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La lutte et la grève des sans-papiers de Viry-Chatillon

mercredi 26 août 2009, par Alex, Tiekoura Levi Hamed, Waraa

La brochure de la lutte :

Lutte des sans-papiers :

le comité de grève de Viry-Chatillon,

un founou-founou dans l’Essonne.

(juin 2008-janvier 2009)}

par Waraa

Avec 30 camarades sans-papiers, j’ai fait la grève de juin 2008 à janvier 2009. Je présente en ce début janvier 2009, à toi lecteur, avec ou sans-papiers, mes meilleurs voeux pour, comme dit le poête, la faim universelle, la soif universelle, nos sommets libres ...

Cher lecteur,

Une des particularités de la lutte des interimaires sans-papiers de Viry-Châtillon est qu’elle a été dirigée par un comité de grève des travailleurs en lutte. Le protocole de fin de conflit a été signé le 5 janvier 2009 entre ce comité de grève et la direction de l’entreprise. Nous avons été capables de diriger notre lutte, de la gagner (30 régularisés sur 31), par nous-mêmes.

Je crois que c’est parce que nous n’avons pas attendu des sauveurs (syndicats, associations, partis politiques), que nous nous sommes même opposés à eux lorsqu’ils ont voulu nous déposséder de la direction de notre lutte, la freiner, au nom de notre intérêt, que nous avons gagné. J’espère que l’histoire de cette lutte dans l’Essonne sera instructive pour les travailleurs, afin qu’ils dirigent eux-mêmes leurs luttes à venir. C’est une des conditions nécessaires à leur victoire.

Waraa, mai 2009.

Quelques-uns des acteurs.

Waraa militant sans-papiers

Bertrand dirigeant syndicaliste

Alexandre militant révolutionnaire

Chantale dirigeante syndicaliste et élue locale

Anne militante associative

Jacqueline militante associative

Pierre écrivain et militant associatif religieux

Bernadette Maire

Abdel et Mouloud, syndicalistes

Merci à toutes les personnes qui sont passées nous soutenir sur le piquet de grève. Nos sincères hommages à l’une d’entre elles qui nous a quittés fin 2008. Je lui dédie cete brochure et la salue pour le courage qu’elle a montré face à la maladie qui ne l’a pas empêchée de participer à nos actions jusqu’au bout. Merci pour tout ce que tu fis pour nous, repose en paix.

Du Mali à Paris

Je m’appelle Waraa. Je suis né au Mali.

J’y ai étudié la comptabilité à l’Ecole Spéciale de Gestion et d’Administration des Affaires (ESGAF), puis occupé quelques emplois. J’ai fait partie de l’Association des élèves et étudiants du Mali et fut secrétaire général des Jeunes Panafricanistes de l’ESGAF.

Arrivé en France en 2001, je suis entré légalement avec un visa touristique.

Dès l’arrivée à l’aéroport, il m’a fallu trouver un endroit où dormir. Je me suis rendu au foyer de la Commanderie de la porte de la Villlette
ou je fus hébergé par un compatriote. Le lendemain, je sortis comme les autres pour aller chercher du travail. Nous n’avions pas besoin d’aller trop loin. Des recruteurs venaient à proximité du foyer et nous emmenaient dans leurs camionnettes, pour aller travailler au noir.

Je travaillais à la journée. Je ne savais pas le matin en me levant si je trouverais du travail. Mon visa était valable pour un mois.

Un de mes premiers chantiers : la Bibliothèque François Mitterrand

J’ai travaillé pour une entreprise de nettoyage industriel sur le chantier de la Bibliothèque François Mitterrand, qui était en construction. L’entreprise appartenait à un tunisien, il faisait de la sous-traitance. Je lavais les vitres, transportais du matériel en le portant sur le dos, en montant et descendant à pieds huit étages.

En travaillant pendant trois mois, j’ai gagné un assez de sous pour me faire faire une fausse carte de séjour pour 1500 FF (environ 200 euros).

Sur le chantier de la Bibliothèque François Mitterrand j’ai été repéré par un ivoirien, Armand. Son entreprise était aussi en sous-traitance avec la société TQ4, une des grandes entreprise de nettoyage en France. J’étais très mal payé et
Armand disait avoir une proposition plus intéressante à me faire. Il m’a proposé de devenir chef d’équipe pour lui.
%J’ai également travaillé à la Tour Gambetta à la gare de Lyon.
Il me fit travailler dans le quartier d’affaire de La Défense, à la tour Le Coeur de La Défense. Ce chantier, sur lequel je travaillais donc en sous-traitance pour TQ4, appartenait à Bouygues.

Mon travail consistait à recruter d’autres sans-papiers qui comme moi avaient du mal à trouver du travail, à pointer les arrivées et les heures travaillées par les gars sur le chantier, à planifier leur travail. Les heures supplémentaires n’étaient pas payées.

%Trois mois après, j’ai été embauché par une entreprise
%Quand j’ai quitté SP3.

Souvent, on travaillait 24 heures d’ affilée : je commençais à 7 heures du matin, finissais à 7 heures le lendemain matin, rentrais chez moi puis le même jour revenais à 14 heures pour travailler jusqu’à 20 ou 21 heures, et recommencer à 7 heures le lendemain matin. TQ4 a fait venir d’autres boîtes de nettoyage en sous-traitance car Bouygues voulait finir le chantier dans les délais, alors que du retard avait été pris. Une cinquantaine de sans-papiers furent recrutés pour accélérer le travail.

On n’avait pas de syndicat. Sur le chantier, nous étions quasiment tous africains, dont deux maghrébins, l’un chef d’équipe et l’autre conducteur d’engins.

On a eu des problèmes de paye. Comme je l’ai dit, TQ4 avait le marché, mais le sous-traitait à Tenlos, l’entreprise d’Armand. Parfois, Tenlos payait avec un retard d’un mois, sans fiche de paye, et le salaire n’était pas complet.

C’est là qu’un autre responsable de TQ4 m’a repéré. Un chargé d’affaire de cette entreprise voulait me recruter. Lors d’un entretien, ils se sont aperçu que je n’avait pas de papiers. Ils ne pouvaient donc pas m’intégrer dans l’équipe prévue. Cependant, le chargé d’affaire m’a proposé de travailler, avec ma fausse carte de séjour, pour une autre entreprise, qui soi-disant appartenait à son ami. Ils ont accepté de me recruter pour cette société.

C’était une société de démolition. J’ai fait des chantiers à Levallois, à la tour PB12, près de La Défense, à Paris près de la rue de Solférino pour un chantier du grand groupe Petit.

Au total nous étions une quarantaine à travailler sur ces chantiers. Seuls deux ou trois avaient des papiers.

Nous travaillions toujours sous les cris des chefs. Pas le droit de répondre au téléphone. Impossible d’aller boire deux fois dans la journée sans avoir la remarque "Tu passes ta journée à aller boire !" En plus du poids du sac de gravats sur le dos, on devait supporter de se faire hurler dessus.

Sur un chantier, on nous a fait démolir des bâtiments plein d’amiante. Sans aucune protection. Normalement, les bâtiments auraient du être désamiantés avant leur démolition. Et nous n’aurions du intervenir qu’après le désamiantage. Dans les faits, on a détruit des bâtiments désamiantés en partie seulement.

La responsabilité de la démolition était confiée à un ouvrier, chef d’équipe de fait... mais sans la paye correspondante. Et cela avec de multiples accidents. Il n’y avait aucune coordination entre les différentes équipes, les règles de sécurité n’étaient pas respectées. L’un d’entre nous a voulu soulever avec un pied de biche des cloisonnements de vitres. La vitre s’est brisée et un éclat l’a blessé au mollet. Il y avait du sang partout. Cela a nécessité l’intervention des pompiers. Les chefs ont demandé qu’on évacue les lieux et qu’on se cache. Ils nous ordonnaient de ne surtout pas décliner notre identité à l’inspection du travail, appelée par les pompiers.
En effet quand un inspecteur du travail arrive, il cherche habituellement les consignes de sécurité mais en plus, parfois, il peut faire un contrôle d’identité.

J’étais "chef d’équipe" du blessé. Je voulais témoigner et suis resté dans ce but, bien que n’ayant pas de papiers. Il n’y eut pas de contrôle d’identité. Le blessé, était le seul de l’étage à avoir des papiers.
Je me permets au passage un petit saut vers le futur.
L’hypocrisie de l’état face au système des vrais-faux papiers.

Le nom que je lus sur les papiers du blessé, je le retrouvai 5 ans plus tard sur la liste des grévistes de chez G. dont je parlerai plus loin en détail. Or ce nom était trop rare pour qu’il s’agît d’une coïncidence, c’était forcément le nom de la même personne. Mais le gréviste portant ce nom n’était pas le blessé du chantier. Je me permis donc de demander discrètement au camarade gréviste des nouvelle du blessé. Il me répondit qu’il travaillait toujours dans le Bâtiment, et qu’ils sont plusieurs à travailler sous son identité, donc avec le même numéro de Sécurité Sociale et plusieurs cotisations mensuelles, chacun étant déclaré dans une entreprise distincte.
Aucun ne peut faire un arrêt de travail à son nom, ni toucher des indemnités chômage, par peur de déclencher une enquête. Mais bien sur, sans enquête, les organisme de l’Etat qui sont concernés savent que plusieurs personnes travaillent sous la même identité, mais tant qu’il s’agit d’encaisser les cotisations, ça passe. Dans l’autre sens, quand il s’agirait de verser des prestations, des scrupules naissent, cela nécessite des enquêtes. Ceux qui travaillent sous une fausse identité remplissent tout de même une déclaration de revenus à leur vrai nom d’un montant de 0 euros pour laisser une trace de leur présence en France pour une année, document qui appuiera leur future demande de régularisation. Mais les revenus qu’ils ont reçus sous un faux nom sont inscrits sur la déclaration de revenu faite à ce nom. Cette déclaration fait donc apparaitre plusieurs salaires d’une seule personne qui aurait travaillé au cours d’une même année, à temps plein, à temps partiel, en CDI, en CDD, pour différentes entreprises, et même une mairie. Les services de l’Etat savent qu’une seule personne ne peut travailler plus que 24 heures par jour, mais cela ne les gêne pas de participer à ces déclarations frauduleuses.

Nous partageons bien sûr l’impô à payer avec le camarade qui nous prête son nom. Ce système fait que nous payons des impôts en permanence sans pouvoir jamais recevoir les prestations auxquelles nous devrions avoir droit.

Revenons sur le chantier.

Mon premier licenciement : une sanction disciplinaire

Dans l’entreprise de démolition, j’avais un CDD d’un an. C’était mon premier contrat écrit. Face à tous les problèmes qui surgissaient entre salariés et chefs de chantier, je commençais à réagir. Un conducteur des travaux a commencé à repérer mes interventions, il ne les appréciait pas. Je devenais pour lui un élément récalcitrant. Effectivement je demandais des gants, des masques et que les règles de sécurité les plus élémentaires soient respectées.
J’ai été licencié au bout d’un an et demi. Motif officiel : fin de chantier, en réalité une sanction disciplinaire. J’avais fait des dizaines de chantiers.

Celui-ci se termina par un licenciement.

Tour Gambetta, Gare de Lyon

Je commence à chercher du travail par les boîtes d’interim. L’une me proposa d’aller faire du nettoyage industriel à la Tour Gambetta, Gare de Lyon, après présentation d’une simple photocopie d’une pièce d’identité française et sans certificat de travail. Ma feuillle de mission remplie, rendez-vous est pris avec le patron, devant la tour Gambetta, Gare de Lyon. Nous sommes deux interimaires. Le patron nous amène dans un local technique (au lieu d’un vestiaire) où nous nous changeons. Nous montons sur le toît de la tour de quatorze étages pour vérifier la nacelle. Nous recevons un talkie-walkie, moyen de prévenir la sécurité en cas de problème. Nous nous retrouvons à deux dans la nacelle et après une heure ou deux de nettoyage des vitres, la nacelle se bloqua entre le 11ème et le 12ème étage, la commande de la nacelle ne fonctionnait plus. Nous ne pouvons ni monter ni descendre. Nous appelons la sécurité qui cherche pendant des heures une solution, en vain. Le patron est prévenu, il arrive en hâte, courant dans tous les sens. Il semble inquiet. Nous sommes tous dans le pétrin, à différents points de vue. Sans papiers, je risque d’être placé en centre de rétention et expulsé. Lui risquait d’être mis en cause : avait-il fait respecter les consignes de sécurité, les vérifications techniques pour la nacelle, savait-il qu’il employait un sans-papiers ? Il avait raison de s’inquiéter car comme dit plus haut, la boîte d’interim m’a envoyé sans m’avoir demandé de certificat de travail ni mon habilitation à monter dans une nacelle. Finalement des pompiers sont descendus par une corde jusque dans la nacelle, nous ont fixé des harnais et nous ont descendus le long d’une corde jusqu’au sol. Je ne suis jamais parti en vacances à la montagne, mais j’eus ma première aventure d’alpiniste. Je n’ai pas manqué de demander aux pompiers de m’envoyer leurs photos de la scène pour en garder un souvenir, ce qu’ils ont fait.

La boîte d’interim a mis fin à ma mission, il a fallu que je me batte pendant une semaine pour que cette journée me soit payée.

Mon arrivée à G. comme intérimaire

J’ai cherché du travail dans une autre agence d’intérim, sur le boulevard Magenta, que j’ai surnommé boulevard de la honte, expression reprise dans le titre d’un article du journal Le Monde consacré à notre grève. Cette fois-ci je me présentais avec la carte d’identité française d’un cousin.
Outre le cousin qui travaillait sur deux emplois (comme éboueur pour une mairie et dans une société de nettoyage), ses deux frères travaillaient déjà avec cette même carte d’identité.

Ils travaillaient comme moi dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics.

Une boîte d’intérim m’a proposé d’aller travailler comme terrassier. On aurait du me demander un certificat de travail, attestant mon expérience dans ce métier. Je ne savais même pas ce qu’était un terrassier. Mais la boîte d’interim ne me demanda rien. être terrassier, c’est simplement avoir la force de manier la pelle et la pioche. Le travail consistait à casser avec le marteau piqueur de 7 heures du matin jusqu’à 16 heures, et creuser des trous d’un mètre quatre-vingt toute la journée, 3 ou 4 trous par jour au minimum. Je commençais donc à travailler comme terrassier chez G. en 2004.

Conscient de la précarité de ma situation : intérimaire et sans-papiers, je devais non seulement ne pas me mettre à dos le chef de chantier, mais travailler deux fois plus que les autres et faire profil bas.

Le chef de chantier ne savait pas que j’étais sans-papiers.

Après deux ans j’ai décidé d’arrêter de travailler sous le nom du cousin car j’avais finalement gagné la confiance du chef de chantier qui appréciait mon travail. J’ai recommencé à travailler avec la fausse pièce d’identité qui portait mon vrai nom. Ce changement de nom du jour au lendemain, avec de faux papiers, au vu et au su de la boîte d’interim et de mon chef de chantier, n’a posé aucun problème. Le chef de chantier disait qu’il allait s’arranger avec la boîte d’interim, ce qui fut fait. Les collègues du chantier se sont eux aussi habitué très vite à mon nouveau nom sous lequel je suis devenu aide-plombier. Je changeais des compteurs, des colliers, posais des paragêles, faisais le tirage pour remplacer les tuyauteries en plomb.
J’ai demandé une formation pour passer le CACES pour la conduite d’engins, que j’effectuais quand je faisais le tirage. Cette proposition n’a pas plu à la responsable de la boîte d’intérim qui m’a toujours dit que même si j’y avais droit, elle ne pouvait pas m’y envoyer car je n’avais pas de papiers.

De plus, il y eut à partir de juillet 2007 un durcissement des contrôles sur les boîtes d’intérim, initié à cette époque par le ministère de l’immigration. Tout cela m’a conduit à être le premier sur les listes de ceux dont le CDD ne fut pas renouvelé.

Après trois ans et demi j’ai donc été licencié en 2007 sous prétexte que je n’avais pas de papiers.

Les contrats n’étaient pas établis avec exactitude, ils étaient souvent signés tardivement, juste avant ou après la date de fin de contrat officielle. Ce système permettait de pouvoir nous licencier du jour au lendemain. C’était mon deuxième licenciement, il était justifié verbalement par ma situation de sans-papiers. Les motifs invoqués dans les deux lettres de licenciement étaient : fin de contrat de chantier pour la première et fin de mission après trois ans et demi pour le deuxième.

C’était la goute d’eau qui fit déborder le vase !

