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L’oppression des femmes s’aggrave partout dans le monde, en relation avec l’effondrement capitaliste débuté en 2007

lundi 3 décembre 2012, par Robert Paris

Aux quatre coins du monde, on arrête, on frappe, on méprise les femmes, on les traite en domestiques, en prostituées, en fabricantes d’enfants, en esclaves sexuelles, en soumises, en corps sans tête, sans âme, sans volonté, sans liberté... Et les classes dirigeantes sont partout à la tête de ces agressions. Ce n’est pas un hasard si les dirigeants de ce monde sont du type de Strauss-Kahn !

L’oppression des femmes s’aggrave partout dans le monde, en relation avec l’effondrement capitaliste débuté en 2007

On entend partout dire que les femmes sont victimes de violences et c’est loin de diminuer mais il faut dire aussi que, partout dans le monde, là où des révoltes éclatent, les femmes sont en première ligne, laissant augurer du rôle qui peut être le leur quand le système va montrer son absence de perspectives, laissant place à de violentes révoltes sociales. Les classes dirigeantes, qui veulent plutôt souligner une image de faibles femmes quand ce n’est pas de femmes soumises et attachées à leur rôle exclusif de procréatrices et de maitresses (ou domestiques) de maison, quand ce n’est pas de soumises et faire valoir des hommes, se gardent bien de montrer qu’elles craignent l’explosion sociale des femmes.

Cependant, un des caractères fort peu souligné dans l’oppression des femmes est son rôle social et politique pour stabiliser la domination des classes dirigeantes. La place antique et médiévale de la femme, puis celle durant la domination de la bourgeoisie ne sont pas essentiellement dues à une question de tradition ni de satisfaction des désirs masculins mais d’abord et avant tout de la mise en place d’un ordre social dont les femmes étaient le cran inférieur et cela tout particulièrement dans les classes inférieures et notamment à la campagne. La libération de la femme a été d’autant plus combattue alors parce qu’elle signifiait une remise en cause de l’ensemble de la hiérarchie sociale. Ce n’était ni une simple question de sexe, de genre, de mœurs mais d’abord une question sociale, d’ordre social…
Il ne s’agit donc pas seulement de relations hommes/femmes mais cela met en cause directement toute la relation oppresseurs/opprimés et même exploiteurs/exploités.

Et c’est toujours le cas !

D’autant que dans la période actuelle, les classes dirigeantes ont encore plus besoin d’ordre social…

Les femmes sont d’autant plus opprimées qu’elles sont craintes par le système capitaliste en plein effondrement

On peut constater qu’avec l’effondrement du capitalisme de 2007-2008 et notamment les révolutions qui ont suivi dans le monde arabe où les femmes ont joué un rôle important, les classes dirigeantes en ont tiré la leçon : aggraver partout la pression sociale sur les femmes.

Ce sont les bourgeoisies locales et impérialistes qui ont été favorables à la mise en place de régimes anti-femmes en Tunisie ou en Egypte comme en Libye, au nom de l’islamisme. Et dans le reste du monde, il en va de même : la place de la femme se dégrade, la société recommence à tolérer ou à favoriser l’oppression des femmes, les violences à leur égard, le mépris aussi, la transformation des femmes en objets de dégradation et de prostitution. Le discours hypocrite des gouvernants dit bien sûr tout le contraire mais la réalité crève les yeux : le sort des femmes aggrave à nouveau massivement.

En pleine période de crise de la domination de la bourgeoisie mondiale provoquée par le fait que le système ayant atteint ses limites se tourne en sa propre destruction, la classe dirigeante n’a nullement intérêt à effacer progressivement les oppositions entre hommes et femmes. Elles sont tout aussi indispensables à la stabilité de sa domination que les oppositions entre jeunes et vieux, entre salariés en fixe et précaires, entre salariés et chômeurs, entre Français et « étrangers ». Bien sûr, les hommes politiques au discours réformiste comme Obama et Hollande prétendent le contraire mais leur action est loin de diminuer les oppositions qu’ils ne font qu’exacerber en mettant même ces questions sur le devant de la scène pour ne pas laisser les questions qui opposent les classes sociales, exploiteuse et exploitée, de prendre le dessus.

