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Face au tsunami des licenciements qui approche, les syndicats, organisations de gauche et d’extrême gauche ne nous y préparent ni ne s’y préparent absolument pas…

jeudi 1er mars 2012, par Robert Paris

Face au tsunami des licenciements qui approche, les syndicats, organisations de gauche et d’extrême gauche ne nous y préparent ni ne s’y préparent absolument pas…

Pendant que les organisations politiques n’ont les yeux fixés que sur les présidentielles, pendant que les syndicats se placent eux aussi dans le cadre des présidentielles ou font des journées d’inaction particulièrement… inactives et inopérantes comme celle de mardi dernier, les patrons des grandes entreprise préparent des charrettes en masse pour après la présidentielle (accessoirement pour ne pas gêner les mensonges électoraux de tous les candidats et, surtout, ne pas gêner les licenciements).

Mais, ensuite, les patrons menacent de suppressions d’emplois les salariés des entreprises du Bâtiment, des Banques, de l’Automobile et de ses sous-traitants, de l’Aviation et de ses sous-traitants, des chantiers navals et sous-traitants, de Total, Areva, PSA, Opel, Renault, BNP, Société générale, Crédit agricole, Total, Pétroplus, Sernam, Fuji Seal, Hewlett Packard, Blizzar, Brusson, ports, SNCM, etc…

Et ce n’est certainement pas un nouveau président qui va arrêter les vagues de licenciements ! Le pourrait-il qu’il ne le voudrait pas, qu’il s’appelle Sarkozy, Hollande, Le Pen ou Bayrou pour ne citer que ceux-là ! Le président soi-disant de tous les Français n’est rien d’autre que le président de la bourgeoisie et ils le savent tous. Ce n’est pas dû à son orientation : c’est le système politique. Quant au système social, aucun parti ne se prépare réellement à le renverser. Aucun n’a même le courage de le décrypter en public... Quant à préparer les travailleurs à ce qui se prépare, ce n’est pas dans les urnes que cela peut se faire ni essentiellement sur des plateaux télé. Aucun parti ne peut prétendre que le nombre de voix qu’il recueillera sera un renforcement de la lutte. Pas même l’extrême gauche qui avait dépassé 10% en France sans que personne ne constate un rôle accru des idées révolutionnaires parmi les travailleurs.

L’attaque en règle qui se prépare est une attaque d’ensemble : elle nécessite une riposte d’ensemble et personne n’en discute, personne ne s’y prépare…

Certes, les candidats aux élections présidentielles disent tous vouloir « agir pour lutter contre les suppressions d’emplois », mais cela signifie qu’ils veulent augmenter l’exploitation de ceux qui ont un travail, les rendre plus productifs, plus compétitifs, plus exploitables, plus flexibles, ou baisser les impôts et cotisations sociales pour les patrons de ces secteurs sur le dos des contribuables et des travailleurs en général…

Et cela signifie qu’ils essaient de faire croire qu’on peut lutter contre le chômage dans le cadre d’un capitalisme qui ne cesse de s’effondrer. C’est un mensonge : l’avenir est soit aux travailleurs mobilisés et organisés soit à la barbarie. Le chômage de masse signifie la misère de masse et le retour de ses compagnons : fascisme et guerre mondiale. Défendre la classe ouvrière, c’est préparer le socialisme. Il n’y a pas d’autre issue. La lutte qui vient sera sociale mais elle sera aussi politique. Il convient que la classe ouvrière apparaisse comme la force capable de proposer une autre issue à toute la société, c’est-à-dire une issue qui permette de sortir du système capitaliste.

Certes, les candidats ne sont jamais apparus aussi soucieux de la classe ouvrière : ils ont été se promener dans quelques usines qui menacent des emplois. Mais ils ne font ainsi que souligner à quel point, avant l’élection présidentielle, ils ne s’y étaient pas déplacés et combien, après l’élection présidentielle, ils vont s’en moquer, autant que Sarkozy pour Gandrange ou Jospin pour Vilvoorde…

Certes, tous les candidats parlent contre le chômage comme si ce dernier était un phénomène éradicable dans le cadre électoral ou dans le cadre du système. En tout cas, aucun ne nous dit comment lutter vraiment contre cette menace grandissante et mondiale ! Les candidats les plus à gauche dénoncent le système, appellent les travailleurs à faire grève et manifester, mais ils ne nous disent pas pourquoi nos dernières grèves et manifestations sur les retraites n’ont eu aucun effet. Ils se gardent de discuter des politiques syndicales comme les centrales syndicales se gardent de discuter des trahisons politiques. Comme cela, tout peut continuer comme avant... par des tromperies....

