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L’encerclement de la Chine et de la Russie, une politique de l’impérialisme américain et de ses alliés pour préparer une issue guerrière à l’effondrement du système

vendredi 15 juin 2012, par Robert Paris

Les impérialismes n’orientent pas seulement le monde vers un affrontement occident/monde musulman. Ils vont une fois de plus vers une guerre inter-impérialiste, entre les anciens et les nouveaux. Dans la crise, les pays émergents comme Russie, Chine, Inde ont intérêt au développement de la situation qui leur accorde une place inespérée. Les anciens pays occidentaux dominants perdent pied économiquement. C’est eux qui sont militairement offensifs pour le moment. Les USA aident les pays qui entourent Chine et Russie à s’armer massivement et les organisent dans leurs dispositifs financiers, politiques et militaires. Jusqu’en 2000, les dépenses mondiales d’armes chutaient. Depuis 2000, elles n’ont cessé de remonter dépassant tous les records mondiaux de l’Histoire.

La Chine entourée par le Japon, l’Australie et l’Indonésie, tant que l’Inde ne bascule pas dans le camp des USA

Les anciens morceaux de l’URSS de plus en plus pro-occidentaux contre la Fédération de Russie de Poutine. Tous ceux qui sont indiqués par un numéro font partie du dispositif pro-US de l’OTAN contre la Russie.

Le Japon s’arme

Les dépenses militaires en 2006

Les dépenses militaires mondiales en 2008

L’encerclement armé de la Chine et de la Russie, une politique de l’impérialisme américain et de ses alliés pour préparer une issue guerrière à l’effondrement du système

Avec la crise mondiale du capitalisme, les classes dirigeantes commencent à envisager sérieusement la troisième guerre mondiale et ils s’y préparent. Les crises de Corée du nord, d’Iran et de Syrie en sont le témoignage après celle de Libye. Ces pays ne sont pas plus dictatoriaux que d’autres que les impérialismes américain, français ou anglais soutiennent mais ils font partie du camp adverse : de la Chine et de la Russie. La carte de la prochaine guerre mondiale commence à se dessiner clairement même si tous les éléments ne sont pas encore en place, à commencer par l’accord des populations.

Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Ukraine, Détroit de Kertch, Géorgie, Azebaïdjan, Arménie, voilà les pays favorables au bloc occidental dirigé par les USA et qui entourent la Russie d’un ensemble armé, relié aux USA, lié à l’OTAN, en contact avec des troupes des puissances impérialistes occidentales et défendu contre la Russie par le « bouclier anti-missiles ». Ce bloc a été mis progressivement en place à la faveur de la « lutte contre le terrorisme » et des fameuses « révolutions » du type « orange » et autres… Il s’agit en fait de la nouvelle forme de la montée des rivalités inter-impérialistes avec le nouvel impérialisme russe et aussi celui de Chine.

Car la Chine subit aussi une opération d’encerclement par des puissances alliées des USA, avec aussi, comme dans le cas précédent, des aides militaires, des renseignements stratégiques, des exercices militaires, des finances…Les bases de l’OTAN dans les régions proches de la Russie et de la Chine n’ont pas pu être visitées par ces deux pays qui en avaient fait la demande…

La Chine est bien entendu toujours sensible au soutien occidental au Tibet et à Taiwan. Elle estime surtout que ce qui ferait basculer le rapport de forces régional serait l’entrée de l’Inde dans le dispositif américain.

Tout au sud-est, habituellement discrète, l’Australie a clairement pris position.Un rapport démontre qu’un accord militaire a été trouvé entre le premier ministre Julia Gillard et le président Barack Obama. Ainsi, navires de guerre et avions américains pourront accéder aux bases navales et aériennes d’Australie.La coopération paraît dès lors évidente. Les Etats-Unis étant frontalement opposés à la Chine, notamment sur le plan monétaire, l’administration Obama ne souhaitait pas une diplomatie tiède mais un véritable allié. Nul doute que le cas australien viendra tôt ou tard sur le devant de la scène dans l’éventualité d’une attaque étasunienne en Asie. De plus, rappelons que dans sa pêche aux alliés, Washington a déjà enrôlé la Corée du Sud et le Japon, lesquels sont en nette opposition face la Chine.

Outre ces alliances de circonstances, une question mérite d’être soulevée et c’est un bankster que l’on croyait définitivement hors du coup qui vint la poser : « Combien de temps la Chine et la Russie pourront-elles se contenter de regarder l’Amérique nettoyer ? » lança récemment Henry Kissinger avant de rappeler que l’Iran était la principale cible d’Israël puis de conclure sur une note impérialiste : « Nos équipes de jeunes, aux États-Unis et à l’Ouest, sont préparées parce qu’elles ont été programmées pour être de bons soldats, de la chair à canon. Quand elles seront commandées pour sortir dans les rues et lutter contre ces Chinois et Russes, elles obéiront à leurs ordres. N’oubliez pas ! Les Etats-Unis ont les meilleures armes. Nous avons des choses qu’aucune autre nation n’a. Et nous introduirons ces armes quand le moment sera venu. »

Le déploiement de 1500 marines américains en Australie a conforté l’idée que les USA dressent le cordon sanitaire contre la Chine.
Face au bloc impérialiste dit occidental, on trouverait la Chine, l’Inde, la Russie, la Syrie, l’Iran, la Corée du nord…

Inde, Chine et Russie sont de nouvelles puissances impérialistes émergentes et, elles aussi, elles constituent leur zone de protection et de défense et elles s’arment…

La Chine ne veut pas être un simple « atelier du monde » capitaliste, mais entend, plus que jamais, appuyer sa croissance économique et son développement pour protéger ses propres intérêts impérialistes partout dans le monde, en se préparant ainsi à affronter toute puissance qui voudrait lui résister, y compris au plan militaire. Dans le même sens, Pékin construit et développe de vastes manœuvres diplomatiques et géostratégiques auprès de nombreux pays pouvant lui servir de ponts. En effet, si l’Inde et le Japon sont historiquement depuis longtemps dans son collimateur, la Chine se sert du Pakistan comme tête de pont, à la fois pour contrer l’alliance entre Washington et New-Delhi et pour accroître son influence dans le golfe arabo-persique et en Asie centrale. Mais, le plus frappant encore, c’est la volonté de Pékin de lutter pour préserver ses approvisionnements énergétiques jusqu’au cœur du Golfe persique et du Moyen-Orient, la zone la plus explosive et la plus convoitée au monde par tous les brigands en chef, à leur tête les États-Unis. Cela veut dire que Pékin n’hésite plus à venir chasser sur le même terrain que Washington considère, depuis des décennies, comme relevant de « son intérêt national ». Cela en dit long sur l’aggravation des risques de confrontations majeures entre la Chine et les États-Unis dans cette zone et ailleurs. Mais d’ores et déjà, la confrontation entre Pékin et Washington est très vigoureuse sur le plan diplomatique, en particulier à l’ONU. Des manœuvres navales aux manœuvres diplomatiques

La Chine a investi dans presque tous les pays du continent africain en mobilisant tous les moyens pour y garder des positions fortes au point d’évincer de fait la France dans un bon nombre de pays appartenant à l’ancien pré-carré de Paris. Comment la Chine s’y prend-elle, avec quelles méthodes ? Prenons un seul exemple qui résume et illustre la force de frappe de la Chine : dans le BTP, les Chinois défient tous leurs concurrents en affichant des prix de 30 à 50 % inférieurs à ceux proposés par les Français. Cela veut dire que certains grands groupes français, comme Bouygues, sont directement menacés par le rapace chinois partout où ils sont implantés ou cherchent à le faire. Du coup, certaines entreprises françaises tentent désespérément de se replier dans d’autres pays africains se situant en dehors de l’ancien bastion colonial de la France (comme l’Afrique du Sud ou l’Angola), où évidemment la concurrence n’est pas moins rude pour autant. De toutes les façons, la Chine utilise grosso modo la même arme des « prix bas » dans tous les autres domaines commerciaux, armement compris. Pour tout dire, la menace chinoise à l’encontre de la France est globale.

Ce bloc Russie-Chine-Inde s’est laissé enlever une première pièce avec la Libye mais cherche à conserver les autres.

