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Fusion de réacteur nucléaire et nuages radioactifs au Japon : quels risques pour toute la planète

mardi 15 mars 2011, par Robert Paris

C’est la plus grave catastrophe de l’histoire de l’humanité qui risque de s’être produite... si l’un des réacteurs a commencé un processus de fusion nucléaire.

Cette dernière est un phénomène de transformation de la matière en énergie. Si la fusion a démarré, il n’est pas possible de l’arrêter ni avec de l’eau ni par une paroi de béton car le niveau de chaleur est bien trop important et l’émission de chaleur dure beaucoup trop....

Dans ce cas là ce serait une première : à Three Miles Island on avait seulement failli arriver à la fusion et elle n’avait pas eu lieu à Tchernobyl...

Une fusion nucléaire est une catastrophe de bien plus grande ampleur. Ce sont des réactions en chaîne qu’on ne peut plus arrêter et qui "mangent" la matière, en la fondant, tout autour sans possibilité de les freiner...

Au delà, il y a tous les risques de radiations, de pluies de matières radioactives pour les populations dont celle de Tokyo, les affolements de masse et, bien sûr, la relance de la crise par la crise nucléaire...

Une des énormes absurdités du nucléaire japonais : une centrale en bord de mer au pays des tsunamis (tsunami est même un mot japonais).

Déjà une centrale en fusion et dont la paroi de confinement n’est déjà plus étanche et d’autres ne sont pas loin...

La fusion nucléaire, c’est bien plus grave qu’un nuage ou qu’un incendie. cela ne se combat pas avec de l’eau. En fait, on ignore complètement ce qui se peut se produire car, une fois lancée la fusion, personne ne sait comment l’arrêter : toute matière en contact entre en fusion...

Le gouvernement japonais ne cesse de mentir à la population pour cacher ces crimes...

Trois réacteurs d’une centrale et quatre autres centrales sont menacées au Japon...

 Le réacteur n°2 a été frappé par une explosion. L’enceinte de confinement est endommagée sans que l’on sache à quel niveau. Il a été évacué. Le réacteur n°4 a connu un incendie, semble-t-il maitrisé mais sa salle de contrôle est trop irradiée pour y travailler en permanence.

 Les rejets dans l’atmosphère sont importants. Une hausse de la radioactivité a été mesurée tout autour de la centrale, avant de baisser à nouveau. Les autorités ont décidé d’une zone d’exclusion aérienne de 30km.

Deux brèches de huit mètres de large

La crise nucléaire s’est aggravée mardi à la centrale de Fukushima 1. Endommagée lors du puissant tremblement de terre suivi par un tsunami vendredi, la centrale, située à environ 240 km au nord de Tokyo, connaît une série d’explosions quasi quotidiennes . Deux ont atteint mardi ses réacteurs n°2 et n°4.

Une explosion d’hydrogène a ainsi déclenché un incendie dans le réacteur 4, qui était à l’arrêt pour maintenance lorsque le séisme s’est produit. Un bassin de stockage de combustible nucléaire usagé a été touché par les flammes, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique. Deux brèches de huit mètres de large sont en outre apparues dans l’enceinte extérieure du bâtiment, a annoncé l’Agence de sûreté nucléaire japonaise. Pour l’Autorité française de sûreté nucléaire, l’enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale « n’est plus étanche ». Or cette enceinte est destinée à isoler le coeur du réacteur de son environnement, afin d’éviter toute contamination radioactive.

Peu après 6 heures (minuit à Paris), une « grosse explosion » s’était déjà produite dans le bâtiment qui abrite le réacteur 2, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère la centrale. Contrairement aux deux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n’a pas été visible de l’extérieur et n’a pas endommagé le bâtiment externe.