C’est pour les classes dirigeantes un objectif politique et social pour diviser les exploités, les opprimés, pour maintenir la moitié de l’humanité sous la chape de plomb, pour contenir les risques révolutionnaires.

N’oublions pas que toutes les révolutions ont eu les femmes pour fer de lance.

La situation des femmes s’aggrave du coup dans le monde entier, dans les pays occidentaux comme dans les autres, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, ou les pays émergents.

Ce n’est pas la religion qui est déterminante dans cette oppression mais la question sociale. Des pays aux religions aussi diverses que le Mexique, l’Inde, la Chine, l’Arabie saoudite ou l’Afrique du sud connaissent des situations particulièrement dégradées pour les femmes or ce ne sont pas les pays les plus pauvres du monde, loin de là. Par contre, ce sont des pays où les classes dirigeantes craignent les masses populaires et les mouvements de travailleurs en particulier.

Le racisme contre les femmes est à mettre en relation avec toutes les divisions tentées par les classes dirigeantes parmi les opprimés. La bourgeoisie et ses gouvernants opposent chômeurs et travailleurs, jeunes et vieux, diverses régions, religions, genres, catégories, salariés du public et du privé, villes et campagnes, etc… L’opposition entre hommes et femmes offre pour cela de multiples avantages, et notamment celui de permettre de créer un statut inférieur au plus opprimé des travailleurs : celui de sa femme ! Donner la possibilité à l’homme d’opprimer sa propre femme est un moyen d’en faire un gardien de l’ordre social et de solidariser l’ensemble des hommes contre toutes les femmes, tout particulièrement dans les milieux pauvres. Bien sûr Etat et classes dirigeantes font semblant de combattre une telle violence mais c’est pure hypocrisie. Les forces de répression ferment les yeux partout dans le monde sur ces violences dont l’immense majorité des plaintes n’arrivent jamais en justice, soit par pression sociale soit par passivité policière et judiciaire.

Il n’y a pas là passivité, simple conservatisme social, traditionalisme, poids des anciens préjugés, mentalités masculines (ou même féminines) anciennes mais, au contraire, une pression sociale nouvelle issue du capitalisme le plus moderne, celui qui est en voie d’effondrement mondial, ayant atteint en 2007 son sommet et ses limites économiques et sociales.

La pire oppression de la femme est en train de se mettre en place du fait du monde le plus « moderne » qui soit et pas seulement du monde arriéré au sens du monde ancien.

Et cela se déroule alors qu’officiellement, quasiment tous les gouvernements du monde prétendent mettre en avant l’objectif d’en finir avec la discrimination à l’égard des femmes et les violences faites aux femmes !

On peut remarquer que la libéralisation prétendue des mœurs a surtout servi à dégrader l’image de la femme par la diffusion massive et libre de vidéos présentant toutes les femmes comme des prostituées. Aucune recherche, aucun interdit ne pèse sur des films amateurs ultra violents contre les femmes librement diffusés sur internet. Il est autorisé partout dans le monde de diffuser sur internet de véritables tortures des femmes sans qu’aucun interdit ne pèse sur les sites qui les diffusent. C’est impressionnant quand on écoute la masse de discours sur la volonté prétendue des gouvernants de protéger les femmes.

Il n’y a non plus aucun effort pour redresser l’image de la femme dans la jeunesse, et tout particulièrement dans celle des milieux pauvres.

Bien sûr, l’action économique et sociale de la crise est elle-même cause d’aggravation de la discrimination des femmes, plus chômeuses, plus seules avec leurs enfants et misérabilisées, plus précarisées et susceptibles de tomber dans les filets des maquereaux, etc… Là encore, aucune action réelle pour protéger les femmes et les enfants de la part de gouvernants qui affichent officiellement de telles intentions…

La réalité n’est pas d’une passivité des gouvernants et des classes dirigeantes mais d’une véritable offensive de ceux-ci contre les femmes, attaque en règle qui a pour cause fondamentale leur manque de confiance dans les perspectives d’avenir de la domination de leur système en plein effondrement.