Poutine a visité une usine de fabrication de nouveaux chasseurs furtifs à Komsomolsk sur l’Amour, dans l’Extrême-Orient russe. Il a également examiné un T-50, présenté par les Russes comme le concurrent de l’avion furtif américain F-22. Vladimir Poutine accuse les puissances étrangères d’aider l’opposition à organiser des manifestations contre son gouvernement. Il estime que la Russie, qui a mis avec la Chine un veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie au début du mois, doit pouvoir compter sur une armée forte pour que sa position soit prise en compte par les autres puissances. « Dans ces conditions, la Russie ne peut pas dépendre uniquement des moyens diplomatiques et économiques pour résoudre un conflit », écrit-il encore

Le budget de défense chinois devrait atteindre 238,2 milliards de dollars en 2015. Pour autant, la Chine essaie bien de moderniser son armée depuis plusieurs années. En août 2011, le rapport annuel du Pentagone sur l’armée chinoise soulignait la modernisation accélérée de l’appareil militaire chinois. Amélioration ses systèmes radar, accroissement de sa flotte de sous-marins d’attaque et rénovation de ses navires de guerre : les mesures prises par Pékin inquiètent le ministère de la Défense américain, qui craint un futur bouleversement des équilibres géopolitiques en Asie. Pas vraiment de quoi inquiéter la puissance militaire américaine, qui dispose du budget le plus important au monde, avec 768 milliards de dollars (552,11 milliards d’euros) en 2011.

Le premier ministre japonais, Junichiro Koizumi s’est alarmé, dans une critique voilée à l’égard de la Chine, du fait que « certains pays » renforcent leurs capacités militaires en secret. Le Japon a déjà fait part à plusieurs reprises de ses inquiétudes face à l’augmentation des dépenses militaires chinoises. « Si la Chine n’explique pas pourquoi son budget militaire doit croître si rapidement, cela créera des doutes inopportuns chez les pays voisins », a déclaré le ministre des Affaires étrangères japonais, Taro Aso.

Pour rappel, les dépenses militaires par habitant (2009) : USA = 2141$ - Chine = 75$ - France = 977$ ; dépenses militaires en pourcentage PIB (2009) : USA = 4,7% - Chine = 2,2% - France = 2,5%.

La perspective : si l’impérialisme constate que l’effondrement devient inévitable pour le système financier et le capitalisme mondial, il n’attendra pas pour lancer la troisième mondiale…

Derrière la lune de miel du régime chinois et du capitalisme se cache une concurrence effrénée, sur le plan économique qui se double avec une conquête des marchés, un développement militaire...Des régions entières tombent sous la coupe de ce nouvel impérialisme et ce n’est pas seulement en Afrique : aussi en Asie et dans des régions entière de Russie. Il va de soi que l’aboutissement ne peut pas être seulement économique et pacifique... La course aux armements sous le masque du pacifisme.

Le 4 mars 2009, le parlement chinois a voté une augmentation de près de 15 % du budget de la défense 2009 qui se montera donc à 56 milliards d’euros. En 2009, le budget chinois de la défense représentera 6,3 % des dépenses de l’État chinois, soit une proportion inférieure à celle de nombreux pays impérialistes et en particulier de celle des USA. L’aviation de chasse chinoise a également beaucoup progressé avec la construction de chasseurs mutirôles tel le Chengdu J-10 à partir de 1998 (équivalent du F-16 américain) ou d’intercepteurs comme le Shenyang J-11 (version chinoise produite sous licence du célèbre SU-27 russe). L’impérialisme chinois travaille depuis plusieurs années sur la construction de chasseurs furtifs capables de rivaliser avec les meilleurs appareils russes et américains, à l’instar du projet Shenyang J-XX. En 2003, la Chine a commencé la production d’un hélicoptère d’attaque de conception moderne, le Wuzhuang Zhisheng-10, censé rivaliser avec l’AH-64 américain et le Tigre d’Eurocopter.

La flotte chinoise n’est pas en reste. En 2005, elle était déjà devenue la troisième du monde, derrière celle des USA et de la Russie. Elle comptait alors 424 bâtiments de combat pour un tonnage total de près de 800 000 tonnes, soit autant que celui de la Royal Navy et de la Marine Nationale japonaise prises ensemble. En 2002, le porte-avions russe Varyag, dont la construction avait été suspendue en 1993, a rejoint son nouveau propriétaire : la Chine. Tout aussi important, la marine chinoise procède à un réarmement complet depuis 1999 et chaque année a vu arriver son contingent de submersibles, de frégates et de destroyers ultra-modernes.

Au printemps 2008, l’ambassadeur américain au Japon « a demandé au Japon d’augmenter son budget militaire face à la course aux armements en Asie orientale ». Visant nommément la Chine, dont il a souligné qu’elle avait « augmenté son budget de la défense de 14,2 % en moyenne par an ces dix dernières années », puis a cité l’exemple (positif selon lui) de la Corée du Sud dont le budget de la défense 2008 s’est monté à plus de 28 milliards de dollars. (AFP, 22/05/2008) Avec 49 milliards de dollars en 2008, le budget japonais de la défense est en effet sensiblement égal à celui de la Russie ou de l’Allemagne (46-50 milliards de dollars), mais inférieur à celui de la France ou du Royaume-Uni (61 milliards de dollars). Or selon Washington, il est essentiel que les dépenses militaires du Japon soient à la mesure de sa puissance économique : alors que le Japon a consacré à peine 5 % de son budget d’État à la défense, la Corée du Sud en a consacré plus de 15 % en 2008.

La montée militaire du Japon, de l’Indonésie et de l’Australie sont les principales inquiétudes de la Chine pour sa périphérie pro-impérialiste.

la suite

Messages

  • L’Union européenne et les Etats-Unis ont durci mercredi soir leurs sanctions contre la Russie en raison de la crise en Ukraine, évitant toutefois des mesures économiques de grande envergure.

    Réunis en sommet à Bruxelles, les Européens ont notamment décidé du gel de programmes menés en Russie par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), selon une source diplomatique.

    Avant une déclaration du président Barack Obama sur l’Ukraine et la politique étrangère prévue pour 21H15 GMT, les Etats-Unis ont étoffé leurs sanctions en prenant pour cible principale le géant russe des hydrocarbures, Rosneft.

    L’influence de Rosneft est grandissante depuis qu’il est dirigé par un proche du président Vladimir Poutine, Igor Setchine et Washington a décidé de geler ses éventuels avoirs aux Etats-Unis tandis que les entreprises américaines ne seront plus autorisées à mener des transactions avec lui.

    La Russie a jugé les nouvelles sanctions américaines prises à son encontre "scandaleuses" et "totalement inacceptables", et a promis d’y répondre par des mesures "douloureuses", a annoncé le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

    La nouvelle série de sanctions vise également la banque du géant gazier russe Gazprom, Gazprombank, ainsi que les autorités séparatistes de Donetsk et de Lougansk, qui tentent de faire sécession dans l’Est de l’Ukraine.

    L’UE a aussi décidé de cibler des "entités", y compris russes, accusées de soutenir "matériellement ou financièrement" les actions menaçant ou sapant la souveraineté de l’Ukraine. Leur liste sera déterminée d’ici la fin juillet.

  • Mikhaïl Gorbatchev, a estimé samedi que le monde était "au bord d’une nouvelle Guerre froide", en marge des célébrations marquant le 25e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, selon des propos rapportés par l’agence allemande dpa.

    "Le monde est au bord d’une nouvelle Guerre froide", a affirmé l’ancien responsable de 83 ans, dans une allusion manifeste à la crise ukrainienne. "Certains disent qu’elle a déjà commencé", a-t-il ajouté.

  • Vladimir Poutine a mis sa menace à exécution. Le président russe a quitté le sommet du G20 qui se déroule à Brisbane en Australie bien avant sa fin officielle. Il faut dire que le chef d’Etat était chahuté en raison de son implication dans la crise ukrainienne.

    Barack Obama s’était dit décidé "à s’opposer à l’agression russe contre l’Ukraine, qui représente une menace pour le monde". De son côté, les Européens par la voix d’Angela Merkel, envisageaient d’infliger de nouvelles sanctions financières contre des personnalités russes.