Ces explosions sont la conséquence des opérations d’urgence lancées après la panne des systèmes de refroidissement des réacteurs provoquée par le tsunami. Depuis, la centrale, construite dans les années 1970, a été totalement mise à l’arrêt et Tepco injecte de l’eau de mer pour refroidir les réacteurs, un processus qui entraîne des rejets radioactifs.

Suite à ces nouveaux incidents, « le niveau de radioactivité a considérablement augmenté » sur le site de la centrale, a reconnu mardi le premier ministre japonais, Naoto Kan

L’enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima "n’est plus étanche", déclare à la presse le président de l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN), André-Claude Lacoste.

A la différence de son homologue française, l’agence de sûreté nucléaire japonaise n’a pas relevé le classement de l’accident de la centrale de Fukushima au niveau 6 sur 7 de l’échelle internationale. "Il n’y a pas de discussion ici sur un relèvement du classement de l’accident à la centrale de Fukushima", a déclaré ce responsable, qui n’a pas donné son nom.

Le niveau de radioactivité a augmenté mardi à Tokyo, où il était dix fois supérieur à la normale, mais il n’y a pas pour autant de danger pour la santé de la population, a affirmé la mairie de la capitale japonaise.

Ce mardi matin, deux nouvelles explosions dans les réacteurs n°2 et n°4 et un incendie à la centrale atomique de Fukushima-Daiichi ont provoqué une hausse du niveau de radioactivité jusqu’à Tokyo, où un sentiment de panique commence à s’emparer de la population. Ces incidents en cascade sur le site ont été déclenchés par la panne des systèmes de refroidissement, qui fait craindre une fusion du combustible dans le cœur des réacteurs, protégé par une double épaisseur d’acier et de béton.

La situation la plus grave concerne le réacteur n°4, qui était en maintenance au moment du tsunami et n’avait pas posé de problème jusqu’à ce mardi. L’opérateur Tepco de la centrale a déclaré que des brèches étaient apparues dans l’enceinte extérieure du bâtiment de ce réacteur, libérant directement de la radioactivité dans l’atmosphère. Le combustible continue d’ailleurs de chauffer et Tepco a fait savoir qu’il tenterait d’injecter de l’eau - peut-être au moyen d’hélicoptères - dans les deux ou trois jours.

Le niveau de radiation étant très élevé, l’opérateur Tepco a évacué 750 employés du site de Fukushima, où il ne reste que 50 ingénieurs et techniciens.

Messages

  • "Il faut dire clairement que ça dépasse le pire cauchemar possible, que la situation est très loin d’être stabilisée, que l’on est entrés dans des procédures U, ce qui signifie « ultime ». Quand on abandonne une installation, qu’on dit aux ingénieurs : « Oubliez votre travail habituel, inventez des procédures où l’objectif est exclusivement de réduire l’impact sur la santé et l’environnement… » C’est inimaginable

    Extrait de l’interview d’un spécialiste allemand de l’énergie nucléaire : la suite sur le site Rue 89 lire ici .

  • Un nouvel incendie s’est déclaré aux premières heures de mercredi au réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi 1, touchée par le récent violent séisme, a annoncé l’exploitant Tokyo Electric Power Co (Tepco).

    Vers 05h45 (mardi 20h45 GMT), un nouveau feu a été découvert dans la partie nord-est du bâtiment abritant le réacteur n°4, où une explosion d’hydrogène avait déjà causé un premier incendie mardi matin.

    Hajimi Motujuku, porte-parole de Tepco, a indiqué que des flammes étaient apparues dans le bâtiment externe qui abrite l’enceinte de confinement du réacteur. Plus tard, on a expliqué que c’était parce que le premier incendie survenu la veille n’avait pas été complètement étouffé. On tente toujours actuellement d’éteindre les flammes de ce nouvel incendie.

    Depuis la catastrophe de vendredi, des explosions ont endommagé les bâtiments externes qui abritent deux réacteurs (n°1 et n°3) de la centrale de Fukushima Dai-Ichi.