En route vers la grève

Le chef de chantier de chez G. m’a proposé de continuer en empruntant les vrais papiers de quelqu’un d’autre et en m’inscrivant dans une autre boîte d’intérim. Certains d’entre nous le firent. J’ai refusé pour ne pas simplement déplacer mon problème car j’avais déjà demandé à mon conducteur de travaux de faire une démarche administrative pour ma régularisation. Sachant qu’il y avait beaucoup de sans-papiers qui pourraient prendre exemple sur ma demande ils ont refusé de faire des démarches.

Finalement je me suis inscrit sous un troisième nom avec des vrais papiers d’emprunt dans une autre société du Bâtiment, TJFR, tout en restant en contact avec les camarades de chez G. qui avaient accepté de revenir travailler pour ce groupe sous un autre nom et en passant par une autre boîte d’interim.

Je contactai également ceux qui avaient été licenciés comme moi pour leur demander d’agir.

J’ai proposé à tous ces camarades d’aller protester contre ces licenciement à la boîte d’interim, pour dénoncer son hypocrisie complice de celle du groupe G.. Mes camarades étaient d’accord sur le fond, mais redoutaient les représailles.
Le 15 avril 2008 une vague d’occupation d’entreprises par les sans-papiers est organisée par l’UL CGT de Massy et Droit Devant. Je saisis l’occasion du licenciement du plus ancien des interimaires sans-papiers (10 années chez G.) pour allonger ma liste de contacts parmi les travailleurs sans-papiers de chez G.. J’explique aux camarades que si on ne fait rien, personne ne sera épargné par les licenciements, puisque le plus ancien lui-même était licencié, alors qu’il revenait chez G. sous un autre nom par le biais d’Adecco. C’est ainsi qu’ils prennent conscience
qu’il faut rejoindre le mouvement des sans-papiers. Cela démontre l’espoir qu’a suscité ce mouvement, que nous étions très nombreux à vouloir rejoindre. Le moment était venu de mettre fin à toute cette hypocrisie.

Un autre coup s’était ajouté à tout cela, la mort de mon père.

La mort de mon père et autres tranches de vie de sans-papiers

Mon père était un ancien combattant de l’armée française. Non seulement il n’était pas fvorble à mon départ pour la France, mais il tenait à m’expliquer que partir non seulement ne résoudrait pas mon problème, mais que j’allais repartir à zéro avec d’autres dans la même situation que moi.
Pas seulement des africains.

Aujourd’hui mon père n’est plus, ce père qui s’est battu pour la France et reçut comme récompense une carte d’ancien combattant, délivrée par la France en 1982 à tous ceux qui ont servi l’armée française et un petit pécule comme pension. Il est décédé le 31 janvier 2008, ayant toujours en mémoire ses faits d’armes et ses séjours en France dans le cadre de ses missions.

On m’annonce le décès de mon père la nuit du jeudi. Je ne pouvais retenir mes larmes toute la nuit face à ce malheur et à ma condition de prisonnier français, privé de la liberté la plus élémentaire qui est simplement la libre circulation pour rendre un dernier hommage à mon père ! Le pire c’est que le matin, je devais reprendre le travail, me contenter simplement d’informer le chef de chantier que je venais de perdre mon père. Le chef m’a demandé de prendre mes congés le jour même, précisant que les jours me seront payés par la sécurité sociale. Simplement, il ne savait pas que je n’avais pas de papiers !

Je lui réponds "ça peut aller". Je ne lui ai pas dit que, travaillant sous un nom d’emprunt, il m’est impossible de fournir les justificatifs pour obtenir le congé, car je risquerais de perdre mon emploi. De ce fait, je reprends ma pelle et ma pioche, les larmes aux yeux. A chaque larme qui coule, mon coeur se durcit de colère aux souvenirs du père, qui défilent sous mes yeux toute la journée.

De la prison ou je vis depuis 8 ans, je me contente avec un coeur plein de douleur, de faire mes condoléances. Encore une fois, papa, que la terre te soit légère, ton fils, si loin et si triste, est près de toi.
Ajoutez à cela l’accouchement de ma femme en 2006. Je travaillais chez G., mais je ne pouvais pas bénéficier de congés paternité. Cela aussi j’y avais renoncé. Quand je suis malade ou blessé, je suis obligé de serrer les dents. Cinq à six ans de travail, sans arrêt, sans congés ... nos chefs de chantier le savent très bien. Les indemnités chômage, je n’en rêve même pas ! Oui, c’est ça aussi la vie d’un travailleur sans-papiers. Privé de toutes les libertés : on se cache pour travailler, on se cache pour circuler, et on n’a pas le droit de se promener n’importe ou, n’importe quand, n’importe comment, car nous sommes des proies. Chaque sans-papiers est un prisonnier, et chaque prisonnier a une histoire, qui a besoin d’être racontée. Je me donne pour devoir de raconter celle de mes camarades de chez G., qui ne font pas exception à la règle. Voici des épisodes de la vie de deux d’entre eux.

Moussa est arrivé en France quand il avait 20 ans. Il en a aujourd’hui 40, il est toujours sans-papiers. Il a été expulsé trois fois. Il s’est retrouvé menotté, la bouche baillonnée afin de l’empêcher d’interpeler les passagers de l’avion. Il est allé plusieurs fois en prison en France, quinze mois en tout, pour avoir résisté à d’autres tentatives d’expulsion. Comme les autres, il travaillait avec une fausse carte, et fut arrêté arbitrairement par la police, pour contrôle d’identité.

Moussa est finalement libéré, mais il écope de dix années d’interdiction de séjour sur le sol français. Tenez-vous bien, sous le coup de cette interdiction, Moussa travaillait. Il versait des cotisations sociales et il payait des impôts que l’état encaissait. Son interdiction de séjour a expiré en juin 2008. Quelle hypocrisie !

Ousmane, né à Sadiola dans une famille paysanne, fut attiré par la mine d’or de cette ville, exploitée par la SOMADEX (Société Malienne d’exploitation), filiale de Bouygues. Il y a travaillé comme manoeuvre parmi ces gigantesques machines qui dévorent les paysages, pour un maigre salaire qui permet juste de subsister. Le reste du fruit de la production va dans les poches de Bouygues et de ses partenaires maliens. La population ne reçoit que les dégats sur l’environnement, la pollution. La population ne connait pas encore tous les effets de ces produits chimiques. Il n’y pas d’hôpital digne de ce nom, de réseau routier etc. Ousmane a quitté son Sadiola natal malgré lui, mais s’est promis d’y retourner car, me disait-il, c’est à la jeunesse de faire la gloire de Sadiola, de la bâtir à son image. C’est Ousmane qui recevra les coups des cadres de G. et sera envoyé à l’hôpital.

Les préparatifs de la grève

J’ai décidé d’organiser une rencontre dans un café. Nous fûmes trois la première fois. J’avais une liste d’une quarantaine de camarades (comptés une seule fois chacun malgré nos multiples identités !). Ils avaient donné leur accord pour se joindre à nous ultérieurement. Sur les conseils de syndicalistes rencontrés lors des manifestations qui ponctuaient le mouvement des sans-papiers, je suis passé, avec ma liste, à L’UL-CGT de Viry-Châtillon pour expliquer notre situation. Pouvaient-ils nous aider ? Pourrions-nous faire partie des entreprises occupées lors de la prochaine vague de grève ? Ils nous répondirent qu’ils ne pouvaient pas nous laisser partir en grève car ils manquaient de militants pour piloter le mouvement.

Avec un camarade nous avons assisté, au côté de 2000 autres sans-papiers le 12 juin au grand meeting de la Halle Carpentier. Les orateurs, parmi eux Bertrand, annonçaient, sous les applaudissements enthousiastes des sans-papiers, une troisième vague de grève avec occupation. Comme d’autres, nous avons donc donné aux organisateurs le nom de notre entreprise avec la liste des sans-papiers prêts à l’occuper pour demander leur régularisation. J’étais heureux d’avoir un bon contact avec Bertrand, ce qui me donnait de l’espoir. Pour moi Bertrand était LE sauveur. Il m’a dit qu’il me rappellerait pour prendre rendez-vous. Il ne m’a pas rappelé. De même, j’ai recontacté à de nombreuses reprises, en vain, l’UL-CGT de Viry. Je tenais mes camarades informés chaque jour de mes démarches. N’ayant plus d’espoir dans la CGT, je contactai Droit-Devant, co-organisateur des deux vagues de grève et du meeting du 12 juin. Droit-Devant nous propose de passer les voir la semaine d’après, ce que nous avons fait. Une vingtaine d’entre nous adhère à leur association. Ils nous demandèrent de patienter et d’attendre que vienne notre tour pour nous mettre en grève. Je ne pouvais plus attendre et rester dépendant de leurs atermoiements. J’ai décidé de convoquer une assemblée des sans-papiers pour leur proposer de lancer nous-même notre mouvement.

Une Assemblée Générale s’est tenue le 28 juin dans un foyer de travailleurs africains, elle a réuni 38 camarades sans-papiers.

J’ai expliqué aux camarades que nous sommes simplement des travailleurs, la force vive de la société, une puissance qui ignore son pouvoir. Avoir peur des représailles aujourd’hui c’est ignorer le fait qu’on souffre déjà de ces représailles.

Avant cette assemblée j’avais adressé le 23 juin une lettre à la direction de l’entreprise du groupe pour l’informer de notre situation et solliciter une rencontre en toute urgence, pour mettre fin à cette situation qui durait depuis 10 ans. Cette lettre était restée sans réponse.

J’expliquai aux gars que la CGT et Droit Devant ne pouvant pas nous aider, nous devions décider par nous-même de nous mettre en mouvement ou pas. Prenons l’initiative de la grève, les appareils nous suivrons ! Pour gagner notre liberté, qui n’a pas de prix, nous ne devons pas avoir peur de prendre des risques. Nous devons le faire pour nous, et nous servirons d’exemple pour ceux qui sont encore dans la crainte. Nous avons voté la grève avec occupation du site à Viry. Certains voulaient l’occupation des boîtes d’interim. J’expliquai qu’ occuper directement le siège de G. qui nous employait depuis 10 ans sans interruption aurait plus de poids que l’occupation dispersée des différentes boîtes d’interim. Les syndicalistes nous avaient aussi conseillé d’occuper les boîtes d’interim. Mais nous voulions mettre l’ entreprise qui nous utilisait face à ses responsabilités.
Nous avons décidé qu’à partir du lundi 30 juin nous occuperions le siège du groupe G. à Viry-Châtillon. Cette décision, comme toutes celles que nous avions prises ne devait être connue que de nos camarades.

La grève avec occupation commence

Lundi personne ne devait rejoindre son chantier mais se rendre à 6h45 devant la gare de Viry-Châtillon. Je demandais aux camarades de ne pas former d’attroupement devant la gare, mais de se séparer en petits groupes.
Nous nous sommes retrouvés à une trentaine. Je suis parti avec deux camarades en reconnaissance vers le site situé à 300 m de la gare. Après inspection, nous demandons par téléphone portable aux camarades de venir nous rejoindre par petits groupes.

A 7h30 l’occupation avait démarré. Nous nous tenions devant l’accueil avec neuf drapeaux CGT. Je vais demander à la secrétaire d’informer la direction de notre présence : "Nous sommes des travailleurs sans-papiers du groupe G. en grève avec occupation du site."

Un DRH s’est présenté et a aussitôt pris contact avec un délégué syndical CGT de l’entreprise, Fernandez. J’avais déjà rencontré Fernandez qui bien que se disant solidaire avec nous, n’avait pas agi. Une fois arrivé, Fernandez est invité par la direction pour parler de la situation. Ensuite Fernandez et la direction me demandent de proposer aux grévistes de s’installer dans le local syndical de Fernandez. Clairement, ils veulent protéger l’image de l’entreprise. Avec Samba et Boulai nous allons rencontrer la direction, pendant que les autres vont rejoindre le local syndical.

Pendant la négociation, la direction, par derrière, a appelé la police
nationale. à la grande satisfaction de la direction, qui espérait peut-être que nous serions immédiatement menottés, deux policiers font irruption dans la salle de réunion. Un policier demande : qui est le responsable du mouvement ? Je me manifeste. Ils me demandent pourquoi nous manifestons sur la voix publique.

Je réponds que nous ne manifestons pas sur la voix publique. Nous sommes des travailleurs sans-papiers du groupe G., en grève pour demander notre régularisation. Très bien, répond-il, nous nous reverrons bientôt !

La direction nous demande la liste des grévistes. Nous leur communiquons 38 noms. La direction contacte les boîtes d’interim concernées et les invite sur le site. Ils vinrent le jour même. Le ton monta entre la direction de G., les boîtes d’interim et nous.
La direction feint de découvrir que nous avons utilisé de multiples identités : nous avons été abusés par les boîtes d’interim, dit le DRH d’une entreprise de G.. Il menace de porter plainte contre nous pour usurpation d’identité. Je réplique que si nous avons pu changer 2 ou 3 fois de noms au vu et au su des boîtes d’interim, des chefs de chantiers et des conducteurs de travaux, c’est que l’entreprise du groupe G. était complice de ces usurpations d’identité. Compte-tenu de la solidité de mes arguments, appuyés par des preuves, à ce jour, le groupe G. n’a jamais porté plainte contre nous pour usurpation d’identité. Les négociations continuent jusque tard dans la soirée. Puis reprennent le lendemain et le surlendemain, du matin au soir. La direction fait l’historique des contrats de chaque salarié. Nous sommes tous des interimaires. Elle propose finalement en tenant compte de l’ancienneté, 12 requalifications en CDI , 12 CDD avec le groupe G., 7 autres CDD avec les boîtes d’interim. Sur les 38 cas, seuls ceux des 31 grévistes présents sur le site sont donc étudiés. Nous refusons les 19 CDD.

Il fallut l’intervention du PdG d’une des entreprises du groupe pour obtenir 12 autres CDI. Pour les 7 restants, la situation restait bloquée. La tension était montée en flèche à plusieurs reprises pendant les discussions.

Régulièrement, j’appelais Bertrand pour le tenir au courant de la situation. "Ah vous avez démarré ?", fut sa première réaction. "C’est bien, je vous soutiens". Il est venu après quelques jours d’occupation et a assisté à certaines négociations.
Mais une fois les 24 dossiers constitués, aucun syndicat ou association
n’était présent pour nous accompagner pour déposer les dossiers à la Préfecture de l’Essonne. C’est même le PdG qui les a déposés, le 11 juillet.

Lors des négociations nous avons obtenu que les dossiers soient déposés collectivement à la préfecture de l’Essonne, et non dispersés selon nos lieux de résidence. Une fois les dossiers déposés, nous avons eu la visite du journal Le Parisien pour m’interviewer. L’article qui parut fit bondir la direction, qui exigeait de nous la discrétion.

Le 14 juillet nous avons eu la première visite de Jacqueline, de Droit-Devant et vers le 16 la visite de Chantal, du syndicat CGT pour les fiches de synthèses des dossiers déposés. Quelques jours plus tard Chantal revient accompagnée d’un autre responsable de l’UD-CGT. Ils nous demandent de lever l’occupation du site pour que nos dossiers soient traités. Nous refusons et leur demandons d’obtenir de la Préfecture une garantie écrite, seule condition pour que nous envisagions de reprendre le travail. Après notre refus, l’UD nous tourne le dos. Mais Bertrand continue à revenir nous voir de temps en temps.

Les conditions de l’occupation sont très difficiles : des cartons trouvés dans les poubelles pour dormir, à 20 dans un local de moins de 20 mètrescarrès et les autres dans la cage d’escalier qui mène à la cantine de l’entreprise, devant les toilettes, avec des couvertures qui ont déjà servi en 2006 aux travailleurs sans-papiers de Buffallo Grill. Et pour manger, on cotisait 5 euros chacun pour aller acheter la nourriture dans un foyer africain à 20 km de là. Les repas arrivés, on mange debout car nous n’avons qu’une seule table, qui nous sert aussi de bureau lors de nos réunions. Car nous travaillons régulièrement sur nos dossiers. La cantine de l’entreprise est à quelques mètres de notre local. Les salariés du groupe nous voient manger debout les uns contre les autres et passent sans nous saluer, y compris les délégués syndicaux du groupe. Il y avait des exceptions. L’une d’elle est Fatima qui dès les premiers jours et pendant toute la grève, vient nous rendre visite après sa journée de travail. Ne pouvant plus cotiser chacun pour 5 euros tous les deux jours, ce qui avait couvert nos frais, nous commençons, après deux mois, à organiser des collectes. Les collectes sur le marché avaient parfois lieu sous la menace de la police qui nous demandait de quitter les lieux, car nous n’avons soi-disant pas le droit de distribuer des tracts ou de collecter de l’argent sans les syndicats. Nous n’avions que peu de tracts car nous les tirions à nos frais. Nous avions pris contact avec les managers des restaurants des alentours (dont Mc Donald’s, KFC etc) pour qu’ils nous donnent leurs restes du soir en leur expliquant que nous étions en grève, que la direction misait sur l’épuisement de nos ressources en argent et en nourriture, afin que nous quittions les lieux. Ils n’ont pas accepté. à ce moment nous avons reçu le soutien de l’association d’Anne, d’Evry, qui avait déjà aidé les sans-papiers grévistes d’une entreprise de nettoyage urbain implantée dans cette ville.

