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L’appel du 18 juin 1940 et les mythes de la deuxième guerre mondiale

dimanche 20 juin 2010, par Robert Paris

Le premier des mensonges que propage De Gaulle et qu’il ne cessera de défendre au point d’en faire la fausse vérité actuellement reconnue : la France serait du côté de l’Angleterre (puis des USA) et pas de Hitler. Elle contient plusieurs autres mensonges en son sein. Le principal consiste à faire croire que la France serait fasciste parce qu’elle est occupée militairement. C’est faux : elle est fasciste parce que la bourgeoisie a à faire face au prolétariat de 1936, une classe exploitée qui a été capable d’occuper les usines, de remettre en question la propriété privée des moyens de production. Si la bourgeoisie ne l’écrase pas, si elle ne détruit pas ses organisations, même réformistes, le prolétariat se relèvera et c’est la bourgeoisie qui ne s’en remettra pas ! Le deuxième mensonge consiste à faire croire que l’Angleterre, puis les USA, seraient antifascistes et non seulement des impérialismes concurrents. La guerre est une guerre pour le repartage du monde par les impérialismes conquérants : Japon et Allemagne. Et les autres impérialismes défendent leurs conquêtes précédentes. Le troisième mensonge est celui de la prétendue résistance française. En 1940, il n’existe aucune résistance, pas même un semblant. Tant qu’Hitler n’aura pas attaqué l’URSS, même le PCF ne sera pas résistant !

Même la France occupée militairement ne sera nullement l’équivalent des pays de l’Est occupés. La bourgeoisie française n’est pas dépossédée de ses biens. Une partie de la population est particulièrement opprimée, par exemple les Juifs, mais ils ne le sont pas seulement par les Allemands mais par les fascistes de Pétain. Et ce dernier, faut-il le rappeler, a été élu par la chambre des députés de 1936, celle du front populaire !

Il n’y a pas une bourgeoisie de gauche et une de droite, ni une bourgeoisie démocratique et une fasciste. La bourgeoisie française a choisi le front populaire pour calmer la montée ouvrière et, une fois cet objectif réalisé, il fallait écraser le prolétariat français. C’est ce qu’elle a fait. Elle n’a jamais reproché à Hitler d’en faire autant. Aucune bourgeoisie au monde n’était opposée à la venue d’Hitler au pouvoir....

Faire croire qu’il y avait, dans la guerre mondiale deux camps, l’un démocratique et l’autre fasciste, a été l’objectif des impérialismes anglais et américain et de leur auxiliaire De Gaulle. Cela ne signifie pas que De Gaulle soit apparu comme le dirigeant d’une France « libre » quelconque. Les « alliés » savaient parfaitement que tout l’appareil d’Etat et toute la classe dirigeante était du côté de Pétain et du fascisme. Ce n’est que très tardivement, et même en partie après le débarquement, que les USA se convaincront qu’il faut laisser se mettre en place un gouvernement français conduit par De Gaulle. Les projets US au moment du débarquement sont ceux d’un gouvernorat américain et d’une monnaie américaine avec une occupation militaire de la France, pays vaincu et fasciste. Ce qui va les amener à changer d’avis, c’est l’alliance de 1944 entre PCF et De Gaulle (et pas bien sûr en juin 1940 !!!). En effet, cette alliance permet d’éviter les risques politiques et sociaux d’une occupation dans une phase de fin de guerre qui comprend des menaces révolutionnaires…. Et ce d’autant plus que les pires sacrifices sociaux et économiques vont frapper après guerre les classes populaires. Les classes dirigeantes n’ont pas oublié que les travailleurs français peuvent leur faire des mobilisations pré-révolutionnaires comme en juin 1936…

En juin 1940, De Gaulle parle à la radio mais il est très loin de représenter le futur chef de l’Etat français…. Le nationalisme français a par contre bien besoin de transformer ainsi l’histoire. Tromper les classes populaires même sur des événements lointains reste un objectif important.

En l’absence de tout enregistrement, le texte même de l’appel suscite le débat. De Gaulle a authentifié une version commençant par les deux phrases suivantes : "Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat". C’est la version généralement retenue. Mais, sous la pression du gouvernement britannique, qui, le 18 juin, voulait encore ménager le gouvernement du maréchal Pétain, ces deux premières phrases ont en fait été remplacées, dans la version réellement diffusée, par deux autres, nettement plus consensuelles : "Le gouvernement a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables pourrait cesser le combat. Il a déclaré en outre que la lutte devait continuer si ces conditions étaient contraires à l’honneur, la dignité et l’indépendance de la France."

