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L’internationale de la révolution prolétarienne

vendredi 18 février 2011, par Robert Paris

Jeunes travailleurs, jeunes chômeurs, ouvriers, femmes, paysans et quartiers pauvres sont la flamme de la révolution prolétarienne débutée en Tunisie, en Algérie et en Egypte et qui s’étend inexorablement...

Une manifestation a réuni 6.000 personnes jeudi à Sanaa, capitale du Yémen, au septième jour du mouvement de contestation contre le président Ali Abdallah Saleh. Des heurts se sont produits avec la police.
Quelque 6.000 Yéménites, dont des étudiants, ont manifesté à Sanaa, scandant "le peuple veut renverser le président". Les protestataires ont repoussé des assauts de la police et de partisans du gouvernement armés de bâtons et de poignards.
Des affrontements ont été signalés dans d’autres villes du pays, notamment à Aden. Cherchant à maintenir la pression, les contestataires ont appelé à la tenue vendredi d’un "jour de colère".
Selon l’agence de presse officielle Saba, le président Saleh a réuni les plus hauts gradés de l’armée mercredi soir pour discuter des troubles. L’armée a ensuite lancé un appel au calme.

Deux personnes ont été tuées et 40 autres blessées jeudi dans des affrontements entre la police et les manifestants dans la ville irakienne de Sulaymaniyah en Irak.

Une cinquantaine de blindés ont été massés aux abords de la place de la Perle à Manama, la capitale bahreïnie, où la police a dispersé jeudi matin une manifestation antigouvernementale, ont annoncé les médias européens. Des milliers de manifestants ont campé plusieurs jours durant sur la place de la Perle. Les forces anti-émeutes sont intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi, utilisant des matraques et des gaz lacrymogènes contre les protestataires qui réclamaient des réformes politiques et sociales. Nombreux morts et blessés.

De violents affrontements ont opposé ce jeudi des manifestants aux forces de sécurité en Libye, lors d’un mouvement de contestation sans précédent contre le régime du colonel Kadhafi.
Auparavant, Quryna avait fait état de deux manifestants tués à Al-Baïda, à 200 km à l’est de Benghazi, au cours de ce jeudi que des appels sur Facebook avaient demandé de transformer en "journée de la colère. Plusieurs véhicules de la police et voitures particulières ont été incendiées par la foule dans cette ville. Libération parle d’au moins 22 morts depuis le début des manifestations. Des manifestations violentes ont également eu lieu à Zenten (145 km au sud-ouest de Tripoli) où plusieurs personnes ont été arrêtées et des postes de police et un bâtiment public incendiés, a indiqué Quryna sur son site internet sans faire état de victime.

Deux personnes ont été tuées lors d’une manifestation d’opposants lundi à Téhéran, a déclaré mardi un député iranien à l’agence de presse Isna. "Lors du rassemblement de lundi (...) deux personnes ont péri et nombre d’autres ont été blessées", a dit Kazem Jalali. Des milliers de sympathisants de l’opposition iranienne se sont rassemblés lundi à Téhéran et dans d’autres villes du pays en solidarité avec les soulèvements tunisien et égyptien.