Peu après un autre soutien nous vint d’Alexandre, syndiqué CGT, et militant révolutionnaire. En utilisant la reprographie de son entreprise, il put nous tirer quelques milliers de tracts. J’ai repris le texte complet d’un tract que j’avais écrit auparavant, mais que l’UD avait censuré, et imprimé après l’avoir transformé. Comme depuis deux mois nous dirigions notre grève par nous-même, il suggéra que ces tracts soient signés "Comité de grève des sans-papiers du groupe G., site de Viry-Châtillon". C’est ce que nous avons fait.

Après plus de deux mois de grève, les 7 dossiers restants n’avaient toujours pas pu être déposés, l’entreprise du groupe concernée refusant de remplir les deux CERFAs, formulaires indispensables pour les formalités.
La raison invoquée par l’entreprise était que cinq ne totalisaient pas une ancienneté suffisante, et que les deux autres étaient des employés extérieurs. Une délégation s’est rendue à l’accueil de l’entreprise pour recueillir des informations sur ces deux dossiers, informant qu’elle ne quitterait pas ce bâtiment avant d’avoir été reçue par la direction. La direction a choisi l’épreuve de force, demandant à des cadres de l’entreprise de nous faire sortir manu militari, en ayant eu soin que cette scène ait lieu devant un huissier convoqué par ses soins. Nous résistons. Ils en viennent aux mains, coups de pieds, insultes. D’autres grévistes nous rejoignent pour s’interposer. Un des deux salariés concernés est blessé à la main, les pompiers l’évacuent vers l’hôpital, ou il reçoit 10 jours d’ITT (incapacité totale de travail). La police intervient, nous demande de sortir après avoir écouté la version des cadres. Nous refusons, demandons de rester pour faire entendre notre version des faits, et préciser que ce n’est pas à la police de décider de notre évacuation. Après le départ de la police la direction revient à la raison, et accepte de nous recevoir.
La blessure du camarade nous a conduit à porter plainte contre la direction. Informée, la direction décide de faire les deux dossiers et s’associe à la négociation avec l’autre entreprise pour les 5 autres dossiers, à condition que nous retirions la plainte. La presse locale s’empare de cet incident, le relatant dans deux articles. La situation est enfin débloquée, les dossiers de tous les grévistes sont maintenant déposés en préfecture, après trois mois de grève !

Peu à peu, les régularisations arrivent. Une au bout d’un mois, puis 8 autres après deux mois. Une vingtaine en tout après 5 mois. Les convocations à la Préfecture restaient angoissantes, car on ne savait pas toujours à quoi s’attendre : s’agissait-il d’une régularisation, ou d’une arrestation ?

Le silence des élus locaux

Dès les premières semaines de l’occupation nous avons adressé un courrier aux élus de Viry-Châtillon pour une demande de soutien, financier ou moral. Nous n’avons jamais eu de réponse. C’est pourquoi nous nous sommes déplacés à plusieurs reprises pour les rencontrer dans leur mairie.

En effet, dans cette lutte de sans-papiers le pire est de rester isolés et invisibles. C’est ce qui m’a poussé à continuer à tendre la main à tous ces élus de l’Essonne. D’autant plus que nous avons travaillé pour leurs villes. Dans nos courriers de demande de soutien adressés à ces élus, on faisait allusion à la précarité de nos conditions d’occupation (on rappelait qu’on dormait sur des cartons ramassés dans les poubelles, sous les cages d’escalier sans-chauffage, même par terre, sur des tables, des chaises).
Et tout cela simplement parce que nous exigions notre régularisation, pour vivre dans la légalité et le respect de nos droits en tant que travailleurs, ce qui est une simple exigence de justice sociale.

N’oublions pas que le premier soutien au sein d’une ville devrait être son maire. C’est ce qui nous motivait pour leur écrire, les appeler, nous déplacer jusqu’à leur mairie pour leur demander de venir sur le piquet nous soutenir. Ce soutien que nous cherchions n’était pas forcément matériel, financier ou alimentaire. Il était surtout moral. Mais nous l’avons cherché en vain ! Ces appels au secours étaient des cris dans le désert. Aucun coup de fil de la maire de Viry, pour prendre des informations, aucun élu ne vint spontanément sur le piquet.
Chantal, qui faisait partie de l’équipe de la Maire, nous rendit visite, mais à titre de représentante de l’UD91, pour nous demander ensuite de lever l’occupation, puisque nos dossiers étaient déjà déposés en Préfecture ! Certes nous avons reçu une aide alimentaire pendant 3 semaines, mais elle s’est interrompue sans que l’on sache pourquoi.

Des élus de Viry, des deux rencontres que nous avons eues avec la maire et son équipe, je ne peux garder que de mauvais souvenirs. Madame la maire tapait du poing sur la table en nous disant : "mais nous comprenons votre situation, elle est injuste. Mais ce problème des sans-papiers est un problème national. Nous ne pouvons pas nous mettre au-dessus de la loi. Les sans-papiers, nous les avons soutenus lors de l’occupation du restaurant B.G.". Non madame la maire, ce n’est pas un problème national, mais international. C’est la précarité, la misère. Ces sont ces guerres impérialistes qui dévastent nos pays, en pillant leurs richesses qui nous font fuir. Et cette exploitation que nous subissons ici vous en connaissez très bien la cause. Mais je ne sais si vous la combattez ou la soutenez. Six mois de grève et d’occupation dans des conditions d’hygiène épouvantables, avec parfois des camarades qui tombent malades, avec seulement de l’aspirine pour les soigner. Ils disaient que cela leur suffisait. Mais je savais que c’était la fatigue, le stress, le sentiment d’abandon, d’injustice qui les frappaient, alors qu’ils avaient accompli leurs devoirs : travail, cotisations sociales, impôts nationaux ... et locaux (taxe d’habitation) madame la maire ! ce dont les politiques ne veulent pas parler. Et madame la maire nous disait qu’elle était au courant de toutes nos difficultés et même de l’incident qui avait conduit à la blessure d’un camarade évacué à l’hôpital de Juvisy avec 10 jours d’ITT, l’incident évoqué par la presse locale. Elle nous disait être au courant des incidents par les journaux, et suivre l’évolution de la situation par l’intermédiaire de Chantal (que pourtant nous ne voyions plus depuis des semaines).
Nous avons même été mieux accueillis dans une mairie de droite dont le maire a reconnu l’absurdité de la situation des sans-papiers, y compris dans sa commune.

Face au même silence des élus de Grigny, la ville voisine, nous sommes allés leur rendre visite à deux reprises. L’accueil fut plus chaleureux qu’à Viry : ils étaient gênés, mais nous écoutaient et ne nous coupaient pas la parole. A l’issue de notre deuxième visite nous avons eu des coups de fil et reçu 12 lits de camps. Ils se sont engagés à soutenir les dossiers restants.

Dans l’Essonne il existe un centre de rétention. élus de l’Essonne, allez-vous laisser ceux qui, comme nous, construisent et entretiennent vos villes y être enfermés et expulsés ? Un de ceux qui a participé à la construction du centre de rétention du Mesnil Amelot y a été placé par la suite ! Quelle horreur ! Dans ces centres passent des milliers de travailleurs, et même des enfants. Et nous qui n’y sommes pas encore placés ni expulsés nous vivons dans une prison à ciel ouvert. Vous hommes et femmes politiques, avant de donner des leçons sur les Droits de l’Homme en Afrique et ailleurs, commencez à vous battre pour les faire respecter chez vous. D’autant plus que la France est censée être le pays des Droits de l’Homme.

Un comité de soutien : le loup dans la bergerie

Nous affrontons l’hiver dans ces conditions rudes, les coeurs serrés et grelottant de froid de jour comme de nuit, mais avec un seul mot d’ordre jusqu’à la victoire : notre unité. Quand soudain les socio-démocrates ont cherché à infiltré le comité de grève.

Par socio-démocrates, j’entends ici les ennemis politiques des travailleurs, déguisés en ami politique, syndical, associatif des travailleurs.

Ils formèrent sur le piquet un relais des dirigeants politiques et syndicaux locaux qui n’avaient pas réussi à arrêter l’ouragan. Sous la forme d’un Comité de Soutien ils ont cherché à se substituer au comité de grève pour prendre la direction du mouvement afin de l’étouffer. Ce comité de soutien formalisé le 1er novembre était leur outil de travail. Ils se servaient de notre lutte pour faire de la publicité à leurs organisations, se servant de nous comme des hommes sandwich. Ils nous dissuadaient d’interpeller les élus de l’Essonne. Ces manifestations seraient soi-disant contre productive, comme disait Bertrand et certains membres du comité de soutien. Au fond des choses, ils souhaitaient que nous restions cloîtrés dans le silence.
Quand je leur expliquai que le comité de grève reste au dessus de tout, cela leur déplaisait, même s’ils répondaient démagogiquement "bien sûr" avec un sourire.

Ce sont de très bons acteurs, je ne comprenais pas au début pourquoi Alexandre m’avait dit que j’introduisais le loup dans la bergerie.
Camarades, si de cette brochure vous retenez une chose, c’est j’espère d’apprendre à repérer ces adversaires qui sont les pires, et à ne jamais lâcher la direction de votre lutte. Vos camarades auront du mal à comprendre pourquoi vous opposez à ces "camarades" si sympathiques ! Mais c’est votre devoir de leader de le faire, dans l’intérêt de vos camarades qui ne comprendront pas forcément que vous appeliez "ennemi invisible" celui qu’ils voient comme leur ami, leurs sauveur. Que ceux qui veulent vous soutenir se mettent individuellement aux ordres du comité de grève. Vous serez traité de dictateur, mais c’est le seul chemin qui vous permettra de tenir la barre jusqu’à la victoire. Nous avons fini par dissoudre ce comité de soutien. J’aurais du dès le départ m’opposer à sa mise en place. Le bateau du comité de grève a tangué mais nous avons remis ces pirates dans leur petite chaloupe, qui retourna surfer sur le web. Le complexe d’infériorité des travailleurs sans-papiers doit disparaître pour céder la place à leur unité. Pour ceux qui pensent que les travailleurs sans-papiers sont des travailleurs fragiles, incapable de gérer leurs luttes, nous avons été un contre-exemple.

Enfin la victoire

Après 6 mois de grèves, 30 sur 31 grévistes étaient régularisés.

"Je suis enfin un homme libre me dit, les larmes aux yeux, l’un d’entre eux. Après 8 années de clandestinité, je pourrai enfin aller voir ma femme et mes enfants au pays, relever la tête et être fier de moi. Il était temps de mener cette lutte."

Oui mon cher camarade, mieux vaut tard que jamais. Mais simplement si nous la classe pauvre, les misérables de la société, les inférieurs, les humiliés, les exploités, nous les travailleurs avec ou sans-papiers, si on pouvait simplement se rendre compte de notre puissance au sein de la société, on se serait servi depuis longtemps de ce pouvoir pour redresser toutes les barres.

Conclusion

Nous qui avons fui nos pays respectifs assiégés par les impérialo-capitalistes, ou dont les états sont en guerre pour leurs intérêts et pas ceux des peuples, nous nous sommes retrouvés dans un monde sans droit. Car quels sont les nôtres ?

Après avoir traversé la Méditerranée au risque de nos vies, même si nous venons d’un pays en état de guerre, il n’est pas facile d’obtenir en Europe le fameux statut de réfugié. Un tel refus est-il acceptable ? Michel Rocard a dit que la France ne peut accueillir toute la misère du monde, sans poser la question de l’origine de cette misère. Mais les politiques comme lui connaissent la cause de cette misère. C’est l’impérialisme qu’ils défendent.
Ils nous claquent les portes par-ci par-là. On a même du mal à se faire soigner, à obtenir les droits élémentaires. Mais aux aéroports, à l’Elysée, à Matignon, ils déroulent le tapis rouge à nos dirigeants, pour des négociations confidentielles et souterraines ! Que font-ils d’autre ensemble ? En tout cas ils ne parlent pas des droits des sans-papiers expulsés, des anciens combattants, pas des droits des travailleurs qui voudraient bénéficier de leur retraite en rentrant en Afrique, pas non plus de faire la lumière sur le cas des sans-papiers qui laissent leur vie dans les centres de rétention ou dans les bavures policières. Sinon Hortefeux ne se serait pas vanté de son score de personnes expulsées par la force, avec une fierté à rougir pour longtemps. Cette situation est non seulement une réalité mais est devenue une banalité car la presse relate régulièrement ces expulsions, ces bavures, ces morts, les incidents dans les centres de rétention. à nos dirigeants africains, nos bourgeois, leurs confrères bourgeois du monde entier ne leur fermeront jamais la porte. Ils viennent passer leur visite médicale, leur bilan de santé à l’Hôpital du Val-de-Grace et repartent en catimini comme si de rien n’était. Le lendemain on entend à la télé que tel ou tel pays occidental a fait une aide de 800 millions au Mali pour l’aide au développement. Et c’est ainsi qu’on essaye de nous voiler la face, par ces cadeaux empoisonnés.

Oui mon cher compatriote, nous avons entendu ce qu’un état occidental nous a offert. Alors qu’avons nous fait pour qu’il fasse ce cadeau ? Quelle démagogie ! Car au fait, ou passent nos matières premières (l’or, le pétrole, le bois, le fer, l’uranium, le cotran, la bauxite etc). Ces états avec des entreprises comme Bouygues, Total nous prennent cent fois plus qu’ils ne nous donnent, et ce n’est pas avec autant de publicité. Ce cadeau est aussi le prix du silence sur l’exploitation de cette jeunesse, des sans-papiers expulsés, sans droits. Le développement de l’Afrique n’a pas sa source dans ces cadeaux empoisonnés. La jeunesse ne veut pas du poisson, elle veut le droit de pêcher. C’est à nous, les travailleurs africains exploités de redresser la barre. Combien nos associations de sans-papiers ont-elles construit de routes, de dispensaires, d’écoles, creusé de puits, fondé des coopératives d’aide alimentaire, investi pour l’irrigation, financé des soutiens scolaires. Nous avons compris que l’aide la plus utile et la plus rentable est celle qui vient de nous-même, et pas des états impérialo-capitalistes ni du "codéveloppement". Nous les travailleurs sommes les vrais vecteurs du développement de nos pays. Nous apportons des projets concrets pour la population qui gémit toujours sous le poids des guerres, de l’exploitation, de la corruption, de l’oubli. Nos aides sont largement supérieures à celles des cadeaux empoisonnés. Les richesses africaines doivent appartenir aux travailleurs qui les produisent. Nous, les sans-papiers, ne nous faisons pas d’illusion, ce ne sont pas les appareils syndicaux qui éclaireront notre histoire.
C’est à nous de la faire, de parler en notre nom. De ce que l’on a vécu, ce ce que l’on vit, de notre devenir. La blessure c’est la nôtre, l’humiliation c’est nous qui la vivons tous les jours. C’est nous qui avons perdu des camarades en traversant la Méditerranée, laissant derrière nous toute une vie, toute une histoire.

Non, ne manquons pas ce rendez-vous. Cette histoire c’est nous qui devons la raconter. Chacun est son propre historien, son propre écrivain. L’essentiel c’est cette histoire authentique que nous racontons, ce qu’aucun historien ne peut faire sans nous. Prendre ce bâton de pèlerin est un devoir, pour expliquer, informer, former pour mieux préparer les prochaines luttes. Bref, enseigner les conditions de la libération de la classe ouvrière.

Travailleurs de tous les pays, avec ou sans-papiers, à vos marques, unissons-nous !

