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USA : l’élection la plus coûteuse de l’Histoire pour cacher (un seul instant) l’effondrement économique et social le plus coûteux de l’Histoire

mercredi 31 octobre 2012, par Robert Paris

USA : l’élection la plus coûteuse de l’Histoire pour cacher (un seul instant) l’effondrement économique et social le plus coûteux de l’Histoire

L’élection présidentielle américaine aura coûté environ un milliard de dollars à chacun des candidats, c’est-à-dire pour l’essentiel aux riches donateurs, à la grande bourgeoisie américaine et ces sommes sont trop colossales pour que l’objectif ne soit pas important. Bien entendu, c’est la population qui finira par payer le prix mais il n’empêhce que l’on ne fait pas sortir de telles sommes aux capitalistes de leurs coffre-forts sans de bonnes raisons qui dépassent la sympathie politique pour l’un ou l’autre candidat. Il est d’ailleurs remarquable que les deux sont tout autant des candidats de la haute finance et du grand capital.

Tous les analystes économiques reconnaisssent que l’actuelle prospérité de façade des USA est un simple produit d’efforts financiers et d’acrobaties statistiques qui se paieront d’autant plus chers au lendemain de l’élection quand il faudra revenir à la réalité de la situation économique d’un système qui s’est effondré, qui ne tient que par des artifices et d’un pays grevé de dettes dont les comptes ne sont que des trous et dont les sacrifices massifs n’ont fait qu’être retardés un tout petit peu.

Pas question, bien entendu, ni pour Romney ni pour Obama de faire campagne sur ce qui va être le programme antisocial massif qui sera celui des lendemains immédiats de l’élection : coupes sombres de tous les budgets, licenciements massifs, attaques anti-ouvrières historiques. Pas question pour aucun média, ni aucun parti, ni aucun syndicat d’en prévenir les travailleurs ni les milieux populaires. Les élections, comme on vient de le voir en France, sont là au contraire pour cacher ces objectifs anti-sociaux qui sont d’une classe dirigeante qui aiguise ses couteaux contre les classes populaires et de représenter une comédie dans un décor en carton pâte et dans laquelle les personnages, les citoyens, seraient tous du même bord, celui de la démocratie. Et, bien entendu, pour faire croire une dernière fois que tous les Américains, riches comme pauvres, seraient dans le même bâteau et décideraient au même titre de la politique qui va gouverner l’Amérique. Pas d’adage plus mensonger au pays où les seuls qui gouvernent sont une poignée de quelques centaines de milliardaires.

Bien sûr, ce mensonge n’est pas nouveau, mais ce qui l’est, c’est l’ampleur de la catastrophe. L’économie ne marche plus que par injections de plus en plus couteuses d’argent public et le capitalisme le plus puissant du monde est celui qui débourse le plus de cet argent, notamment des caisses de la banque fédérale, la FED, par rapport aux sommes déboursées par la banque du Japon, la banque européenne, la banque anglaise et la banque chinoise, pour citer les plus importantes.

Il convient de se rappeler que, lors de l’été 2007, ces institutions ont déboursé en deux semaines trois cent milliards de dollars mais ce n’était encore rien devant ce qui allait venir après. Pour donner un ordre de grandeur, la banque centrale européenne vient de donner mille milliards d’euros aux banques européennes. Eh bien, la banque centrale américaine, la FED, alors que les dettes d’Etat ont atteint le plus haut niveau historique, a tranquillement annoncé que dorénavant elle allait débourser quarante milliards de dollars par mois pour aider les capitalistes. Bien entendu, cette fin de phrase n’est pas d’elle ! Il s’agit de racheter massivement les titres pourris qui menacent de grignoter immédiatement l’assise du système. Ce n’est bien sûr qu’un palliatif à courte vue mais le système ne tient plus que par de telles ficelles, aux USA comme en Europe ou ailleurs…

Il va falloir payer tout cet argent public et cela se fera ensuite par des suppressions massives d’emplois publics, fédéraux, étatiques et locaux, par des coupes massives sur tous les budgets sociaux et par un recul massif aussi du niveau de vie de toute la classe laborieuse. Pour le moment, en plus de la pause électorale liée aux aléas climatiques, c’est une pause momentanée et relative dans l’ampleur des attaques. Il faut, pour les deux candidats et pour tout le système qui les soutient, cacher l’ampleur de la catastrophe et surtout en cacher les enjeux sociaux et politiques.
Comme en France avant la présidentielle, il ne faut pas que celle des USA soit perturbée par des vagues massives de licenciements, par des expulsions massives de logements, par une montée trop massive de la msière. Les annonces sont au contraire très rassurantes même si les journaux financiers, eux, sont très sceptiques sur cette prétendue reprise de la prospérité US qui semble tout à fait factice et de circonstance (électorale). C’est ce qu’explique, en lisant un peu entre les lignes, un journal comme le Financial Times qui n’est pas le journal habituel de l’Américain moyen ni des travailleurs !

Dès le lendemain de la campagne, il faut s’attendre à une rafale de licenciemens de tous les trusts US qui ont retardé ces annonces durant de longs mois pour ne pas permettre que l’emploi devienne un enjeu politique et que lutte des classes soit le thème central de la campagne présidentielle.

Non seulement Obama a mené une politique au service exclusif du grand capital et continuera s’il est réélu et ses discours pour faire payer les plus riches ne sont que de la poudre uaux yeux dans le genre « yes, we can », mais lui comme Romney ne pourront rien faire d’autre, étant au service du même système, que d’enclencher une vague d’attaques anti-sociales d’une ampleur que les USA n’a jamais encore connue. C’est inévitable pour des dirigeants de l’Etat capitaliste le plus puissant du monde et c’est le résultat d’années de dépenses folles pour arriver seulement à écoper le navire capitalisme-titanic qui prend l’eau de toutes parts.

Ce qui est évitable, c’est que les travailleurs et les milieux populaires attachent leur avenir à ce naufrage. C’est que les travailleurs acceptent de payer pour les banquiers, les financiers et les patrons des trusts. C’est qu’ils soient passifs politiquement quand la classe capitaliste, elle, dépense des efforts gigantesques aussi pour occuper la scène politique. C’est sur le terrain politique que la classe prolétarienne doit donner de la voix et c’est seulement ainsi qu’elle peut montrer à tous ceux qui ne sont pas irrémédiablement attachés au système qu’elle a une autre avenir à offrir que ce que va offrir le système capitaliste, aux USA comme en Espagne, en Grèce ou ailleurs : plus de souffrances et de misère et, pour l’imposer, plus de dictature et de guerres.

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