Cela se traduit dans les mœurs par un retour de la mode de la femme objet, de la diffusion des goûts sexuels esclavagistes à l’égard des femmes en faisant croire même à une tendance des femmes vers leur transformation en femmes attachées, frappées, violentées, prises collectivement et on en passe !!!!

La barbarie du capitalisme arrivé à son terme et qui se maintient cependant au pouvoir partout dans le monde est telle qu’elle se traduit dans tous les domaines dont celui des relations entre hommes et femmes et c’est même un domaine où la barbarie a toujours été directement liée à celle du système social. A chaque période d’avancée de la société, la dureté de la mainmise sur les femmes s’ est amoindrie. A chaque phase d’effondrement de la vieille société, la situation des femmes s’est considérablement aggravée. Et aussi à chaque phase révolutionnaire, les femmes ont été le fer de lance du changement social et politique.

C’est pour cela que les classes dirigeantes, malgré des volontés affichées en sens inverse, souhaitent faire retomber la chape de plomb sur les femmes…

Et c’est ce que l’on constate partout dans le monde : plus de discriminations, plus de violences, plus d’oppression. Les femmes sont prises en otage des guerres, des dictatures, des puissants (voir DSK, Clinton et autres Kennedy pour ne citer que les plus fameux)…

La domination des femmes est considérée partout, chez les puissants, chez les riches comme chez les plus opprimés, comme un signe de domination sociale… Tous les dominants du monde tiennent à ce signe extérieur de domination. Les exploités tiennent aussi à détenir une domination malgré leur exploitation. Et les classes dirigeantes ne rechignent pas à la leur laisser….

Les institutions religieuses jouent bien entendu leur rôle, dans le sens du maintien de l’oppression des femmes, et cela quelque soit la religion. Mais, là aussi, ce n’est pas seulement question d’idéologie, de traditionalisme, de défense d’un ordre ancien, de dogme antique, c’est une question de rôle de l’institution religieuse au sein de l’institution sociale. Les institutions religieuses sont au service de la domination des classes dirigeantes et propagent une idéologie de soumission à cet ordre, dont l’oppression de la femme fait partie intégrante.

Bien des femmes peuvent penser que les questions de sexualité, de relations entre genres et sexes, que les questions d’enfants, de droit à l’avortement, de contraception, de mariage, de concubinage, de liberté de relations, etc., sont des questions de mœurs qui doivent être traitées indépendamment du système social, de façon indépendante des questions économiques ou politiques. Ce n’est pas faux. Cela devrait être le cas. La relation entre individus ne devrait pas concerner la collectivité et celle-ci ne devrait avoir aucun droit de regard dans l’idéal. Mais il est inutile de s’illusionner : c’est loin d’être le cas actuellement. La société dirige très directement les choix et modes de relations entre sexes et elle fait dans son propre intérêt qui n’est nullement celui des êtres humains qui la composent.

Si la société couvre les exactions contre les femmes, l’institution de la domination masculine, les discriminations dans la vie, dans les mœurs, dans le travail, etc., ce n’est nullement parce que la société serait dirigée par des hommes mais parce qu’elle est dirigée par des exploiteurs !

Ce n’est pas du tout l’ensemble des hommes qui dirigent et les entreprises capitalistes et certains Etats pourraient parfaitement être dirigés par une femme sans que cela change quoi que ce soit au sort de l’ensemble des femmes ! Exactement comme la société polonaise a pu être dirigée par un ouvrier et la société sud-africaine ou américaine par un noir, sans que cela change quoi que ce soit au sort des ouvriers ou des noirs. En mieux en tout cas !

En soulignant le rôle social de l’oppression de la femme, nous ne cherchons bien entendu pas à dire aux femmes (et aux hommes) qui se battent contre cette oppression spécifique que cela ne servirait à rien et qu’il faudrait attendre le changement social, le remplacement du système, pour espérer que cela change. Non, tel n’est nullement notre idée. Pas plus que nous ne cherchons à dire aux travailleurs d’attendre le socialisme pour revendiquer l’amélioration de leur sort.