Que ce soit la gauche ou la droite qui gouverne, nous n’avons aucune raison de penser qu’ils agiront différemment, qu’ils chercheront à combattre les patrons qui licencient ni à arrêter les suppressions massives d’emploi dans la fonction publique. Sarkozy veut faire travailler plus les enseignants pour pouvoir supprimer plus d’emplois et Hollande veut en embaucher plus pour supprimer plus d’emplois publics par ailleurs...

De toutes les manières, le passé nous a enseigné que la gauche et la droite mènent la même politique au service de la bourgeoisie : on l’a bien vu quand il s’agissait de favoriser la financiarisation de l’économie, on l’a vu aussi dans la politique de privatisation des services publics.

Compter sur l’élection présidentielle pour renverser la politique en France, c’est se faire de grosses illusions qui n’ont comme résultat que démobiliser la lutte sociale.

Les syndicats, dès la rentrée, avaient annoncé la couleur et affirmé qu’ils entendaient que la lutte pour les retraites s’intègre dans le cadre de la campagne électorale. Et cela continue maintenant pour la lutte contre l’austérité en Europe. On a eu droit à une belle démonstration d’impuissance de la Confédération européenne des syndicats, elle qui a jusque là cautionné toutes les politiques anti-ouvrières de l’Europe...

Au lieu de cette nouvelle promenade et journée d’inaction européenne, tous les militants de la classe ouvrière qui ont à coeur les intérêts de leur classe, qu’ils soient syndicalistes, militants de gauche ou d’extrême gauche devraient être en train d’informer les salariés de l’attaque qui vient, de constituer des réseaux pour la riposte, de construire des liaisons entre les entreprises, secteurs, entre public et privé, entre chômeurs et travailleurs. C’est cela la véritable manière de lutter contre la montée des licenciements, du chômage et de la misère de masse.

On pourrait croire que le rôle des centrales syndicales sera alors de coordonner les luttes, d’éviter qu’aucune lutte ne soit isolée, de faire en sorte que le combat frappe les classes dirigeantes, défende les intérêts des travailleurs en ne respectant pas ceux des capitalistes. C’est le contraire qui est vrai ! Il est indispensable de comprendre que ces centrales sont devenues une bureaucratie qui gère les luttes ouvrières à la manière dont l’Etat gère les intérêts généraux du patronat. Il est donc tout aussi indispensable de nous organiser indépendamment, même si nous avons de l’estime pour les militants locaux du syndicat, même si nous sommes nous-mêmes adhérents ou militants d’un syndicat.

COMMENT LUTTER CONTRE LES LICENCIEMENTS, SUPPRESSIONS D’EMPLOIS ET FERMETURES D’USINES

Que vous soyez dans une grande ou une petite entreprise, que vous soyez en CDI ou précaires, avec ou sans emploi, que vous soyez jeunes ou vieux, français ou immigrés, hommes ou femmes, avec ou sans papiers, du public ou du privé, d’un secteur ou d’un autre, des bureaux ou de la production, d’une profession ou d’une autre, syndiqué ou non syndiqué,

DIRIGEZ VOUS-MÊMES VOS LUTTES,

PRÉPAREZ UNE VRAIE ALTERNATIVE POLITIQUE,

ÉLISEZ VOS VÉRITABLES REPRÉSENTANTS,

CONSTRUISEZ VOS CONSEILS DE SALARIES

Ne vous inquiétez pas si vous avez tout le poids du passé contre vous dès que vous tentez de mettre en place des formes d’organisation des travailleurs par eux-mêmes (comités, conseils, coordinations, interpros, etc...) : vous aurez toute la force de l’avenir avec vous !!!

Contactez les salariés d’autres entreprises, suscitez chez eux l’envie de mettre en place leurs propres conseils, fédérez les, propagez partout l’idée qu’on n’avancera pas tant que nous ne déciderons pas nous-mêmes de nos actions, de nos revendications et de nos modes d’organisation. Montrez leur que les patrons et le gouvernement ne craignent pas les syndicats ni les organisations de gauche et d’extrême gauche, ils ne craignent que les travailleurs organisés en conseils !!!