Après avoir déjeuné le jour même avec Duff Cooper, ministre britannique de l’information, le général de Gaulle doit rendre son texte plus neutre, le cabinet de guerre britannique voulant ménager Philippe Pétain, le nouveau chef du gouvernement français : l’attaque du discours faisant référence à la trahison du gouvernement de Pétain qui s’est « mis en rapport avec l’ennemi » est supprimée.

Dès le départ, De Gaulle ment : il n’est pas venu à Londres pour rompre avec le gouvernement français mais sur son ordre.

Charles de Gaulle est envoyé par Paul Reynaud en mission auprès de Winston Churchill pour coordonner l’action des deux alliés battus. Le 9 juin, il essaie de persuader le premier ministre d’envoyer en France des forces armées britanniques (dont la Royal Air Force). Le 16, il se rend à nouveau à Londres où Churchill l’utilise pour pousser le gouvernement français à ne pas abandonner le combat face à Hitler puis lui prête un avion pour aller à Bordeaux où le gouvernement français s’est replié. En Gironde, De Gaulle apprend la déroute complète de l’Etat, le remplacement de Reynaud par Pétain, favorable à un armistice avec Hitler. D’ailleurs, le lendemain, Pétain annonce à la radio une demande d’armistice.

De Gaulle repart pour Londres le 17 au matin, toujours avec l’avion prêté par Churchill. Le 17 après-midi, il télégraphie au gouvernement Pétain "pour m’offrir à poursuivre dans la capitale anglaise, les négociations que j’avais commencées la veille au sujet du matériel en provenance des Etats-Unis, des prisonniers allemands et des transports vers l’Afrique" (Mémoires de guerre).

En réalité, le soir de son arrivée à Londres, loin de rompre avec le gouvernement de Pétain, il adressait un télégramme au ministre de la Guerre à Bordeaux :

" Suis à Londres. Ai négocié avec le Ministre de la Guerre britannique, sur instruction de monsieur Paul Reynaud, au sujet des points suivants...."

(Il s’agissait des matériels d’armement remis aux alliés par les Etats-Unis et du sort des prisonniers allemands actuellement en France).

Ensuite, De Gaulle est resté involontairement bloqué à Londres par la décision du gouvernement anglais. L’Angleterre ne lui donne le choix qu’entre devenir prisonnier de guerre ou otage de la Grande Bretagne !

Quand le gouvernement français le somme de rentrer en France, sous peine d’être jugé comme déserteur, de Gaulle écrit au général Weygand la lettre suivante à la date du 20 juin 1940 :

« Londres le 20 Juin 1940 - Mon Général, J’ai reçu votre ordre de rentrer en France. Je me suis donc tout de suite enquis du moyen de le faire car je n’ai, bien entendu, aucune autre résolution que de servir en combattant ….. » (MEMOIRES DE GUERRE) Charles de Gaulle

La dissidence de la « France Libre » est donc née sous la contrainte de l’Angleterre, vérité que s’efforce de masquer l’imposture de la version officielle actuelle. Si de Gaulle avait pu rejoindre Bordeaux, comme il en avait manifesté l’intention le 20 Juin 1940, il n’y aurait probablement jamais eu ni de saga, ni de fabulation gaulliste.

Le texte qui sera diffusé en guise d’"appel du 18 juin" le prouve :

« Des gouvernants de rencontre ont pu capituler, cédant à la panique, oubliant l’honneur, livrant le pays à la servitude. Cependant rien n’est perdu …. »

Or, historiquement, Charles De Gaulle n’a pu prononcer cette phrase insultante pour le Maréchal Pétain et le général Weygand pour les deux raisons suivantes :

Cette date du 18 juin 1940, ces « gouvernants de rencontre » n’avaient pu capituler, car non seulement l’armistice n’était pas signé, mais les plénipotentiaires français n’avaient pu encore rejoindre les lignes allemandes étant donné les difficultés des communications. Cet armistice ne sera signé que le 22 juin avec l’Allemagne, et le 24 juin avec l’Italie.

Il n’y a jamais eu d’appel de De Gaulle le 18 juin 1940 mais seulement le 2 juillet 1940. Vous me direz : pourquoi mentir sur un tel détail ? Eh bien, c’est très différent : le 2 juillet, De Gaulle ne fait que suivre l’impérialisme britannique dans sa guerre mondiale alors que le 18 juin, De Gaulle parle en se prenant lui seul pour "La France" !!!

L’affiche en anglais donne la preuve qu’il s’agit bien de juillet et pas de juin...

To all Frenchmen

France has lost a battle !

But France has not lost the war !

