes prises dans les décombres de plusieurs bâtiments qui se sont effondrés.

    Raquel Ayora, qui dirige les opérations de MSF au Yémen, a indiqué dans le communiqué que son organisation fournissait régulièrement aux belligérants les positions GPS de ses installations.

    "Il n’y a aucune possibilité pour ceux qui ont des capacités de lancer des raids aériens ou de tirer des missiles d’ignorer" ce fait, a-t-elle souligné.

    Après avoir condamné l’attaque, elle a appelé à nouveau les protagonistes à la "nécessité de respecter les patients et les installations médicales".

    Il s’agit de la troisième attaque contre des installations de MSF, selon le communiqué. Le 27 octobre, l’hôpital Hayadin avait été détruit par un raid aérien de la coalition arabe, dans la même province de Saada, sans faire de victime, selon elle.

    En décembre, MSF avait accusé l’aviation de la coalition arabe d’avoir frappé l’une de ses cliniques mobiles à Taëz (sud-ouest), faisant neuf blessés, dont deux employés de l’organisation. La coalition arabe avait alors promis d’enquêter.

  • L’ONG Médecins sans frontières a révélé ce dimanche 14 août 2016 qu’au moins dix écoliers avaient perdu la vie la veille dans des raids de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite sur une école en zone rebelle au Yémen. MSF a également dénombré 28 blessés. Toutes les victimes ont moins de quinze ans. L’Unicef confirme l’information, mais l’armée saoudienne parle d’un camp d’entraînement de rebelles.

    SPA, l’agence de presse officielle saoudienne, relate que la coalition a récemment frappé « un centre d’entraînement des rebelles » houthistes dans le nord du Yémen. Mais un porte-parole des insurgés chiites, Mohammed Abdelsalam, a publié sur le réseau social Facebook des images et des vidéos où l’on voit des corps d’enfants sans vie enveloppés dans des couvertures.

    Selon MSF, les raids se sont déroulés samedi en zone rebelle, dans la localité de Haydan, dans le nord-ouest yéménite près de la frontière saoudienne. « Nous avons vu 10 enfants morts et 28 blessés, tous âgés de moins de quinze ans et victimes de frappes aériennes sur une école coranique à Haydan », relate Malak Shaher, porte-parole de l’organisation humanitaire. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a confirmé, précisant que les victimes étaient âgées de 6 à 14 ans.

    Le porte-parole de la coalition arabe a finalement réagi ce dimanche auprès de l’Agence France-Presse. Le général saoudien Ahmed al-Assiri a démenti qu’une école ait été ciblée samedi au Yémen. « L’aviation a bombardé (seulement) un camp d’entraînement » rebelle dans la région de Saada, selon lui. Il accuse les insurgés de préparer des enfants au combat. Les rebelles « utilisent des enfants comme recrues », assure-t-il.

    Mais Médecins sans frontières et l’Unicef soutiennent que c’est bien une école coranique qui a été visée. « L’école du village et une maison ont été attaquées », assure Reem Tarazi, une des responsables de l’Unicef au Yémen.

    Originaires du nord du territoire yéménite, les houthis ont pris les armes en 2014 contre le pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi, au nom de l’ex-chef de l’Etat Ali Abdallah Saleh, renversé en 2012. En mars 2015, l’Arabie saoudite sunnite a pris la tête d’une coalition pour freiner la progression des insurgés.

    Face à cette situation, les gouvernements occidentaux alliés à l’Arabie saoudite reste silencieux. Pour Laurent Bonnefoy, chargé de recherche au CNRS, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France sont même « très largement complices » de la stratégie saoudienne parce que ce sont eux qui l’équipent en armement.

  • Les puissances occidentales se scandalisent des atrocités de la Russie et de Assad en Syrie mais elles-mêmes sont responsables de bien d’autres atrocités, en Syrie, en Irak, en Afghanistan mais aussi au Yémen notamment...

    La coalition arabe, menée par l’Arabie Saoudite, bénéficie du soutien des États-Unis qui a vendu l’an passé pour 1,3 milliard de dollars à Rayad.

    Les raids meurtiers à Sanaa au Yémen, samedi, attribués à l’Arabie Saoudite, ont mis une nouvelle fois les États-Unis dans l’embarras. Les frappes qui visaient une cérémonie funéraire, ont fait plus de 140 morts et au moins 500 blessés.