Messages

  • Les salariés d’Alstom sont menacés. Les salariés de Bouygues Telecom sont menacés (20% de licenciements). Les salariés de Philips sont menacés. Les salariés d’Astrium sont menacés. Les salariés de Renault Trucks sont menacés. Les salariés de Trigano sont menacés. Les salariés de SEITA sont menacés. Les salariés de Lafarge, les salariés de Siemens, les salariés de SolvAxis, les salariés de Henry-Jullien, les salariés de Mondelez (LU), les salariés de Barclays Bank, les salariés de Belref, les salariés de NagraID, les salariés de ING, etc, etc...

    Et, à nouveau aussi, les salariés de Renault, de PSA, etc...

    A termes, tous les salariés du public le sont aussi...

    Avec la privatisation de la SNCF, de La Poste, de l’EDF, de l’hôpital public, etc...

    Mais cela ne suffit pas aux appareils syndicaux pour arrêter de diviser les ripostes !

    Unissons-nous en nous passant de leur autorisation.

    Fondons nos comités contre les licenciements unis aux comités de chômeurs !

  • Le groupe d’énergie et de transport français Alstom pourrait supprimer plus de 300 sur les quelque 600 salariés que compte l’activité transports de son site de Belfort. Selon les syndicats CFE-CGC, CGT et CFDT, il n’y a pas eu d’annonce officielle mais tous pressentent un plan social en 2015 qui pourrait être officialisé « début janvier à l’occasion du prochain comité de groupe européen ».

    « La direction nous a annoncé il y a quinze jours un sureffectif de 320 personnes en 2015 dans les activités fabrication et ingénierie (...) Les carnets de commande sont vides. On n’a pas eu de nouvelle commande depuis deux ans », a indiqué Thierry Muller (CFDT), ce que confirme Didier Lesou (CFE-CGC). Selon Olivier Kolher, délégué CFDT à Belfort, les suppressions de postes se feraient sous forme d’un « plan de départs volontaires qui se finaliserait au 31 décembre 2015 ».

    Ce plan s’ajouterait au plan déjà en cours pour le siège de la division transport, avec 185 départs prévus au moyen d’un plan de départs volontaires.

  • Les licenciements de masse arrivent dans le monde entier !

    D’importantes multinationales, incluant Kraft, Motorola, Lenovo, Tyson et HTC ont récemment annoncé des licenciements de masse au même moment que les fusions et acquisitions d’entreprises augmentent radicalement et sont en voie d’atteindre un nouveau sommet cette année.

    Le géant de l’alimentation Kraft Heinz Co a annoncé mercredi dernier qu’il éliminerait 2500 emplois en Amérique du Nord, ce qui correspond à 5 pour cent de sa main-d’oeuvre mondiale. L’annonce est le résultat de la fusion de 49 milliards de dollars entre Kraft et H.J. Heinz Co, lors d’une entente orchestrée par Berkshire Hathaway qui appartient à Warren Buffett.

    Les mises à pied annoncées incluent 700 employés au siège de l’entreprise à Northfield en Illinois près de Chicago. L’entente prévoit des milliers de licenciements de plus, alors que l’entreprise a dit qu’elle était « sûre » qu’elle arriverait à atteindre les économies résultant de la fusion qui sont estimées à 1,5 milliard $ jusqu’en 2017.

    Jeudi dernier, le fabricant chinois d’ordinateurs Lenovo a annoncé 3200 mises à pied, soit 5 pour cent de sa main d’œuvre mondiale. Les licenciements seront concentrés dans la filiale Motorola Mobility, qui a annoncé des licenciements initiaux de 500 employés la semaine dernière à son siège social dans la région de Chicago. Trois-cents autres employés perdront leur emploi avec la fermeture de son usine à Plantation en Floride. Lenovo a acquis Motorola Mobility de Google en 2014.
    Jeudi dernier, le fabricant de téléphones intelligents HTC a annoncé qu’il supprimerait 2250 emplois, ou 15 pour cent de sa main d’œuvre mondiale d’ici la fin de l’année. L’entreprise tente de réduire ses dépenses de 35 pour cent.

