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Haïti : l’aide internationale à la reconstruction ... de l’Etat

lundi 25 janvier 2010, par Robert Paris

La police sert uniquement à frapper ou tirer sur les habitants qui cherchent simplement à se nourrir pour ne pas crever de faim alors que les fameuses aides internationales n’arrivent pas !!!

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Première réaction du ministre français des affaires étrangères, M. Kouchner, quelques heures à peine après la catastrophe, alors que des milliers d’haïtiens sont ensevelis sous les ruines que les morts se comptent déjà par dizaines de milliers et les sans-abris par millions : « il faut préserver l’ordre, arrêter les pillages, garantir les propriétés » ! Et, le ministre des affaires étrangère du Brésil Celso Amorin renchérit : « Il est clair que cette tragédie requiert une attention spéciale en ce qui concerne l’ordre et la sécurité. D’autant plus que les prisons ont été détruites » (O Estado 14 janvier)

Les grandes puissances se réunissent à Montréal pour estimer les urgences de l’aide à Haïti et que croyez-vous qu’elles estiment le plus important de construire ? Des réseaux d’eau potable ? Des hôpitaux et des écoles ? Vous n’y êtes pas ! Ce sont des prisons, des casernes, des tribunaux, une police et une armée. Ils vont réembaucher les militaires haïtiens puisque depuis 1995 l’armée haïtienne avait été dissoute. Ils vont reconstruire complètement l’armée et la police haïtienne. Et c’est, disent-ils, de la plus grande urgence.

Et pourquoi ? Parce que des années de révolte avaient déjà démoli partiellement l’Etat bourgeois, discrédité par ses atrocités au service des classes dominantes, à l’époque des Duvalier mais aussi après. Par ce que la révolution de 1986 avait amené la population à s’attaquer à une partie de ces forces de répression, les macoutes, lors des fameux déchoukages. Parce que la population avait su alors s’organiser pour se débarrasser de ses ennemis. parce que l’armée haïtienne s’était alors révélée aussi pourrie que la dictature de Duvalier. La population pauvre d’Haïti avait alors cessé de croire dans les forces armées, malgré toutes les tentatives des classes dirigeantes et des partis et syndicats, y compris d’Aristide, de faire rentrer le peuple dans le rang. Les cyclones n’ont pas vu davantage l’Etat ou les classes dirigeantes que les forces internationales se préoccuper du sort des petites gens. Par contre, lors des émeutes de la faim en Haïti, on a vu les forces de l’Etat, sa police, ses milices aux côtés de la Minustah s’attaquer aux populations pauvres des bidonvilles. Et le séisme a contribué encore à détruire l’Etat, autant physiquement que dans sa crédibilité. Les édifices d’Etat ont été démolis par le séisme, mais surtout la confiance dans ces forces qui ne sont pas apparues quand la population trouvait en elle-même des forces pour sauver les victimes et organiser les secours, l’organisation des soins, du regroupement, de la distribution de vivres...

Les Etats du monde craignent par dessus tout que la révolution haïtienne qui avait démarré en 1984-86 ne renaisse de ses cendres, activées par ce discrédit de l’Etat et que l’absence de forces de répression rendent irrépressible un mouvement populaire. Et la crainte des classes dirigeantes mondiales concernent surtout l’avenir. Parce que plus le temps passe, plus la population apprend à se passer d’un Etat ? cela veut dire que, pour répondre à l’urgence du moment et faut d’aide en la matière que ce soit de l’Etat haïtien ou des forces armées étrangères, ils s’organisent par eux-mêmes en comité de quartiers et se fédèrent pour organiser la distribution d’eau et d’alimentation, mettre en place des quartiers et les protéger. certains de ces comités ont été nommés par la population elle-même.

Voilà ce que craignaient les forces des grandes puissances. la population haïtienne a appris à se battre par ses propres moyens. Elle a une expérience de lutte plus que tout autre population pauvre du monde. Elle a appris à compter sur elle-même plus que nous qui voyons dans des pays plus riches. elle sait qu’elle ne peut pas compter sur un Etat haïtien. elle sait qu’elle doit se méfier des forces de l’ordre qui n’ont cessé de la massacrer, même après l’intervention armée américaine en 1994 et même après l’occupation internationale après 2004.