Pour nous contacter vous pouvez vous rendre sur les sites de Matière et Révolution ou du CRI-TSF, aux pages web :

http://www.matierevolution.fr

http://cri.tsf.free.fr

ou écrire à l’adresse cri.tsf@free.fr

4ème page de couverture de la brochure :

Quand un système bafoue la dignité humaine, quand les hommes politiques, du Nord ou du Sud (les CRA, Centres de Rétention Administrative d’ici sont aussi les leurs), de gauche ou de droite piétinent et violent les droits de l’homme comme si c’était une banalité, la lutte doit être un sacré et indispensable devoir de toutes les classes opprimées, pour faire place à cette fraternité universelle tant attendue par les travailleurs, avec ou sans papiers, du Nord ou du Sud.
Tel était le rêve d’un enfant du tiers-monde. Vous lirez dans cette brochure comment il s’est retrouvé à la tête d’un comité de grève de travailleurs.

Les salariés intérimaires sans-papiers
du groupe Fayat, site de Viry-Châtillon (91)
sont en grève !

Ceux qui les maintiennent dans la précarité sont les mêmes
qui bloquent les salaires, licencient :
soutenez la lutte des sans-papiers !

Fayat est un grand groupe français du secteur BTP. Depuis le 30 juin, 31 de ses travailleurs, sans-papiers, se sont mis en grève pour demander leur régularisation afin de sortir de l’ombre à laquelle sont condamnés tous les sans-papiers et d’obtenir les mêmes droits que les autres salariés. À ce jour, 14 ont été régularisés, ce qui est une première victoire. Ces grévistes travaillent chez Fayat depuis, 5, 7, 8 ou 10 ans pour certains ! Ils ont toujours travaillé comme intérimaires (pour BGI, TRIO, ADECCO, SOVITRAT, RANDSTAD, MB Services, VISTAR etc). Ils payent leurs impôts, cotisations sociales, sans pour autant bénéficier des prestations sociales (indemnité journalière, chômage, aide au logement etc). La plupart sont chef de famille avec des enfants. Ils se battent aujourd’hui pour les droits les plus élémentaires : le droit de conserver leur travail, un titre de séjour. C’est une exigence de justice ! Ils font partie de la France qui se lève tôt.

Nous les croisons tous les jours quand ils travaillent sur nos communes de l’Essonne comme Viry-Châtillon, Corbeil-Essonne, Juvisy.

Le comité de grève des sans-papiers de FAYAT (Viry-Châtillon) a décidé la reconduction de la grève jusqu’à la régularisation de tous les sans-papiers de cette entreprise.
Il appelle les salariés, les étudiants, les citoyens,
les élus de Viry-Châtillon et de l’Essonne à participer aux différentes actions, manifestations, collectes pour les soutenir.

*****************************************
Le cas par cas on n’en veut pas !
Des papiers pour tous !
*******************************************
Pour se rendre au piquet de grève :
Groupe Fayat, 2 avenue du Général de Gaulle , 91170 Viry-Châtillon.
(sur la N7, RER D Viry-Châtillon, à gauche en sortant de la gare)

Contact grévistes : M. Coulibaly 06 20 94 29 60 / 06 17 63 26 21

Le comité de grève des sans papiers du groupe Fayat (site de Viry-Châtillon),
Le 18 septembre 2008.

Les salariés intérimaires sans-papiers
du groupe Fayat, site de Viry-Châtillon (91)
sont en grève !

Ceux qui les maintiennent dans la précarité sont les mêmes
qui bloquent les salaires, licencient :
soutenez la lutte des sans-papiers !

Fayat est un grand groupe français du secteur BTP. Le 30 juin, 31 de ses travailleurs, sans-papiers, se sont mis en grève pour demander leur régularisation afin de sortir de l’ombre à laquelle sont condamnés tous les sans-papiers et d’obtenir les mêmes droits que les autres salariés. À ce jour, 17 ont été régularisés, ce qui est une première victoire. Ces grévistes travaillent chez Fayat depuis, 5, 7, 8 ou 10 ans pour certains ! Ils ont toujours travaillé comme intérimaires (pour BGI, TRIO, ADECCO, SOVITRAT, RANDSTAD, MB Services, VISTAR etc). Ils payent leurs impôts, cotisations sociales, sans pour autant bénéficier des prestations sociales (indemnité journalière, chômage, aide au logement etc). La plupart sont chef de famille avec des enfants. Ils se battent aujourd’hui pour les droits les plus élémentaires : le droit de conserver leur travail, un titre de séjour. C’est une exigence de justice ! Ils font partie de la France qui se lève tôt.

Nous les croisons tous les jours quand ils travaillent sur nos communes de l’Essonne comme Viry-Châtillon, Grigny, Corbeil-Essonne, Juvisy, Evry etc.

Le comité de grève des sans-papiers de FAYAT (Viry-Châtillon) a décidé la reconduction de la grève jusqu’à la régularisation de tous les sans-papiers de cette entreprise.
Il appelle les salariés, les étudiants, les citoyens,
les élus de Viry-Châtillon et de l’Essonne à participer aux différentes actions, manifestations, collectes pour les soutenir.

*****************************************
Le cas par cas on n’en veut pas !
Des papiers pour tous !
*******************************************
Pour se rendre au piquet de grève :
Groupe Fayat, 2 avenue du Général de Gaulle , 91170 Viry-Châtillon.
(sur la N7, RER D Viry-Châtillon, à gauche en sortant de la gare)

Contact grévistes : M. Coulibaly 06 20 94 29 60 / 06 17 63 26 21

Le comité de grève des sans papiers du groupe Fayat (site de Viry-Châtillon),
Le 10 novembre 2008.

Manifestation vendredi 21 novembre
(RdV : 17h Gare de Grigny-Centre
puis vers la Mairie de Grigny)
Soyons nombreux !

Les salariés intérimaires sans-papiers
du groupe Fayat, site de Viry-Châtillon (91)
sont en grève, soutenons-les !

Ceux qui les maintiennent dans la précarité sont les mêmes
qui bloquent les salaires, licencient, cassent les services publics.
Au 5ème mois de leur lutte ils ont plus que jamais besoin de vous.

Fayat est un grand groupe français du secteur BTP. Le 30 juin, 31 de ses travailleurs, sans-papiers, se sont mis en grève pour demander leur régularisation afin de sortir de l’ombre à laquelle sont condamnés tous les sans-papiers et d’obtenir les mêmes droits que les autres salariés. À ce jour, 17 ont été régularisés, ce qui est une première victoire. Ces grévistes travaillent chez Fayat depuis, 5, 7, 8 ou 10 ans pour certains ! Ils ont toujours travaillé comme intérimaires (pour BGI, TRIO, ADECCO, SOVITRAT, RANDSTAD, MB Services, VISTAR etc). Ils payent leurs impôts, cotisations sociales, sans pour autant bénéficier des prestations sociales (indemnité journalière, chômage, aide au logement etc). La plupart sont chef de famille avec des enfants. Ils se battent aujourd’hui pour les droits les plus élémentaires : le droit de conserver leur travail, un titre de séjour. C’est une exigence de justice ! Ils font partie de la France qui se lève tôt.

Nous les croisons tous les jours quand ils travaillent sur nos communes de l’Essonne comme Viry-Châtillon, Grigny, Corbeil-Essonne, Juvisy, Evry etc.

Le comité de grève des sans-papiers de FAYAT (Viry-Châtillon) a décidé la reconduction de la grève jusqu’à la régularisation de tous
les sans-papiers de cette entreprise.
Il appelle les salariés, les étudiants, les citoyens,
les élus de Viry-Châtillon, de Grigny et de l’Essonne à participer
à la manifestion pour les soutenir.
*****************************************
Le cas par cas on n’en veut pas !
Des papiers pour tous !
*******************************************
Pour se rendre au piquet de grève :
Groupe Fayat, 2 avenue du Général de Gaulle , 91170 Viry-Châtillon.
(sur la N7, RER D Viry-Châtillon, à gauche en sortant de la gare)
Contact grévistes : M. Coulibaly 06 20 94 29 60 / 06 17 63 26 21,
Le comité de grève des sans papiers du groupe Fayat (site de Viry-Châtillon) Le 10 novembre 2008.

Madame la Maire de Viry-Châtillon,
Monsieur le Président de la Communauté d’Agglomération des Lacs de l’Essonne,
Madame la Député de la 7 ème circonscription de l’Essonne
Monsieur le Conseiller général de Viry-Châtillon,
Mesdames, Messieurs les Sénateurs de l’Essonne,
Mesdames, Messieurs les Conseillers régionaux d’Ile-de-France,

31 sans-papiers du groupe Fayat, se sont mis en grève sur le site de Viry-Châtillon le 30 juin, ils en appellent à votre soutien.
Ils payent depuis des années des cotisations sociales, des impôts, ils sont donc des salariés à part entière. Malgré cela, utilisés par le patronat, condamnés à se taire dans la crainte d’être licenciés, dénoncés et conduits vers des centres de rétention (comme celui de Palaiseau dans notre département de l’Essonne) pour être expulsés.
Or une partie importante du chiffre d’affaire du groupe Fayat provient de contrats avec les collectivités territoriales dont vous êtes les élus. Ces travailleurs sans papiers travaillent donc souvent pour nos communes, communautés d’agglomérations, notre département, notre région. Ils ont besoin de votre soutien. Tout comme le patronat et le gouvernement, vous devez prendre vos responsabilités, et mettre fin à cette hypocrisie : ces travailleurs sans-papiers doivent être régularisés.

Alors que la CGT s’associe aux autres syndicats et associations pour définir des limites mises au mouvement des sans papiers, une circulaire et non une régularisation, des cas de régularisation et non la revendication "des papiers pour tous", une forme de lutte limitée à certaines catégories de sans-papiers, il se trouve que le travail précédent de limitation du mouvement par la CGt a produit ses effets : le gouvernement n’estime plus devoir accorder quelques régularisations pour le calmer et frappe les piquets.

La CGT était déjà loin d’être impliquée pour l’essentiel de ses militants et de ses structures, seul le groupe autour de Raymond Chauveau s’impliquant, la politique de la CGT est bien loin d’avoir permis au mouvement de pleinement se développer. Les derniers délégués nommés par cette superstructure qui se moque de l’infrastructure n’ont rien à voir avec une véritable direction démocratique du mouvement.

L’éditorial de Raymond Chauveau du numéro un du journal intitulé "Le journal des sans-papiers en grève" qui ne leur donne pas la parole écrit :

"Nous sommes au ministère de l’immigration avec la CGT, la CFDT, Solidaires, la FSU et l’UNSA pour uen quatrième réunion de négociation. (...) Il faut une circulaire de régularisation. (...) Nous avons déjà obligé le ministère de l’immigration à déclarer qu’il allait procéder à la rédaction d’une nouvelle circulaire. (...) Ces négociations complexes doivent lier le savoir faire syndical avec la connaissance des associations (...) Nous voulons cette circulaire pour en finir avec leur condition d’esclaves modernes. Nous allons maintenant entrer dans cette période si particulière où le gouvernement et le patronat estimeront qu’ils ont été au bout de leurs concessions et ne bougeront plus. Les pressions sur le mouvement vont devenir plus fortes et les tentatives de divisions plus nombreuses."

ce discours du "dirigeant" de la lutte des sans-papiers mérité réflexion. il en dit long sur la conscience du rôle qu’il a joué pour calmer la lutte et sur les limites de son réformisme.

Sarkozy a choisi de faire de la CGT de Chauveau son interlocuteur privilégié des sans-papiers avec les préfectures afin d’éviter une extension incontrôlée. Maintenant que cet objectif est réalisé, il n’est plus contraint de régulariser au cas par cas les dossiers proposés par la CGT. la comédie est terminée... mais pas la lutte des sans-papiers !

N’EN DEPLAISE A TOUS LES ENCADREURS PROFESSIONNELS DES LUTTES, LA LUTTE DES SANS-PAPIERS NE FAIT QUE DE COMMENCER !!!

UNE DERNIÈRE REMARQUE DE WARAA :

Il n’y a aucune organisation politique ou syndicale digne de ce nom qui ne puisse écrire l’histoire des sans papiers mieux que les sans papiers eux-mêmes, parlé ou représenter les sans papiers mieux qu’eux-mêmes de ce fait toutes ces négociations souterraines et confidentielles aux noms des sans papiers sans les sans papiers n’est que de la poudre aux yeux des sans papiers de véritables armes de destruction massive contre cette lutte qui n’a toujours pas dit son dernier mot ! Cet intitulé "journal des sans papiers en lutte" est plutôt le journal de la jungle ou du parc géologique. que les sans papiers soient sourds ou muets qu’ils soient mangeurs de cas-cas ou qu’ils broutent de l’herbe et guider par leur instinct ! ou se trouve cette lettre, ce mot,cette phrase ,ce paragraphe écrit par un sans papiers ! ces embellis de pages ; ces discours à l’infini ;ces négociations à l’infini ne valent pas mieux qu’une simple phrase prononcée et écrite par un sans papiers sur notre lutte, notre libération etc. car cela c’est de l’or ! ON est et on ne sera jamais mieux représentés que par nous même tout le reste : négociation ; écriture ;discours etc est complètement démagogique et illusoire ! SANS PAPIERS JE SUIS, SANS PAPIERS JE RESTERAI ! Je ne demanderai point la parole ; j’écrirai et je m’exprimerai à chaque fois que je juge utile et nécessaire en toute indépendance de vu et cela sans arrière pensée et cette bonne merde sera la mienne !!! WAARA !

Messages

  • Agents du gardiennage depuis 4 ans à la SNCF
    Nous assurons la sécurité des usagers sur les quais des gares SNCF de la région parisienne au côté des cheminot-e-s en remplacement des agents SNCF qui assuraient cette tâche jusqu’à 2004.
    VIGIMARK, en charge de se contrat de sous-traitance avec la SNCF, sous-traite lui-même avec au moins 8 « entreprises » (DTR sécurité – Marshall sécurité, A2S Plus, Pavillon sécurité, IB sécurité, ANSP, Européenne sécurité, Astor sécurité etc.…).
    Nous sommes 37 agents à travailler en moyenne 25 à 30 jours par mois, certains avec deux séances de travail (19h -2h et 2h-12h30 dans une autre gare). Nous sommes commandés par téléphone pour aller dans n’importe qu’elle gare.
     Nous sommes porteur d’une arme par destination (un chien d’attaque)
     Nous sommes sans papier
     21 d’entre nous sont sans contrat de travail
     21 d’entre nous sommes payés au « noir »
    Aujourd’hui nous en avons assez d’être surexploité, d’être en danger, d’être menacé à chaque instant d’une expulsion. Si VIGIMARK a pris les mesures permettant à chacun d’entre nous de déposer un dossier de régularisation (promesses d’embauche et de formation, demande de rendez-vous à la préfecture de Paris, maintien des salaires…) il n’en est pas de même des sous-sous traitant et encore moins de la SNCF et des services de la préfecture de Paris.
    La SNCF est l’entreprise donneuse d’ordre, elle n‘a jamais contrôlé sérieusement les multiples sous-traitance de VIGIMARK, elle ne fait rien aujourd’hui pour régulariser notre situation.
    Depuis deux mois nous attendons, sans succès, un rendez-vous à la préfecture pour présenter nos dossiers. A chaque jour qui passe nous risquons un accident, une agression, qui mettrait la SNCF et les entreprises de gardiennage dans une situation délicate. Chaque jour nous risquons les arrestations et reconduite à la frontière
    Nous sommes des cheminots ! Travailleurs du rail, depuis des années. Nous ne voulons plus être clandestins
    Assez du travail illégal ! Nous voulons nos salaires et nos contrats de travail ! Nous voulons être reconnus et avoir des papiers.

    Le Lundi 25 Mai nous serons en grève
    (Nuit du 24 au 25 mai et journée du 25 mai)

    Nous viendrons nous présenter
    À 10h 30 à la préfecture de Paris
    (Île de la Cité métro Cité)

    Une conférence de presse se tiendra
    À 10h30 devant la préfecture.

    Nous invitons toutes les organisations syndicales, les partis politiques et les citoyens soucieux de la dignité humaine et du droit du travail à venir avec nous.

    Contactez le syndicat SUD-Rail St-Lazare
    D.Malvaud – Marie-Laure Decréton
    01 44 85 01 84

  • l’initiative de la CGT Paris, les deux cents sans-papiers africains qui avaient élu domicile dans les locaux syndicaux de la rue Charlot (III e ) depuis près de quatorze mois ont été évacués matin. Entourés d’un cordon de plusieurs dizaines de CRS chargés de bloquer les accès, les occupants ont été contraints de vider les deux étages du site dans une atmosphère électrique : à plusieurs reprises, des bousculades musclées ont éclaté entre les policiers et des militants associatifs venus apporter leur soutien aux sans-papiers.

