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Hulot tient maintenant un discours social, presque socialiste pour se présenter aux présidentielles, mais c’est le candidat de L’Oréal, Orange, Bouygues, Saint Gobain, les trusts de la Chimie, de l’Energie comme EDF et du Nucléaire comme Areva...

vendredi 15 avril 2011, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Après Fukushima, peut-on croire à celui qui a dit :

Déclaration de Nicolas Hulot au journal Le Monde le 7 novembre 2006 je cite :

« il ne faut pas fermer la porte à une éventuelle quatrième génération de centrales » ...

C’est Nicolas Hulot !

Le logo d’EDF est sur la première page du site de la fondation N. Hulot et l’entreprise honorée comme un « partenaire fondateur ».

Comment les pollueurs Rhône-Poulenc (chimie) et EDF-Areva (déchets nucléaires) lancent un Nicolas Hulot. Hulot, c’est la tête de gondole des entreprises les plus polluantes de la planète, c’est la vitrine marketing d’un tas de fric des trusts capitalistes !

La fondation Hulot ou FNH n’a pas forcément bonne presse. En cause, ses liens étroits avec de grandes entreprises loin d’être « écolo-compatibles ». Le groupe chimiste Rhône-Poulenc en est un membre fondateur et des représentants d’EDF, de L’Oréal ou de TF1 siègent au conseil d’administration. Tous participent au financement de la FNH : en 2009, la structure de Nicolas Hulot a ainsi récolté plus de 3,4 millions d’euros de dons de la part de ses généreux mécènes, soit environ 67% de ses ressources. En échange, les représentants des entreprises peuvent participer à la gouvernance de la fondation : ils votent le budget et arrêtent le programme d’action.

D’abord il épargne les sponsors de sa fondation-des-gentils : TF1, l’Oréal, EDF

A tout saigneur tout honneur, commençons par TF1, pourvoyeur en temps de cerveau disponible, et par son patron, le groupe Bouygues :
Aucune mention d’action pour limiter l’offre d’autoroutes, l’un de ses fonds de commerce, ni d’obligation liées à l’écoconception des bâtiments, ce qui perturberait un autre de ses fonds de commerce, et porterait aussi préjudice à un autre sponsor de la FNH, EDF.
On oublie aussi les conséquences possibles des ondes liées aux mobiles et aux antennes relais, dont Bouygues est l’un des trois pourvoyeurs.
Pour finir, comme Bouygues a investi dans 15% du capital d’Areva, on oublie de faire porter un quelconque chapeau à la filière nucléaire.

Second sponsor de M.Hulot : EDF
Est-ce pour cela qu’il n’est nulle part mentionnée le besoin de faire des économies d’énergie dans le bâtiment ? de remettre en débat la production d’énergie à partir du nucléaire, source de déchets radioactifs ?

L’Oreal, grand pourvoyeur de produits de la marque Ushuïa, dont la marque est détenue par TF1 (la boucle est bouclée). Pourquoi le livre de Nicolas Hulot oublie-t-il de mentionner l’application de la directive Reach concernant les produits chimiques ?

Vous vous souvenez d’ailleurs que Rhône-Poulenc était le sponsors de Nicolas au temps de ses sorties en hélicoptère ? Est-ce pour cela que Nicolas a aussi oublié de parler des risques liés aux OGM, aux pesticides ?

Nicolas Hulot : « La diplomatie française, avec Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo, a été en pointe. Ils ont fait leur boulot. Quand ça ne va pas, il faut le dire mais quand ça va, il faut le dire aussi. » AFP, 19-12-2009

Nicolas Hulot : "Heureusement qu’on les a au gouvernement ! Des alliés comme ça sont excessivement précieux et on peut comprendre que leur position soit délicate. (...) Vous ne m’entendrez pas dire que le Président de la République n’a rien fait. Il a été offensif à Copenhague. Et sur le Grenelle, il a tenu la plupart des engagements qu’il avait pris. "

Le grand ami du partisan du nucléaire à tout prix même après Fukushima...