Les Egyptiens ont testé leur nouvelle liberté acquise depuis le départ du président Hosni Moubarak en poursuivant mercredi les mouvements de grève pour réclamer une hausse des salaires, malgré les appels du nouveau pouvoir militaire à reprendre le travail.
Des arrêts de travail et des rassemblements ont été signalés dans le delta du Nil, les villes le long du canal de Suez, au Caire et dans la deuxième ville du pays, Alexandrie (nord).
Le secteur bancaire était aussi perturbé, obligeant la Bourse du Caire, fermée depuis le 27 janvier, à rester le rester encore jusqu’à dimanche au moins.
Nombre des conflits sociaux ont débuté ces derniers jours, dans le sillage de la révolte qui a chassé M. Moubarak du pouvoir après trois décennies de règne, et fait 365 morts et 5.500 blessées en 18 jours (25 janvier-11 février) selon un bilan publié mercredi par le ministère de la Santé.
L’armée, à laquelle M. Moubarak a remis le pouvoir, a mis en garde mardi contre les conséquences "désastreuses" de nouveaux mouvements sociaux. Elle s’est dite "consciente" des problèmes sociaux et économiques tout en soulignant qu’ils "ne pouvaient être résolus avant la fin des grèves et des sit-in".
Les employés de la plus grande usine d’Egypte, Misr Filature et Tissage (24.000 employés) ont repris leur grève à Mahallah, dans le delta du Nil, pour réclamer hausses de salaires et meilleures conditions de travail.
Une grève a aussi paralysé une autre grande usine textile à Helwan, dans la banlieue sud du Caire. A Ismaïliya, sur le canal de Suez, des employés des services publics de l’irrigation, l’éducation et la santé ont protesté devant le gouvernorat pour demander de meilleurs salaires, selon des témoins.

SYRIE

Syriens ont manifesté hier au coeur de Damas pour protester contre la brutalité de policiers déployés contre un citoyen syrien, a indiqué aujourd’hui le site d’opposition all4Syria.info qui émet de Dubaï.

Plus de cent Syriens ont participé à une protestation qui s’est transformée en un rassemblement antipolice avec des slogans comme "Policiers, voleurs", "Par notre âme et notre sang nous nous sacrifierons pour toi Bachar (al-Assad), Non à la police nous voulons la sanctionner", précise le site en citant des témoins. Imad Nassab, fils d’un propriétaire d’un magasin sur la place Hariqa, a été violemment battu par des policiers de la circulation pour des raisons inconnues provoquant un élan de solidarité avec la victime, a affirmé le site.

Les manifestants sont restés plus de trois heures sur place, bloquant les rues avoisinantes. Ils ont demandé au ministre de l’Intérieur, venu sur place, d’arrêter les policiers concernés et de les traduire en justice, toujours selon le site.

Messages

  • Un millier de personnes tentaient de participer à la marche organisée par l’opposition algérienne contre le régime, samedi dans le centre d’Alger, totalement quadrillé par les forces de l’ordre. Scandant des slogans : « Algérie libre et démocratique », « pouvoir assassin », ou encore « le peuple veut la chute du régime », les manifestants ont été rapidement repoussés et encerclés par les forces de l’ordre. Une dizaine de manifestants ont été blessés, a annoncé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).
    Plusieurs témoignages rapportent des scènes de violences aux abords de la place du 1er mai, devenu le symbole de la contestation. Président d’honneur de ligue des droits de l’Homme, Ali Yahia Abdenour, âgé de 90 ans, a été bousculé par la police avant d’être entouré par une poignée de jeunes, venus à son secours. Un peu plus tôt, le numéro deux de l’ex-FIS, Ali Benhadj, aurait été arrêté dans le quartier de Belcourt alors qu’il s’apprêtait à rejoindre, comme samedi dernier, les manifestants place du 1er mai, selon des témoins. L’information n’est pas confirmée par les autorités.

    Samedi matin, toutes les voies menant à la place du 1er Mai ont été bouclées et des barrières métalliques disposées sur le site lui-même empêchaient l’arrivée de manifestants. Nombre d’entre eux, cartons rouges à la main, étaient bloqués dans la rue adjacente de Belouizdad, tentant en vain de forcer le cordon de sécurité établi par les forces de l’ordre depuis plusieurs heures.

    Ceux qui ont réussi à passer - un millier selon l’agence Reuters - ont donc vite été contenus par les forces de l’ordre. Deux d’entre eux, le secrétaire général du Snapap (Syndicat national autonome du personnel d’administration publique), Rachid Malaoui, se sont évanouis sous la pression exercée contre eux par l’important cordon policier et ont dû être évacués par les pompiers, a constaté un journaliste de l’AFP.

    « Il faut une rupture définitive avec ce régime »

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