A makeshift government may have capitulated, giving way to panic, forgetting honour, delivering their country into bondage. Yet nothing is lost !

Nothing is lost, because this war is a world war. In the free universe, immense forces have not yet swung into operation. Some day these forces will crush the enemy. On that day, France must be present at the victory. She will then regain her liberty and her greatness. Such is my goal, my only goal !

That is why I urge all Frenchmen, wherever they may be, to unite with me in action, in sacrifice and in hope.

Our country is in mortal danger.

Let us all fight to save her.

Long live France !

General de Gaulle

Headquarters,

4, Carlton Gardens,

London, S.W.1.

Si sur l’affichette anglaise, ci-dessus, vous voyez bien le texte suivant : General de Gaulle, Headquarters, 4, Carlton Gardens, London, S.W.1., c’est une preuve qu’il s’agit bien de juillet, car, le géneral de Gaulle, n’a emménagé à Carlton Gardens que le 24 juillet 1940, et non pas le 18 juin 1940..!

C’est le PCF qui a fait croire aux différents mensonges de De Gaulle.

Extraits du discours de Maurice Thorez à Waziers, aux mineurs de charbon, le 21 juillet 1945 :

« C’est en 1934, que nous avons proposé, lancé et fait triompher l’idée du Front populaire pour la liberté. (…) Nous avons proposé le Front français, l’union de tous les Français. (…) Les deux cent familles, les trusts (…) se mirent à saboter l’économie nationale, à provoquer les grèves comme le rappelait tout à l’heure Martel. C’est vrai que nous seuls, les communistes, avons eu assez d’autorité pour pouvoir, en juin 1936, mettre en terme aux grèves, que nous seuls pouvions avoir assez d’autorité pour dire, il y a cinq mois : il faut en finir avec jeux de guerre civile (…) La vérité sur 1939 : vous vous souvenez encore de ces journaux, chers camarades : la trahison de Staline, la trahison russe, la trahison des communistes ? (…) En vérité, c’est un traquenard que l’on tendait à l’Union soviétique. On prétendait engager la guerre, une guerre où la Pologne devait s’effondrer rapidement, comme ce fut le cas, et ainsi les armées hitlériennes pourraient déferler rapidement à travers toute l’Union soviétique. L’Armée rouge avait été mise dans l’impossibilité de préparer sa mobilisation, l’Armée rouge était dans l’impossibilité de faire face à l’agression. (…) De Londres, le général De Gaulle lançait son appel, organisait les « Forces françaises libres ». Nous menions la bataille de la Résistance à l’intérieur de notre pays (…) Aujourd’hui, chers camarades, de graves périls nous menacent dans le domaine de la production. On ne le sait pas assez. (…) Le problème décisif de l’heure, c’est le problème de la production. Vous le savez déjà, chers camarades, c’est ce qui m’a amené à Waziers, c’est pourquoi le Bureau politique m’a envoyé vous parler, à vous, les mineurs. J’aborde ici une partie importante de mon rapport, la question du charbon. (…) Je voudrais établir un fait pour montrer l’effort des mineurs. En janvier, la production brute s’était élevée à 2.700.000 tonnes contre, en 1936, une production mensuelle de 3.400.000 tonnes, c’est-à-dire 80% de la production. (…) Il est vrai qu’il s’est produit un fléchissement à partir d’avril, fléchissement dans la production et fléchissement dans le rendement. Il y a diverses causes à cela : ravitaillement défectueux, manque de vêtements, et en raison d’un mécontentement plus ou moins justifié contre l’insuffisance de l’épuration. Il y a aussi des grèves, très peu justifiées. (…) Tout cela entraîne, dans un métier comme le métier de mineur, une certaine désorganisation. (…) Il faut donner aux ouvriers mineurs de fond un certain salaire (…) Le prix à la tâche. On a accordé la possibilité d’une majoration qui peut aller jusqu’à 60% (…) L’essentiel est d’obtenir du charbon et, pour obtenir du charbon, il faut payer les sommes fixées. (…) Il faut ici, chers camarades, saluer le sacrifice de vos camarades de la métallurgie qui viennent de renoncer à leurs vacances payées pour vous fabriquer des marteaux-piqueurs. Ce sont les mêmes camarades qui, l’hiver dernier, aux Forges et Ateliers de Meudon, manquant de courant électrique dans le jour, avaient demandé et obtenu de leur direction, de travailler la nuit par un froid rigoureux sans supplément de salaire pour pouvoir produire pour vous. (…) A propos de la coupe à terre, pourquoi ne pas généraliser les 3X8 : deux postes au charbon, le troisième au remblai ? (…) Nous savons que les avis des ouvriers peuvent bien souvent influencer d’une façon très favorable les décisions des ingénieurs. Je pense qu’en définitive la décision reste à l’ingénieur et qu’une décision doit être appliquée sur l’ordre de l’ingénieur et qu’une décision doit être appliquée sur l’ordre de l’ingénieur, autrement il n’y a pas d’autorité possible, d’exploitation possible. (…) Il y a d’autres raisons de la crise du charbon sur lesquelles je voudrais m’expliquer aussi ouvertement et aussi franchement. Ce sont celles qui tiennent à l’effort insuffisant des mineurs eux-mêmes, à votre effort à vous. (…) Il y a des causes de mécontentement, mais ce n’est pas une raison pour ralentir l’effort. Il faut au contraire le développer et briser tous les obstacles. Vous croyez que les camarades de la Loire sont contents quand on leur envoie comme directeur l’ancien directeur épuré des Mines de Dourges ? Ils ne sont pas contents non plus et vous croyez qu’ils ont dit pour cela : nous faisons la grève ? Non. Martel a eu raison tout à l’heure de stigmatiser de telles attitudes. Ils n’ont pas cédé au courant public de démagogie et de vaine popularité. Comme disait le camarade Staline, nous ne craignons pas les difficultés, nous sommes faits pour surmonter les difficultés et nous les surmonterons. (…) Il y a pas mal d’exemples de mineurs qui prétendent ne pas forcer à la production, ne pas pousser à la production et pas seulement parce qu’ils ont crainte de voir baisser les prix à la tâche. (…) Ils ne veulent pas paraître pour des macas. (…) Les