Voilà où se situe le risque révolutionnaire qui a justifié l’intervention éclair des forces internationales et notamment américaines. Voilà pourquoi elles ont commencé par débarquer des forces de répression et non des sauveteurs. le peuple haïtien fait peur aux grandes puissances. C’est un petit pays, très très pauvres mais qui, en matière d’audace révolutionnaire, ne maque pas d’expérience et de courage ...

Les grandes puissances voudraient nous faire croire que le plus grand risque pour les Haïtiens serait l’insécurité due aux "bandits". Elle mêle dans ce terme des gens qui lui sont hostiles, comme ceux qui ont tué un soldat américain et blessé quarante, comme ceux qui, la nuit qui a suivi le tremblement de terre, ont essayé une prise du pouvoir en semant la crainte d’un tsunami, comme ceux qui font des émeutes à Port-au prince et dans les villes. Oui, il y a des forces révolutionnaires en Haïti. Nous ne savons pas si elles parviendront à soulever le couvercle car c’est une véritable chape de plomb qui est tombée du ciel avec les forces armées étrangères. Mais c’est là que réside l’espoir pour le peuple opprimé d’Haïti, et pas dans la croyance absurde que ceux qui écrasent les peuples irakien, afghan ou pakistanais, qui n’ont jamais sauvé aucun peuple seraient préoccupés de sauver le peuple haïtien !!!!

Pour tous les travailleurs, la situation d’Haïti est une leçon. Les classes dirigeantes du monde ne craignent rien tant que la situation d’un peuple qui apprendrait, comme la Commune de Paris, à se passer de l’Etat des oppresseurs. Et ils ne craignent rien tant que le fait que cette situation perdure car, alors, les opprimés d’Haïti deviendraient ingouvernables. C’est exactement ce que les travailleurs du monde doivent espérer, soutenir et faire savoir autour d’eux ....

Partout au monde, la réalité de l’Etat c’est des bandes d’hommes en armes contre la population et prêts à défendre les intérêts généraux des classes dirigeantes. En Haïti, cela a toujours été uniquement cela. De tout le décorum autour et des tromperies qu’on trouve dans d’autres pays, il n’y avait déjà rien. Il y en a encore moins aujourd’hui. Pas d’activité utile à la population organisée par cet Etat. Donc les classes dirigeantes du monde veulent absolument reconstruire l’Etat haïtien et la croyance du peuple en l’Etat, seule garantie que le peuple haïtien ne sorte pas de la ligne rouge que lui impose la classe dominante mondiale...

Les USA, le Brésil ou la Canada vont donc fournir l’armée d’occupation en attendant de reconstruire l’Etat oppressif. L’Europe, qui tient à distinguer son petit rôle, propose de devenir la force de police.... Voilà la principale "aide internationale" en attendant que les fonds collectés atterrissent pour l’essentiel entre les mains des chefs de bande de la bourgeoisie haïtienne et des chefs militaires haïtiens ou de la police haïtienne !!! Sans compter les aides internationales à l’impérialisme américain pour le remercier de si bien garder le peuple haïtien contre sa propre révolte !!!

Les peuples auraient pu se méfier de la compassion et de l’empressement des impérialismes dans des opérations nommées « Clinton-Bush » du nom des deux présidents américains qui avaient déjà mené des interventions armées contre Haïti. Mais il nous prendre conscience que l’ « opinion » vient d’être prise en otage, d’être bombardée médiatiquement à coups de reportages sur les horreurs vécues par les victimes du séisme. Et ce matraquage a eu pour but de camoufler une opération policière et militaire de grande envergure contre le peuple haïtien que l’on prétendait sauver. Vis-à-vis des Haïtiens eux-mêmes, c’est un véritable chantage : nourriture et soins contre occupation militaire.

Tout a été fait pour faire croire que le monde intervenait contre le séisme..., pour aider « le malheureux peuple victime d’une catastrophe naturelle, une fois de plus victime d’un triste sort. » !!! Mais ils ne lui envoyaient que des soldats et pas des sauveteurs. ils ne débarquaient que des armes et des munitions et pas de la nourriture et des soins....

Quel sort ? Que la capitale ait été construite sur une faille sismique ? Que les scientifiques qui avaient prévenu que le tremblement de terre était imminent n’aient pas été entendus ? Que les matériaux de construction des villes haïtiennes soient pourris parce que la bourgeoisie a toujours fait son beurre en détournant l’argent de l’aide ? Que les dictatures qu’Haïti a sans cesse subies aient elles-mêmes détournées toutes les richesses ? Que les mêmes grandes puissances aient toujours soutenu ces dictatures ? Tout cela serait une fatalité naturelle ?