"Nicolas Hulot est un aventurier qui n’a jamais fait la moindre déclaration contre le nucléaire, se contentant d’expliquer qu’à ses yeux la priorité était la lutte contre le changement climatique. Sur ce sujet, il surfe avec beaucoup de cynisme sur la catastrophe de Fukushima au Japon. L’animateur d’ est également sponsorisé par de grandes multinationales telles que L’Oréal et EDF. Apparemment, j’entends qu’il essaierait de mettre un terme à ces contrats. Comme s’il pouvait se "verdir" de son passé en un seul jour !"

Stéphane Lhomme, président de l’Observatoire du nucléaire

Le lobby du "réchauffement climatique d’origine anthropique", c’est un lobby nucléaire : "Sauvons la planète" = sauvons le capitalisme nucléaire !!! Que penser de la thèse du "réchauffement global d’origine anthropique" ? AREVA fait partie du lobby contre les gaz à effet de serre Nicolas Hulot au Figaro le 22 octobre 2003 : "Choisir de renoncer aux EPR, c’est risquer de substituer, aux risques inhérents au nucléaire, une augmentation d’émission de gaz à effet de serre. "

L’écolo semble pourtant en carton-pâte :
 Dans la liste des plus gros donateurs de sa fondation, figurent ainsi EDF (troublant, pour un parti historiquement et hystériquement opposé au nucléaire) ou L’Oréal (et ses essais cliniques sur des animaux).
 La composition des produits dérivés Ushuaïa a déjà donné lieu à des retraits spectaculaires, tel un encens… cancérigène !).
 La Fondation Ushuaïa génère des dizaines de millions d’euros de bénéfices, grâce à une diversification sans autre fil directeur que le business : produits de beauté, sacs à dos, lunetterie, électronique, etc. Pour quels réinvestissements réels et significatifs au profit du développement durable ?

« Je n’ai pas une vision diabolique du monde économique. Je les mets pas tous évidemment au même niveau. C’est aussi le monde du travail. (…) Je vais pas aller prioritairement demander des sous aux citoyens qui sont déjà exsangues ou à l’Etat dont le budget à pas besoin de ça, le déficit budgétaire. Ça me paraît normal qu’on aille chercher de l’argent là ! Que ce soit à ces groupes-là de nous permettre d’agir. » Nicolas Hulot, France Inter, 6-10-2009.

« L’énergie nucléaire est donc pour le moment le moindre mal. »
Site de la Fondation Nicolas Hulot, 22 mars 2011.

Le Figaro, Nicolas Hulot « est pour le nucléaire par lucidité » (7-8-2009).

La Fondation Nicolas Hulot est financée par EDF et Alstom, conseillée par des « écologistes » pro-nucléaires comme Dominique Bourg (président du « Conseil sociétal » d’EDF) ou le consultant Jean-Marc Jancovici. L’animateur de TF1 est surtout un grand artisan de l’opération de vampirisation de l’écologie par la droite d’affaires de Nicolas Sarkozy ; de l’aveu même du proche conseiller du président de la République, Alain Minc : « Le Grenelle de l’environnement a permis en contrepartie des mesures pro-environnement de valider le choix collectif en faveur du nucléaire » (France Inter, 23-9-2008). Au lieu de demander la sortie du nucléaire, Nicolas Hulot demande désormais... « un grand débat » ! Quelle blague !

« Le groupe chimiste Rhône-Poulenc en est un membre fondateur et des représentants d’EDF, de L’Oréal ou de TF1 siègent au conseil d’administration. Tous participent au financement de la FNH : en 2009, la structure de Nicolas Hulot a ainsi récolté plus de 3,4 millions d’euros de dons de la part de ses généreux mécènes, soit environ 67% de ses ressources. En échange, les représentants des entreprises peuvent participer à la gouvernance de la fondation : ils votent le budget et arrêtent le programme d’action. »

Le Figaro, 17-2-2011

« Il ne faut surtout pas tomber dans le travers que le Grenelle n’a servi à rien parce que le Grenelle d’or et déjà a fait en sorte que la France devienne en Europe un des pays maintenant leader sur ces sujets. » Nicolas Hulot, RTL, 1-4-2010)

« Je garde Ushuaïa parce que c’est une famille, parce que je reste en lien avec une réalité des gens. ».
Nicolas Hulot, Le Journal du dimanche, 27-9-2009.