Non, nous voulons seulement souligner que le combat des femmes n’est pas réformiste, pas davantage que le combat des travailleurs. Qu’il est même révolutionnaire aussi inévitablement que le combat pour les droits de l’enfant, pour ceux des homosexuels, pour les droits des paysans opprimés, pour les droits des peuples opprimés, pour les droits des handicapes, etc….

Il n’y a pas et il n’y aura pas de modernisation de la société actuelle qui, graduellement, apportera plus de liberté, plus de démocratie et plus de droits. Il y a en face de nous un monde en chute libre qui apportera de moins en moins de droits, de démocratie et de plus en plus d’oppression sous toutes ces formes.

Femmes, mes sœurs, ouvriers mes frères, soyez libres, soyez révolutionnaires ! Ne reconnaissez aucun droit à la société bourgeoise à décider de votre sort ! N’acceptez aucune tutelle des institutions bourgeoises qui prétendraient vous libérer ou vous protéger de quelque manière que ce soit. Ce n’est pas le droit bourgeois, les institutions bourgeoises ni la société bourgeoise et ses mœurs qui vont inventer la liberté des femmes. C’est au contraire la lutte pour en finir avec cette vieille dictature des possesseurs de capitaux qui libérera la femme. Et pas par miracle. Pas par une supériorité idéalisée du socialisme. Mais parce que les femmes seront inévitablement le fer de lance de la révolution sociale et que, sans elles, il n’y aura pas de révolution sociale !

N’acceptons de nous enfermer nous-mêmes dans aucun carcan social, économique ou politique imposé en fait par les classes dirigeantes. La liberté ne lutte pas pour changer la couleur des barreaux des prisons mais pour détruire les prisons elles-mêmes, y compris les prisons des idéologies, des mœurs, des conceptions des relations humaines…

Ne laissons jamais croire que les classes dirigeantes seraient blanches des crimes commis contre les femmes. Si les exécutants sont des hommes (et parfois aussi des femmes), si les bénéficiaires apparents sont des hommes, si les dominants apparents sont des hommes, les vrais bénéficiaires de la conservation de ce système d’oppression sont les exploiteurs capitalistes. Eux savent parfaitement que, sans l’oppression des femmes, le système d’exploitation capitaliste serait tombé depuis belle lurette ! Et ils savent aussi parfaitement que, plus que jamais depuis l’effondrement du système en 2007-2008 qui ne fait que perdurer en chute libre, il leur est indispensable d’aggraver sans cesse l’oppression des femmes pour se donner un peu de stabilité à la domination sociale.

Bien sûr, la plupart des femmes (comme la plupart des opprimés, la plupart des exploités) n’ont pas spécialement conscience du rôle révolutionnaire qui est le leur, y compris dans des pays où elles ont joué ce rôle révolutionnaire, de manière partielle ou inachevée. Elles ne connaissent souvent pas le rôle des femmes dans les révolutions de l’Histoire. On ne peut pas compter sur les historiens et universitaires des classes dirigeantes pour diffuser cela !
De même, la plupart des opprimés se voient davantage comme des victimes du système et de sa crise que comme un danger mortel pour les oppresseurs bien plus inquiets qu’on ne le sait généralement. Cela n’a rien d’étonnant. La conscience n’est pas spontanée et elle ne vient qu’en partie de l’expérience. En partie aussi de l’existence de militants qui propagent cette conscience.

Au cours des explosions inévitables qui vont marquer les étapes de l’effondrement du monde capitaliste et dont les soubresauts du Maghreb et du monde arabe ne sont que les signes avant-coureurs, la question de la liaison de la révolte des femmes et de celle des exploités sera un point crucial de l’avenir d’une société libérée de toute exploitation et de toute oppression. L’effort pour relier la conscience des femmes et celle des travailleurs est donc d’ores et déjà un objectif crucial.

Loin du réformisme, la conscience communiste consiste donc entre autres à relier les détonateurs de la bombe ouvrière et de celle des femmes pour emporter d’autant plus surement dans la tombe la vieille société pourrie.

Plus que jamais, tout comportement, tout propos, toute attitude contre les femmes au sein des masses populaires et de la jeunesse doivent être combattus virulemment. Plus que jamais, tous les efforts doivent être faits pour relier le combat des travailleurs et des travailleuses au combat des femmes.