  • Une "nouvelle Guerre froide" est déclarée entre Russes et Américains et pourrait dégénérer en conflit armé, a mis en garde jeudi le dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.

    "On n’entend que parler de sanctions de l’Amérique et de l’Union européenne contre la Russie. Ont-ils perdu la tête ?", a déclaré M. Gorbatchev cité par l’agence Interfax.

    "L’Amérique s’est égarée dans les profondeurs de la jungle et nous entraîne avec elle", a ajouté le père de la perestroïka, apprécié en Occident pour son rôle lors de la chute du mur de Berlin en 1989.

    "Et pour dire franchement les choses, elle (l’Amérique) nous entraîne dans une nouvelle Guerre froide, en essayant ouvertement de suivre son idée géniale de vouloir toujours triompher", a critiqué l’ancien dirigeant de 83 ans.

    "Où cela va-t-il tous nous mener ? La Guerre froide est déjà déclarée. Et ensuite ? Je ne suis pas en mesure de déclarer avec assurance que la Guerre froide ne va pas tourner à une véritable guerre. J’ai peur qu’ils (les Américains) en prennent le risque".

    Ces déclarations alarmistes de Mikhaïl Gorbatchev interviennent sur fond de crise ukrainienne et de détérioration des relations entre Russes et Occidentaux à un niveau sans précédent depuis la chute de l’URSS en 1991.

    Après l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et le déclenchement d’un conflit qui a fait plus de 5.000 morts depuis avril dans l’est de l’Ukraine, Washington et Bruxelles ont adopté plusieurs séries de sanctions économiques contre Moscou.

    Washington a menacé mercredi de nouvelles sanctions en affirmant que le prix à payer "continuera d’augmenter" si la Russie ne cesse pas de soutenir les séparatistes pro-russes en Ukraine.

    Les ministres européens des Affaires étrangères tiennent jeudi à Bruxelles une réunion extraordinaire pour discuter de l’attitude à adopter envers la Russie après le regain de violences dans l’est de l’Ukraine, et le bombardement de la ville portuaire de Marioupol, qui a fait 30 morts samedi.

    L’Union européenne s’oriente vers une simple extension de sa liste noire de personnes sanctionnées, a indiqué mercredi une source européenne. Selon plusieurs sources à Bruxelles, les 28 devraient aussi décider de reconduire la première série de sanctions visant des séparatistes ukrainiens et des responsables russes, qui arrivent à échéance en mars.

  • L’OTAN divulgue un projet de déploiement de 4.000 soldats aux frontières russes...

    Ce déploiement serait une escalade qualitative de l’encerclement de la Russie et du renforcement contre elle de la capacité militaire de l’alliance menée par les Etats-Unis. Il exacerberait le danger de guerre en Europe et celui d’un affrontement militaire entre les deux principales puissances nucléaires.

    Le caractère provocateur de ce déploiement est renforcé par le fait que les troupes, venant de différents pays de l’OTAN, seraient officiellement sous le commandement de l’OTAN, un règlement mis en place dans l’éventualité d’une guerre de l’OTAN avec un ennemi commun. Une telle structure de commandement est quasi inédite en temps de paix.

    Selon le Wall Street Journal, Washington insiste sur un déploiement plus considérable alors que « des responsables allemands notamment ont exprimé des réserves disant en privé aux alliés qu’ils ne voulaient pas traiter Moscou comme un ennemi permanent ou l’exclure de l’Europe… »

    Selon ce journal, d’autres membres de l’Alliance, dont Washington vraisemblablement, soutiennent qu’« un petit renforcement pourrait avoir la conséquence imprévue de rendre plus probable un conflit avec la Russie si des mésaventures ou des erreurs de M. Poutine déclenchaient accidentellement un conflit plus large. Pour le prévenir, certains disent que l’OTAN devrait multiplier les efforts en matière de dissuasion et démontrer par exemple sa capacité de déplacer rapidement un nombre plus important encore de troupes dans des exercices comme ceux qui se déroulent actuellement en Espagne et au Portugal.

  • Le ministre de la Défense japonais, Gen Nakatani, a donné l’ordre aux unités de défense anti-missiles d’être prêts à abattre un missile nord-coréen s’il menaçait son territoire.

    Le gouvernement japonais a décidé de se placer en alerte maximale après que la Corée du Nord a averti trois agences de l’ONU de son intention de lancer entre les 8 et 25 février une fusée transportant un satellite.

    L’annonce nord-coréenne fait suite à des rumeurs ces derniers jours sur la préparation par Pyongyang d’un test de missile balistique, qui serait un nouveau pas vers son objectif de se doter de missiles nucléaires.

  • Les états-majors italien, français, britannique, américain, avec ou sans la Russie, se préparent à mener en Libye une intervention militaire du type de celle qu’ils mènent en Syrie.

  • Les États-Unis accélèrent leur encerclement militaire de la Chine

    Les États-Unis et les Philippines ont annoncé vendredi dernier que cinq des bases militaires du pays seraient ouvertes aux forces américaines en vertu de l’Accord de la coopération renforcée de défense (EDCA). La mise en œuvre de l’accord sur les bases militaires aux Philippines n’est qu’un des composants de l’accélération du renforcement militaire des États-Unis dans la région Indo-Pacifique dans le cadre de l’encerclement et des préparatifs de guerre contre la Chine.

    Les deux pays ont signé l’accord EDCA en 2014, mais la Cour suprême des Philippines vient seulement de rejeter les contestations judiciaires à l’accord en janvier. L’annonce de la semaine dernière faisait suite à deux jours de discussions de haut niveau à Washington autour d’une offre par l’administration philippine faite en février pour rendre huit bases militaires disponibles aux militaires américaines.

    Les cinq « lieux convenus » comprennent la base militaire aérienne Antonio Bautista, sur l’île de Palawan, directement adjacente aux îles contestées de Spratley dans la mer de Chine méridionale. Au cours de la dernière année, Washington a considérablement accru les tensions avec Pékin, en dénonçant ses activités de remblaiement dans les îles et la « militarisation » de la mer de Chine méridionale. En octobre dernier et à nouveau en janvier, les destroyers de la marine des États-Unis ont directement contesté les revendications maritimes chinoises par intrusion dans la limite territoriale de 12 milles marins autour des îlots administrés par la Chine.

    L’armée américaine aura également accès à la base aérienne de Basa au nord de Manille, le Fort Magsaysay (une base militaire énorme), la base aérienne de Lumbia au Cebu et la base aérienne de Mactan-Benito Ebuen à Mindanao. Le Secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, doit se rendre à Manille le mois prochain pour finaliser les arrangements. Cependant, l’ambassadeur américain aux Philippines, Philip Goldberg, a déclaré aux médias qu’il s’attendait à ce que le mouvement initial des fournitures et du personnel à commencer « très bientôt. » Le Congrès américain a mis de côté 66 millions de dollars pour la construction d’installations militaires aux Philippines.

    Pékin a condamné la nouvelle entente sur les bases militaires et a mis en garde contre le risque de conflit. Un commentaire publié samedi par l’agence de presse Xinhua appartenant à l’État a accusé Washington de « troubler les eaux de la mer de Chine méridionale et de faire de l’Asie-Pacifique un second Moyen-Orient. » Le lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying a souligné l’hypocrisie des États-Unis, accusant la Chine de « militariser » la mer de Chine méridionale, en criant : « n’est-ce pas ce genre de renforcement continu des déploiements militaires en mer de Chine méridionale et dans les régions avoisinantes qu’ils considéraient comme de la militarisation ? »

  • À Canberra la semaine dernière, l’amiral Scott Swift, commandant de la Flotte du Pacifique des États-Unis, a lancé une autre bordée contre la Chine, déclarant que « la liberté des mers » était « de plus en plus vulnérable à une résurgence menée par un état du principe que la force fait le droit. » Il a déclaré qu’il était troublé par « les signes indéniables de militarisation dans certaines parties de la région, sans précédent par leur étendue et leur échelle. »

    Le cynisme de ces déclarations ne connaît aucune limite. La marine américaine a non seulement réalisé deux opérations de « liberté de navigation » dans les eaux territoriales revendiquées par la Chine, mais aussi, plus tôt ce mois-ci, elle a envoyé le porte-avions nucléaire, le USS John C Stennis, avec son groupe d’attaque associé, en mer de Chine méridionale pendant quatre jours d’exercices et de patrouilles. Au cours du dernier quart de siècle, les États-Unis sont passés outre et ont foulé aux pieds le droit international sur la base de « la force fait le droit » en se livrant à une succession continue de guerres, interventions militaires et provocations.