Nicolas Hulot au Figaro le 22 octobre 2003 :

"Choisir de renoncer aux EPR, c’est risquer de substituer, aux risques inhérents au nucléaire, une augmentation d’émission de gaz à effet de serre. "

Ainsi, pour Le Figaro, Nicolas Hulot « est pour le nucléaire par lucidité » (7-8-2009). Des positions pro-nucléaires que l’animateur de TF1 a toujours partagées avec son alter ego de France télévision, Yann Arthus-Bertrand. La Fondation Nicolas Hulot est financée par EDF et Alstom, conseillée par des « écologistes » pro-nucléaires comme Dominique Bourg (président du « Conseil sociétal » d’EDF) ou le consultant Jean-Marc Jancovici. L’animateur de TF1 est surtout un grand artisan de l’opération de vampirisation de l’écologie par la droite d’affaires de Nicolas Sarkozy ; de l’aveu même du proche conseiller du président de la République, Alain Minc : « Le Grenelle de l’environnement a permis en contrepartie des mesures pro-environnement de valider le choix collectif en faveur du nucléaire » (France Inter, 23-9-2008).

Pour tenter de justifier son soutien à l’industrie nucléaire, M. Jancovici a déclaré « L’ordre de grandeur pour Tchernobyl, c’est la dizaine de milliers de morts ; pour le réchauffement climatique, c’est de l’ordre de la centaine de millions de morts, au moins ». Le conseiller de Nicolas Hulot, M. Jancovici, se joint aux déclarations du lobby nucléaire qui tente de cacher l’ampleur des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl : 12 millions de personnes vivent toujours, 20 ans après, dans des zones fortement contaminées. Il est vraisemblable qu’au final Tchernobyl aura causé plusieurs centaines de milliers de morts. »

« Le groupe chimiste Rhône-Poulenc en est un membre fondateur et des représentants d’EDF, de L’Oréal ou de TF1 siègent au conseil d’administration. Tous participent au financement de la FNH : en 2009, la structure de Nicolas Hulot a ainsi récolté plus de 3,4 millions d’euros de dons de la part de ses généreux mécènes, soit environ 67% de ses ressources. En échange, les représentants des entreprises peuvent participer à la gouvernance de la fondation : ils votent le budget et arrêtent le programme d’action. » Le Figaro, 17-2-2011

« Je n’ai pas une vision diabolique du monde économique. Je les mets pas tous évidemment au même niveau. C’est aussi le monde du travail. (…) Je vais pas aller prioritairement demander des sous aux citoyens qui sont déjà exsangues ou à l’Etat dont le budget à pas besoin de ça, le déficit budgétaire. Ça me paraît normal qu’on aille chercher de l’argent là ! Que ce soit à ces groupes-là de nous permettre d’agir. » Nicolas Hulot, France Inter, 6-10-2009.

La Fondation Nicolas Hulot salue ainsi l’action du ministre du développement durable, Jean-Louis Borloo, et de sa secrétaire d’Etat, Chantal Jouanno. » Cécile Ostria, directrice générale de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, 29 mars 2010.

« Il ne faut surtout pas tomber dans le travers que le Grenelle n’a servi à rien parce que le Grenelle d’or et déjà a fait en sorte que la France devienne en Europe un des pays maintenant leader sur ces sujets. » Nicolas Hulot, RTL, 1-4-2010)

Un rapport parlementaire, remis le 2 février, qui a passé au crible « les modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l’environnement », épingle, sur plusieurs points, la Fondation Nicolas Hulot (FNH). Sans épargner non plus d’autres poids lourds comme Good Planet présidée par Yann Arthus-Bertrand ou encore, pour ses frais de fonctionnement, France nature environnement (FNE).

Extraits du rapport des députés Geneviève Gaillard (PS) et Jean-Marie Sermier (UMP).

« Confusion entre intérêt général et action personnelle » ?