Et, alors que les grandes puissances n’ont pas levé le petit doigt quand Les Gonaïves se sont enfoncées dans la boue des cyclones, comment expliquer que les grandes puissances aient mené cette fois une opération de grande envergure ? Parce qu’elles ont été touchées par le sort de ce « malheureux peuple » ? Certainement pas ! Elles ont vu là une occasion d’en finir avec les risques révolutionnaires de l’île qui avait renversé Bébé Doc et ses macoutes, qui s’est révoltée contre les coups d’état militaires comme celui de Lafontant, qui s’est débarrassé de ses militaires, qui n’acceptait pas les troupes d’oppression et d’occupation de l’ONU ainsi que les troupes américaines et françaises, qui s’est révoltée contre la faim en 2008 et qui risque maintenant de décider de s’organiser elle-même.

suite à venir...

Comment le peuple travailleur d’Haïti voit les troupes d’occupation

Messages

  • Bill Clinton ou le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet parlent de « reconstruire un Etat fort et moderne » sur les ruines du séisme, comme si Haïti ne savait pas que l’Etat haïtien a toujours été un adversaire violent de la population pauvre !!! Comme si le séisme allait transformer des ennemis enragés des travailleurs en doux agneaux ....

  • L’Union Européenne se propose comme fic du peuple haïtien pendant que les USA et les Brésiliens en seraient les forces armées de répression .... Dieu que la solidarité humanitaire impérialiste est douce !

    L’UE prévoit d’envoyer une mission de police à Haïti

    De Yann OLLIVIER (AFP) – Il y a 8 heures

    BRUXELLES — Critiquée pour son manque de visibilité face aux Etats-Unis à Haïti après le séisme du 12 janvier, l’UE prévoit de décider lundi l’envoi de quelques centaines de policiers et gendarmes et de faire le point sur la reconstruction du pays, en parallèle à la conférence de Montréal.

    Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères doivent donner leur feu vert à l’envoi d’une mission qui pourrait comprendre un peu plus de 300 personnes à Haïti, selon une source diplomatique.

    "Tous les pays qui font partie de la (Force de) gendarmerie européenne sont disposés à participer" et ce "chacun à la mesure de ses capacités", a déclaré à son arrivée le chef de la diplomatie espagnole, dont le pays préside l’UE, Miguel Angel Moratinos. "Ensemble, on va représenter l’UE dans cette tâche visant à garantir la sécurité et à garantir surtout l’arrivée de l’aide d’urgence dont les Haïtiens ont besoin", a-t-il ajouté.

    La France et l’Italie se sont dit prêtes à envoyer chacune une centaine de gendarmes, les Pays-Bas une cinquantaine et l’Espagne entre 20 et 40 hommes, selon la source diplomatique. Portugal et Roumanie pourraient également y contribuer.

    L’initiative vient en réponse à une demande de l’ONU. Le Conseil de sécurité vient d’approuver l’envoi de 3.500 Casques bleus supplémentaires, portant à 12.500 l’effectif des troupes de la Minustah en Haïti.

    Et dimanche, le chef de la Minustah, Edmond Mulet, a affirmé avoir encore d’énormes besoins en personnel, en soldats, en essence et en véhicules.

    Mais alors que les Etats-Unis ont eux-même déployé sur terre et sur mer près de 20.000 soldats, tous les Européens ne sont pas convaincus de l’utilité de la mission.

  • Dans la presse, la disparition de l’Etat haïtien :

    Une semaine après le séisme, des parachutistes américains se posaient mardi 18 janvier devant le Palais national. Ce château baroque et blanc qui servait de résidence aux Chefs de l’état haïtien s’est affaissé mardi dernier, comme plusieurs ministères de Port au Prince. Le séisme a détruit le cœur d’un des États les plus fragiles au monde.

    « Mon palais s’est effondré », expliquait mercredi 13 janvier, depuis l’aéroport de Port au Prince, le président haïtien René Préval à un journaliste de la chaîne américaine CNN. Ses propos étaient couverts par le bruit du ballet des appareils porteurs de l’aide internationale.