macas, chers camarades, c’étaient ceux qui forçaient à la production pour le profit du patron au détriment de leurs frères, les ouvriers mineurs. (…) Il y a des camarades qui disent : « Mais si je travaille davantage, je donne davantage aux actionnaires puisqu’il reste des actionnaires. » C’est une erreur, chers camarades. (…) Si vous produisez beaucoup, c’est seulement dans l’intérêt du pays, et c’est dans votre propre intérêt. Et puis, je veux revenir sur la question des absences. On parle, on donne beaucoup de raisons, de prétextes, à ce propos. Je dois vous dire, chers camarades, que je ne suis pas tout à fait convaincu des raisons qu’on donne pour justifier les absences. (…) On s’absente trop facilement, pour un oui, pour un non et un mineur qui a le goût de son métier sait très bien que tant d’absences entraînent une désorganisation complète du travail. Les camarades présents sont les premiers à en souffrir. L’absence est justifiée ou n’est pas justifiée. Au lieu de produire, on désorganise la production, on fait tort à ses camarades et pour quelle raison ? Parfois pour un oui, pour un non, pour une égratignure. Je dis que c’est un scandale. Je ne peux pas comprendre, par exemple, que des délégués à la Caisse de secours puissent donner des billets de malade sans journée de malade. (…) Chers camarades, celui qui a le billet de malade sans journée de malade, il a aussi son ravitaillement ; il a aussi les litres de vin, il a aussi la viande ; il mange la part de ses camarades. Ce n’est pas possible, on ne peut pas continuer comme cela. Il faut avoir plus de conscience. Je vais vous dire, mes chers camarades, que, dans le bassin de la Loire, la même question s’est posée pendant l’hiver, quand il y a eu tant de grippes, quand il y a eu tant de difficultés alimentaires. Le syndicat a réuni les délégués des Caisses de secours et leur a dit : « Epluchez les billets de malade et discutez avec les médecins » et on leur a dit : « Ces médecins, pour la plupart, ne sont pas vos amis. Ces médecins, ils donnent facilement les billets. (…) Ils poussent à la désorganisation. » Il va y avoir des élections à la Caisse de secours. Le syndicat doit demander que ces questions soient posées largement, et dire aux délégués des Caisses de secours que vous allez élire : « Il faut être intransigeant ; c’en est fini avec de telles méthodes, parce que c’est de l’anarchie, un encouragement à la paresse. » Voici un autre cas. On m’a signalé l’autre jour que dans un puits, le puits de l’Escarpelle, une quinzaine de jeunes gens, des galibots, ont demandé de partir à six heures pour aller au bal. Je dis que c’est inadmissible. (…) Ici, chers camarades, je le dis en toute responsabilité, au nom du Comité central, au nom des décisions du Congrès du Parti, je le dis franchement : il est impossible d’approuver la moindre grève, surtout lorsqu’elle éclate comme la semaine dernière, aux mines de Béthune, en dehors du syndicat et contre le syndicat. On a pris des sanctions. Sur quatre porions, on en a réintégré deux, en les rétrogradant d’ailleurs. (…) Je le dis tout net : si nous n’appliquons pas les décisions de notre propre syndicat (…) nous allons à l’anarchie, nous faciliterons les provocations contre les mineurs, contre la classe ouvrière et contre la République. Eh bien ! quelques camarades s’insurgent, ils déclenchent la grève au n°2 et dans toute la concession, si bien que nous avons perdu 30.000 tonnes de charbon au moins en une période où le pays a besoin de la moindre gaillette, à l’heure où nous fermons des usines, à l’heure où, dans la région parisienne, on arrête des entreprises faute de charbon et ces ouvriers dont on arrête les usines apprennent que dans un des trous essentiels du bassin minier du Pas-de-Calais, on fait grève parce que le nez du porion ne revient pas au délégué. C’est un scandale, c’est une honte, c’est une faute très grave contre le syndicat et l’intérêt des mineurs. Des sanctions ont été prises, peut-être pas dans les formes où elles devaient l’être contre le délégué mineur et son suppléant qui avaient couru les autres puits pour déclencher la grève. Je dis que le mal, ce n’est pas la sanction, le mal c’est que des communistes et des militants du syndicat des mineurs se soient exposés à de telles sanctions. Et, sous prétexte que l’on a sanctionné les délégué mineur, on recommence la grève jusqu’à jeudi soir et on a eu de la peine hier à faire reprendre le travail, bien que le ministre de la Production ait rapporté la sanction prise par le commissaire régional. Ce n’est pas ainsi qu’on travaille pour le pays. (…) Chers camarades, alors on veut à chaque fois faire la grève pour épurer ou pour soutenir. On pourrait au fond en définir le seul but : faire grève, pourvu qu’on ait un prétexte. (…) L’autre jour, on m’a parlé d’une grève possible des mécaniciens d’extraction. J’ai beaucoup de sympathie pour la mécanique d’extraction. C’est vraiment un travail qui comporte une lourde responsabilité et on trouve chez les mécaniciens d’extraction une grande conscience professionnelle. Je pense qu’il faut leur assurer les meilleures conditions de salaire et de travail. Mais, là encore, pas par la grève. (…) Je voudrais que ce que nous pensons au Comité central puisse passer dans la tête,dans le cœur de chacun de vous d’abord puis chez tous les mineurs, que produire, produire et encore produire, faire du charbon, c’est aujourd’hui la forme la plus élevée de votre devoir de classe, de votre devoir de Français. (…) La grande tâche des organisations communistes du Pas-de-Calais, c’est d’aller dans toutes les concessions de Béthune, il faut aller à Béthune, il faut réunir toutes les sections communistes, discuter avec chaque camarade et amener les délégués mineurs à reconnaître qu’ils ont commis une grande erreur, qu’ils doivent comprendre cette erreur et qu’ils ne doivent plus recommencer cette erreur. (…) Nous exigerons de chaque camarade le respect des décisions du 10e Congrès du Parti et le 10e Congrès du Parti a dit : « Il faut produire. »