« Tout au long de leurs auditions, vos rapporteurs ont constaté que l’organisation des fondations environnementales soulève d’importantes interrogations, qui pèsent sur leur crédibilité dans le débat public et qui rendent leur parole sujette à caution, écrivent . Des liens troubles existent avec les grandes entreprises qui les financent, voire qui siègent à leur conseil d’administration – certaines directement concernées par les politiques publiques en matière d’environnement. L’identification d’une fondation à un individu accroît le risque de confusion entre intérêt général et action personnelle : les journaux de janvier ont ainsi annoncé puis démenti la démission de Nicolas Hulot de la présidence de la fondation FNH dans la perspective d’une candidature à la prochaine élection présidentielle ».

Sous l’influence de mécènes pas si écolo-compatibles

« La composition du conseil d’administration de la fondation Nicolas Hulot pose d’autres questions. Trois entreprises y occupent un siège : TF1, EDF et L’Oréal. Ceci ne pose, en soi, aucune difficulté : le mécénat de puissantes sociétés en faveur de l’environnement doit être accueilli comme un moyen supplémentaire d’action. Néanmoins, les activités particulières de ces groupes semblent problématiques sans les dimensions environnementales. EDF est une entreprise de pointe dans le secteur nucléaire. Quant à L’Oréal, elle est classée parmi les groupes de cosmétiques dont les produits font l’objet de test sur les animaux, au grand désarroi des opposants à la vivisection. Dès lors, comment interpréter, par exemple, la position très mesurée de Nicolas Hulot sur l’énergie nucléaire ? Quel poids donner à sa parole sur les activités principales de ses deux administrateurs, dont vos rapporteurs ont appris que l’un d’eux finance la fondation à hauteur de 10 % de ses ressources ? »

Un autre téléshowman épinglé : Yann-Arthus Bertrand

Lors de l’examen du rapport par la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, Sermier enfonce le clou, ciblant Hulot mais aussi la fondation Goodplanet de Yann-Arthus Bertrand :

« Nous avons mis le doigt sur des situations assez étonnantes. Ainsi, nous avons rencontré une fondation de protection de l’environnement – celle de Nicolas Hulot – dont EDF et L’Oréal sont des administrateurs et des financeurs importants. Peut-on, dans ces conditions, tenir un discours neutre sur les choix énergétiques et sur les pratiques de vivisection dans l’industrie des cosmétiques ? Nous avons appris que Yann Arthus-Bertrand, président de la fondation Goodplanet, soutient l’organisation de la coupe du monde de football de 2022 au Qatar, gâchis énergétique plusieurs fois évoqué en ces lieux. Le Qatar a par ailleurs financé la traduction en arabe de son film Home. Est-ce une bonne politique ? »

D’importants frais de fonctionnement

« Les organismes entendus par vos rapporteurs ont subi le mouvement de professionnalisation qu’a connu le monde associatif au cours des deux dernières décennies. La multiplication des permanents, rendus nécessaires par les formalités administratives à acquitter et par la compétition pour l’accès au don, imposés aussi par les avancées permanentes de la technique en matière de protection de l’environnement, justifiées enfin par la présence obligatoire de personnels pour les opérations de sensibilisation et de pédagogie, aboutit à des frais de fonctionnement importants. La LPO a fait part de sa volonté de plafonner sa masse salariale à 45 % de son budget. Pour la fondation Nicolas Hulot, le taux est supérieur à 50 %. Quant à France Nature Environnement, les charges de personnels atteignent 1,6 million d’euros pour un budget de 2,7 millions d’euros, soit près de 60%. »

Par Libération.fr , 17/02/2011

Voici un exemple d’article d’un "défenseur du climat" transformié subitement en défenseur de l’industrie nucléaire :
Il est démagogique et déplacé de 
remettre en cause l’énergie nucléaire

Par Jacques Masurel, Président de Sauvons le Climat.

Quelles conséquences tirer du drame japonais ?

« La catastrophe nucléaire au Japon est très grave, nous sommes à l’échelle 6 dans les risques nucléaires. Mais cela ne relance pas la question du développement du nucléaire dans le monde, ce serait aller beaucoup trop vite de remettre en cause cette énergie, c’est démagogique et déplacé  : c’est comme s’il y avait une catastrophe aérienne, et qu’on disait qu’il faut arrêter l’aviation  !