    Aujourd’hui, le président est installé dans un commissariat de police proche de l’aéroport, l’unique lieu d’où peut venir de quoi panser les plaies de son peuple. L’aéroport sert de lien entre Haïti et le reste du monde. Il a été pris en mains par des centaines de soldats américains qui tentent d’organiser l’arrivée des secours.

    « Nous avons décidé provisoirement de placer le siège de la présidence et du gouvernement dans ce baraquement de police pour être plus près de nos partenaires internationaux », résume René Préval.

    Le peu de pouvoir haïtien encore debout s’efface
    Depuis son commissariat, le président appelle les Haïtiens – du moins ceux qui peuvent l’entendre – à la patience. Lundi, il s’envole ensuite pour l’État voisin de Saint Domingue où il participe à une première réunion sur la reconstruction.

    « Haïti a besoin de dix milliards de dollars d’aide internationale pour se rebâtir et renforcer ses institutions », a estimé le président dominicain Leonel Fernandez. Au préalable, le président haïtien avait jugé que la reconstruction de son pays ne pourrait se faire uniquement de l’extérieur et passait par la « stabilité politique et économique ».

    « Nous devons renforcer les institutions démocratiques », avait lancé René Préval, élu en 2006 pour un mandat de cinq ans à la présidence. Selon la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, présente à la réunion, « le gouvernement et le peuple d’Haïti doivent être les acteurs principaux du processus de reconstruction », mais « l’implication de toute la communauté internationale est nécessaire ». Lundi 25 janvier, une réunion des pays contributeurs à l’aide sera organisée à Montréal.

    En attendant, le peu de pouvoir haïtien encore debout s’efface devant la solidarité internationale, orchestrée par les États-Unis. Dès le lendemain du séisme, il a transféré la gestion de l’aéroport aux Américains.

  • Haïti, l’Etat disparaît tout doucement

    Haïti : Il n’y a plus qu’un terrain vague au coin des rues Pavée et Magasins de l’Etat là où se trouvait, jusqu’au 12 janvier, le principal bureau de perception de la compagnie Electricité d’Haïti (EDH).

    De l’EDH, il ne reste que des gravats et de la poussière. Si la ville est plongée dans le noir depuis le séisme, les archives commerciales de la compagnie sont éparpillées aux quatre vents.

    Quelques centaines de mètres plus loin, le bâtiment du parlement, le Palais Législatif est comme coupée en deux. Une partie gît, monticule de ruine et une autre, blessée et éventrée, laisse apercevoir bureaux disloqués, classeurs ouverts et fauteuils sans dossiers.

    Aucune mesure particulière ne semble prise pour saufgarder les documents ou les biens du corps législatif qui sont en ces lieux.

    En face, près de la mer, c’est le mugissement des pelleteuses et la danse des gros camions du Centre National des Equipements (CNE) qui donnent vie à l’ancien local de la Chancellerie.

    Quelques détrousseurs de cadavres s’activent à rechercher sac à main ou téléphone. Des récupérateurs de métaux éventrent un classeur aussitôt chargé sur une brouette qui attend d’être remplie pour partir vers une destination inconnue.

    Là aussi aucune précaution ne semble être prise pour inventorier, protéger ou conserver les documents qui se trouvaient dans le bâtiment du ministère des Affaires Etrangères. Tout s’en va, fatras d’un temps révolu, dans les bennes des camions du CNE qui font un travail exemplaire de déblaiement.

    Sur l’Avenue Charles Summer, le scenario est le même au local du ministère de la Justice. Une excavatrice, un bulldozeur et des camions s’esquivent, s’évitent, se servent dans l’immense pile de débris qui orne la cour de cette ancienne belle propriété qui fut jadis un hôtel.

    Ici, aucun petit pillard ne rode autour des restes de cet important ministère. Les murs d’enceinte ne sont pas tombés, les agents de sécurité qui sont encore en poste et les policiers disséminés sur tout le périmètre donnent l’impression que tout se passe dans l’ordre le plus parfait. Cependant l’indifférence aux dépouilles des documents administratifs est le même. Personne ne récupère rien, comme si ici aussi il faut que l’Etat ancien disparaisse comme les morts du 12 janvier que l’on enterre à la va-vite.

  • Haïti. La qualité des constructions en accusation [Envoyé spécial]
    3 février 2010 - 2 réactions
    Des représentants de l’association Architectes de l’urgence sont à pied d’oeuvre à Port-au-Prince depuis deux semaines. D’après eux, le nombre de victimes aurait pu être divisé par quatre si les règles élémentaires de construction avaient été respectées.

