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Haïti : et pourquoi ?

jeudi 16 décembre 2010, par Robert Paris

Haïti : et pourquoi ?

Pourquoi s’étonner qu’en maintenant de telles conditions de vie en Haïti, les grandes puissances
aient produit les conditions d’une épidémie monstrueuse ?

POURQUOI des forces armées ont été envoyées en Haïti quand il y avait besoin de secouristes spécialisés dans les tremblements de terre ?

POURQUOI de nouvelles forces d’armée et de police ont ensuite été envoyées plutôt que des médecins, un hôpital et des soins ?

POURQUOI des moyens ont été mis pour reconstituer des forces de police haïtiennes plutôt que des services publics de transport, de santé, de logement, d’écoles, d’infrastructures, etc… ?

POURQUOI des moyens financiers massifs ont été récoltés ou promis, des centaines de millions dans le monde auprès des citoyens et des milliards auprès des Etats si cet argent ne doit pas parvenir au peuple d’Haïti ?

POURQUOI tout cet argent ne permettait pas de construire des cabanes en bois pour éviter au moins la pluie des cyclones ?

POURQUOI l’objectif du pouvoir et des puissances occupantes du pays était plutôt de faire partir de la capitale les réfugiés que de les reloger, les soigner, les nourrir ? Pourquoi n’auraient-ils pas peur de plus d’un million de prolétaires massés dans les lieux du pouvoir ?

POURQUOI l’argent qui est parvenu en Haïti sert à financer des quatre-quatre pour les ONG, à financer les troupes d’occupation, à financer des classes bourgeoises, des milices armées, des forces de police et pas du logement, de la nourriture et des écoles ?

POURQUOI les classes dirigeantes du monde craignent tant le peuple travailleur d’Haïti ?

POURQUOI ont-elles occupé militairement un pays frappé par un tremblement de terre ?

POURQUOI ce tremblement de terre a-t-il fait des milliers de fois plus de victimes qu’un tremblement bien supérieur en force au Chili ? Sinon parce que les classes dirigeantes avaient détourné tout l’argent de la construction et bâtissaient de la pourriture.

POURQUOI les classes dirigeantes haïtiennes sont violentes, voraces, sans pitié, au point d’avoir poussé le peuple travailleur haïtien plusieurs fois à la révolution ?

POURQUOI les classes dirigeantes mondiales ont remis en place la dictature à chaque fois que les masses populaires l’avaient déchouké et même utilisé ou repris Aristide, suivant qu’il leur servait à calmer le peuple ou qu’elles estimaient pouvoir s’en passer pour pressurer la population travailleuse ?

POURQUOI le peuple travailleur d’Haïti n’a d’autre choix que la révolution sociale jusqu’à déchouker toutes les classes dirigeantes de l’île vu que celles-ci ne se contenteront jamais de profiter : il faut qu’elle sucent le sang du peuple !

Messages

  • ‎"La MINUSTAH avait initialement répondu aux rumeurs dans un communiqué diffusé mardi, affirmant que les mesures sanitaires autour de la base étaient conformes aux normes établies par l’Agence américaine de protection environnementale et le...s Nations unies.

    Mais quand des journalistes de l’Associated Press se sont rendus à la base mercredi, ils ont vu des tuyaux ouverts et fendus à l’arrière du bâtiment, où des enquêteurs de l’ONU récoltaient des échantillons. Les journalistes ont senti une forte odeur d’excréments et ont vu qu’un tuyau sortant d’une fosse septique déversait un liquide noir malodorant en direction de la rivière."

    La bourgeoisie mondiale pourrit tout ce qu’elle touche !
    Dehors !

    TROUPES IMPÉRIALISTES DE L’ONU DEHORS !!!!

    • La revolution est notre seule option pour sortir le pays de cet trou si profond et le renvoi de tous les etrangers qui ne veulent pas cooperer avec le gouvernement revolutionaire. Vive Haiti libre de la misere democratique.

  • Les interpellations de Haïtiens ont repris en Guyane où elles sont suivies d’expulsions, dix mois après le séisme dévastateur qui a frappé le pays le plus pauvre du continent américain, ont dénoncé aujourd’hui des associations dans un communiqué.

    "La délivrance récente d’obligations à quitter le territoire et la reprise des interpellations d’Haïtiens en Guyane nous inquiètent au plus haut point", déclarent ces associations qui dénoncent "l’inhumanité de l’administration française".

  • Les Américains à eux seuls ont annoncé officiellement avoir dépensé environ 800 millions de dollars en Haïti en moins d’un mois après le séisme. Pour les grandes organisations internationales comme la Croix-Rouge, l’Unicef, l’OIM, l’USAID, etc., ce sont des sommes colossales qui leur ont été versées pour venir en aide aux familles sinistrées. L’ONU a déjà collecté environ 2 milliards de dollars pour la reconstruction d’Haïti. Jusqu’à maintenant, soit une quarantaine de jours après le séisme, plus de deux tiers des populations sinistrées n’ont pas de tentes. La majorité des campements se plaignent de n’avoir rien reçu sinon de l’eau pour certains et une ration alimentaire d’une journée pour d’autres. Depuis le début des opérations de secours au lendemain du séisme, 2 678 vols humanitaires ont atterri à Port-au-Prince, selon le rapport de situation du 15 au 21 février 2010 de la Direction de la Protection civile. On ne compte pas les bateaux. Le gouvernement français a effectué un nombre important de vols humanitaires comme celui du 1er février en provenance de Martinique, avec trois passagers sur une centaine de places et une douzaine de cartons de nourriture. Comme vous le constatez, l’aide afflue vers Haïti !

    En témoignent aussi ces flottes de véhicules flambant neufs des ONG qui provoquent des embouteillages dans les rues de Port-au-Prince. Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres.

  • Le ministère de la Santé haïtien a communiqué un nouveau bilan des victimes du choléra, arrêté le 26 décembre dernier. Depuis l’apparition de l’épidémie, mi-octobre, 3.333 personnes sont mortes, rapporte l’AFP ce vendredi. En tout, 148.787 cas de choléra ont été recensés dans le pays. Le 6 décembre, un précédent bilan faisait état de 90.000 cas et 2.071 victimes.

    Après le séisme dévastateur de janvier, les conditions sanitaires en Haïti se sont très fortement dégradées entrainant la réapparition de cette maladie dont le dernier cas avait été recensé, dans le pays, il y a 60 ans.

    C’est dans le département de l’Artibonite, au nord du pays, où s’est déclarée l’épidémie, que le nombre de décès constatés est le plus important, avec 828 victimes. Dans la capitale Port-au-Prince, sujet d’inquiétude majeure pour les autorités haïtiennes qui craignent une propagation rapide de la maladie, le nombre de décès s’établit à 281.

    Des inquiétudes naissent également en ce qui concerne les récoltes à venir. Formulées par l’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), elles portent sur la production de riz en Haïti, où des paysans craignent d’être contaminés par le choléra au cours des récoltes.

    Dans un communiqué publié ce mercredi, l’organisation onusienne explique que "Beaucoup de paysans évitent de récolter le riz, craignant que les rivières et les canaux qui irriguent les rizières et les champs avoisinants ne soient infectés."

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