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Agression contre deux conducteurs de la SNCF le jeudi 8 novembre 2012 : un fait significatif de la politique de la direction de la SNCF, du gouvernement et des classes dirigeantes

samedi 10 novembre 2012, par Max

Agression contre deux conducteurs de la SNCF le jeudi 8 novembre 2012 : un fait significatif de la politique de la direction de la SNCF, du gouvernement et des classes dirigeantes

Tout d’abord, un fait divers qui pourrait sembler conjoncturel, pour ne pas dire accessoire mais qui est en fait gravissime et significatif de l’ambiance voulue par les gouvernants et les classes dirigeantes qui souhaitent dégrader le service public et faire porter le chapeau sur les agents de celui-ci !!!

Rapportons les faits. Le jeudi 8 novembre, il y a eu un problème électrique, une question de rupture d’alimentation électrique en Seine et Marne qui a été rétablie en moins d’une heure. Mais les gens qui utilisent le service public de transport tous les jours sont à bout de patience. Il y a toujours un métro, un RER ou un train en retard ou en panne. Cette fois, c’est le RER B qui est bloqué une heure en pleine voie sans que l’on se préoccupe à la firection de la SNCF des gens bloqués dans une rame… Or le RER B a été ces derniers temps victime de la politique de la direction avec des avaries, des retards, l’affaire des trames amiantées remplacées par des vieux trains Z, avec sans cesse des trains annulés et retardés, avec le mécontentement des agents qui a mené à une rève du RER B, etc, etc….

Or la direction de la SNCF et les gouvernements successifs n’opnt cessé de faire croire que dès que ça bloque, c’est de la faute des grèves et des agents. L’époque où la grève de la SNCF de 1995 était si populaire qu’elle entraînait un mouvement social de fond avec le soutien des travailleurs, c’est vraiment de l’histoire ancienne. Il y a eu des grèves qui ont été particulièrement matraquées par la direction, par le gouvernement et pas les média comme le blocage il y a quelques années de la gare Saint-Lazare par le syndicat SUD local.

La dégradation du service public est voulue par la direction. Les horaires non respectés, c’est le PDG lui-même qui s’en est revendiqué. Gouvernement et direction sont la main dans la main pour aller vers la privatisation de la SNCF et la dégradation du service est un argument de poids car elle affaiblit les agents et les accuse de dérader… En même temps, elle sert de justification aux yeux du public.

Peu importe pour la direction et le gouvernement que les agents soient physiquement pris à parti quand la coupe déborde et que les usagers des transports se révoltent.

Quand les usagers du RER B se sont fâchés, ils sont allés sur les voies, contraignant la SNCF à couper le courant et bloquant 50.000 voyageurs.

Et ces voyageurs ont vu rouge. Des gens plus violents et moins conscients s’en sont pris aux conducteurs. L’un a été agressé à coups de pierres dans sa cabine. Un autre a été agressé physiquement. C’est bien entendu une belle saloperie qui s’est ainsi produite. Non seulement les agents n’y sont pour rien si le matériel est vétuste, s’il n’y a pas assez d’ouvriers de maintenance, si les trains tombent en panne, s’il y a de plus en plus d’incidents techniques. Ils se sont même mis en grève pour dénoncer la dégradation du service !

Les RER et Transiliens à destination des banlieues Nord et Est ont été les plus touchés puisqu’aucun train n’a circulé pendant plusieurs heures. Mais plusieurs trains grande ligne ont également été bloqués.
Le ministre a prétendu que l’on « peut comprendre la colère des usagers » !!!

Non ! On ne peut que comprendre que les usagers sont trompés par ce gouvernement comme par les précédents et qu’il laisse entendre que les avaries sont incompréhensibles : il fait nommer une commission d’enquête alors que l’on sait très bien ce qui s’est passé !

Comme si le ministre ne savait rien du fonctionnement, il déclare dans une conférence de presse :

« Avant de demander une enquête interne pour comprendre l’origine de la défaillance. "S’agit-il d’un manque d’entretien du réseau ou au contraire simplement d’une panne, comme cela peut arriver sans que ce soit prévisible ? La faute à la vétusté ? Aujourd’hui on ne peut pas en conclure que c’est la cause des problèmes car c’est précisément ce que nous souhaitons obtenir comme information après une enquête interne. »

Le ministre se pose des questions ? Non ! Il a les réponses et il ment !

la suite

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