    Ces mises à pied ont lieu suite à l’annonce de Microsoft selon laquelle l’entreprise éliminerait 7800 postes, principalement de sa division de téléphones mobiles Nokia acquise en 2013. Seulement quelques semaines plus tard, l’entreprise de semi-conducteurs Qualcomm Incorporated qui siège à San Diego annonçait 4700 mises à pied.

    Les licenciements de masse dans les secteurs alimentaire et technologique surviennent en plein carnage des emplois dans le secteur mondial de l’énergie. Vendredi dernier, Samson Resources Corp, un producteur de pétrole et de gaz qui siège à Tulsa en Oklahoma a déclaré faillite, menaçant plus d’un millier d’emplois. La faillite de l’entreprise a lieu après son acquisition en 2011 d’un fonds d’investissement privé KKR & Co.

    Plus tôt ce mois-ci, Alpha Natural Resources, le deuxième producteur de charbon américain en importance, a déclaré faillite, mettant en péril les emplois des 8000 salariés de l’entreprise. Une firme-conseil de l’industrie pétrolière, Swift Worldwide Resources, a publié un rapport en juin indiquant que 150.000 emplois du secteur de l’énergie avaient été perdus mondialement depuis le début de la chute du cours pétrolier l’an dernier.

    La déclaration de faillite de Samson suivait de près l’annonce de la multinationale pétrolière Royal Dutch Shell selon laquelle 6500 postes seraient éliminés cette année, ainsi que l’annonce du conglomérat britannique Anglo American, la cinquième société minière la plus importante au monde, qui éliminera 53.000 emplois.

    La dernière vague de licenciements de masse est intimement reliée au boom mondial de fusions et d’acquisitions d’entreprises. Dans des conditions de ralentissement de l’économie mondiale, en plus des montants records de liquidités qui reposent dans les coffres des entreprises, Wall Street utilise les fusions et acquisitions afin de mettre de la pression supplémentaire sur les entreprises américaines et internationales pour réduire les coûts et augmenter les profits sur le dos des employés.

    Les fusions et acquisitions mondiales se rapprochent d’un record cette année, d’après des données de Thomson Reuters. À un trimestre de la fin de l’année, la valeur des transactions atteint maintenant 2900 milliards de dollars, tout juste sous les 3000 milliards atteints en 2007, immédiatement avant la crise financière de 2008. Aux États-Unis, les fusions ont atteint 1400 milliards en 2015, ce qui représente une augmentation de 62 pour cent par rapport à l’année dernière.

    Le 10 août, Berkshire Hathaway de Warren Buffett a annoncé l’une des acquisitions d’entreprise les plus importantes de l’année : l’achat de Precision Castparts pour 37 milliards de dollars, un fabricant de métal pour l’industrie aérospatiale et la défense qui embauche plus de 30.000 employés.

    Le rythme croissant de fusions et d’acquisitions est rendu possible par l’injection constante d’argent bon marché des banques centrales mondiales qui ont transféré des milliers de milliards de dollars dans le système financier mondial pendant des années d’assouplissement quantitatif et de politiques à taux d’intérêt zéro.

    Les fusions augmentent pendant que la croissance économique ralentit. D’après des prédictions du Fonds Monétaire International, 2015 est sur la voie de devenir l’année la plus lente en croissance économique depuis 2009. Les perspectives déjà pessimistes pour la croissance économique de l’année ont été revues à la baisse vendredi avec la publication de données économiques pour la zone euro montrant que la croissance de la région a seulement été de 0,3 pour cent lors du second trimestre de l’année, ce qui est inférieur à ce que prédisaient les analystes.

    À cela s’ajoute la publication vendredi de résultats économiques négatifs pour la Chine : les exportations du pays ont chuté de 8,3 pour cent en juillet. La baisse des exportations a probablement contribué à la décision qu’a prise la banque centrale chinoise de dévaluer le yuan la semaine dernière, décision qui a tourmenté les marchés financiers mondiaux.
    Le boom de fusions et d’acquisitions, loin d’améliorer la production et la croissance économiques, a pour but l’enrichissement des actionnaires à travers des licenciements et des baisses de salaires. Le résultat de ce cycle vicieux de stagnation économique et de parasitisme est l’enrichissement de l’oligarchie financière aux dépens de la classe ouvrière.