On doit également combattre la prétention des classes dirigeantes et de leurs représentants au pouvoir à réformer le sort des femmes.

Les impérialismes occidentaux qui ont prétendu faire la guerre en Afghanistan pour libérer les femmes doivent être partout dénoncés pour avoir livré les femmes à des pouvoirs oppressifs et violents à leur égard. Il en va de même en Tunisie, en Egypte, en Libye, etc… Ces soi-disant amis des femmes sont en même temps amis des féodaux saoudiens qui oppriment et esclavagisent les femmes. Et dire que les mêmes prétendent vouloir nous libérer ! Ne laissons pas les discours réformistes mensongers détourner la lutte de femmes de son sens révolutionnaire !

Une grande partie de la propagande des classes dirigeantes va consister à détourner la lutte des femmes en la mettant au service de leurs propres objectifs. Ils prétendront à nouveau faire des guerres pour libérer les femmes, comme en Afghanistan ou s’attaquer aux Musulmans sous prétexte que ceux-ci seraient anti-femmes.

Mais si cela les préoccupait que les pouvoirs dits musulmans s’attaquent aux femmes, pourquoi seraient-ils les meilleurs amis du monde de la royauté dictatoriale et anti-femmes d’Arabie saoudite ?

Ne pas être dupes de faux objectifs des classes dirigeantes concernant les femmes, c’est plus que jamais donner sa pleine mesure au mouvement de libération des femmes : révolutionnaire et communiste.

En avant vers la libération des femmes et vers la suppression de la propriété des moyens de production par quelques capitalistes. C’est un seul et même chemin…

A lire sur l’oppression des femmes

La suite sur l’oppression des femmes

Messages

  • Le fait que Pistorius, le sportif handicapé sud-africain n’ait écopé que de cinq ans de prison et que les associations de défense des femmes sud-africaines s’en soient contenté alors que ces cinq ans ne sont même pas incompressibles et que Pistorius a assassiné délibérément et de sans froid, avec préméditation, en dit long sur la situation des femmes dans ce pays, le plus violent à l’égard des femmes qui meurent tous les jours en grand nombre du fait des violences qu’elles subissent de la part des hommes. C’est là l’une des « victoires » de la soi-disant non-violence, celle de Mandela comme celle de Gandhi ont donné naissance à des sociétés qui sont les plus violentes du monde à l’égard des femmes !

  • Une campagne de stérilisation massive tourne au drame en Inde. Dix femmes sont mortes et des dizaines d’autres ont dû être hospitalisées en Inde à la suite d’une opération organisée samedi par un Etat du centre du pays. La stérilisation de masse est la méthode la plus répandue de planning familial en Inde.

    Une soixantaine de femmes souffrent de complications consécutives à cette opération chirurgicale organisée samedi et 24 d’entre elles sont dans un état grave, ont annoncé les autorités de l’Etat de Chhattisgarh mardi. "Avec deux nouveaux décès enregistrés aujourd’hui, le bilan de cette opération de planning familial s’élève désormais à 10" morts, a dit Sonmani Borah, un responsable administratif du district de Bilaspur, où a eu lieu l’opération.

  • Le meurtre d’une étudiante a bouleversé la Turquie. Pour toute réponse, les islamistes au pouvoir conseillent aux femmes de rester davantage chez elles !!!!

    Özgecan Aslan. Ce nom, ce visage de jeune femme encore un peu adolescent, tous les Turcs le connaissent. Tous ont vu, aussi, la photo de son meurtrier et de ses joues qu’Özgecan a griffées quand il tentait de la violer, avant qu’il la poignarde, l’assomme, lui coupe les mains, la brûle et jette son cadavre dans le lit d’une rivière, avec l’aide de son père et d’un de ses amis.

    La violence inouïe du meurtre de cette étudiante a submergé la Turquie. Des dizaines de milliers de personnes ont crié « Assez ! » dans les rues, réaction inédite pour un meurtre de femme. Depuis ce drame, pourtant, six femmes au moins ont été tuées, 41 depuis le début de l’année, 281 l’an dernier, 1134 en cinq ans. Contrairement à Özgecan, la plupart des victimes connaissaient l’assassin : (ex-) mari ou petit ami dans 66% des cas ; un homme de la famille pour 16% d’entre elles.