Le PCF s’est aligné derrière les puissances impérialistes soi-disant antifascistes et derrière un général réactionnaire, pro-fasciste même.

Churchill a déclaré après la guerre :

« Je n’ai jamais dit que le gouvernement de Vichy, en signant l’armistice, avait commis un acte de trahison. Mais j’ai trouvé à Londres quelqu’un qui le prétendait. C’est un général français, je m’en suis servi ! »

De Gaulle affirmait au colonel Rémy, en 1947 : « Voyez-vous Rémy, il faut que la France ait toujours deux cordes à son arc. En juin 1940, il lui fallait la corde Pétain aussi bien que la corde de Gaulle. »

La suite...
LES PAROLES DE CETTE AFFICHE N’ONT JAMAIS ÉTÉ PRONONCÉES SUR LA RADIO ANGLAISE BBC NI AUCUNE AUTRE PAR DE GAULLE LE 18 JUIN 1940 NE SERAIT-CE QUE PARCE QUE LE 18 JUIN 1940 LA FRANCE DE PÉTAIN N’A PAS ENCORE CAPITULÉ !!! IL N’Y A PAS EU D’ENREGISTREMENT CAR IL N’Y A PAS EU DE DISCOURS DU TOUT SAUF CELUI DE CHURCHILL LE 18 JUIN !

(l’armistice sera signé le 22 juin 1940 et entre en application officielle le 24 juin, bien que les conditions précises de l’armistice ne soient publiées que le 25 juin. Pétain ne devient chef de l’Etat français qu’en juillet 1940...)

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