  • Le tsunami des suppressions d’emplois continue et la politique criminelle des bureaucraties syndicales de refuser la lutte d’ensemble pour y faire face continue également :

    AREVA : 4000 suppressions d’emplois

    EDF : 6000 suppressions d’emplois

    Fonctionnaires : 100.000 suppressions d’emplois (cheminots, postiers, infirmières, aides soignantes, enseignants, collectivités locales, etc.) alors que 150.000 ont déjà été supprimés dans les cinq dernières années !

    Banques : 10.000 suppressions de postes avec la disparition de 25% et l’effondrement des emplois en BPI (dont Société Générale 2000, mais aussi Crédit Agricole 2350, LCL 1000, BNP 1400, HSBC 50.000 dans le monde, etc.) Au total, 110.000 suppressions d’emplois dans le monde.

    Automobile : 9.000 suppressions d’emplois (dont Renault 2700, PSA 2650, Volvo 512, Renault Trucks 500, Cenntro Motors France 263, et aussi les sous-traitants, etc.)

    Radio France : 350 suppressions d’emplois

    France Television : 600 suppressions d’emplois

    Pétrolières : 3500 suppressions d’emplois (dont Total 2000, et aussi BP, Shell et ceux qui travaillent pour le pétrole comme Vallourec et Schlumberger et Technip supprime 6000 emplois dans le monde)

    Air France : 2900 puis 5000 suppressions d’emplois

    Thalès : 1500 suppressions d’emplois

    Alstom : 1000 suppressions d’emplois

    FNAC-Darty : 3000 suppressions d’emplois

    Valeo : 5000 suppressions d’emplois dont 1600 en France

    Michelin : 900 suppressions d’emplois

    BTP : 7000 suppressions d’emplois

    Labo pharmaceutiques : 9000 suppressions d’emplois (dont Sanofi 5000, Schering 83, DSM 1000 dans le monde,

    Hewlett Packard : 30.000 suppressions de postes dont une partie en France

    Sidel : 185 suppressions de postes

    Siemens : 12.300 suppressions de postes dont une partie en France

    La Halle - Vivarte : 1500 suppressions de postes

    Microsoft : 18.000 suppressions d’emplois dans le monde dont une partie en France

    Coca Cola : 2000 dans le monde dont la France

    Secteur associatif : 40.000 suppressions d’emplois

    Chimie : 3000 suppressions d’emplois

    Etc, etc…

    Total : 200.000 emplois s’apprêtent à être supprimés !!!

    Que dirait-on si 200.000 salariés étaient en grève générale illimitée. Eh bien, ils vont être aussi nombreux à arrêter le travail… de force !!! Bien sûr, cela ne signifie pas autant de licenciements secs et la plupart sont, pour le moment, des départs volontaires et des départs en retraite ou préretraites non remplacés. Mais cela signifie 200.000 jeunes qui n’ont aucune chance de trouver un travail ! Et c’est même bien plus que 200.000 car cela fait des années que les patrons et l’Etat suppriment des emplois… C’est plusieurs millions d’emplois qui ont été supprimés en dix ans et cela signifie des millions de salariés qui seraient en grève générale permanente, grève imposée par le patronat et l’Etat à son service. Le plus gros blocage du travail au monde, c’est bien celui imposé par les capitalistes !!! Pas la peine de pester contre les grèves, les grévistes et les gréviculteurs : il n’y a pas plus grand destructeur du travail que le capital !!! Et le plus extraordinaire, c’est qu’on ne cesse de présenter les patrons et le gouvernement comme des défenseurs de nos emplois…

    La seule réponse est la grève générale reconductible auto-organisée par des comités de travailleurs élus, fédérés et révocables...