L’extraordinaire maîtrise du peuple japonais contraste avec le manque total de retenue des écologistes, souvent autoproclamés tels. En France, ceux dont le nucléaire est la bête noire montent au créneau, et la façon dont ils réagissent frise l’indécence. Ils s’appuient sur le malheur des gens pour développer des points de vue personnels et politiques. C’est de la récupération politique. Aucune forme d’énergie n’est sans danger. Il convient de relativiser le bilan humain de Fukushima et de le comparer avec des accidents comme ceux de Seveso, en 1976, d’AZF, en 2001, ou avec les 4 000 morts par an des mines de charbon… On peut donc relativiser l’accident de Fukushima sur le plan humain.

Il faut poser le problème de la façon suivante  : ou bien vous estimez comme le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et comme la majorité des scientifiques que le climat est en péril parce qu’on rejette beaucoup trop de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, ou bien vous considérez que le réchauffement climatique n’est pas un problème majeur, et à ce moment-là vous n’avez pas de problème d’énergie pour au moins cent cinquante ans, puisqu’il y a d’énormes réserves de charbon et de gaz, de gaz de schiste, notamment. Si l’on considère donc que les histoires de réchauffement climatique ne sont pas vraies, il n’y a pas de problème  !

En revanche, si vous considérez, comme le Giec, que, d’ici à cinquante ans, il faut diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de la planète, qu’il y aura deux milliards d’habitants supplémentaires, le nucléaire paraît incontournable, compte tenu des technologies dont on dispose.

Pratiquement, il faut tirer les leçons de chaque expérience et, en France, je pense qu’il faut renforcer les moyens de sécurité extérieurs à la centrale. Actuellement, on voit bien qu’au Japon ils manquent de moyens pour refroidir les réacteurs… Il semblerait donc légitime d’améliorer les moyens de secours supplémentaires pouvant être très rapidement mobilisés.

Il ne me paraît pas essentiel de fermer les réacteurs les plus anciens aujourd’hui, en revanche, on a beaucoup critiqué l’EPR jugé trop coûteux (réacteur pressurisé européen) alors que l’on ferait mieux au contraire d’accélérer les constructions de ce type de réacteur pour remplacer les centrales nucléaires les plus anciennes.

Un débat citoyen sur le nucléaire  ? Non, je pense qu’il faut laisser retomber le soufflé et qu’il y a énormément de démagogie dans les discours  : le nucléaire est une technologie extrêmement complexe et je pense que l’on ne pourrait faire réagir les gens que sur l’émotion et non pas sur le rationnel, que cette démarche est très politicienne. Qu’il faille perfectionner, réfléchir, être prudent, c’est évident, mais il n’existe pas d’énergie sans risque. Il est par exemple étonnant que l’on ne parle pas du nombre de blessés qu’il y a dans les raffineries qui ont pris feu. Ce qui est important, c’est l’indépendance et le sérieux des autorités de sûreté nucléaire. Elles ont un rôle très important à jouer et elles le jouent très bien d’ailleurs en France.  »

Propos recueillis par Anna Musso

Si aujourd’hui, les verts sont unanimement contre le nucléaire, il est à noter qu’ils n’avaient rien contre choisir Nicolas Hulot comme porte-parole alors que celui-ci est lié à l’industrie nucléaire qu’il avait toujours défendu en prétendant qu’elle était moins dangereuse (pas de gaz carbonique !!!).

Remarquons également que l’ensemble des écolos a accepté au Grenelle de l’environnement de faire l’impasse sur le nucléaire.

Remarquons enfin que les écolos, polarisés par le gaz carbonique, ont cessé de faire beaucoup de propagande sur le nucléaire. leurs tracts électoraux édités avant le Japon n’en parlaient pas...

Hulot a certes pris le tournant...

