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REUNION PUBLIQUE A L’APPEL DES TRAVAILLEURS ET MILITANTS REVOLUTIONNAIRES

mercredi 17 octobre 2012, par Robert Paris

Proposition aux groupes révolutionnaires qui seraient intéressés :

REUNION PUBLIQUE A L’APPEL DES TRAVAILLEURS ET MILITANTS REVOLUTIONNAIRES

Face à la vague de licenciements, face aux suppressions d’emplois publics et privés, face à l’attaque des services publics, face à la dégradation à toute allure de tout le tissus social, face à la propagande fasciste, xénophobe, raciste, anti-jeunes, anti-immigrés, anti-musulmans, …

… quelle réaction, quelle lutte, quelles revendications, quel mode d’organisation ?

Contre les licenciements, contre la destruction de toute la société, ne perdons pas nos forces en les dispersant ! Ne nous battons pas séparément secteur par secteur, entreprise par entreprise, par catégorie. Ne les laissons pas saucissonner nos luttes et découper nos forces !

Appel à une réunion publique : comment faire face à la vague de licenciements et de fermetures d’entreprises qui frappe aujourd’hui des dizaines et centaines de milliers de salariés et demain chacun de nous ? Discutons-en pour nous armer dans un combat qui nécessite de nous unir dans la lutte.

Ce n’est pas une difficulté passagère. Ce n’est pas une conjoncture mauvaise provisoirement à laquelle nous allons faire face. Nous sommes en face d’une attaque générale, tous domaines confondus, privé et public, de la téléphonie à l’automobile et de la métallurgie au bâtiment. Salariés et chômeurs, hommes et femmes, jeunes et vieux, français et immigrés, avec ou sans papiers, c’est le même combat !

On cherche à nous amuser avec de faux objectifs du genre négocier les départs alors que les indemnités ne peuvent pas suffire puisqu’il n’y a aucun travail dehors et qu’il n’y en aura aucun. On nous amuse aussi avec des prétendues recherches de repreneurs.

On essaie aussi de détourner notre colère en prétendant que c’est la faute aux salariés chinois, brésiliens et indiens qui accepteraient des conditions de travail très inférieures aux nôtres, et nous enlèveraient ainsi nos emplois. C’est faux, dans ces pays, les luttes sont en pleine croissance et cela impose aussi des salaires en hausse et pas en baisse. Et d’ailleurs, leurs économies commencent elles aussi à décroitre.

Les patrons aimeraient bien détourner notre colère contre les étrangers, contre les Roumains, contre les Chinois, contre les immigrés, afin que la colère sociale qui ne manquera pas d’exploser tourne au fascisme ! Ne nous laissons pas tromper !

Si le capitalisme s’est effondré en 2007, c’est aux USA qu’il a commencé à le faire et ce n’est ni à cause des Roms, ni des sans papiers, ni de la concurrence des travailleurs chinois qui sont nos frères de combat.

C’est la même attaque partout dans le monde et la classe des travailleurs est la même classe.

La conscience de nos intérêts de classe, c’est le meilleur moyen de nous défendre contre les licenciements. Ce n’est pas en expliquant au patron qu’on peut trouver moyen qu’il nous surexploite encore qu’on va gagner. Les accords compétitivité et auxtres aggravations de la flexibilité ne retarderont même pas les licenciements.

C’est au contraire en s’en prenant directement aux intérêts du capital que l’on peut transformer notre action défensive en offensive et les faire reculer.

Il ne faut pas craindre de refuser toute solidarité à l’Etat bourgeois qui nous demande des sacrifices, qui nous demande de prendre sur nous ses dettes, qui nous demande d’accepter une dégradation négociée de nos droits, de nos contrats, de nos conditions de travail sous prétexte de « défense des emplois ». N’acceptons pas le nationalisme au nom duquel on nous propose de nous solidariser avec les patrons et les trusts qui nous enlèvent nos emplois. Aucune solidarité avec les capitalistes nationaux, avec l’Etat national qui ne défendent que les intérêts des classes dirigeantes à nos dépens.

Il ne faut pas craindre d’occuper les usines, de déclarer que toute entreprise qui licencie est réquisitionnée par ses salariés, que toute banque qui licencie doit voir ses épargnants retirer leurs épargnes massivement, que le capital qui spécule contre l’ensemble de la vie sociale est un ennemi mortel. Licencier, jeter à la rue, enlever le droit à la santé, enlever le toît de quelqu’un doit être traité pour ce que c’est : comme un crime social méritant châtiment.

Et il doit être clair que les travailleurs n’attendent d’aucun gouvernement bourgeois la satisfaction de leurs aspirations mais ne comptent que sur eux-mêmes !

Assez des négociations pour faire reculer nos conditions de travail, assez des blablas mensongers qui ne défendent nullement nos emplois, assez des mensonges des politiciens et des dirigeants syndicaux !

Menons nous-mêmes nos luttes ! Organisons-les à la base par nos comités d’action, nos conseils de travailleurs, nos comités de grève et de lutte. Coordonnons-les ! Elisons nos délégués de lutte et réunissons-les au niveau régional et national pour avancer notre programme de revendication et d’action !

L’avenir est à nous pour peu que nous cessions d’avoir peur et que nous décidions que notre colère doit faire changer la peur de camp ! Il faut que les licencieurs claquent des dents, que les spéculateurs se terrent, que les trompeurs craignent les masses populaires. Et cela n’a rien d’irréaliste ! A condition de cesser de nous défendre entreprise par entreprise et de ne plus attendre d’être sacrifiés pour nous réveiller !

Si la classe ouvrière cesse de ronger son frein et de se stresser inutilement, elle redevient une force redoutable que les patrons devront respecter et qui n’a pas pour avenir de sombrer avec le monde capitaliste en déclin.

Les capitalistes et Etats à leur service ne nous frapperont que tant que nous les laisserons faire !

Dès qu’ils verront que nous nous attaquons au capital, que nous ne cherchons plus des arrangements foireux, que nous ne marchons plus dans leurs tromperies de prétendus sauvetage des entreprises, des emplois, des économies, ils commenceront par reculer comme le font les exploiteurs d’Afrique du sud devant le mouvement de grève qui s’étend, qui refuse les dirigeants réformistes, qui ne craint pas de s’en prendre à la propriété privée des capitalistes.

S’ils coulent nos emplois et nos existences, coulons leur capital, saisissons leurs entreprises et faisons les fonctionner à notre profit, contestons leur propriété des moyens de production !
Réunissons-nous pour en débattre, pour discuter des causes de la crise du système et des manières d’y faire face, pour mettre en place notre mode d’organisation et la manière de passer de la défensive à l’offensive, de la défense des emplois à l’expropriation des capitalistes, de l’organisation des travailleurs pour combattre les attaques à leur organisation pour préparer un nouvel avenir face à un système capitaliste qui n’a plus aucun avenir…

Texte d’appel à discuter et amender avec tous les groupes qui souhaiteraient s’associer à une telle réunion publique

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