    Ces chiffres ne sont pas officiels. Ils sont compilés par Bianet, un site d’information qui épluche les journaux pour recenser les meurtres et tentatives de meurtre des hommes contre des femmes, les viols, les harcèlements et les coups et blessures. L’Etat n’a publié aucune statistique depuis le tollé de 2009 : le Ministère de la justice avait annoncé à l’époque une hausse de 1400% des meurtres sur sept ans. « Je ne cesse de demander des chiffres », déplore Aylin Nazliaka, une députée qui, tous les mois, égrène en conférence de presse les noms des dernières victimes. « Le gouvernement ne veut pas avouer que la hausse continue », en déduit cette élue.

    Après le meurtre d’Özgecan, face au choc et à la colère, le premier ministre Ahmet Davutoglu a promis « une campagne massive de mobilisation ». Zelal Ayman, militante féministe, n’y croit plus : « En 2012, au moment du vote de la loi de prévention des violences contre les femmes, le premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, avait parlé d’une loi « révolutionnaire ». J’attends toujours la révolution des mentalités. »

  • La question des féminicides de masse n’est pas réglée au Mexique...

    Cadavres retrouvés dans le désert, parfois regroupés par dizaines, disparitions étranges de jeunes filles dans le centre-ville, avis de recherches placardés par centaines dans les rues, croix roses peintes sur les poteaux en mémoire des disparues... La ville de Ciudad Juárez, située à la frontière avec les États-Unis, reste marquée par les meurtres et disparitions de femmes. Or, ce drame n’a pas fait les manchettes en février, lorsque les projecteurs du monde entier se sont braqués sur la ville lors de la visite du pape François.

    Pas un mot du pape sur ce thème !!!

  • De 1993 à 2013, 1441 meurtres de femmes ont été commis à Ciudad Juárez, selon le centre universitaire Colegio de la Frontera Norte, qui se base sur des statistiques officielles. Les deux tiers de ces féminicides ont été perpétrés après 2008.

  • Et le phénomène s’aggrave de jour en jour : six adolescentes de 13 à 16 ans ont disparu dans des circonstances inquiétantes durant les deux premiers mois de 2016. Ont-elles été capturées par les réseaux criminels de traite, dont l’existence a été démontrée, et qui ont contraint des dizaines de jeunes filles avant elles à se prostituer, avant de les liquider ?

    Les dirigeants des réseaux de traite sont épargnés par les forces de l’ordre...

    Si le drame des féminicides touche le Mexique tout entier, les spécificités du drame de Ciudad Juárez sautent aux yeux, avec les affaires de Campo Algodonero et Arroyo Navajo. Dans ces deux endroits, des fosses clandestines ont été découvertes, contenant les corps de 8 et 24 jeunes filles, respectivement.

    Les dernières fouilles ont été pratiquées en 2015 sur un deuxième site, en plein désert, à 80 kilomètres de la ville. Un procès qui s’est tenu l’an dernier contre six hommes a permis d’établir la responsabilité des Aztecas, groupe criminel lié au cartel local, dans ces disparitions. Mais les associations civiles qui défendent les mères de victimes affirment que la justice n’a pas atteint les hauts responsables de ce réseau de traite ni les autorités qui les protègent.

  • Les femmes sont-elles mieux traitées aux USA, le pays le plus puissant et le plus riche du monde ?

    Un seul exemple....

    Six mois de prison dont trois ferme pour un viol : l’affaire avait relancé le débat sur la violence sur les campus américains, et la légèreté de la peine, prononcée en juin, avait scandalisé.

    Le "violeur de Stanford" Brock Turner, ancien étudiant et nageur star de cette prestigieuse université californienne, a été libéré vendredi 2 septembre après n’avoir purgé qu’un trimestre de la peine de prison à laquelle il avait été condamné pour le viol en janvier 2015 d’une jeune femme inconsciente.

    Les télévisions américaines ont montré ce vendredi les images d’un jeune homme sortant de l’établissement pénitentiaire du comté de Santa Clara à San José, tandis que des victimes de viol et des militants étaient rassemblés pour dénoncer cette courte peine. Pour les faits dont il a été reconnu coupable, Brock Turner encourait jusqu’à 14 ans de prison.

  • Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) a publié, vendredi 7 juillet, les conclusions du rapport « Santé et accès aux soins : une urgence pour les femmes en situation de précarité ». Le texte a été remis à la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

    L’étude rappelle que « les femmes constituent aujourd’hui la majorité des personnes en situation de précarité ». Elles représentent par exemple 70 % des travailleurs pauvres et occupent 82 % des emplois à temps partiel. Et l’évolution est alarmante : « Depuis quinze ans, les maladies professionnelles, les accidents de travail et de trajet sont en forte augmentation chez les femmes, en particulier dans des secteurs à forte précarité ».

    Selon l’étude, les femmes précaires ont par exemple un moindre suivi gynécologique : 31 % des femmes vivant au sein d’un ménage au revenu inférieur à 2 000 euros par mois n’ont pas réalisé de frottis vaginal au cours des trois dernières années, contre 19 % des femmes appartenant à un ménage ayant des revenus compris entre 2 000 et 4 000 euros.

    Si leur accès aux soins est pointé du doigt, la santé même des femmes en situation de précarité est préoccupante. La mortalité prématurée liée aux maladies cérébro-cardio-vasculaires chez les ouvrières est en moyenne trois fois supérieure à celle des cadres et professions intermédiaires.

  • Le sort des femmes s’améliore quand même globalement dans le monde depuis que le harcèlement est connu et dénoncé nous disait un lecteur.

    S’améliore ?!!!

    La condamnation à mort prononcée par un tribunal soudanais, le 10 mai, contre une jeune femme de 19 ans qui a tué, en état de légitime défense, son mari violeur met en lumière le fait que les autorités n’ont pas réglé le problème des mariages précoces, des mariages forcés et du viol conjugal, a déclaré Amnesty International le 10 mai 2018. Noura Hussein Hamad, qui est incarcérée dans la prison pour femmes d’Omdurman depuis mai 2017, a été condamnée à mort le 10 mai pour avoir tué l’homme que son père l’avait forcée à épouser quand elle avait 16 ans.

    Trois adolescentes ont été violées et brûlées vives en une semaine en Inde !!!

    Chaque année, en France, 225 000 femmes subissent des violences au sein de leur couple. Ces terribles statistiques ne sont que la partie visible de ces violences : troubles anxieux, alimentaires ou du sommeil, dépression, impact sur la sexualité, tentative de suicide... les effets psychologiques sont tout autant dévastateurs. Et une grande majorité des femmes concernées ne sont pas accompagnées. Une véritable écoute, une meilleur formation des soignants, la création de réseaux de professionnels et l’attribution de moyens financiers adéquats permettraient d’améliorer considérablement leur situation. Enquête sur un problème majeur de santé publique.

    L’ampleur des violences commises contre les femmes commence – enfin – à apparaître au grand jour. Et le constat est terrible. À l’échelle européenne, une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles au moins une fois dans sa vie, depuis l’âge de quinze ans [1]. Une étude récente de la fondation Jean Jaurès, menée en France par le psychiatre Michel Debout, professeur de médecine légale et de droit de la santé, observe que 43% des répondantes ont subi des caresses ou attouchements sexuels sans leur consentement. 12% des femmes ont été violées, et 225 000 subissent des violences dans leur couple [2]. La plupart des femmes concernées subissent ces violences de manière répétitive, quand 53 000 Françaises ont également été victimes de mutilations sexuelles.

  • Et au Japon, les classes dirigeantes défendent ouvertement l’oppression des femmes !

    Un ministre japonais a pris, mercredi 4 juin, la défense des entreprises qui imposent aux femmes de porter des chaussures à talons au travail, en réponse à une pétition de militantes féministes qui considèrent cette obligation comme une "discrimination sexuelle".

    "C’est quelque chose qui est socialement accepté et qui tombe dans le domaine de ce qui est professionnellement nécessaire et approprié", a réagi le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, Takumi Nemoto, interrogé par une commission parlementaire sur la pétition présentée au gouvernement, la veille.

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