« Le nucléaire, en l’état, ne peut pas être la réponse à nos besoins énergétiques. (...) On a encore une fois la démonstration, on ne peut pas remettre le sort de l’humanité dans une vulgaire et tragique roulette russe. » Nicolas Hulot, AFP-13 mars. Nicolas Hulot, toute honte bue, ose pendant la catastrophe nucléaire en cours au Japon s’indigner de la folie nucléaire dont il a pourtant été l’un des meilleurs agents. Toute la nuance, pour l’animateur de TF1, réside en effet dans le « en l’état » ; l’hélicologiste est un spécialiste en matière de duplicité pour camoufler des positions pro-nucléaires qui ne sont un secret pour personne. Ainsi, pour Le Figaro, Nicolas Hulot « est pour le nucléaire par lucidité » (7-8-2009). Des positions pro-nucléaires que l’animateur de TF1 a toujours partagées avec son alter ego de France télévision, Yann Athus-Bertrand. La Fondation Nicolas Hulot est financée par EDF et Alstom, conseillée par des « écologistes » pro-nucléaires comme Dominique Bourg (président du « Conseil sociétal » d’EDF) ou le consultant Jean-Marc Jancovici. L’animateur de TF1 est surtout un grand artisan de l’opération de vampirisation de l’écologie par la droite d’affaires de Nicolas Sarkozy ; de l’aveu même du proche conseiller du président de la République, Alain Minc : « Le Grenelle de l’environnement a permis en contrepartie des mesures pro-environnement de valider le choix collectif en faveur du nucléaire » (France Inter, 23-9-2008). Au lieu de demander la sortie du nucléaire, Nicolas Hulot demande désormais... « un grand débat » ! Quelle blague !

Les écolos peuvent être anti-nucléaires mais ils ne sont pas des ennemis du capitalisme et tout vient de là : ils sont pour collaborer au système qui se charge de les engluer dans ses filets... Voir le livre ci-dessous qui détaille les mille et une manières d’acheter les écolos.

Ce livre va faire mal, parce qu’il révèle pour la première fois l’histoire, les histoires et les coulisses de quatre des principaux acteurs de l’écologie en France. On découvre, incrédule et même stupéfait, les liens entre l’ancien dictateur africain Mobutu, des piliers du régime de l’apartheid tels que Anton Ruppert, un ancien militant nazi ou des trafiquants avec la création du WWF-International. L’auteur tacle ce qu’est devenu Greenpeace, quarante ans après sa création, sur fond de chasse à la notoriété et à l’argent. On découvre également que certaines de ces organisations ressemblent à des "castes bureaucratiques" où certains de leurs membres sont aussi cumulards que nos hommes politiques siégeant ici et là, récompensés par des distinctions honorifiques. Des cercles fermés composés de notables (on découvre le parcours professionnel de plusieurs personnalités dont la sensibilité écologiste est arrivé sur le tard), où les femmes sont encore plus minoritaires qu’à l’Assemblée nationale ...

« Ça permettra d’avoir un autre parc automobile (...) Pour avoir discuté avec pas mal d’industriels automobiles, si on leur fixe des règles claires, ils seront capables de s’adapter. » Nicolas Hulot, France Inter, 6-10-2009. Nicolas Hulot est sponsorisé par Norauto et Autoroutes du Sud de la France.

La Fondation Nicolas Hulot est financée notamment par EDF et Alstom, conseillée par des « écologistes » pro-nucléaires comme Dominique Bourg (président du « Conseil sociétal » d’EDF) ou le consultant Jean-Marc Jancovici, un fan du réchauffement climatique pour justifier le nucléaire. Ce dernier déclarait en 2007 : ""si tout ce que je laisse à mes enfants ce sont des déchets radioactifs, cela me va très bien" ?"(interview au Nouvel Observateur)

Jean-Marie Jancovici, conseiller personnel de Nicolas Hulot et membre du comité de veille écologique (sic) de la Fondation, mais en même temps consultant pour Areva et EDF, déclare en direct au JT de 20H de France 2 le mercredi 10/01/07 :

"Mieux vaut les quelques milliers de morts de Tchernobyl ­ qui, eux, existent ­ que les millions de morts du changement climatique que nous visons précisément à éviter pour justifier le recours à l’énergie nucléaire."