    Maintenant, Washington se prépare à la guerre à une échelle encore plus terrible avec la Chine en mettant les pays de la région sous pression afin de les faire rentrer dans les rangs. La visite de Swift à Canberra coïncide avec une campagne concertée pour faire pression sur le gouvernement australien pour monter sa propre opération « liberté de navigation » dans la mer de Chine méridionale – un exercice militaire téméraire qui implique toujours le risque d’une erreur de calcul ou une erreur déclenchant un conflit plus large.

  • Les « incidents » volontairement menaçants se multiplient entre USA et Russie. Un navire de guerre américain s’approche de trop près d’un navire de guerre russe. Un avion russe s’approche des avions américains. Des nouvelles troupes occidentales menacent la Russie en Ukraine. Et on en passe… On prépare les peuples à la boucherie mondiale. Pas la peine de fêter la guerre de 1914-1918, la fameuse der des der ! On nous prépare une reprise à grande échelle !!!

  • Le sommet de l’OTAN qui commence aujourd’hui est très évidemment militaire tourné contre la Russie et manifeste d’une montée vers la guerre mondiale...

  • Renforcement des capacités de l’Otan à l’Est, exercices et budgets militaires en hausse en Europe occidentale : il y a comme un parfum de guerre contre la Russie en Europe...

  • Au sommet de l’OTAN à Varsovie, les pays de l’Alliance ont confirmé la montée en puissance de leur présence militaire en Europe de l’Est où quatre bataillons, soit jusqu’à 4000 militaires, seront déployés par rotation dans les trois pays baltes et en Pologne. La France enverra en 2017 une compagnie (150 hommes) en Estonie et une autre en 2018 en Lituanie, dans le cadre de la Brigade franco-allemande.

  • Obama qui s’est toujours présenté comme favorable à ne pas faire de nouvelles guerres américaines affirme maintenant être à la limite de la guerre avec la Russie...

    Le rendez-vous polonais est le dernier sommet de l’OTAN auquel participe le président américain Barack Obama. Celui-ci s’est positionné sur les relations conflictuelles avec la Russie et de ce qu’il appelle "ses volontés d’expansion", symbolisées par l’annexion de la Crimée, il prône la fermeté et soutient le déploiement de forces dans les pays baltes et la Pologne.

    C’est en fait la préparation non camouflée à la guerre !

  • Les exercices militaires conjoints annuels des Etats-Unis et de la Corée du Sud, connus sous le nom de Ulchi-Freedom Guardian (UFG), ont commencé lundi sur fond de tensions croissantes en Asie, alimentées par le renforcement militaire américain dans toute la région. Bien que nominalement dirigés contre la Corée du Nord, ces jeux de guerre consolident l’alliance militaire de Washington et de Séoul alors que les USA se préparent au conflit avec la Chine.

    Les exercices militaires impliquent environ 25.000 militaires américains, dont 2.500 venus de l’extérieur de la Corée du Sud, opérant aux côtés de 75.000 soldats sud-coréens. Les Etats-Unis ont 28.500 soldats stationnés en permanence en Corée du Sud où ils réorganisent actuellement leurs bases dans le cadre d’une réorganisation plus large des forces militaires américaines dans la région Asie-Pacifique.

    La Corée du Nord a réagi en menaçant de façon militariste de lancer des frappes nucléaires contre la Corée du Sud et les Etats-Unis « s’ils montrent le moindre signe d’agressivité. » Ces menaces inconsidérées et inflammatoires, qui n’ont rien à voir avec la défense du peuple nord-coréen, font directement le jeu de Washington, fournissant un prétexte à leur propre expansion militaire et leurs provocations dans la région.

    La Commission d’armistice militaire du Commandement des Nations Unies, menée par les USA, a déclaré qu’elle avait informé l’armée nord-coréenne que les exercices UFG étaient « non-provoquants ». Cette tentative de dépeindre ces jeux de guerre communs comme défensifs et bénins est fausse. Au cours des cinq dernières années en particulier, le gouvernement Obama a maintes fois exploité les exercices avec la Corée du Sud pour faire une démonstration de force menaçante en Asie du Nord-Est.

    En novembre dernier, la Corée du Sud et les États-Unis ont formellement adopté une nouvelle stratégie militaire – les plans opérationnels 5015 (OPLAN 5015) – qui est explicitement de caractère offensif. Dans un conflit avec la Corée du Nord, les forces américaines et sud-coréennes lanceraient des frappes préventives sur des cibles clés, comme les installations nucléaires et des raids de « décapitation » pour assassiner de hauts fonctionnaires, parmi eux le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

    OPLAN 5015 constitue le cadre non seulement des jeux de guerre UFG, mais aussi des exercices Soaring Eagle actuellement menés par l’armée de l’air sud-coréenne, impliquant quelque 60 avions militaires et 530 soldats. Selon le Korea Times, l’armée de l’air s’entraîne à « neutraliser préventivement les menaces de missiles balistiques du Nord en bloquant de manière proactive les missiles et leur voie d’approvisionnement. »

    The Korea Times a également noté que les responsables sud-coréens « prêtent une vive attention à la possibilité que Pyongyang procéderait à des provocations militaires » pendant ou après les exercices UFG. En réalité, ces énormes manœuvres, qui partent d’une guerre avec la Corée du Nord, ont toujours exacerbé les tensions dans la péninsule coréenne. Au cours de l’exercice de l’an dernier, les États-Unis ont exploité la situation pour stationner des bombardiers B-2 furtifs à capacité nucléaire sur leurs bases de Guam dans le Pacifique occidental.

  • L’armée japonaise a fait décoller d’urgence hier un avion de chasse au moment où la force aérienne chinoise envoyait plus de 40 avions militaires dans le Pacifique occidental via le détroit de Miyako près de l’île Okinawa dans le chapelet d’îles ancré au sud du Japon. L’exercice chinois et la réaction japonaise sont un nouveau signe des vives tensions qui règnent dans le nord-est de l’Asie sur fond du « pivot vers l’Asie » des États-Unis et du renforcement militaire en cours dans la région.

    Alors que Beijing a décrit ses exercices comme relevant de la routine, le nombre d’avions impliqués est exceptionnellement élevé. Un porte-parole militaire, Shen Jinke, a dit que différents types d’avion en faisaient partie dont des bombardiers H-6 K stratégiques de longue portée, des avions de chasse Su-30 et des avions ravitailleurs. La manœuvre consistait à effectuer « des missions de reconnaissance et d’alerte précoce, des attaques contre des cibles à la surface de la mer et des ravitaillements en vol pour tester la capacité de combat de la force aérienne en haute mer ».

    Le ministère japonais de la Défense a reconnu qu’aucun des avions chinois n’avait empiété sur l’espace aérien japonais mais a indiqué qu’un chasseur japonais a décollé d’urgence au moment où huit avions chinois survolaient le détroit. L’avion est passé entre l’île d’Okinawa et l’île Miyako, qui est l’une des îles la plus méridionale du Japon. Le détroit de Miyako est l’une des voies navigables internationales par laquelle passent les navires et les avions allant de la Mer de Chine orientale vers le Pacifique occidental.

  • Le 22 septembre dernier, deux avions russes ont été pris en chasse depuis le nord de la Norvège jusqu’au large de Bilbao par dix avions de quatre pays. Un incident qui rappelle les pires heures de la guerre froide.

    Voilà comment Le Figaro titre cela :


    « Deux bombardiers russes interceptés par quatre Rafale au large de la Bretagne »

    On croirait presque que la Russie débarque en Bretagne !!!!