    Des gaz lacrymogènes tirés par des CRS selon les sans-papiers (ce que conteste la préfecture de police) ont même été utilisés pour disperser les manifestants.

    Des dizaines de CRS

    L’opération préparée par la CGT depuis plusieurs jours a débuté peu avant midi, alors qu’une majorité des occupants s’était absentée pour la traditionnelle manifestation du mercredi en direction des Halles. Des membres de la CGT ont alors demandé aux sans-papiers restés à la Bourse de quitter les lieux. « On leur a demandé de sortir, mais il y a eu des résistances, explique Patrick Picard secrétaire de l’union départementale CGT Paris. Peu après, ceux qui revenaient de la manifestation ont commencé à casser des carreaux. » Au même moment, des dizaines de CRS, chargés d’encadrer la manifestation du mercredi, assistent à la scène et décident d’intervenir. « Depuis plusieurs mois, nous essayions de trouver un accord avec les représentants des sans-papiers, mais sans succès, affirme le leader syndical. Cette occupation durait depuis trop longtemps, et n’a abouti qu’à une poignée de régularisations. Il fallait y mettre un terme. »
    La situation sur place est restée tendue jusqu’en fin d’après-midi. Les sans-papiers présents au début de l’opération ont été contraints d’entreposer sacs et valises à même la rue, tandis que la majorité des occupants, retenus derrière un cordon de sécurité, assistaient impuissants à l’opération. « La France nous laisse tomber, enrage Demba, 49 ans. C’est la CGT qui nous a dit de venir ici. Et maintenant ils nous mettent dehors ! » « J’ai travaillé pendant sept ans, et j’ai effectué toutes les démarches pour avoir des papiers, mais ça n’a jamais abouti, soupire Diakite, 36 ans. Aujourd’hui, j’ai perdu tout espoir. » En milieu d’après-midi, beaucoup de sans-papiers avouaient ne pas savoir où ils allaient passer la nuit. « En tout cas, moi, je reste devant la Bourse », promettait une jeune Malienne.

    A l’appel de l’association Droits devant ! environ deux cents sans-papiers ont occupé hier après-midi pendant trois heures le hall d’accueil de l’agence Urssaf du 10, rue du Faubourg-Montmartre (IX e ). Arrivés vers 14 h 30, les militants ont demandé un rendez-vous avec la direction générale de l’Urssaf en vue d’appuyer des demandes de régularisation. Ils sont repartis dans le calme vers 17 h 30 après avoir obtenu gain de cause.

    • Je crois<> que c’est parce que nous n’avons pas attendu des sauveurs (syndicats, associations, partis politiques), que nous nous sommes même opposés à eux lorsqu’ils ont voulu nous déposséder de la direction de notre lutte, la freiner, au nom de notre intérêt, que nous avons gagné. <>je pense qu’il faut se battre supprimé j’espère>> pour que J’espère que l’histoire de cette lutte dans l’Essonne sera instructive pour les travailleurs, afin qu’ils dirigent eux-mêmes leurs luttes à venir <><< Bernadette Maire militante religieuse>>

  • Discours de Coulibaly Fousseyni, porte-parole du Comité de Grève des travailleurs sans-papiers du groupe Fayat, site de Viry-Châtillon (Essonne), devant l’assemblée de CLCGT, à Paris le 29 novembre 2008.
    mar, 12/09/2008 - 22:13 — Anonyme Mes chers camarades qu’on ne vous vende pas la peau de la bête avant de l’abattre. La lutte des travailleurs sans papiers est loin d’être terminée, même s’il n’y a plus d’information dans les mensuels, même s’il n’y a plus de mobilisation du côté de la CGT, des comités de grève dirigés par les travailleurs prendront le relais et nous poursuivrons la lutte avec la détermination farouche jusqu’à la victoire finale.
    La CGT est l’interlocuteur responsable dans les rapports avec l’Etat mais refuse l’unité avec les comités de sans-papiers pour l’extension de la lutte. Là, aujourd’hui, il y a nécessité de la direction de la lutte par les sans-papiers eux-mêmes. Cette lutte d’envergure ne peut et ne doit pas reposer dans les mains de ces quelques spécialistes syndicaux qui poursuivent les tractations confidentielles avec le sinistre Hortefeux sans associer les sans-papiers dans ces négociations souterraines.
    Après les négociations avec le cabinet du ministère de l’immigration le 16 octobre, j’aimerais interroger mes camarades de la Confédération sur le devenir des milliers de travailleurs sans-papiers qui ne rentrent pas dans ces critères, soi-disant « apaisés et harmonisés ». Avec ce rapport officiel (sur la rencontre du 16), ministériel et validé par la CGT, c’est des milliers de travailleurs qui se sont vus exclure de la régularisation.
    Sur les 150 000 € récoltés par la confédération en guise de solidarité aux travailleurs sans-papiers, l’UD 75 affirmait que chaque gréviste avait obtenu 200€. Je tiens à vous informer qu’à ce jour, rien n’a été donné aux 31 grévistes de Viry-Châtillon abandonnés par l’UL CGT de Viry-Châtillon et l’UD 91 parce qu’à Viry, c’est les travailleurs eux-mêmes qui dirigent leur mouvement. Avec le grand silence des politiques : pendant cinq mois aucune visite des élus de la ville de Viry, ni de Grigny. Et malgré la pression nous avons obtenu à ce jour 20 régularisations sur 31 et nous restons unis et fermes sur nos revendications avec un seul mot d’ordre : Régularisation de tous les travailleurs sans papiers !
    Car c’est simplement ces hommes et ces femmes qui se lèvent à cinq heures du matin pour aller faire vos ménages, garder vos enfants, la restauration, l’aide aux personnes âgées, le bâtiment et les travaux publics, qui versent des cotisations sociales, paient des impôts et taxes mais qui sont traités avec hypocrisie au grand silence de certains appareils syndicaux comme chez Fayat avec ses 16 000 salariés et des hommes politiques de gauche comme de droite.
    Dans cette Europe forteresse la libre circulation des personnes est devenu un privilège pour ces pays impérialistes qui ne fermeront jamais leurs frontières aux américains, aux japonais et aux bourgeois des pays dominés.
    Dans ces pays de « Droits de l’Homme » c’est des centres de rétention qui poussent comme des champignons et des hommes et des femmes y laissent leur vie dans des conditions obscures juste pour la liberté. Les enfants sont terrorisés par la police et que doit-on dire à ces enfants au sujet de la Liberté, de l’Egalité, et de la Fraternité, qui sont les valeurs de ce pays ?
    Ces hommes et ces femmes, fuient nos pays respectifs assiégés par les impérialo-capitalistes, ou sont attirés simplement par l’aimant du capitalisme.
    On se défenestre à l’arrivée de la police, la police se fait accompagner par les pompiers, ces farces épouvantables sont devenues non seulement une réalité mais aussi une banalité de cette première décennie du XXIe siècle.
    La presse en donne des nouvelles régulièrement. Le sinistre ministre français, responsable de cet état de fait, se félicite publiquement de la réussite de son action, de l’efficacité de son ministère, annonçant son score de personnes expulsées par la force avec une fierté à rougir pour longtemps.
    Nous, les travailleurs sans papiers avons décidé d’affronter cette politique discriminatoire pour engager des luttes pour le respect de nos droits en tant que travailleurs. 1000 régularisations sur plus de 400 000 sans-papiers, c’est une goutte d’eau dans la vase. C’est des milliers de travailleurs qui sont sous le poids de l’exploitation, de l’esclavage. Ce système, fait de notre dignité de travailleur une valeur d’échange, cette valeur se mesure au degré d’émancipation de l’hypocrisie des hommes politiques à tous les niveaux.
    La fermeté du gouvernement n’explique pas la situation. C’est plutôt la faiblesse de la classe ouvrière.
    Que l’immigration ne soit pas un moyen pour eux de diviser les travailleurs ! et ceux qui cultivent le nationalisme et le rejet de l’étranger ne camouflent pas les causes de la crise : c’est simplement le système capitaliste qui a atteint ses limites.
    Et une fois de plus, ce n’est pas les immigrés qui doivent s’intégrer c’est plutôt la classe ouvrière dans son ensemble qui doit s’intégrer.
    Nous entamons notre sixième mois d’occupation et on a besoin de votre soutien (vous avez une caisse de solidarité à l’entrée pour ceux qui veulent nous soutenir). C’est à nous de prendre la bête par les cornes et aux appareils syndicaux de nous suivre. Et pas le contraire. Ce qui pose problème aujourd’hui pour la continuité du mouvement (pour une grève générale) nous remercions les camarades de CLCGT qui nous ont soutenus jusqu’ici et merci pour l’invitation.

    • bravo mille foi bravo de pouvoir osé dire des choses.

    • PROPOSITIONS de moshe a couly a propoos de la brochure .. 1.. je pense qu’il faut remplaçé Afrique par monde ..2..je pense qu’il faut bien developé l’idée de comité de grève son sens, son objectif, son importance, pourquoi tout le monde est contre y compris souvent les travailleurs eux même, pourquoi une idée peut être importante meme si on les comprend pas souvent,porquoi c’est du pur mensonge de dire que le developement de l’afrique est un but en soit ?pourquoi les soutiens nous combatte des qu’on parle de comité de greve ?en quoi les soutiens son a la foi utile et nuisible ? aujourd’hui est tu comuniste ou pas si oui pourquoi si non pourquoi ?que pense tu des dieux apres la luttes ? en quoi la lutte t’a apris ? EN QUOI J R a été utile si oui dans quelles sens si non dans quelle sens pour la lutte ? DANS LE FOND PEUT ON DISSOCIER LES semences du cultivateurs si oui pourquoi ?si non pour pourquoi ? et qu’elle set le msg que tu voudras faire passé pour les autres en lutte ?IL YA ENCORE PAS mal DE QUESTION MAIS ON VERA SELON moi AU FUR ET A MESURE.porte toi bien.

    • couly c’est toujour moi aut fait voila e ce que c’est pas tres important de bien insisté dans la brochure de ce que tu vu ou entendu de tes propre yeux au mali avec la dictature de moussa traore.? et de ce que tu a vu pendants les événement pour sa chute de 1991 , ? bien sur les diséqueurs te diron oui mais ça rien n’a voir c’est leurs problème. LES FEMMES ? A E M ? les ministres de moussa ?les travailleurs ? les chomeurs ? les étudiants ? Tout simplement tu dit dans la brochuire que c’est une histoire ect ect et selon moi une histoire c’est des histoires. je pense qu’il faut dire aussi comment tu a été nomé porte parole ? le role actuelle de demda ?pouquopi il ne disais rien et soudain il fait tout avec les reformiste ?en quoi l’afrique est lié au reste du monde ?en quoi c’est profondémend raciste de voir et dire que l’afrique est comme si ou comme ça ? je pense que c’est tres important de dire que c’est mensogere de dire que le monde est tres devolopé mais ce developement est pour qui ?qui en profitent ect ect ?et dans ta conclusion,que peux dire les militants ouvrier ajourd’hui dans le monde du travail et quelle doit etre son but leurs objectives pour les générations a venir..de toute façon j’ai pas mal de questions mais on vera ça au fur et mesure des discutions..DOIT on dire partout aujourd’hui a nos frere de classe de lire les idées des révolutionnaire prolétariens ?si oui pourquoi et si non pourquoi ? PORTE TOI BIEN.

    • MOSHE A COULY Je crois<> que c’est parce que nous n’avons pas attendu des sauveurs (syndicats, associations, partis politiques), que nous nous sommes même opposés à eux lorsqu’ils ont voulu nous déposséder de la direction de notre lutte, la freiner, au nom de notre intérêt, que nous avons gagné. <>je pense qu’il faut se battre supprimé j’espère>> pour que J’espère que l’histoire de cette lutte dans l’Essonne sera instructive pour les travailleurs, afin qu’ils dirigent eux-mêmes leurs luttes à venir <><< Bernadette Maire militante religieuse>>

  • MOSHE :

    Ce qui a caractérisé la lutte des sans-papiers depuis le jour où ils ont décidé de cesser de se cacher et ont commencé, avec les "saint bernard", de manifester au grand jour, c’est d’affirmer une exigence claire : des papiers pour tous !

    Ce qui a étonné les sans papiers engagés dans les grèves pour des papiers, c’est que cette revendication était battue en brèche, non par le pouvoir, mais par des organisations -syndicats, associations et partis politiques - qui étaient censés militer à leurs côtés.

    Si ceux de Viry-Chatillon ont été amenés à s’organiser indépendamment en comité, c’est que les organisations qui menaient cette lutte ont refusé de les soutenir et, pire, ont considéré que leurs dossiers n’étaient même pas déposables !

    La CGT, en particulier, du moins celle qui participait à cette lutte - puisque l’essentiel de la CGT n’y participait même pas - a eu un espèce de monopole des relations avec le pouvoir pour déposer des dossiers, au nom duquel la CGT avait accepté des critères pour prendre les dossiers plus restrictifs que les critères légaux.

    La meilleure preuve du fait que la CGT était en dessous de la loi, c’est qu’elle a refusé les grévistes de Viry-Chatillon alors qu’ils ont obtenu satisfaction par la lutte et sans passer par la CGT.

    Bien des sans papiers sont reconnaissants à la CGt d’avoir pris la tête de la lutte mais ils ne savent pas que la véritable force, celle que craignait le pouvoir, ce n’était pas la force de la CGT mais la force des sans papiers en lutte. Ce que craignait particulièrement le pouvoir, c’est que les salariés s’organisent indépendamment. C’est cela qui a donné un créneau à la CGT pour prendre la tête de la lutte sans du tout se mettre à dos patrons et gouvernement, au contraire. C’est cela qui a permis à des militants d’extrême gauche de la CGT de faire du militantisme accepté par la CGT sans réellement gêner la bourgeoisie.

    Mais, ce faisnat, ils n’agissaient pas véritablement dans l’intérêt des travailleurs puisqu’ils les empêchaient de prendre conscience de leur force et de s’organiser.

    MOSHE

    • C’est tout à fait exact !

      Rappelons la prise de position des sans papiers qui ont occupé la bourse du travail de Paris :

      Si nous avons décidé d’occuper la Bourse du travail, c’est que nous nous sommes sentis trahis par « les organisations syndicales », lesquelles, après s’être servies de nous dans leurs actions « pour la régularisation des salariés sans-papiers », ont refusé de prendre en compte aussi la situation de ceux qui, parmi ces salariés, sont isolés : tenus dans l’impossibilité de fournir des contrats de travail ou des promesses d’embauche en règle, à cause précisément des conditions illégales dans lesquelles leur travail est exploité.

      Ces organisations ont en réalité fait le choix de privilégier un nombre réduit de travailleurs sans-papiers, ceux des entreprises d’une certaine taille ou à résonance médiatique, laissant pour compte la grande majorité des sans-papiers de France, les travailleurs sans-papiers isolés, dont nous sommes.

      Par ce choix, elles ont contribué à créer, en droite ligne avec la politique d’immigration du gouvernement en place, la division parmi les sans-papiers, dont le mouvement avait besoin de tout sauf d’une telle division de fond.

      Est-ce donc vraiment nous qui nous trompons « de cible » ? Toute l’histoire du mouvement des sans-papiers depuis treize ans, depuis l’occupation de l’église Saint-Bernard en 1996, est là pour montrer que ce sont aujourd’hui la CA et ses « organisations syndicales » qui, par leurs choix, se trompent de cible, si vraiment elles veulent opérer « pour la régularisation des salariés sans-papiers », et non pour leur division et l’anéantissement de leur mouvement.

      Quelle est la situation actuelle générale de ce mouvement, déterminée par la politique ministérielle ? Que les collectifs de sans-papiers, en tant qu’interlocuteurs valables, sont évincés des discussions avec les préfectures. La défense des sans-papiers, dont la grande majorité sont des travailleurs, se trouve ainsi soustraite aux sans-papiers eux-mêmes. Leur propre auto-organisation, leur propre auto-défense, résultats le plus marquant du mouvement de Saint-Bernard, se trouvent ainsi mises à mal, sous les coups de la politique ministérielle masquée de « régularisation par le travail ».

      Si « les organisations syndicales » avaient décidé de s’opposer efficacement à cette politique, d’œuvrer pour la régularisation de tous les salariés sans-papiers, isolés ou non, ainsi que nous le revendiquons depuis toujours (c’est cette revendication qui nous a amenés à occuper la Bourse du travail), la situation ne serait pas si grave. Mais elles ont fait le choix contraire, d’œuvrer pour une petite minorité de sans-papiers, et la situation générale est en train de se dégrader continuellement.