L’animateur de TF1 est surtout un grand artisan de l’opération de vampirisation de l’écologie par la droite d’affaires de Nicolas Sarkozy ; de l’aveu même du proche conseiller du président de la République, Alain Minc : « Le Grenelle de l’environnement a permis en contrepartie des mesures pro-environnement de valider le choix collectif en faveur du nucléaire » (France Inter, 23-9-2008)

« Le groupe chimiste Rhône-Poulenc en est un membre fondateur et des représentants d’EDF, de L’Oréal ou de TF1 siègent au conseil d’administration. Tous participent au financement de la FNH : en 2009, la structure de Nicolas Hulot a ainsi récolté plus de 3,4 millions d’euros de dons de la part de ses généreux mécènes, soit environ 67% de ses ressources. En échange, les représentants des entreprises peuvent participer à la gouvernance de la fondation : ils votent le budget et arrêtent le programme d’action. »

Le Figaro, 17-2-2011

« Je n’ai pas une vision diabolique du monde économique. Je les mets pas tous évidemment au même niveau. C’est aussi le monde du travail. (…) Je vais pas aller prioritairement demander des sous aux citoyens qui sont déjà exsangues ou à l’Etat dont le budget à pas besoin de ça, le déficit budgétaire. Ça me paraît normal qu’on aille chercher de l’argent là ! Que ce soit à ces groupes-là de nous permettre d’agir. »

Nicolas Hulot, France Inter, 6-10-2009.

« Il ne faut surtout pas tomber dans le travers que le Grenelle n’a servi à rien parce que le Grenelle d’or et déjà a fait en sorte que la France devienne en Europe un des pays maintenant leader sur ces sujets. »

Nicolas Hulot, RTL, 1-4-2010)

Hulot est pour la décroissance mais pas celle de l’exploitation : « Aujourd’hui cela ne fait pas parti des arguments qui viennent vers moi [la réduction du temps de travail] (...) on peut pas se prononcer sur des choses qui sont aussi délicates que celles-là par un jugement péremptoire un matin comme ça au micro de France Inter. »

Hulot est un des décroissants les plus connus car son émission TV et son association sont populaires. Pourtant, c’est un ami des grands trusts et de longue date, qu’il s’agisse de ceux de la chimie, de l’énergie ou du nucléaire. Et il ne se contente pas de leur serrer la main comme ici à Sarkozy ou de cautionner une opération politicienne comme le Grenelle de l’environnement : ces trusts le financent et sont dans le conseil d’administration de son association... Les patrons de Péchiney, EDF et Areva sont ses grands amis... Et quand il s’agit des produits d’Ushaïa, pas question de décroissance de la production et de la vente...

« Outre ce que lui rapporte “Ushuaïa”, via sa société Eole Conseil, Hulot empoche de coquettes royalties sur les produits dérivés (5,25 % du pactole, soit 700 000 euros par an). Il y a des gels douche Ushuaïa, des lunettes Ushuaïa et même un très vert tout-terrain Peugeot Ushuaïa ! » Ushuaïa aïe aïe aïe ! Les dossiers du Canard.

Un partenariat est signé entre L’Oréal, TF1 et une société Eole « Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (7022Z) », qui gère les intérêts de Nicolas Hulot®, et qu’il possède à concurrence de 498 parts sur 500 ; cette société tire plus des deux-tiers de ses revenus de la vente des produits dérivés Ushuaïa®.

Le capitalisme vert, ça ne vaut pas un pet de lapin !

Réchauffement climatique, montée du niveau des mers, pandémies : les dix fléaux naturels qui s’abattirent, d’après l’Ancien Testament, sur l’Egypte antique, paraissent presque modérés par rapport à toutes les apocalypses dont on nous menace aujourd’hui.

Des prophètes ? Non, objectent sincèrement certains, c’est la Nature qui s’exprime par la voix de la Science. Vraiment ? Il est étonnant de voir des trusts de la chimie, de l’automobile, du pétrole et de l’électricité devenir des ennemis de la pollution. Péchiney qui pollue comme personne n’a-t-il pas financé Nicolas Hulot avant d’être relayé par EDF ? Des Etats, eux-mêmes marchands d’énergie nucléaire (mais sans CO2, donc écologique dirait un « scientifique » d’Areva), qui se moquent de déverser des déchets nucléaires à ciel ouvert en Sibérie et dans les océans, se disent « mobilisés pour la planète ». Ces pyromanes auraient-ils eu une subite vocation de pompier ?