  • Les USA lancent une “troisième phase” de renforcement militaire contre la Chine...

    Le secrétaire à la Défense Ashton Carter a annoncé jeudi dernier une expansion spectaculaire « pivot » du Pentagone vers l’Asie, qui intensifiera la confrontation militaire déjà tendue avec la Chine dans la région. Il a déclaré que l’Asie-Pacifique était « la région la plus conséquente pour l’avenir de l’Amérique. »

    A bord du porte-avions USS Carl Vinson à San Diego, Carter a décrit une « troisième phase » du renforcement des capacités militaires des États-Unis, avec un « réseau de sécurité principiel et inclusif » en Asie. Si Carter a affirmé que Pékin n’avait pas à être exclu du « réseau », tous les aspects de la « troisième phase » visent bien la préparation d’une guerre avec la Chine.

    L’importance attribuée par Carter au Partenariat transpacifique (TPP) pour « lier les Etats-Unis plus étroitement aux 11 autres pays » souligne le but du « pivot » : maintenir la domination américaine et subordonner la Chine aux intérêts de la États Unis. Les termes du TPP assurent que Pékin en sera exclu à moins d’accepter les règles fixées par Washington.

    Carter a souligné que l’hégémonie économique des États-Unis devait être soutenu par la puissance militaire. En décrivant la « troisième phase », il a déclaré que « les États-Unis continueront à développer notre avantage militaire pour que nous restions l’armée la plus puissante dans la région et le partenaire de sécurité de choix. »

    Carter a indiqué que la « première phase » du « pivot » annoncé en 2011 avait impliqué une montée quantitative de l’armée américaine et la restructuration de ses bases militaires. Des dizaines de milliers de militaires américains ont été redéployés vers l’Asie, où Washington compte affecter 60 pour cent de ses capacités aériennes et navales. La restructuration des bases américaines au Japon, en Corée du Sud, à Guam et à Hawaii a commencé ; de nouveaux accords sur les bases militaires ont été conclus en Australie.

    La « deuxième phase » a impliqué l’envoi des « capacités les plus avancées » en Asie, dont les avions de chasse furtifs F-22 et F-35, les avions P-8 de patrouille maritime, et les vaisseaux les plus récents, ainsi que des bombardiers stratégiques. Elle comprenait également un effort soutenu pour intensifier les relations militaires avec des alliés et des partenaires stratégiques pour encercler la Chine. Carter a souligné le renforcement des relations sécuritaires avec le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, les Philippines, l’Inde, Singapour, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande en particulier.

    Afin de maintenir cet « avantage militaire », Carter a décrit de vastes projets pour « une mise à jour qualitative et un investissement dans notre posture régionale. » Il a cité une liste de projets de haute technologie qui seront financés dès cette année, parmi lesquels :

    * La conversion des sous-marins nucléaires Virginia pour les rendre « plus meurtriers et plus capables », en triplant leur charge de missiles de croisière.

    * L’augmentation du financement pour plusieurs types de drones sous-marins, qui fait partie des plus de $40 milliards alloués pour les cinq prochaines années pour maintenir « la force de sous-marins et d’anti-sous-marins la plus létale dans le monde. »

    * Dépenser $12 milliards sur cinq ans pour un nouveau bombardier d’attaque à longue portée Raider B-21.

    * Dépenser $56 milliards sur cinq ans pour acheter plus de 400 avions furtifs F-35.

    * Un investissement de près de $16 milliards sur cinq ans pour rénover la flotte d’avions ravitailleurs.

    * La réadaptation du missile SM-6 « pour qu’il puisse aussi attaquer les navires ennemis en mer à très longue distance."

    * L’amélioration de la « portée et de la précision des missiles d’attaque terrestre et anti-navires ». ainsi que de nouvelles torpilles.

    * De grands nouveaux investissements, à hauteur de $34 milliards l’année prochaine dans la guerre cybernétique, électronique et dans l’espace.

    Chacune de ces nouvelles armes et améliorations doit servir à faire la guerre contre la Chine, fondée sur la stratégie de Bataille Air-Sea du Pentagone, à savoir un assaut massif de missiles et d’avions en Chine, complété par un blocus naval paralysant.

    En outre, selon Carter, il y aura « d’autres surprises », dont certains investissements qui feront de « grands bonds en avant », et vont « respecter notre engagement depuis des décennies de consolider la sécurité dans la région Asie-Pacifique, forte et incontestable ».

  • Le porte-parole du département d’État, Mark Toner en se référant aux visites du secrétaire d’État américain Rex Tillerson au Japon, en Corée du Sud et en Chine, a affirmé de façon absurde que l’armée américaine prenait des « mesures défensives » contre « une menace de plus en plus préoccupante concernant la Corée du Nord. »

    Ni les drones ni le système de missiles anti-balistiques (THAAD) auxquels Toner faisait référence, n’ont un caractère « défensif ». Les drones et les unités des forces spéciales s’entraînent aux attaques « préventives » contre des sites militaires nord-coréens et aux « raids de décapitation » pour tuer les dirigeants nord-coréens. Ceci s’aligne sur un nouveau plan opérationnel conjoint, agressif, OPLAN 5015, convenu entre les États-Unis et la Corée du Sud fin 2015.

    Le déploiement de THAAD fait partie du renforcement plus large du Pentagone des systèmes de missiles anti-balistiques et des forces militaires en Asie, principalement pour la guerre contre la Chine. Pékin a exprimé à plusieurs reprises de vives objections à l’installation de THAAD en Corée du Sud, qui dispose d’un puissant système radar capable de pénétrer profondément dans la Chine continentale et de donner aux militaires américains un avertissement beaucoup plus précoce des lancements de missiles chinois en cas de guerre.

    L’administration Trump, qui passe en revue actuellement la stratégie américaine à l’égard de la Corée du Nord, exploite le lancement de quatre missiles balistiques de ce dernier la semaine dernière pour faire avancer les préparatifs militaires de longue date sur la péninsule coréenne. Selon le Wall Street Journal, la Maison Blanche envisage activement le « changement de régime » à Pyongyang et des frappes militaires sur la Corée du Nord.

    « Nous devons examiner de nouvelles idées, de nouvelles façons de traiter avec la Corée du Nord », a déclaré le porte-parole du département d’État des États-Unis, Toner. « La Chine comprend cette menace. Ils ne sont pas inconscients de ce qui se passe en Corée du Nord. »

    La référence à la Chine souligne les objectifs de la prochaine visite de Tillerson. Tout d’abord, il entend informer les alliés japonais et sud-coréens de Washington sur les plans américains et encourager une coopération militaire plus étroite en cas de conflit. Puis il se rendra à Pékin, où il tentera d’intimider le gouvernement chinois pour qu’il prenne des mesures punitives plus sévères contre Pyongyang.

    Les menaces américaines contre la Corée du Nord sont également dirigées contre la Chine, que l’administration Trump considère comme le principal obstacle au maintien de la domination américaine en Asie et à l’étranger. Tillerson a déclaré de manière provocatrice que les États-Unis devraient bloquer l’accès de la Chine aux îlots sous administration chinoise en mer de Chine méridionale. La seule façon de mener à bien un plan aussi téméraire serait un blocus militaire américain – un acte de guerre qui pourrait provoquer un conflit entre les deux puissances dotées d’armes nucléaires.

    Les tensions dans la mer de Chine méridionale ont été encore exacerbées par la décision de l’armée japonaise d’expédier son plus grand navire de guerre, le JS Izumo, pour trois mois d’opérations, y compris dans les eaux contestées. Selon l’agence Reuters, l’Izumo fera des escales à Singapour, en Indonésie, aux Philippines et au Sri Lanka, avant de se joindre à l’exercice naval commun de Malabar avec des navires indiens et américains dans l’Océan Indien en juillet. Il s’entraînera également avec la marine américaine en mer de Chine méridionale.

  • Au cours des huit années de l’administration Obama et de son « pivot vers l’Asie », les États-Unis ont mené une expansion militaire systématique dans l’ensemble de l’Asie-Pacifique, renforcé les alliances et les partenariats stratégiques et aggravé les poudrières régionales dangereuses, dont la péninsule coréenne et la mer de Chine méridionale. L’administration Trump, qui a critiqué le « pivot » comme n’étant pas assez agressif, se lance maintenant sur un trajet qui augmente grandement le risque de guerre.