    La radioactivité autour de la centrale de Fukushima a "considérablement augmenté", a déclaré mardi le Premier ministre Naoto Kan, et son porte-parole a annoncé qu’elle avait atteint des niveaux dangereux pour la santé.

    A Tokyo, situé à 270 km au sud-est de la centrale, les autorités ont signalé des taux de radiation neuf fois supérieurs à la normale.

  • Quel est le principe de la réaction de fission ?

    En physique, certains gros atomes (comme l’uranium et le plutonium) sont susceptibles de capturer des neutrons et de devenir très instables. Ils se désintègrent alors spontanément en dégageant une grande quantité de chaleur et de nouveaux neutrons. Ces derniers bombardent à leur tour la matière fissile environnante, provoquant la fission de nouveaux atomes qui émettent de nouveaux neutrons, et ainsi de suite. Le but est d’arriver à obtenir cette réaction en chaîne jusqu’à ce qu’elle s’auto-entretienne sans pour autant s’emballer. S’il y a trop de fissions simultanées, la réaction devient en effet incontrôlable.

    Si le coeur d’une centrale entre en fusion, ce n’est plus contrôlable et nul ne peut dire ce qui peut arriver pour la planète et pas seulement pour la Japon...

  • et si on électrisait le cœur des réacteurs a 400 kvolt pour essayer de stabiliser ses électrons ou encore de les magnétiser avec les aimants du CERNE enfin il faut essayer quelque chose !

  • Naohiro Masuda, le patron de la commission de la centrale nucléaire de TEPCO à Fukushima Daiichi a finalement publiquement “officiellement” annoncé que 600 tonnes de combustible nucléaire fondu ou corium (NdT : en anglais le cœur du réacteur où se trouve le combustible nucléaire en fusion s’appelle “core”), manquent à l’appel (Epoch Times du 24 Mai 2016).

    D’après Gregory Jaczko, ancien patron de la Commission de Régulation Nucléaire des Etats-Unis (CRN), il est fort peu probable que le combustible en question soit jamais récupéré : “Personne ne sait vraiment où il se trouve et ce combustible est extrêmement radioactif et le restera pendant très très longtemps”.

    Une grosse partie du problème est que personne n’a jamais fait l’expérience d’une fusion totale comme cela se passe à Fukushima, qui est maintenant de l’ordre de 100%, le combustible nucléaire possiblement en train de s’enfoncer dans le sol, mais personne ne le sait pour certain.

    A partir de maintenant, tout n’est que voyage dans la Twilight Zone…

    “La fission absolument incontrôlable de l’assemblage de combustible nucléaire fondu continue quelque part dans les sous-bassements de ce qu’il reste de la centrale. Il est très important de le trouver dès que possible.”, reconnaît Masuda, admettant au passage que le Japon “ne possède pas encore la technologie pour extraire ce combustible d’uranium fondu actif”, (600t du combustible fondu de Fukushima n’ont toujours pas été retrouvées, révèle le patron de l’opération de nettoyage, RT, 24 mai 2016)

    La fission nucléaire se produit lorsque des atomes se divisent en de plus petits atomes. Dans le cas des bombes nucléaires, la fission doit se produire extrêmement rapidement afin de charger et de déclencher une grosse explosion, tandis que dans le cas d’un réacteur nucléaire, la fission doit se produire très lentement afin de produire de la chaleur, celle-ci à son tour est utilisée pour faire chauffer de l’eau jusqu’à ébullition, la vapeur qui se dégage est récupérée pour faire tourner une turbine qui produit de l’électricité.

    En 1986, des équipes d’ouvriers russes ont trouvé le corium fondu de la centrale nucléaire de Tchernobyl dans les plus bas niveaux de la centrale. Tout en “grillant 30 ouvriers” dans le processus, ils l’ont contenu de manière juste suffisante pour empêcher qu’il ne s’enfonce dans le sol, peut-être…

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