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Tunisie : la première révolution issue de la crise du capitalisme... et préparant sa fin dernière !!

lundi 24 janvier 2011, par Robert Paris

L’économie tunisienne : un peu de tourisme et beaucoup de main d’œuvre à bon marché...

Si la dictature de Ben Ali s’est révélée incapable de contenir la colère populaire, c’est que la crise a frappé...

Le chômage des jeunes a dépassé les 30%.

Les prix des denrées de première nécessité ont atteint des sommets ...

Les échanges commerciaux avec l’extérieur ont enregistré une baisse des exportations et des importations qui a frappé de plein fouet les secteurs du textile et de l’habillement, des cuirs et chaussures et des industries mécaniques et électriques. Ce repli provient en partie de la baisse des prix mondiaux en comparaison avec leurs niveaux de l’année 2008. De plus, le rythme de progression des recettes touristiques en devises est revenu à 3,1%, au terme du 10 mars 2009.

La politique de l’Etat a été de soutenir les patrons et bien entendu pas les milieux populaires durement frappés.

"Des mesures structurelles ont été décidées dans l’objectif de promouvoir la compétitivité des entreprises et renforcer leur intégration au circuit économique mondial outre l’amélioration de l’environnement de l’entreprise, la facilitation de son accès aux marchés extérieurs et la promotion d’activités à forte valeur ajoutée et employabilité." déclarait le gouvernement. Traduisez : cadeaux aux capitalistes sur le dos des travailleurs...

La Banque Mondiale note cependant des faiblesses dans la politique économique du pays : « L’économie tunisienne reste largement dominée par des activités à faible valeur ajoutée, nécessitant un niveau de qualification peu élevé". Les secteurs économiques tunisiens emploient essentiellement une main-d’œuvre peu qualifiée, et seules 15 % des personnes travaillant aujourd’hui possèdent un diplôme universitaire. Plus de 90 % des employés du textile et de l’habillement ou des secteurs de l’électricité et de la mécanique (qui représentent ensemble 60 % des exportations tunisiennes) sont peu qualifiés. Un véritable problème pour un pays qui a fait de réels efforts pour développer l’éducation (8% du PIB), y compris dans le supérieur.

Pour développer cette économie exportatrice, la Tunisie a offert aux investisseurs étrangers de vrais avantages en créant un régime offshore (détaxation des investissements, rapatriement défiscalisé des bénéfices). Cette politique, accompagnée de privatisations et de libéralisations dans les échanges, a été saluée par les organismes internationaux. Elle semble, cependant, montrer ses limites, car elle n’arrive pas à diminuer le chômage des jeunes. A cela s’ajoute une corruption aujourd’hui unanimement dénoncée. "Sans cette corruption, la Tunisie aurait pu atteindre des taux de croissance de l’ordre de 10%", affirme ainsi dans les Echos un économiste tunisien, Hakim Ben Hammouda.

"Le miracle économique tunisien a surtout fonctionné dans les années 80, explique Bétarice Hibou (chercheuse au Ceri-Sciences Po). "Aujourd’hui, on est toujours sur le modèle des années 70-80 avec le secteur textile qui continue de concentrer la majorité des emplois".

suite en devenir...

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