    >> Les vidéos en Haïti

    Depuis deux semaines, Architectes de l’urgence, association créée en 2001, inspecte à Haïti les grands bâtiments qui ne se sont pas effondrés pour voir, si oui ou non ils peuvent recevoir du monde en toute sécurité.

    Du béton d’amateur

    Guy Maronese, un des spécialistes sur place, ne parle pas de normes anti-sismiques quand il évoque les problèmes rencontrés à Port-au-Prince. Mais de règles élémentaires de construction. Cet architecte, qui a participé à de nombreuses expertises de bâtiments à travers le monde après des catastrophes, dit que ce qu’il a vu en Haïti dépasse l’entendement. Les architectes pointent du doigt de très graves manquements. Relevant de la conception du bâtiment ou des matériaux utilisés : de gros cailloux entrant dans la confection du béton ou le non-respect des proportions sable et ciment. Ou encore les ferrures affleurant à la surface des piliers ou des angles. Autre constat : les toitures de nombreuses maisons ont été renforcées en prévision des cyclones. Créant un trop grand différentiel de poids et fragilisant la base. « Si les règles basiques de la profession avaient été respectées, le nombre de victimes aurait été divisé par quatre », avance Guy Maronese. Un avis que partagent d’autres spécialistes. « Tout est à terre. Port au Prince, c’est Sarajevo ou Dresde. On a rarement vu une telle violence. »
    Depuis le 15janvier, la petite équipe française épaulée par deux professionnels haïtiens a contrôlé ou mis en sécurité une centaine de bâtiments, dont de nombreux hôpitaux, dispensaires, écoles et autres lieux recevant du public. Mais aussi la grande centrale électrique de la ville qui ne peut fournir du courant que six heures par jour. « Les Haïtiens ont peur. Aujourd’hui, par exemple, nous avons inspecté un hôpital pédiatrique. Le personnel ne voulait pas réintégrer les locaux malgré l’avis de nos confrères originaires du pays. Il a fallu qu’on intervienne et qu’on signe le rapport. Ils font plus confiance aux étrangers qu’en leurs condisciples. »

  • Ce que déclarait Préval le 27 juin 2006 dans une interview :

    "’J’ai soumis au Parlement la confirmation de l’actuel chef de la police, et il faudra aussi nommer un secrétaire d’Etat à la sécurité publique et réorganiser la police avec l’aide de la Minustah (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti). C’est un problème angoissant, mais qu’on ne pourra pas résoudre en un tour de main. Il faudra d’abord construire les instruments. Pas seulement la police. Egalement le système judiciaire."

  • Et il rajoutait :

    "Quand la Minustah est arrivée, il y avait un effondrement de l’Etat, une situation insurrectionnelle. Sa tâche était de rétablir l’ordre. Nous sommes en discussion pour redéfinir son mandat. Ce ne sera plus une mission de rétablissement de la paix, mais de maintien de la paix, à travers le renforcement des institutions, précisément pour préparer le départ de la Minustah. Le gouvernement doit être plus présent. La Minustah devra travailler non seulement en accord avec le gouvernement, mais je dirai presque sous la supervision du gouvernement, de l’Etat haïtien. Nous allons discuter avec eux pour savoir de quelle façon ils pourront aider au renforcement de la police et de la justice."

  • Où va l’argent de l’aide ? Dans les poches mêmes de ceux qui prétendent donner.

    Haïti est probablement le meilleur exemple de la véritable escroquerie qu’est l’aide internationale.

  • L’argent de l’aide internationale n’est pas non plus parvenue au Népal !!!

    4 milliards ont été réunis !

    Sur cet argent, 2000 dollars avaient été promis à chaque propriétaire de maison sinistrée par le séisme. Officiellement, c’est actuellement 700 familles qui auraient reçu 500 dollars chacune et c’est tout !

    4 milliards de reçus par les profiteurs et trois millions et demi versés !!!

    Les maisons ne sont pas reconstruites et ne sont pas prêtes de l’être.

    La communauté internationale, ou ce qu’on appelle ainsi c’est-à-dire l’impérialisme, s’en moque !

    Le seul tremblement de terre qu’elle craint, c’est celui des masses travailleuses !!!

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