    La réaction du régime nord-coréen aux actions de Washington est réactionnaire de bout en bout. Ses essais nucléaires et de missiles, avec ses menaces terrifiantes et son chauvinisme, ne défendent en aucune façon le peuple coréen, mais au contraire fournissent aux États-Unis un prétexte pour leur renforcement militaire en Asie du Nord-Est. Selon le site Web 38north.org, affilié à l’Université John Hopkins, des images satellitaires commerciales indiquent que Pyongyang pourrait se préparer à un autre essai nucléaire.

    Confronté à une crise politique intense à Washington, l’administration Trump ne se borne pas à envisager, mais se prépare activement, à des provocations inconsidérées et à des actes militaires contre la Corée du Nord qui ont le potentiel de déclencher une guerre cataclysmique qui engloberait le monde entier.

  • Alors que l’administration Trump intensifie sa confrontation avec la Corée du Nord et accentue les tensions, en particulier avec la Chine, dans toute la région, le gouvernement japonais étend considérablement les activités de son armée. Tout en collaborant dans le cadre de son alliance stratégique avec les États-Unis, Tokyo exploite l’opportunité de se réarmer militairement afin de poursuivre ses propres ambitions impérialistes.

    Dans un autre avertissement menaçant à Pyongyang, un destroyer japonais lanceur de missiles guidés a commencé hier deux jours d’exercices conjoints avec des navires similaires de la Corée du Sud et des États-Unis. Les navires de guerre, tous équipés de systèmes antimissiles balistiques Aegis, opèrent dans la zone où quatre missiles d’essai nord-coréens ont atterri la semaine dernière.

    L’administration Trump passe en revue la stratégie américaine à l’égard de la Corée du Nord et, selon les fuites des médias, envisage le « changement de régime » et des frappes militaires pour traiter le régime de Pyongyang. La Corée du Sud et les États-Unis sont actuellement engagés dans d’énormes jeux de guerre annuels qui incluent l’entraînement à des « raids de décapitation » par les unités des forces spéciales pour assassiner les dirigeants nord-coréens.

    Les exercices en mer conjoints du Japon, des États-Unis et de la Corée du Sud font partie des préparatifs de la guerre, non seulement avec la Corée du Nord, mais aussi avec la Chine. Pékin a condamné la décision du Pentagone la semaine dernière de commencer le déploiement d’une batterie de missiles anti-balistiques (THAAD – systèmes de défense ponctuelle de théâtre à haute altitude) en Corée du Sud. L’installation de THAAD fait partie d’un réseau antimissile plus large, y compris le système Aegis, pour lutter contre la guerre avec des puissances dotées d’armes nucléaires.

    Les États-Unis insistent pour qu’il y ait une collaboration militaire plus étroite entre le Japon et la Corée du Sud, en particulier par rapport aux systèmes antimissiles. L’hostilité en Corée du Sud envers le Japon, son ancien colonisateur, a abouti à ce qu’un accord de partage du renseignement de 2012 entre Tokyo et Séoul soit reporté à 2014. La marine américaine a noté que les exercices actuels « emploieraient des systèmes tactiques de liaison de données afin d’échanger des informations, des renseignement et d’autres données entre les navires. »

    Le ministère chinois des Affaires étrangères a appelé toutes les parties à mettre un terme à « un cercle vicieux qui pourrait devenir incontrôlable », ajoutant : « La Corée du Nord a violé les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies interdisant ses lancements de missiles balistiques ; d’autre part, la Corée du Sud, les États-Unis – et maintenant le Japon – insistent pour mener des exercices militaires de très grande envergure ».

  • En plus de collaborer avec les marines américaine et sud-coréenne, l’armée japonaise envisage d’expédier son plus grand navire de guerre, le JS Izumo, pour trois mois d’opérations, y compris dans une autre poudrière – les eaux contestées de la mer de Chine méridionale, où il participera à des exercices conjoints avec la marine américaine.

    La présence d’un navire de guerre japonais dans la mer de Chine méridionale renforcera certainement les tensions avec la Chine. Les deux pays sont déjà impliqués dans une confrontation dangereuse dans la mer de Chine orientale au sujet des îlots disputés Senkaku, connu sous le nom de Diaoyu en Chine. Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, qui devrait arriver aujourd’hui au Japon, a menacé de bloquer l’accès de la Chine à ses îlots dans la mer de Chine méridionale – un acte imprudent qui pourrait provoquer la guerre.

    Le Izumo, qui est considéré comme un porte-hélicoptère conçu pour la guerre anti-sous-marins, est cependant également capable de transporter l’avion Osprey américain (à rotors basculants). Ainsi, en réalité, c’est un porte-avions, plus grand que ceux opérés par de nombreux autres pays. Tokyo, délibérément, n’a pas qualifié ce navire de guerre de porte-avions. Le fait de reconnaître le transporteur comme une arme offensive violerait davantage l’article 9 de la constitution japonaise, qui « renonce à la guerre » comme moyen de régler les différends internationaux et jure de ne jamais maintenir des forces militaires.

    L’armée japonaise est désignée comme étant des forces d’autodéfense pour maintenir l’illusion que ses opérations ne sont pas en violation de la constitution. L’actuel gouvernement de droite du Premier ministre Shinzo Abe, cependant, est déterminé à réarmer le Japon et à supprimer toutes les contraintes légales et constitutionnelles sur son armée. Il veut faire du Japon une nation « normale » dotée d’une armée forte, pour s’assurer que l’impérialisme japonais puisse utiliser la puissance militaire dans la poursuite de ses intérêts économiques et stratégiques.

  • Les médias américains rapportent que Trump prépare une « attaque préventive » sur la Corée du Nord.

    NBC News aux États-Unis a commencé ses nouvelles du soir du 13 avril avec un rapport « exclusif » selon lequel l’administration Trump serait prête à effectuer une « attaque préventive avec des armes classiques » si elle croit que la Corée du Nord est sur le point de mener un autre essai d’armes nucléaires.

    NBC a cité « plusieurs hauts fonctionnaires américains du renseignement » comme source de son rapport.

    Les médias américains présentent des images satellites qui auraient montré que le régime nord-coréen est en phase avancée de préparation d’un essai nucléaire sur le site de Punggye-ri, près de la frontière avec la Chine et la Russie. Le régime nord-coréen célèbre ce week-end l’anniversaire de son dictateur fondateur Kim Il-Sung avec des événements majeurs. De telles occasions ont été marquées par le passé par des essais antimissiles à longue portée ou par la détonation d’un dispositif nucléaire.

    Le largage jeudi d’un engin Massive Ordnance Air Blast (MOAB – Bombe à effet de souffle d’artillerie lourde) sur ce qui fut décrit comme un réseau de grottes en Afghanistan ne visait pas seulement à tester l’efficacité de la bombe, mais à démontrer que l’armée américaine n’a pas besoin d’utiliser des armes nucléaires pour attaquer les complexes de bunkers souterrains.

    Trump a déclaré jeudi après le largage de la MOAB : « Je ne sais pas si cela envoie un message à la Corée du Nord. Cela ne fait aucune différence de toute façon ». Il a déclaré « La Corée du Nord est un problème, on s’en occupera. »

    Les classes dirigeantes sont elles assez dingues pour pousser à la guerre nucléaire et mondiale ?

    Oui, si la crise capitaliste en est au point de rupture finale !

    Pour elles, l’horreur est moindre que la révolution sociale !

  • Des centaines de milliers de soldats sud-coréens et quelque 30 000 Américains sont en état de préparation élevée, en utilisant les exercices militaires annuels Foal Eagle comme couverture pour leurs préparatifs. Parmi les unités américaines en Corée du Sud se trouve l’équipe d’assassinat d’élite qui a tué Oussama ben Laden en 2011. Les raids de « décapitation » pour assassiner le dictateur nord-coréen Kim Jong-un et d’autres personnalités haut placées du régime sont un élément officiel de la planification militaire américaine.