      La CSP 75 est une des situations majeures d’organisation et de lutte de sans-papiers, et parmi les rarissimes qui, grâce à la mobilisation continue, ont su se préserver une marge de discussion en préfecture. Voilà ce qui s’oppose directement, et efficacement (le nombre de régularisations obtenues depuis le début de l’occupation est là pour le prouver), et stratégiquement, à la politique ministérielle. Voilà le recto de la médaille que la CA et ses « organisations syndicales » refusent obstinément de voir.

      Est-ce donc les travailleurs sans-papiers isolés qui, par l’occupation de la Bourse du travail, empêchent « les salariés de se défendre » ? En réalité, dès avant cette occupation, ce sont « les organisations syndicales » qui, par leurs choix en droite ligne avec la politique gouvernementale, empêchent la grande majorité des salariés sans-papiers « de se défendre ».

      Toutes nos tentatives de leur expliquer ont abouti au classique dialogue de sourds, et ce n’est jamais nous qui avons fermé la porte. Il est faux d’affirmer que nous n’avons « eu de cesse de refuser systématiquement toutes les propositions ». Ces propositions n’ont jamais été qu’une : quitter la Bourse du travail sans autre contre-partie que d’aller occuper ailleurs une autre « cible » jamais définie.

      La CA accuse encore l’occupation d’avoir « entraîné le CSP 75 dans l’isolement ». Et elle mentionne à ce propos « les autres collectifs, les associations et les syndicats ». Ce paragraphe (ainsi que le titre du communiqué) est révélateur du style et du bien-fondé des propos de la CA. Celle-ci ne sait même pas de qui elle parle. Elle appelle la CSP 75 « le » CSP 75. Ce n’est pas une erreur matérielle. Dans ce même paragraphe, il est écrit expressément « ce collectif ». La CA ignore que « CSP 75 » veut dire « coordination des sans-papiers 75 », que celle-ci est formée de quatre importants collectifs parisiens. Elle ignore qu’elle se trouve en face de la plus importante expression parisienne concernant les sans-papiers. Ceci étant, comment peut-elle prétendre juger de son « isolement » ?

      Ce prétendu « isolement », vrai pour la plupart des associations plus ou moins inféodées aux syndicats et à la CGT en particulier, est faux concernant « les collectifs ».

      Quels collectifs ? Le neuvième ? expulsé manu militari de la Bourse du travail, il y a trois ans, par cette même CA et ces mêmes « organisations syndicales » ? Droit devant ? (le collectif est à distinguer de l’association) qui a été souvent, depuis l’occupation, à nos côtés dans les manifestations et dans les réunions des sans-papiers ? Alif ? qui a été à nos côtés pendant toutes les réunions des collectifs de sans-papiers de l’été et de l’automne, qui a été, avec nous, l’organisatrice de la manifestation pour l’anniversaire de Saint-Bernard, et avec qui, s’il y a eu rupture au mois d’octobre, c’est à cause de son anti-syndicalisme viscéral ? Les sans-papiers grévistes ? la CA ignore-t-elle donc que, par exemple, encore tout récemment (pour la grande manifestation syndicale du 29 janvier) nous avons fait et distribué un tract commun avec les grévistes de « Perfect Intérim », grève lancée par la CGT ?

      En parlant de notre « isolement », la CA ne parle en réalité que d’elle-même et des « organisations syndicales ». Voilà tout l’isolement dont nous souffrons : le choix que ces organisations ont fait face à la politique gouvernementale d’immigration. La situation dont la CA se plaint, cette gêne causée par une occupation qui dure depuis bientôt dix mois, ce sont les syndicats qui en portent la responsabilité première. Au lieu de s’ouvrir à nos doléances et à nos raisons, de chercher avec nous les moyens d’appuyer notre lutte, qui est la lutte de tous les sans-papiers, au lieu de chercher à comprendre pourquoi il fallait changer de cap face à la politique gouvernementale, ils se sont enfermés dans leurs positions préconçues et dans le mutisme, choisissant délibérément de laisser pourrir l’occupation, dans la conviction que la fatigue nous ferait enfin renoncer.

      Le communiqué de la CA laisse présager (ce qui nous est confirmé par plusieurs bonnes sources) qu’ils vont procéder à l’expulsion, en l’habillant sans doute du manteau de la nécessité pour des raisons de « sécurité ». Si tel est le cas, les syndicats prendraient sur eux une lourde responsabilité historique. Quant à notre lutte particulière, elle en resterait comme un symbole, lourd de sens pour les luttes à venir. En accord avec l’orientation actuelle du capitalisme mondial, et, pour ce qui est de la France, avec la ligne du gouvernement en place, ils apporteraient leur contribution à la création de vastes bas-fonds du travail : composés de travailleurs salariés sans droits véritables et sans droit de cité même dans les syndicats. Ils les opposeraient fondamentalement, par là, au reste des travailleurs.

      Paris, 18 février 2009 CSP 75

      Occupation de la Bourse du travail de Paris par le CSP75

      http://bourse.occupee.free.fr/

      COMMUNIQUE DE LA COMMISSION ADMINISTRATIVE (*) version des syndicats DE LA BOURSE DU TRAVAIL DE PARIS Réunie en séance plénière le 5 février 2009

      Depuis plus d’un an, les organisations syndicales agissent pour la régularisation des salariés sans papiers. Ces actions conduisent à des succès et à de nombreuses régularisations.

      Dans ce contexte, la décision du CSP 75 d’investir par la force et d’occuper la Bourse du Travail de Paris est incompréhensible. En effet, en choisissant, le 2 mai 2008, d’occuper l’annexe Varlin de la Bourse du Travail de Paris, ce collectif paralyse ce bâtiment qui est un outil indispensable à la défense des salariés et à l’activité des syndicats. Ce collectif se trompe de cible car paradoxalement, patronat et gouvernement sont totalement épargnés par cette action, alors que ces salariés précarisés sans papiers sont « utilisés » par les employeurs pour tirer tous les acquis sociaux vers le bas, casser le code du travail et les conventions collectives. Cette occupation de la Bourse du travail de Paris est désapprouvée par les autres collectifs, les associations et les syndicats. Cette forme d’action totalement inefficace et contre productive a entraîné le CSP 75 dans l’isolement.

      Cette occupation, empêche le fonctionnement normal des syndicats parisiens : CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA, Solidaires qui ne peuvent plus accéder aux salles de réunions et aux services de ce bâtiment. De fait :

      Depuis le 2 mai 2008, 7 salles de réunions sont neutralisées, plus de 1 800 réunions ont été annulées ; tous les jours, c’est l’équivalent de 300 salariés qui ne peuvent se réunir pour organiser leurs luttes ; de nombreux congrès ont été reportés du fait que la plus grande salle disponible à Paris pour les salariés (salle Eugène Hénaff), est inutilisable car occupée, Ø Les formations syndicales ne peuvent plus se tenir, Ø 2 imprimeries syndicales ne peuvent fonctionner normalement, Ø Des permanences de défenses juridiques des salariés ne peuvent plus se tenir.

      Empêcher les salariés de se défendre et neutraliser l’activité des syndicats, n’est pas acceptable.

      De plus, cette occupation pose des problèmes d’hygiène et surtout de sécurité. En effet, les bâtiments sont constitués de salles de réunions et bureaux qui ne sont absolument pas prévus pour une occupation nuit et jour avec présence de matelas, de bouteilles de gaz et de plusieurs cuisines improvisées. Plus grave, les couloirs, escaliers et issues de secours sont condamnés et occupés faisant courir un risque catastrophique à tous en interdisant l’évacuation en cas de nécessité.

      Enfin, cette occupation a aussi eu pour conséquence l’arrêt immédiat et total du gros chantier « câblage » de l’immeuble avec comme résultat, la fin de missions et la mise au chômage de salariés de l’entreprise intervenante.

      Malgré ce contexte, les syndicats, avec de nombreux collectifs et associations, n’ont pas ménagé leurs efforts depuis un an pour proposer aux responsables du CSP 75 de travailler ensemble les dossiers de régularisation. Force est de constater que ceux-ci n’ont eu de cesse de refuser systématiquement toutes les propositions qui ont été faites, préférant s’enfermer dans une occupation sans issue qui pénalise les salariés et leurs syndicats.

      Dans ce contexte, l’outil « Bourse du Travail » doit redevenir disponible pour les salariés afin qu’ils puissent se défendre, avec leurs syndicats, contre tous les mauvais coups.

      Le secrétaire Général de la CA de la Bourse du Travail de Paris

      (*) la Bourse du Travail de Paris est gérée par une commission administrative composée des organisations syndicales départementales CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, Solidaires

      Contact : M. Edgard FISSON secrétaire Général de la CA de la Bourse du Travail de Paris TEL 01 44 84 50 21

      COMMISSION ADMINISTRATIVE DE LA BOURSE DU TRAVAIL 3 RUE DU CHATEAU D’EAU – 75010 PARIS Tél : 01.44.84.50.21. – Fax : 01.44.84.50.26. E-Mail : cabourse-du-travail Hpx wanadoo.fr

  • wara ce texte est est destiné a J R pour la nouvelle brochure a venir.. aujourd’hui nous sommes le 14 juillet 2OO9 QUI symbolise la prise de bastille qui m’amene a avoir une profonde pensée pour ces proletaires du monde entier qui sont en lutte et particulierement ceux de la bourse du travail de paris expulsés par ces méthodes barbare de la cgt ! en tant que militant ouvrier et solidaire a tous les travailleurs je condamne avec toute fermeté cette monstruosité de la cgt ! apres ces gestes honteux de la cgt en tant que premier syndicat de france mais qui a eu aussi le monopole de discution avec l’etat sur cette lutte de sans papiers !le but de la reunion du premier au 8 impasse crozatier etait simplement de faire table rase de cette violence perpetrée a ces travailleurs sans papiers qu’ils traitaient d’anarchistes etc je comprends parfaitement le mepris qu’ils pouvaient avoir envers ces travailleurs ! qui ne sont tout autre que le fruit politique et economique de ce systeme qui est aussi la votre !

  • a ce texte est est destiné a J R pour la nouvelle brochure a venir.. aujourd’hui nous sommes le 14 juillet 2OO9 QUI symbolise la prise de bastille qui m’amene a avoir une profonde pensée pour ces proletaires du monde entier qui sont en lutte et particulierement ceux de la bourse du travail de paris expulsés par ces méthodes barbare de la cgt ! en tant que militant ouvrier et solidaire a tous les travailleurs je condamne avec toute fermeté cette monstruosité de la cgt ! apres ces gestes honteux de la cgt en tant que premier syndicat de france mais qui a eu aussi le monopole de discution avec l’etat sur cette lutte de sans papiers !le but de la reunion du premier au 8 impasse crozatier etait simplement de faire table rase de cette violence perpetrée a ces travailleurs sans papiers qu’ils traitaient d’anarchistes etc je comprends parfaitement le mepris qu’ils pouvaient avoir envers ces travailleurs ! qui ne sont tout autre que le fruit politique et economique de ce systeme qui est aussi la votre !deusièmpe partie.

    COMME DISAIT un intervenant de cette rencontre que la cgt a fait quelque chose d’historique dans cette lutte de sans papiers mais moi j’ajoute que par cette expulsion barbare des sans papiers de la bourse du travail la cgt a egalement fait quelque chose d’histoire pour un syndicat d’une telle grandeur historique !

  • « J’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe : j’y serai. Que ce soit à Rome, à Berlin, à Moscou, je n’en sais rien, j’irai et sans doute bien d’autres aussi. Et quelque part que ce soit, l’étincelle gagnera le monde ; les foules seront debout, prêtes à secouer les vermines de leurs crinières de lions. »
    Louise Michel
    dans ses « Mémoires »

  • « Seule l’explication marxiste de tout ce qui s’est passé peut rendre à l’avant-garde prolétarienne sa confiance en elle-même. »

    Léon Trotsky dans « Le marxisme et notre époque »
     ; ; ;...

    Vincent Van Gogh :

    "Du moment que nous nous efforçons de vivre sincèrement, tout sera pour le mieux, même si nous devons avoir inévitablement des peines sincères et de véritables désillusions ; nous commettrons probablement aussi de lourdes fautes et accomplirons de mauvaises actions, mais il est vrai qu’il vaut mieux d’avoir l’esprit ardent, même si l’on doit commettre plus de fautes, que d’être mesquin et trop prudent. Il est bon d’aimer autant que l’on peut, car c’est là que gît la vraie force, et celui qui aime beaucoup accomplit de grandes choses et en est capable, et ce qui se fait par amour est bien fait. "
    ....

    .Vincent Van Gogh :

  • « Une révolution est un phénomène purement naturel qui obéit davantage à des lois physiques qu’aux règles qui déterminent en temps ordinaire l’évolution de la société. Ou plutôt, ces règles prennent dans la révolution un caractère qui les rapproche beaucoup plus des lois de la physique, la force matérielle de la nécessité se manifeste avec plus de violence. »

    Friedrich Engels

  • Friedrich Engels dans un courrier à Conrad Schmidt du 27 octobre 1890 : "Ce qui manque à tous ces messieurs, c’est la dialectique. Ils ne voient toujours ici que la cause, là que l’effet. Que c’est une abstraction vide, que dans le monde réel pareils antagonismes polaires métaphysiques n’existent que dans les crises, mais que tout le grand cours des choses se produit sous la forme d’action et de réaction de forces, sans doute, très inégales, — dont le mouvement économique est de beaucoup la force la plus puissante, la plus initiale, la plus décisive, qu’il n’y a rien ici d’absolu et que tout est relatif, tout cela, que voulez-vous, ils ne le voient pas ; pour eux Hegel n’a pas existé…"

    Friedrich Engels dans l’"Anti-Dühring" : "Tant que nous considérons les choses comme en repos et sans vie, chacune pour soi, l’une à côté de l’autre et l’une après l’autre, nous ne nous heurtons certes à aucune contradiction en elles. Nous trouvons là certaines propriétés qui sont en partie communes, en partie diverses, voire contradictoires l’une à l’autre, mais qui, dans ce cas, sont réparties sur des choses différentes et ne contiennent donc pas en elles-mêmes de contradiction. Dans les limites de ce domaine d’observation, nous nous en tirons avec le mode de pensée courant, le mode métaphysique. Mais il en va tout autrement dès que nous considérons les choses dans leur mouvement, leur changement, leur vie, leur action réciproque l’une sur l’autre. Là nous tombons immédiatement dans des contradictions. Le mouvement lui-même est une contradiction ; déjà, le simple changement mécanique de lieu lui-même ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment, un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui. Et c’est dans la façon que cette contradiction a de se poser continuellement et de se résoudre en même temps, que réside précisément le mouvement.

    Nous avons donc ici une contradiction qui se rencontre objectivement présente et pour ainsi dire en chair et en os dans les choses et les processus eux-mêmes (...)

    Si le simple changement mécanique de lieu contient déjà en lui-même une contradiction, à plus forte raison les formes supérieures de mouvement de la matière et tout particulièrement la vie organique et son développement. Nous avons vu plus haut que la vie consiste au premier chef précisément en ce qu’un être est à chaque instant le même et pourtant un autre. La vie est donc également une contradiction qui, présente dans les choses et les processus eux-mêmes, se pose et se résout constamment. Et dès que la contradiction cesse, la vie cesse aussi, la mort intervient. De même, nous avons vu que dans le domaine de la pensée également, nous ne pouvons pas échapper aux contradictions et que, par exemple, la contradiction entre l’humaine faculté de connaître intérieurement infinie et son existence réelle dans des hommes qui sont tous limités extérieurement et dont la connaissance est limitée, se résout dans la série des générations, série qui, pour. nous, n’a pratiquement pas de fin, - tout au moins dans le progrès sans fin."

    La dialectique de Hegel

  • "Nous nous assignons comme but final la suppression de l’État, c’est-à-dire de toute violence organisée et systématique, de toute violence exercée sur les hommes, en général. Nous n’attendons pas l’avènement d’un ordre social où le principe de la soumission de la minorité à la majorité ne serait pas observé. Mais, aspirant au socialisme, nous sommes convaincus que dans son évolution il aboutira au communisme et que, par suite, disparaîtra toute nécessité de recourir en général à la violence contre les hommes, toute nécessité de la soumission d’un homme à un autre, d’une partie de la population à une autre ; car les hommes s’habitueront à observer les conditions élémentaires de la vie en société, sans violence et sans soumission."