Devons nous avoir confiance dans les Etats pour défendre la planète ou ses habitants ? La maison brûle avait lancé Chirac, dans un discours-programme en 2002. Sous-entendu : tous ses habitants doivent oublier leurs querelles. Ils ont, pour une fois, tous le même intérêt : faire équipe pour éteindre l’incendie. Et ceux qui combattent cette union sacrée sont montrés du doigt. Nous devons tous nous sacrifier pour l’avenir de nos enfants, disent-ils, mais ces sacrifices sont faits sur l’argent de nos impôts pour aider les patrons des trusts de l’automobile (sous prétexte de voitures écolo) et sont payés par leurs salariés ! Nous nuisons à la planète en prenant des bains, nous disent-ils, mais les trusts de l’industrie et de l’agro-alimentaire, ces soi-disant écolos ne leur imposent rien ! Quant au nucléaire, les gouvernants le blanchissent des risques et des déchets sous prétexte qu’il ne produit pas du CO2.

Ceux qui nous proposent de faire individuellement tel ou tel geste (triez les ordures, roulez propre ou achetez bio) pour protéger l’environnement, « oublient » que notre mode d’existence n’a rien d’individuel. En fait, le capitalisme est incapable de gérer de manière harmonieuse des systèmes globaux, dont notre mode de vie. Toutes ses crises, dont celle débutée en 2008, révèlent son incapacité à gérer au profit de l’humanité dans son ensemble, c’est-à-dire à maîtriser les flux mondiaux de production et d’échange des biens.

Les origines de cette tare ? L’économie, comme la biosphère, est un système planétaire, mais la production reste aux mains d’intérêts privés, s’affrontant par nature, au lieu de se coordonner. S’appuyant, pour les plus gros, quand ils en ont besoin, sur des Etats étroitement nationaux. Même les monnaies internationales sont des vecteurs d’affrontement plus que d’unification, comme le dollar, l’euro et le yuan dans la crise actuelle.

Il est d’autant plus frappant que les défenseurs de la « loi des marchés » qui ont mené à la catastrophe économique actuelle après la crise dite des subprimes sont justement ceux qui proposent leurs solutions par rapport à la prétendue défense de la planète : le marché comme régulateur, une bourse du CO2, des impôts injustes comme la récente taxe carbone. Leur objectif est de faire croire qu’ils vont créer de nouveaux marchés, qu’ils vont relancer ainsi l’économie, au nom de la limitation des rejets de CO2, bref de faire des profits grâce à l’appui des Etats. L’écologie politique permet aux gouvernants qui se disent libéraux de justifier l’intervention de l’Etat (avec nos impôts) pour soutenir des secteurs privés comme le bâtiment ou l’automobile au nom de l’écologie.

C’est sur le terrain du climat que le matraquage idéologique tente le plus de se parer du drapeau de la science. Mais la climatologie en est à ses balbutiements. L’ « unanimité » prétendue n’existe pas dans ce domaine. Ce qui est indiscutablement non-scientifique, c’est de focaliser l’attention sur un seul facteur, marginal, en l’occurrence les rejets de CO2. L’’utilisation de la tenue de camouflage verte par les défenseurs du capitalisme n’est pas nouvelle. Malthus expliquait les famines par des raisons « naturelles » La grande crise systémique de 1873, fut expliquée par certains économistes ... par les tâches solaires.

Aujourd’hui, le capitalisme en crise voudrait nous faire croire que l’Homme est responsable de sa crise et doit sacrifier ses soi-disant excès contre la nature en acceptant des sacrifices. Mais il veut surtout sauver son système d’exploitation contre des travailleurs qui risquent de se révolter. Un capitalisme vert, tout comme un capitalisme équitable ou sans crise, est impossible. Les travailleurs qui veulent protéger la planète devront, et eux seuls le peuvent, commencer par l’éradication du système d’exploitation capitaliste.

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