    Des destroyers et un nombre inconnu de sous-marins nucléaires rôdent près la côte coréenne, armés des mêmes missiles de croisière Tomahawk utilisés pour attaquer une base aérienne syrienne il y a une semaine. Le porte-avions Carl Vinson et son groupe d’attaque ont été dépêchés pour les rejoindre. Des dizaines d’avions d’attaque américains sont basés sur des aérodromes au Japon et en Corée du Sud. Des bombardiers stratégiques B-1 opèrent à partir de Guam, où l’administration Obama les a déployés l’année dernière. Un escadron de 12 chasseurs F-22 « furtifs » a été déplacé en février au nord de l’Australie, d’où ils pourraient se déployer rapidement dans la péninsule.

    En plus de la Corée du Sud, d’autres alliés américains se sont joints aux préparatifs de guerre. Le gouvernement du Premier ministre japonais Shinzo Abe aurait ordonné à plusieurs destroyers de rejoindre le groupe de combat du Carl Vinson. Tokyo utilise le prétexte de « l’autodéfense collective », un concept dont Abe a forcé le passage au parlement japonais en 2015 pour surmonter l’interdiction constitutionnelle après la Seconde Guerre mondiale des opérations militaires agressives.

  • On aurait ordonné à la principale base américano-australienne d’interception des communications et des satellites à Pine Gap, dans le centre de l’Australie, de focaliser son attention sur la Corée du Nord, pour identifier et établir des listes de cibles pour les frappes américaines potentielles. Au moins un navire de guerre australien a été expédié au début du mois d’avril pour des opérations ostensiblement de routine en Asie.

    Au cas où la Corée du Nord chercherait à riposter à une attaque américaine en tirant des missiles nucléaires en Corée du Sud, au Japon, à Guam ou ailleurs, les États-Unis s’appuient sur le système Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) qui a été installé en Corée du Sud le mois dernier pour les abattre. Même si le Nord ne ripostait pas ou ne pouvait pas riposter avec des armes nucléaires, Séoul, la capitale sud-coréenne d’une population de plus de 10 millions de personnes, se trouve à portée d’environ 10 000 pièces d’artillerie nord-coréennes.

    Après 25 ans de guerre et d’intrigues continues menées par l’impérialisme américain, les événements de la semaine passée marquent incontestablement une nouvelle étape qualitative. Alors même que Washington intensifie les tensions avec la Russie et menace de nouvelles attaques en Syrie, il complote activement des actions en Asie du Nord-Est qui pourraient entraîner un affrontement direct avec la Chine. Depuis la guerre de Corée de 1950-53, Pékin considère l’état stalinien dans le Nord comme un tampon essentiel entre ses propres frontières et les forces américaines dans le Sud.

  • Les médias américains et internationaux sont remplis de reportages et d’images satellite présumées montrant que le régime de Pyongyang dirigé par Kim Jong-un est en phase finale de préparation d’un tel essai sur le site de Punggye-ri, près de la frontière nord-coréenne avec la Chine et la Russie.

    L’armée américaine continue de faire des démonstrations de force en Asie du Nord-Est qui ont un caractère provocateur. Suite à l’annonce que le porte-avions Carl Vinson et son groupement tactique ont été envoyés dans des eaux au large de la côte coréenne, le 18me escadron de l’armée de l’air a aligné des dizaines d’avions de chasse, bombardiers et hélicoptères sur la piste de sa base sur Okinawa, publiant des photos montrant des F-15 et autres avions armés de missiles et de bombes.

    Une vaste panoplie d’autres matériels militaires sont déployés dans la région, y compris des sous-marins, des bombardiers stratégiques B-1 et des hélicoptères. De plus, 37.000 soldats américains soutiennent sur place l’armée sud-coréenne bien équipée et capable d’aligner 625.000 soldats.

    Parmi les horribles armes de destruction massive qui seraient vraisemblablement à la disposition des commandants américains contre la Corée du Nord, se trouve la bombe à effet de souffle massif (MOAB) qui a été utilisée pour la première fois jeudi contre un présumé réseau de grottes en Afghanistan.

  • Un navire militaire s’est approché d’une île chinoise en mer de Chine, et la Chine a qualifié cette manœuvre militaire de "sérieuse provocation politique et militaire". Un incident militaire qui n’a rien d’accidentel mais est une volonté politique et militaire de Trump...

  • Il s’agissait de la deuxième opération américaine destinée à contester "les visées territoriales" de la Chine dans cette zone maritime stratégique, depuis l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump.

    La première opération avait eu lieu le 25 mai, dans l’archipel Spratley plus au sud.

  • The Trump administration yesterday unilaterally imposed sanctions on Chinese and Russian entities and individuals over their alleged trading activities with North Korea. The US Treasury’s announcement is a deliberate slap in the face to Beijing and Moscow after both voted earlier this month in the UN Security Council for tough new UN penalties on Pyongyang over its long-range missile tests in July.

    The sanctions target six Chinese-owned companies, one Russian, one North Korean and two based in Singapore. Six individuals—four Russians, one Chinese and one North Korean—have also been hit. As a result, all of the individuals and entities will have any property and funds in the US frozen and will not be able to do business with US corporations, banks or citizens.

    US Treasury Secretary Steven Mnuchin declared that it was “unacceptable” for Chinese and Russian individuals and companies “to enable North Korea to generate income” for its weapons programs. While nominally acting to reinforce UN sanctions, Mnuchin’s sweeping statement effectively precludes any company from doing business with North Korea—well beyond the scope of UN resolutions.

    Moreover, the US Treasury has not substantiated any of its allegations. Among those targeted are three Chinese companies accused by the US of breaching UN sanctions by importing nearly $500 million worth of coal from North Korea between 2013 and 2016. The purchase of North Korean coal was subject to an annual limit, not a complete ban until this month’s UN sanctions. Earlier this year China suspended further coal imports.

    Coal sales are worth more than $1 billion a year for North Korea and represent a significant portion of total exports of around $3 billion. By targeting coal and other minerals, the US is seeking to cripple the No

  • Un document de l’OTAN classé secret qui a été obtenu par un groupe de recherche regroupant le Süddeutsche Zeitung et des radios régionales publiques, NDR et WDR, contient 39 propositions sur la façon dont l’OTAN peut agir contre la Russie. Selon les diplomates, des « consultations officielles au sein de l’OTAN » pourraient avoir lieu à l’automne à l’initiative des États-Unis. Le document était « un compendium de toutes les options disponibles » soigneusement « divisé en les catégories “concevable”, “actuellement à éviter” et “non recommandé” ».

    Même les plus d’une douzaine d’options « concevables », que l’OTAN estime compatibles avec l’accord FNI, « exacerberaient les relations déjà tendues », selon le Süddeutsche Zeitung. Les propositions incluent « une rotation accrue des bombardiers B-2 et B-52 des États-Unis vers l’Europe », une « expansion des systèmes d’alerte précoce et de la défense de missiles ou de sous-marins » et le renforcement des « infrastructures militaires et civiles contre les attaques ». La préparation et la capacité d’une frappe de représailles nucléaire, la « signalisation nucléaire » est perçue comme « concevable ».

    Deux propositions sont particulièrement provocantes : « étendre la planification dite de ciblage nucléaire – c’est-à-dire identifier et confirmer les cibles pour les armes nucléaires » et « accroître la préparation opérationnelle de ces bases aériennes qui largueraient ces bombes en cas de guerre ». Sur ce point, « l’OTAN conseille également la prudence », a souligné le Süddeutsche. La confirmation des cibles, c’est-à-dire la préparation concrète d’une agression nucléaire, pourrait rapidement provoquer une guerre nucléaire avec la Russie, ce qui pourrait être la fin de l’humanité.