  • Les entreprises qui ne créent pratiquement pas d’emplois, organisent des plans de licenciements, exportent une partie de leurs bénéfices pour échapper à l’impôt ont reçu de l’Etat 65 milliards d’euros d’aides de toutes sortes et bénéficié de milliards d’euros d’exonérations fiscales. Pour vous donner une idée, sur deux années, cela représente environ 130 milliards d’euros soit pratiquement l’équivalent du budget annuel européen pour la période 2007-2013 ou le montant du déficit record du budget de la France fin 2009 contre 56,3 milliards en 2008. La dette publique de la France atteint aujourd’hui des sommets en se situant, selon l’INSEE, à 1413,6 milliards d’euros pour le premier trimestre 2009 soit 72,9% du Produit Intérieur Brut (montant des richesses créées dans un pays sur une année entière). De même, l’Etat et les dirigeants des grandes sociétés privées doivent des milliards d’euros à la Sécurité Sociale qui ont déjà été payés par les salariés aux entreprises et les consommateurs mais ne sont toujours pas reversés à l’organisation de solidarité nationale par le grand patronat. Voilà comment le gouvernement organise les déficits. Quand le Président de la République et les ministres de l’Intérieur qui se succèdent affirment « qu’il n’y a pas de zone de non droit » en ciblant la jeunesse amputée d’avenir qui se révolte, ils se moquent ouvertement du monde. Les premières zones de non droit se situent au sein même de structures de l’Etat et elles sont le fait de leur politique qui conduit le pays à la ruine ! Ce n’est qu’un aspect qui explique aussi la violence du système vis-à-vis de toutes les résistances qu’il rencontre et de celles qui en découlent de manière plus générale dans les rapports sociaux.

  • Les banques se préparent à une vague massive de licenciements après les élections présidentielles. Alors qu’elles annoncent se porter comme un charme, alors qu’elles déclarent des profits records, les banques françaises préparent des plans sociaux records. Toutes les banques ! Et pourtant, elles se disent très profitables ! Et pourtant elles ont touché des sommes colossales d’aide des fonds publics en faveur de l’emploi et notamment 350 millions d’euros au titre du CICE, douze milliards au titre de l’aide suite à la crise de 2007-2008 et 6 milliards d’euros dans le cadre du « pacte de responsabilité » et encore de nombreux milliards de la BCE, etc. Tout cela soi-disant pour sauver les emplois !!!

    En 2015, les banques françaises (400 000 salariés dont plus de la moitié dans les agences) ont affiché un bénéfice cumulé de 15 milliards d’euros.
    Mais les emplois chutent massivement…

    En 3 ans, la profession bancaire est passée à effectif constant de 203 400 salariés en 2013 à 199 100 salariés en 2015…

    Et maintenant, les banques françaises préparent un plan massif de destruction d’emplois et de licenciements !!!

    Mais, loin d’unir les salariés des banques à ceux du secteur public, postiers, cheminots, personnels de l’hôpital public, enseignement, recherche, et autres, les syndicats se proposent à protester en tant que personnels des banques seulement !!!

  • Le plan « Carrefour 2022 » qui sera dévoilé prévoit 2 400 suppressions de postes dans les sièges du groupe en France, via un plan de départs volontaires. Il prévoit aussi 2,8 milliards d’euros d’investissements sur cinq ans pour accélérer la stratégie numérique du groupe et le développement de ses ventes via tous les canaux possibles...

    Tesco supprime 800 emplois

    PSA supprime 1300 emplois

    Pimkie supprime 200 emplois

    Nokia supprime 600 emplois

    Allergan supprime 1200 emplois et 400 emplois précaires

    Le Républicain Lorrain supprime 60 emplois

    La Société Générale supprime 900 emplois

    Mime supprime 790 emplois

    General Electric supprime des milliers d’emplois

    etc, etc...

  • Ford ferme son usine de Blanquefort et conclue par un PSE, plan de suppression des emplois !!!

    Le gouvernement n’a aucun mot très dur pour ce capitaliste qui détruit l’emploi !!!

    Les syndicats n’envisagent toujours pas que la lutte des salariés licenciés soit la même que celle des services publics, des aides sociales, des chômeurs et des jeunes !!

  • Le tsunami a bien lieu et aucune action générale collective contre l’ensemble des licenciements...

    La fermeture des Carrefour-Dia provoque plus de 13.000 licenciements alors que la direction s’était engagée à faire plus de la moitié de reclassements et que les reclassements internes sont presque rien !!!

    Entre 200 et 250 licenciements sont prévus chez Toys’R’Us France en fonction des offres déposées pour la reprise de la filiale du géant américain de la distribution de jouets.

    Ford, Wirpool, Vroom, Happychic, France Télévisions, Anovo, Menuiseries Grégoire, Gutenberg Gemalto, etc, etc... licencient...

    Aucun lien n’est établi entre les salariés de ces entreprises...

    Les syndicats ne servent plus à nous unir mais à nous diviser.

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