    Washington est un allié militaire historique de l’Arabie Saoudite à qui elle fournit renseignements, munitions et aide logistique dans le conflit yéménite. « Ce raid est, semble-t-il, la goutte qui a fait déborder le vase », estime Philippe Bolopion, de l’organisation américaine de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW). Les alliés de l’Arabie saoudite « se sont réveillés devant la réalité de la guerre au Yémen », explique l’expert. Après ce nouveau raid meurtrier, les États-Unis ont annoncé le réexamen de leur soutien à la coalition arabe qui avait déjà été réduit ces derniers mois, la Maison Blanche avertissant que « la coopération sécuritaire des États-Unis avec l’Arabie saoudite n’était pas un chèque en blanc ».

  • Les civils paient un lourd tribut à la guerre qui fait rage au Yémen, où des frappes aériennes lors d’une cérémonie funéraire dans la capitale Sanaa ont fait plus de 140 morts ce samedi, selon l’ONU. Les civils représentent environ la moitié des 6.700 morts de ce conflit qui oppose, dans le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, une rébellion chiite à une coalition arabe montée par Ryad et soutenue par les puissances occidentales.

  • En pratique, Ryad n’a pas les moyens techniques de mener ses frappes aériennes sans le concours des Américains, qui, eux, possèdent des satellites et fournissent aux Saoudiens des « targets ». Pour qu’un avion frappe, il faut qu’un satellite prenne une photo précise d’une cible, cible qui doit ensuite être téléguidée par laser, ce qui implique, pour que la frappe soit chirurgicale, que toute l’action se fasse en temps réel. Il « suffit », que la bombe tombe 15 ou 20 mètres à côté de la target, et on obtient un massacre.

  • Plus de 100 personnes, dont une vingtaine de civils, ont été tuées en 24 heures dans le centre du Yémen. Un raid aérien américain !!!

  • Le nombre d’infections au choléra enregistrées au Yémen cette année a dépassé le demi-million de cas ce dimanche, dans ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié de « la plus grave épidémie de choléra au monde ». Quelque 2000 personnes ont été tuées par la maladie depuis l’éclosion de l’épidémie en avril lorsque le système d’égouts de la capitale de Sanaa a soudainement cessé de fonctionner.

    Bien que le nombre de nouvelles infections déclarées par semaine ait commencé à diminuer quelque peu en raison des interventions d’urgence de la Croix-Rouge et d’autres organisations humanitaires, près de 24.000 nouveaux cas ont été signalés la semaine dernière. La maladie s’est propagée dans presque tous les coins du pays, affectant 22 des 23 gouvernorats.

    Ces conditions d’épidémie mortelle ont été créées par la guerre sauvage – qui en est maintenant à sa troisième année – menée par l’Arabie saoudite et une coalition de monarchies du Golfe jouissant du plein soutien des États-Unis, qui fournissent des vols de renseignement et de ravitaillement.

  • Il y a aussi la guerre des armements français au Yemen !!!

    Depuis mars 2015, une coalition d’États arabes emmenés par l’Arabie Saoudite conduit une campagne militaire particulièrement meurtrière au Yémen. Les combats s’enlisent, marqués par de potentiels crimes de guerre et par une catastrophe humanitaire sans précédent. Tandis que plusieurs États ont décidé d’arrêter de fournir des armes aux belligérants, la France, « patrie des droits de l’homme » semble indifférente à la controverse, se réjouit même de ses ventes d’armes « record » et de leurs performances en matière de destruction.

    Les industriels français de la défense sont fiers des performances de leur matériel. Rien de tel qu’une campagne militaire meurtrière pour en démontrer les qualités ! « Pour ce qui est des chars Leclerc, je vous confirme que leur implication au Yémen a fortement impressionné les militaires de la région », se réjouissait, il y a un an, Stéphane Mayer, PDG du groupe Nexter qui fabrique ces blindés, devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale. Depuis le printemps 2015, 70 à 80 chars Leclerc ont été déployés par l’armée émiratie, alliée de l’Arabie Saoudite, sur le champ de bataille yéménite afin de combattre la rébellion des Houthis.

    Même satisfaction chez Dassault, qui fournit des Mirages 2000-9 à cette même armée des Émirats Arabes Unis, et vient de signer un contrat de modernisation de leur flotte : « L’excellence de l’avion et le succès du programme ont été démontrés avec brio par la grande disponibilité du Mirage 2000-9 et la qualité de sa participation à des opérations menées en coalition internationale », annonce fièrement un communiqué du groupe français. Les opérations en question ? Les frappes aériennes de la coalition arabe au Yémen dont certaines, selon l’ONU et des organisations non-gouvernementales, pourraient constituer des crimes de guerre.

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