    Selon le Süddeutsche Zeitung, si les États-Unis abandonnent le traité FNI, « des mesures qui se trouvent actuellement dans la catégorie « pas souhaitable » [seraient] concevables : la construction, les essais et le stationnement d’une nouvelle classe de missiles – une nouvelle étape dans une nouvelle Guerre froide. »

    La classe dirigeante allemande est extrêmement préoccupée par la marche à la guerre de plus en plus agressive de Washington contre la Russie. Le ministre des affaires étrangères, Sigmar Gabriel, (social-démocrates, SPD) a mis en garde lors d’un entretien jeudi contre « la répétition des pires erreurs de la guerre froide ». Nous sommes en route pour une guerre froide 2.0. Tous les bons traités sur le désarmement et le contrôle des armes entre Gorbatchev et Reagan sont en grand danger. L’Europe est de nouveau menacée de devenir un terrain militaire d’entraînement pour les armes nucléaires. »

  • Dans un discours prononcé mercredi sur une base navale australienne à Sydney, Macron a appelé à une alliance stratégique de la France, de l’Inde et de l’Australie pour répondre aux « défis » de la région.

    « Ce nouvel axe Paris-Delhi-Canberra est absolument essentiel pour la région et pour nos objectifs communs », a déclaré Macron. « Nous ne sommes pas naïfs : si nous voulons être vus et respectés par la Chine en tant que partenaires égaux, nous devons nous organiser. »

    Macron a formulé ses remarques de façon à assurer qu’aucun pouvoir n’exerce une « hégémonie » sur la région. Il a déclaré que la France travaillerait avec l’Australie et était disposée à utiliser ses frégates, ses sous-marins et ses avions pour assurer la « neutralité » et la « liberté de circulation »

    Lors d’une précédente conférence de presse conjointe avec le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, les deux hommes se sont efforcés de nier les suggestions des journalistes selon lesquelles leur quête de liens stratégiques et militaires plus étroits visait spécifiquement la Chine. Les classes dirigeantes des deux pays hésitent à critiquer ouvertement la Chine en raison des énormes marchés qu’elle offre, ainsi que des bénéfices promis par le projet d’infrastructure One Belt One Road (nouvelle route de la soie) du président Xi Jinping pour relier la Chine à l’Europe.

    Néanmoins, Macron et Turnbull ont insisté sur une conduite « basée sur des règles » dans la région, une expression codée pour désigner le défi lancé aux activités militaires, d’aide au développement et d’investissement de la Chine.

    « La montée de la Chine est une très bonne nouvelle pour tout le monde », a déclaré Macron. « L’important est de préserver un développement fondé sur des règles dans la région, en particulier dans la région indo-pacifique, et de préserver les équilibres nécessaires dans la région. »

    De même, Turnbull a déclaré : « Nous nous félicitons des avantages de la croissance de la Chine. Mais bien sûr, nous nous engageons à maintenir l’ordre international fondé sur des règles. »

    Dans une pique évidente contre la Chine, Turnbull a cité l’ancien Premier ministre de Singapour Lee Kwan Yew : « Les gros poissons ne peuvent pas manger les petits poissons et les petits poissons ne peuvent pas manger les crevettes. » Et Macron d’ajouter : « Et surtout les crevettes de la Nouvelle-Calédonie ».

  • Aux USA, la présidence et les généraux d’Etat-Major sont engagés dans une course vers la guerre contre la Chine. Ils se sont en effet donnés dans un rapport d’Etat-Major l’objectif d’ « imposer la domination maritime et aérienne des USA dans la zone Asie-Pacifique », rien que ça !

  • Le 11 septembre, Moscou et Beijing lanceront l’exercice Vostok-18 dans le trans-Baikal, dans l’est de la Russie. Vostok-18 dépassera même la taille de Zapad-81, le plus grand exercice militaire soviétique après la Deuxième Guerre mondiale. Un total de 300.000 troupes, 1.000 aéronefs, et 36.000 véhicules militaires russes y prendront part, ainsi que 3.200 troupes, 30 aéronefs et 900 véhicules chinois. Des troupes mongoles y participeront également.

  • Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, plus connu sous le nom de traité INF (son sigle en anglais) n’est pas n’importe quel traité. Signé en 1987, ce texte passé entre l’URSS et les États-Unis a mis un terme à la « crise des euromissiles ». Durant les années 1980, sur le continent européen, les SS-20 soviétiques faisaient face aux Pershing II américains, au risque d’une dangereuse escalade.

    Aujourd’hui, loin de craindre une escalade guerrière, l’impérialisme s’en sert pour détourner l’attention de la crise historique du capitalisme, de la même manière qu’il attise la crise des migrants pour faire monter les peurs et le nationalisme.

  • Trump veut relancer une course aux armements illimités remettant en cause le processus de maîtrise des armements. Ainsi, il place le monde devant un nouvel affrontement est/ouest, contraignant les autres impérialismes s’aligner et le monde à se soucier d’abord de la guerre qui vient que de la crise économique qui vient... Il justifie en même temps ainsi l’ultranationalisme guerrier.

  • Le choix inter-impérialiste guerrier ne provient pas essentiellement de leur concurrence économique mais de la peur de la révolution sociale qui découlerait de l’effondrement économique à venir...

  • La tentative de Trump de rejeter la responsabilité sur Moscou et Pékin pour sa décision est une fraude politique transparente. La répudiation des traités de contrôle des armes nucléaires par les États-Unis s’inscrit dans une politique étrangère agressive de longue date visant à exploiter la suprématie militaire des États-Unis au lendemain de la dissolution par le stalinisme de l’Union soviétique afin de contrebalancer les effets de son déclin économique croissant dans les affaires internationales. La répudiation du traité MAB en 2001 faisait partie du tournant de l’administration Bush à la guerre, y compris les invasions et occupations illégales de l’Afghanistan en 2001 et de l’Irak en 2003, pour dominer la masse continentale eurasienne.

    Le Parti démocrate a intensifié cette politique en lançant des guerres en Libye et en Syrie tout en instaurant un « pivot vers l’Asie » pour faire face à la Chine lors du premier mandat de Barack Obama. Au cours de son second mandat, Obama a soutenu, avec ses alliés européens, un coup d’État d’extrême droite en Ukraine qui a renversé un gouvernement pro-russe et provoqué une confrontation militaire totale avec la Russie en Europe de l’Est. Washington et ses alliés européens ont déployé des dizaines de milliers de soldats aux frontières mêmes de la Russie.

    Le coup d’État en Ukraine et l’escalade qui en découla organisée par Washington et des puissances impérialistes européennes en Europe de l’Est lança le monde sur la voie d’une guerre nucléaire. Sur fond du renforcement militaire de l’OTAN contre la Russie, Washington accusa Moscou pour la première fois en juillet 2014 de mettre au point un système de missile de croisière lancé au sol violant le traité FNI. Le 2 octobre dernier, l’ambassadrice des États-Unis, Kay Bailey Hutchinson, a pris la décision extraordinaire de menacer de bombarder la Russie pour « éliminer » ces missiles, après avoir de nouveau dénoncé la Russie pour violation du traité FNI.

    Ce n’est pas l’agression russe mais celle des États-Unis qui motivent la décision de Washington d’abandonner le traité FNI. En réalité, de puissantes factions de l’armée américaine et de l’establishment de la politique étrangère américaine mènent campagne depuis des années pour abolir le traité FNI – non pas à cause de la Russie, mais pour menacer la Chine.

  • La répudiation par Washington du contrôle des armes nucléaires dans le but de préparer la barbarie nucléaire est un avertissement à la classe ouvrière en Amérique et dans le monde : si les travailleurs ne prennent pas la tête de la société, ils vont subir une barbarie inconnue jusque là.

  • Au moment où les USA occupent militairement les eaux du Pacifique contre la Chine, 50.000 soldats, 10.000 véhicules... de l’OTAN se déploient dans un "exercice militaire" contre la Russie !!! Le capitalisme agonisant ne sera pas pacifique !!!

  • La Russie capture trois navires ukrainiens dans les eaux russes.

    La zone russe pro-gouvernement syrien a été bombardée au chlore par les forces alliées pro-occidentales !!!

    Deux bombardiers B52 de l’armée de l’air américaine ont survolé une zone de la mer de Chine méridionale, théâtre de litiges territoriaux entre la Chine et plusieurs autres pays de la région !!!

    Donald Trump menace d’accroître l’arsenal nucléaire des États-Unis, dans la foulée du retrait américain d’un traité sur les armes nucléaires signé pendant la Guerre froide !!!!

    La tension guerrière internationale monte sans cesse !

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