    L’État et la Révolution (1917), Lénine

  • « La seule chose nécessaire pour obtenir la progression scientifique, et vers la compréhension de laquelle il faut essentiellement s’efforcer, c’est la connaissance de cette proposition logique : le négatif est également positif, autrement dit, ce qui se contredit ne se résout pas en zéro, en néant abstrait, mais essentiellement en la négation de son contenu particulier ; autrement dit encore, une telle négation n’est pas complète négation, mais négation de la chose déterminée. (…) Le résultant, la négation, étant négation déterminée, a un contenu. Elle est un concept nouveau, mais plus haut, plus riche que le précédent, car elle s’est enrichie de sa négation, autrement dit de son opposé (…) elle est l’unité d’elle-même et de son opposé. »

    Introduction à la « Science de la logique » de Hegel

  • Ainsi, la Commune que les puissances du vieux monde croyaient avoir exterminée vit plus forte que jamais, et nous pouvons nous écrier avec vous : Vive la Commune
    Hommage aux travailleurs et aux révolutionnaires de la Commune de Paris qui ont, les premiers dans l’Histoire, tenté de monter à l’assaut du pouvoir bourgeois plutôt que de s’allonger devant leurs oppresseurs

    Karl Marx : "Les principes de la Commune sont éternels et ne peuvent être détruits. Ils resurgiront toujours de nouveau jusqu’à ce que la classe ouvrière soit émancipée."
    Friedrich Engels écrivait :

    « Le philistin social-démocrate a une fois de plus été envahi par une terrible frayeur à la prononciation des mots ¨dictature du prolétariat¨. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir à quoi ressemble cette dictature ? Regardez la Commune de Paris, c’était cela la dictature du prolétariat. »

  • A mes frères de souffrance, de combat et d’espoir,
    Aux prolétaires, avec ou sans papiers,

    Nous souffrons de faim et de soif,
    Nous crevons de misère
    Et, plus encore, d’absence de liberté et d’indignité,
    Nous crevons d’envie de vous dire : allez vous en !
    En vous offrant nos derniers habits,
    De ces haillons, portés de père en fils,
    Par des esclaves, simplement des prolétaires,
    Pour que vous, nos exploiteurs,
    Vous essuyez, avec vos mains pleines de sang,
    De vos sueurs faites de haine et de mépris pour les travailleurs !
    Alors, laissons nous manger du cas – cas,
    Laissons nous, les sans-papiers, les sans-droits, les sans-asile,
    Laissons nous brouter de l’herbe sauvage,
    Mais par cette herbe, broutée à la sueur de nos fronts,
    Incolore et inodore, à saveur de liberté
    Et de fraternité (noir, blanc, jaune, bleu, etc),
    Prolétaires du monde avec qui nous partageons le cas – cas de la souffrance !
    Nous sommes des nègres, noirs et blancs,
    Nous sommes des jaunes …
    Mais nous sommes les prolétaires,
    Nous ne croyons pas au racisme
    Qui cherche à nous diviser.
    Il n’y a pas de race sur la Terre,
    Pas de division entre les hommes,
    A part celle entre riches et pauvres, entre bourgeois et prolétaires.
    Ils nous appellent les sans-papiers, les clandestins,
    Mais, par delà, ces divisions mensongères,
    Nous sommes tous des travailleurs !
    Ils veulent faire de nous des miséreux, des assistés,
    Mais nous sommes la force !
    Nous sommes l’avenir !
    En avant, mes amis, mes camarades, mes frères !

  • Depuis vendredi après midi, un peu après 16 heures, trois cent sans papiers de la Coordination des collectifs parisiens de sans papiers CSP75 et une petite centaine de soutiens (de la CGT notamment nettoiement, d’Attac, de Solidaires, du NPA, des Verts, du Parti de Gauche) occupent à Paris un ensemble de bâtiments de la Caisse primaire d’assurance maladie, d’une superficie au sol de 4800 m2, et de bien plus de 10 000 m2 utiles (sans compter deux niveaux de caves et de grandes cours couvertes. Les batiments sont de 4 étages et quelques uns de 5)

    Cette occupation n’est pas une simple action symbolique. La CSP 75, les associations et partis qui la soutiennent et qui ont participé à l’ouverture du Ministère réclament :
     que la ville de Paris préempte ces locaux si ce n’est déjà fait. Ils pourront permettre, après rénovation, la création de nombreux logements sociaux et la mise à disposition en rez de chaussée de nombreux locaux associatifs.
     que dans l’attente de cette rénovation la ville de Paris signe un bail d’occupation précaire comme pour le Ministère de la crise du logement rue de la Banque.

    Il s’agit avec l’ouverture du Ministère de la régularisation de tous les sans papiers de soutenir :
     les collectifs de sans papiers, pour leur donner les moyens logistiques de se coordonner et de débattre ensemble, pour qu’un mouvement autonome des collectifs de sans papiers s’organise et se renforce
     les luttes du réseau éducation sans frontières (RESF), qui depuis plusieurs années autour des comités d’école, a montré à l’opinion publique que les sans papiers sont des femmes et des hommes, parents d’enfants scolarisés et qui au travers de ses centaines de mobilisations locales a arraché la régularisation de nombreuses personnes.
     les luttes des sans papiers, hommes et femmes, qui dans des entreprise de la restauration, du bâtiment, de la sécurité, .. ou qui dans les services à la personne chez des particuliers, se sont mobilisés et mis en grève. Ils ont montré soutenus par les syndicats CGT, Solidaires et CNT, que les sans papiers en France jouent un rôle nécessaire dans le fonctionnement de la société et qu’ils sont des travailleurs. Les syndicats en les soutenant ont montré que faire progresser les droits des catégories les plus exploitées et opprimées c’est faire progresser les droits de tous les salariés.
     mais également le droit au regroupement familial, le devoir d’asile politique, le droit d’être amoureux d’un ou d’une étrangère et le droit pour les malades à être soignés correctement, droits qui ont été très sérieusement mis en cause ces dernières années.

    Le Ministère de la régularisation de tous les sans papiers sera un lieu de débats, de coordination et de mobilisations sur la politique européenne et la politique des gouvernements européens :
     abrogation de la directive européenne de juillet 2008, justement nommée directive de la honte
     dénonciation de l’agence Frontex de surveillance des frontières extérieures de l’Europe, avec toutes les tragédies humaines que cela entraine
     dénonciation des accords de partenariat économique et des accords de réadmission signés entre l’Union européenne, ou des pays européens et les gouvernements complices ou soumis d’Afrique
     abrogation de toutes les réformes successives liberticides du code de séjour et d’entrée et du droit d’asile CESEDA en France.

    Pour que nous arrachions ce droit à un local pérenne, pour que au plus vite les 1300 dossiers des sans papiers de la coordination CSP 75 aboutissent tous à la remise de cartes de séjour, pour faire avancer la lutte pour la régularisation de tous les sans papiers

    que toutes les associations et syndicats membres du
    mouvement de soutien aux sans papiers rejoignent l’occupation

    VENEZ TOUS et TOUTES NOMBREUX

    au Ministère de la régularisation de tous les sans papiers

    dernières informations :
     la CSP 75 a évacué le boulevard du Temple avec l’occupation du bâtiment de la CPAM. Des sans papiers et des personnes les soutenant ont refusé ce départ et pour l’instant restent boulevard du Temple
     un membre de la CSP 75 a été arrêté hier en fin d’après midi et est encore en garde en vue sur plainte d’un des membres de la société de surveillance des locaux qui a été très mais vraiment très légèrement bousculé à l’entrée dans les locaux
     la police sur intervention d’élus verts du 18ème et de Karima Delli fraiche député européenne a autorisé l’entrée de nourriture (mais luttant contre le tabagisme met un embargo sur le tabac !)
     une trentaine de personnes par surprise ont réussi à rejoindre l’intérieur de la CPAM durant la nuit.
     la police bloque toujours aux personnes l’entrée des bâtiments

  • Vos positions sur la lutte des sans-papiers et particulièrement l’auto-organisation me semble converger avec des points de vue anarchistes. Ma démarche est plutôt de dégager les positions qui, venant de tendances différentes du mouvement ouvrier, pointent dans la même direction radicale (de mon point de vue, bien sûr), quitte à emprunter des chemins différents. Par exemple, les positions que tu défendais l’autre jour étaient, sur le point précis de la lutte des sans papiers et de la critique de RESF ou même des comités de grève, très proches de celles de certains camarades anarchistes férocement anti-léninistes et anti-Parti que je connais ( et que je suis en train d’interviewer autour de leur expérience d’AC et de la forme Réseau, qu’ils critiquent pour l’avoir pratiquée de l’intérieur).
    Donc cela me semble plus intéressant de dégager les éléments de radicalité communs entre vous (par exemple) sur une question précise, que de polémiquer sur Lénine, le Parti bolchevik ou le caractère pseudo-scientifique du marxisme.
    A mon avis, les militants ne bougent guère sur leurs fondamentaux idéologiques, leurs croyances de base, et la discussion sur ces valeurs fondamentales ne mène qu’à la répétition de mantras et de discours parallèles où chacun se rassure en s’accrochant à des “vérités” qu’ils refusent de mettre en cause.
    Par contre, on peut dégager des convergences sur des points précis. En tout cas c’est ce que j’essaie de faire dans la revueSans patrie nu frontières .

    Amitiés

    Yves

    • Hortefeux en Dupont-Lajoie

      Une vidéo montre le ministre de l’Intérieur au campus de l’UMP faisant une « blague » à relent raciste : « Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a un problème. »

      Cela cadre assez bien avec cet ancien ministre de l’Immigration qui passait son temps à pourchasser les sans-papiers, et toujours ministre d’un gouvernement qui ratisse du côté du Front National.

      Ce n’est lui qui va empêcher la police qu’il dirige, en tant que ministre de l’Intérieur, d’avoir des comportements racistes au quotidien.

    • Eléments de réponse à Yves :

      1) la question de l’auto-organisation est effectivement à mon avis, un des objectifs fondamentaux que les militants peuvent, doivent proposer aux sans-papiers et à tous les travailleurs actuellement. Il est bien que ce point soit un point de convergence avec certains anarchistes ! Ca ne peux surprendre que ceux qui ne connaisent pas bien les idées de Lénine sur l’Etat, sur l’auto-organisation des travailleurs, sur sa politique en 17.

      2) Sur l’inutilité des "mantras", je ne puis être entièrement d’accord. L’auto-organisation des travailleurs signifie leur organisation indépendamment des structures qui sont liées à l’appareil d’Etat. Qu’est-ce que l’Etat ? Réforme ou révolution ? Qu’est-ce que la social-démocratie, qu’est-ce qu’une crise du capitalisme ? Faut-il détruire l’Etat ou aller à la "conquête des pouvoirs publics" ? les syndicats sont-ils une partie de l’appareil d’Etat ? Sans avoir étudié ces questions théoriques, tranché parfois par oui ou par non, s’être mis à l’école des différentes révolutions, de l’antiquité à nos jours, les militants ne peuvent à mon avis pas s’orienter dans les luttes. En 1914, Trotky décrit le moral des militants ouvriers en France, beaucoup sont complétement démoralisés par la trahison des dirigeants socialistes, lui a le moral car il comprend que la révolution sortira de la guerre, et que la IIème inter avait des limites correspondant à la période de la "paix armée" entre prolos et bourgeois avant 14. les discussions très théoriques (jusque sur l’empirio-criticisme !) qu’avaient poursuivies des gens comme Lénine permirent à un noyau de ne pas se laisser emporter.
      Ceux qui étudient la médecine ont leur "mantras" : ils apprennent la liste des os, des organes, l’ADN, les mécanismes des hormones. Un long travail, peut être ennuyeux parfois, un "socle fondamental" qui ne permet pas de trouver immédiatement un vaccin contre une maladie, mais un scientifique qui s’en passerait aurait des chances de devenir un charlatan !
      De même, les révolutionnaires doivent être la mémoire des révolutions précédentes, ce qui finit par devenir la partie "doctrine" (à coté de la partie "méthode", qui est le matérialisme dialectique) du socialisme : un acquis du mouvement ouvrier.

      3) cette partie doctrine, (ces vieux textes fondamentaux comme les deux textes de Lénine : L’Etat et la Révolution, Nos tâches et le soviet des députés ouvriers) n’empêchent pas de réfléchir aujourd’hui, au contraire. Car les vieux problèmes fondamentaux se posent toujours des formes nouvelles, très diverses et toujours surprenantes. Des camarades, anarchistes ou Léninistes qui sont contre le réformisme n’auront peut-être pas la même analyse sur les questions suivantes : vivons nous une crise systémique ? LO, le NPA sont-ils encore révolutionnaires ou réformistes ? Faut-il militer à la CGT ou créer d’autres syndicats ? Je pense donc que nous devons continuellement discuter sur ces deux plans : a) les idées fondamentales b) leur application aux situations actuelles. C’est parfois suite à une expérience qu’on est amené à réviser sa manière de voir les choses sur le plan théorique. C’est arrivé en 1917 à Lénine (sur la question de la révo permanente) et à Trotsky (sur la question du parti). Waraa,, dans la brochure, en est aussi un exemple, cette lutte à transformé sa manière de voir le monde. Ceux qui accordent de l’importance aux idées théoriques ne sont donc pas forcément des fanatiques "religieux". Au contraire, ce sont les religions qui interdisent de réfléchir sur les problèmes théoriques fondamentaux, car un prophète a déjà tout dit sur l’essentiel.

      Amitiés,

    • Je suis d’accord que, malgré les textes fondamentaux, on peut parfois être plus proches de certains militants anarchistes que de certains léninistes ou trotskystes.

      Ce n’est pas nouveau.

      La révolution russe a rapproché beaucoup plus qu’on ne le croit souvent des anarchistes des bolcheviks, plus que de certains autres sociaux démocrates.

      Toiut cela s’est dait sans que Lénine n’abandonne ses analyses et ses conceptions.

      Les idées ne séparent pas, ne divisent pas.

      Elles ne sont pas à cnfondre avec leurs caricatures, notamment celles des épigones.

      Marx disait déjà : je ne suis pas marxiste !

  • UNE TRES BONNE RENTREE MILITANTE A TOUS J’ESPERE CES VACANCES QUI NOUS RAFFRAICHIT LES IDEES ET LA FORCE DE REPRENDRE LES CHEMINS DE LUTTE.J AI pu ameliore et aporté quelques elements nouveaux a la vouvelle version de la brochure sur la lutte des sans papier de viri chatillon.bonne lecture a tous.

  • Fermeture de la « jungle » de Calais

    Le ministre de l’immigration, Éric Besson, a annoncé la fermeture avant le 27 septembre de « la jungle » de Calais, une zone boisée à proximité du port de Calais abritant des centaines de migrants – dont beaucoup d’Afghans et d’Irakiens - attirés par l’espoir de rejoindre la Grande-Bretagne.

    Avant la « jungle » de Calais, il y avait eu Sangatte que Sarkozy s’était vanté d’avoir fermé. Et après ? Ces centaines de migrants ne vont pas disparaitre. D’autres, fuyant la même misère, les rejoindront ou les remplaceront. Les Sarkozy, Besson et leurs semblables le savent très bien. C’est uniquement par démagogie qu’ils organisent régulièrement ce genre d’opérations de police médiatisées.

    • arretons d’alimenter ces discours de bavardage et de cacophonie unitules l’histoire de vouloir nous voiler la face sur ces heros qui ont pu traverser la manche pr arriver jusqu’ici ! ils sont simplement des fruits d’une guerre imperialo-capitaliste !! c’est ça le font du sujet que les media capitalistes ne parlent pas (ils sont dans leur role) j’aimerai simplement vous dire qu’il na jamais eu de jungle a calais car c’est des animaux qui vivent dans la jungle et ceux qui appelent ça une jungle c’est les meme qui asiégent leur pays ! si non avec ou sans papiers nous les travailleurs nous vivons tous dans cette "jungle" et ils n’y que ces politiques qui vivent dans les cases !!! mes camarades ouvrez vos jeux et reveillez-vous si vous dormez encore l’esentiel est ailleurs ici ou là-bas repondez present demain dés l’aube !!! waara.

    • et tant que leurs cases ne sont pas fermées c’ qu’ils appelent "jungle" ne se fermera jamais ! aujourd’hui ils appelent ça "jungle" demain ils l’apperont le "zoo de calais" et apres demain ça serait un champ de bataille pour fermer leur cases pour un monde meilleurs ! waara.

