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Le Mali après la signature d’un accord entre les autorités maliennes et les dirigeants de la rébellion touarègue

dimanche 30 juin 2013, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

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  • De nouveaux affrontements ont opposé lundi, pour le deuxième jour consécutif, des soldats maliens à des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) lundi à Kidal, dans le nord du Mali, ont rapporté des témoins.

    Les combats ont éclaté dimanche en fin d’après-midi devant une banque du centre de la ville. Les deux camps se sont mutuellement accusés d’avoir ouvert le feu les premiers.

    Le calme est revenu pendant la nuit mais les fusillades ont repris tôt lundi matin.

    Jeudi dernier, le MNLA a annoncé qu’il dénonçait l’accord de cessez-le-feu conclu en juin avec le gouvernement central de Bamako, accusant le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keita de ne pas en respecter les clauses.

    Le MNLA a annoncé que trois de ses combattants avaient été blessés dans les combats de dimanche près du siège de la Banque malienne de solidarité (BMS) à Kidal.

    Vendredi, deux soldats maliens avaient été blessés dans une attaque à la grenade au même endroit.

    L’accord conclu en juin prévoyait des discussions sur une plus large autonomie du Nord malien largement peuplé de Touaregs.

    Un habitant de Kidal a déclaré que les Touaregs avaient dépêché dans la nuit de dimanche à lundi dans la ville des renforts, des combattants fidèles au chef de guerre Iyad ag Ghali.

    Ce dernier a fondé le groupe islamiste Ansar Dine, l’un des trois mouvements armés djihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali l’an dernier, avant d’être repoussés par l’intervention militaire française de janvier dernier.

    Un officier malien a confirmé lundi l’arrivée à Kidal des hommes d’Iyad Ag Ghali, qui campaient jusqu’alors à 40 km au nord de la ville.

  • "Là où on trouvera l’armée malienne, on lancera l’assaut sur elle. Ce sera automatique. Les mises en garde sont terminées", a déclaré à l’AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), la rébellion touareg. "Ce qui s’est passée est une déclaration de guerre. Nous allons leur livrer cette guerre", a affirmé Djeri Maïga.

    Quelques centaines de manifestants avaient pénétré dans l’aéroport de Kidal jeudi, poussant le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly, qui devait s’y poser, à faire demi-tour.

    D’après certains protestataires, les militaires maliens ont ouvert le feu sur eux. Selon le MNLA, les tirs "à balles réelles", "sur des femmes et des enfants qui manifestaient pacifiquement", ont fait un mort et cinq blessés - trois femmes et deux enfants, l’une des femmes se trouvant dans un état critique.

    Pour le gouvernement malien, ses troupes, "prises à partie par des éléments incontrôlés", ont procédé à des "tirs de sommation" après avoir essuyé "des jets de pierre et des tirs d’armes".

    Les forces de l’Azawad (les territoires nord du Mali, ainsi nommés par les touareg) "feront payer à l’armée malienne son irresponsabilité après son forfait" de jeudi, a lancé Mahamadou Djeri Maïga.

    "On ne parle plus de cantonnement. Maintenant que le feu est ouvert, on verra qui est qui. Partout où on a des troupes sur le territoire de l’Azawad, on les appellera à se mobiliser", a-t-il poursuivi, accusant les autorités maliennes de "violer les accords de Ouagadougou (...) malgré les assises et autres cadres de discussion".

    Après 18 mois de crise politico-militaire, les mouvements rebelles touareg avaient signé le 18 juin à Ouagadougou un accord de paix avec Bamako visant à permettre l’organisation de la présidentielle du 28 juillet à Kidal. La ville est sous contrôle des groupes armés touareg, après l’intervention française qui a chassé du nord du Mali les groupes djihadistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    Les relations entre les deux parties se sont envenimées ces dernières semaines, malgré la tenue le week-end dernier du premier tour des élections législatives, qui se sont convenablement déroulées dans le nord du Mali.

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