  • Le problème est difficile et se reproduit à chaque crise. Si vous étudiez l’époque avant la première guerre mondiale : il y avait une guerre aux étrangers bien avant la guerre. Il en va de même peu avant la deuxième guerre mondiale.

    Dans les deux cas, il y avait la crise.

    Dans les deux cas, il fallait battre moralement la classe ouvrière et pour cela la diviser.

    Aujourd’hui il en va de même.

    Les sauvages sont les classes dirigeantes.

    et elles ne sont pas sauvages qu’avec de "pauvres immigrés"

    Elles le sont avec toute la classe ouvrière, même ses membres qui otn un bon emploi.

    L’attaque contre les travailleurs immigrés est une attaque contre tous les travailleurs et prépare des attaques de grandes ampleur.... pour tous les peuples.

    Il convient d’en être conscients y compris pour faire face aux attaques contre les travailleurs immigrés.

    Robert Paris

  • Salut Waraa,

    ton récit est vraiment passionnant car il est riche en détails et écrit avec le ton de la vérité.
    Votre grève et son organisation dans le but d’obtenir des papiers et des embauches fermes, est comme tu le dis justement, une leçon pour n’importe quel militant sincère ou travailleur préoccupé par le souci de comprendre les ressorts des luttes de classes.

    Enfin j’ai une question : quelle tentative avez vous fait pour vous adresser aux autres salariès non grévistes de votre entreprise.

    Tu parles de leur attitude de refus de vous saluer. Comment penses tu qu’ils en sont arrivés là ?

    Il me semble me souvenir que des luttes de sans papiers ont parfois eu le soutien des travailleurs "avec papiers".

    Je ne veux pas dire que c’est un handicap, mais leur état d’esprit nous intéresse vraiment.
    En tous cas si des travailleurs en négligent d’autres car ils ne seraient pas directement intéressés aux revendications, c’est une erreur que le patron ne fera assurément jamais.
    Ce dernier fera tout pour casser la grève en divisant les travailleurs entre eux dès la 1er seconde du mouvement.
    Et cette division qui est entretenu en permanence quand il n’y a pas de grève, est décuplée grace à toute une armada de désinformation, mensonges, intrigues, séductions, promesses, sanctions, intimidations, violences .. qui trouve ses promoteurs parmi l’encadrement et comme tu le rabache sans cesse et à juste titre, chez plein de faux amis qui se cachent derrière des barbes de syndicalistes, associations etc...

    a bientôt
    Max

  • La lutte et la grève des sans-papiers de Viry-Chatillon
    14 septembre 21:41, par alexandre
    Eléments de réponse à Yves :

    1) la question de l’auto-organisation est effectivement à mon avis, un des objectifs fondamentaux que les militants peuvent, doivent proposer aux sans-papiers et à tous les travailleurs actuellement. Il est bien que ce point soit un point de convergence avec certains anarchistes ! Ca ne peux surprendre que ceux qui ne connaisent pas bien les idées de Lénine sur l’Etat, sur l’auto-organisation des travailleurs, sur sa politique en 17.

    2) Sur l’inutilité des "mantras", je ne puis être entièrement d’accord. L’auto-organisation des travailleurs signifie leur organisation indépendamment des structures qui sont liées à l’appareil d’Etat. Qu’est-ce que l’Etat ? Réforme ou révolution ? Qu’est-ce que la social-démocratie, qu’est-ce qu’une crise du capitalisme ? Faut-il détruire l’Etat ou aller à la "conquête des pouvoirs publics" ? les syndicats sont-ils une partie de l’appareil d’Etat ? Sans avoir étudié ces questions théoriques, tranché parfois par oui ou par non, s’être mis à l’école des différentes révolutions, de l’antiquité à nos jours, les militants ne peuvent à mon avis pas s’orienter dans les luttes. En 1914, Trotky décrit le moral des militants ouvriers en France, beaucoup sont complétement démoralisés par la trahison des dirigeants socialistes, lui a le moral car il comprend que la révolution sortira de la guerre, et que la IIème inter avait des limites correspondant à la période de la "paix armée" entre prolos et bourgeois avant 14. les discussions très théoriques (jusque sur l’empirio-criticisme !) qu’avaient poursuivies des gens comme Lénine permirent à un noyau de ne pas se laisser emporter. Ceux qui étudient la médecine ont leur "mantras" : ils apprennent la liste des os, des organes, l’ADN, les mécanismes des hormones. Un long travail, peut être ennuyeux parfois, un "socle fondamental" qui ne permet pas de trouver immédiatement un vaccin contre une maladie, mais un scientifique qui s’en passerait aurait des chances de devenir un charlatan ! De même, les révolutionnaires doivent être la mémoire des révolutions précédentes, ce qui finit par devenir la partie "doctrine" (à coté de la partie "méthode", qui est le matérialisme dialectique) du socialisme : un acquis du mouvement ouvrier.

    3) cette partie doctrine, (ces vieux textes fondamentaux comme les deux textes de Lénine : L’Etat et la Révolution, Nos tâches et le soviet des députés ouvriers) n’empêchent pas de réfléchir aujourd’hui, au contraire. Car les vieux problèmes fondamentaux se posent toujours des formes nouvelles, très diverses et toujours surprenantes. Des camarades, anarchistes ou Léninistes qui sont contre le réformisme n’auront peut-être pas la même analyse sur les questions suivantes : vivons nous une crise systémique ? LO, le NPA sont-ils encore révolutionnaires ou réformistes ? Faut-il militer à la CGT ou créer d’autres syndicats ? Je pense donc que nous devons continuellement discuter sur ces deux plans : a) les idées fondamentales b) leur application aux situations actuelles. C’est parfois suite à une expérience qu’on est amené à réviser sa manière de voir les choses sur le plan théorique. C’est arrivé en 1917 à Lénine (sur la question de la révo permanente) et à Trotsky (sur la question du parti). Waraa,, dans la brochure, en est aussi un exemple, cette lutte à transformé sa manière de voir le monde. Ceux qui accordent de l’importance aux idées théoriques ne sont donc pas forcément des fanatiques "religieux". Au contraire, ce sont les religions qui interdisent de réfléchir sur les problèmes théoriques fondamentaux, car un prophète a déjà tout dit sur l’essentiel.

    Amitiés,

  • Chez ADEC, ça sent l’roussi, mais les travailleurs "sans papiers" ne lâchent rien !

    de Jules

    Lundi 12 octobre, les ouvriers sans papiers d’ADEC investissent de bonne heure un chantier au 23 rue de la Pérouse dans le 16e arrondissement (métro Klebert). L’accueil est mauvais, les menaces fusent, le propriétaire des lieux parle de résilier le contrat d’ADEC, tandis que le chef de chantier clame qu’ « ADEC ne pourra pas embaucher tout le monde ». Alors que les grévistes tiennent un piquet de grève jour et nuit sur le chantier, les travaux se poursuivent dans l’immeuble. Tous les jours, le chef de chantier vient harceler les grévistes avec un huissier pour obtenir leurs noms. Ces derniers ne plient pas : le droit de grève est inaliénable, même pour les "sans papiers" !

    Mardi 20 octobre, un incendie se déclare dans le chantier. Pour tous les grévistes, le feu était volontaire et prémédité : l’huissier qui passait tous les jours n’est pas venu ce jour là, et quand le délégué des grévistes à signalé la fumée noire émanant d’une pièce, le gardien n’a pas tout de suite réagi, attendant plusieurs dizaines de minutes avant d’appeler les secours. Etait-il au courant de la manœuvre ? Devant la volonté et l’organisation infaillible des salariés grévistes, la direction aurait-elle choisi un moyen moins conventionnel pour briser cette occupation ?

    Les pompiers doivent intervenir pour maitriser l’incendie devenu important. La police en profite pour expulser les sans papiers du chantier : un travailleur sera frappé tandis qu’un autre sera emmené à l’hôpital à cause des gaz lacrymogènes … Devant la résistance des ouvriers en grève, les policiers leur promettent qu’ils pourront réintégrer le lieu après l’intervention des secours. Mais il ne faut jamais faire confiance aux forces de l’ordre, qui, dès que les salariés ont posé le pied sur le trottoir, ont laissé le patron ordonner qu’on ferme la porte principale avec un cadenas. C’est sans compter sur la détermination et le courage des travailleurs sans papiers qui parvinrent à réoccuper les lieux en passant par les fenêtres du bâtiment.

    La nuit tombe sur le chantier occupé. L’électricité ayant été coupée sur le lieu d’occupation, l’obscurité commence à envahir la pièce qui sert maintenant d’entrée et de salle à manger, dans laquelle les soixante camarades préparent la cuisine et mangent ensemble. Des petites lanternes éclairent faiblement et seulement à certains endroits l’immeuble en chantier. Pour atteindre le dortoir improvisé on doit passer par la salle à manger collective encombrée de divers ustensiles, et traverser un couloir, salle de prière de fortune sombre et silencieuse dans laquelle certains prient et méditent, profitant du calme y régnant. Dans la « salle de couchage », des dizaines de matelas et de duvets s’alignent. Les grévistes se relaient pour monter la garde dehors : nous ne sommes pas à l’abri d’un autre mauvais coup du patronnât. Malgré le froid, les mauvaises conditions d’installation, le stress provoqué par la lutte, et la nostalgie de la famille « restée au pays », les travailleurs ne perdent pas leur sens de l’humour. Les éclats de rire fusent, les sourires persistent, l’espoir est là, l’esprit combatif demeure, et c’est déjà une victoire en soi. Une victoire contre la politique démagogue du gouvernement, une victoire contre l’exploitation infligée par leurs patrons. Leur rigueur dans l’organisation est frappante, « une armée en campagne » comme dirait l’un des cgtiste présent en renfort sur les lieux. Une armée qui se bat pour la justice et la liberté de circuler.

  • Les travailleurs n’ont pas de patrie

    Besson prétend, en lançant encore une fois un pseudo-débat sur « l’identité nationale », « faire baisser l’exclusion » et « améliorer le vivre-ensemble ». Cela ne manque pas de sel, pour un ministre qui se fait remarquer par son acharnement à traquer les immigrés en situation irrégulière et qui confirme qu’il continuera les expulsions !

    En fait, entamer ce genre de débat veut dire réactiver la ligne de démarcation entre les « Français » et les autres, donc d’un côté conforter l’exclusion et de l’autre tabler sur les préjugés racistes et xénophobes qui ne demandent qu’à se développer en temps de crise.

    C’est aussi tenter encore une fois de faire croire qu’il existerait une communauté d’intérêts entre tous les Français, quelle que soit leur classe sociale. Et c’est là la plus grande duperie pour les travailleurs.

    Quelle communauté d’intérêts peut-il y avoir entre la famille Michelin ou la famille Peugeot, et les ouvriers qu’ils mettent au chômage par centaines ? Quelle communauté d’intérêts y a-t-il eu entre les « deux cents familles » et les travailleurs qu’elles ont envoyés sur les champs de bataille de deux guerres mondiales pour sauver « la France », c’est-à-dire la France des capitalistes ?

    En France comme ailleurs, la classe ouvrière s’est formée des multiples vagues « d’immigrés », généralement victimes, en particulier dans les périodes de crise, de l’hostilité des premiers arrivés. Et cette hostilité a toujours été soigneusement entretenue par les patrons, que ces « immigrés » aient été, au fil des siècles, bretons, auvergnats, italiens, polonais, espagnols, maghrébins ou d’Afrique noire.

    Leur cohésion et leur communauté d’intérêts, les travailleurs les ont forgées par leurs luttes pour améliorer leur sort, quelle qu’ait été leur nationalité. C’est dire que non seulement ce problème de « l’identité nationale » n’est pas le leur, mais que cette notion est un véritable poison, alors que la vraie force de la classe ouvrière est de dépasser les clivages nationaux et les frontières.

  • Après le mariage blanc, le mariage gris

    Le ministre de l’Immigration, Éric Besson, part en guerre contre les « mariages gris », qui seraient selon lui des « mariages de complaisance conclus lorsque l’un des deux époux est sincère et est trompé par l’autre ». Il a mis en place un groupe de travail pour plancher sur une loi qui punirait ces mariages.

    Bientôt, dans sa croisade pour défendre l’ « identité nationale », Besson va nous vanter les mariages « bleu-blanc-rouge », uniquement entre Français !

  • Identité nationale ou conscience de classe ?

    Pendant que la vie devient de plus en plus dure pour les classes populaires, pendant que les licenciements, les suppressions d’emplois se multiplient et que le nombre de chômeurs s’envole, Sarkozy et son gouvernement essaient d’amuser la galerie en demandant à chaque préfet d’organiser un débat sur l’“identité nationale”. Une campagne aussi stupide que crasseuse, mais pas gratuite. Elle est destinée, à l’approche des élections régionales, à la frange de l’électorat de droite que Sarkozy avait réussi à prendre à Le Pen lors de l’élection présidentielle de 2007 et qu’il voudrait bien garder. Un électorat d’extrême droite pour qui tous les maux de ce pays, du chômage à l’insécurité en passant par la dégradation de l’enseignement, c’est la faute aux immigrés. Un électorat haineux vis-à-vis des étrangers. Mais, attention, pas vis-à-vis de tous les étrangers ! Vis-à-vis des étrangers pauvres, de ceux qui travaillent ou voudraient le faire. Sa haine des étrangers rejoint sa haine des pauvres, sa haine des travailleurs.

    C’est à cet électorat-là que Sarkozy entend plaire en le caressant dans le sens de ses préjugés les plus stupides et en faisant donner pour cela le ministricule Besson, ancien dirigeant du Parti socialiste qui a retourné sa veste pour aller à la soupe.

    Tous ces ministres comme les préfets chargés d’organiser la campagne sur l’“identité nationale” savent évidemment qu’une bonne partie de la population est composée d’immigrés de la deuxième, de la troisième génération ou plus. Et ceux qui n’ont pas un grand-parent ou un arrière-grand-parent venu d’Espagne, d’Italie, de Pologne, en ont qui étaient des immigrés de Bretagne, du pays basque ou d’Auvergne, aussi rejetés par les Besson et les Hortefeux de leur époque que le sont aujourd’hui ceux qui viennent du Maghreb ou d’Afrique noire.

    Et surtout ils savent tous que les chaînes de bien des usines d’automobile ne tourneraient pas sans le travail des ouvriers immigrés, pas plus que ne se construiraient les immeubles ou les routes. Ils savent que les soutiers de l’économie, ceux qui font la plonge dans les restaurants, ceux qui nettoient, creusent, bâtissent, sont bien souvent des travailleurs immigrés et, parmi eux, ceux qui n’ont même pas de papiers parce que les autorités refusent de leur en accorder.

    Cinq mille de ces travailleurs sans-papiers sont en ce moment en grève pour obtenir ce droit pourtant élémentaire qui est celui de ne pas subir, en plus de l’exploitation par leur patron, les contrôles policiers qui peuvent chaque fois se traduire par un renvoi dans leur pays d’origine.

    Le ministre du Travail Darcos, pour avoir l’air d’un dur, vient de déclarer qu’il va fermer les entreprises qui emploient de la main-d’oeuvre sans-papiers. Il aurait fort à faire car il n’y a pas seulement les petites entreprises qui font leur profit en employant une main-d’oeuvre corvéable à merci car sans-papiers, mais aussi de grandes sociétés du bâtiment et des travaux publics, dont Bouygues, ce grand ami de Sarkozy.

    Bien sûr, les travailleurs sans-papiers doivent être tous régularisés. Mais, pour nous, les travailleurs, il s’agit bien plus que d’une simple solidarité.

    Face aux attaques du grand patronat et du gouvernement, décuplées en cette période de crise, les travailleurs n’ont à opposer que leur nombre, que leur place indispensable dans la production.

    La classe ouvrière de ce pays est composée de femmes et d’hommes d’une multitude d’origines. Tout ce qui dresse les travailleurs les uns contre les autres en fonction de leur origine ou de leur nationalité nous affaiblit. Et ceux qui font de la démagogie sur ces questions sont nos pires ennemis.

    Alors, identité nationale ? Mais quoi de commun entre le grand patron licencieur et le travailleur licencié ? Quoi de commun entre les banquiers arrosés de milliards avec l’argent volé aux services publics et les chômeurs poussés à la pauvreté ?

    Que ceux qui nous exploitent et leurs serviteurs au gouvernement parlent d’identité nationale, c’est dans l’ordre des choses. Ils cherchent non seulement à ce que les travailleurs acceptent leur esclavage salarial mais qu’en plus ils se sentent solidaires de ceux qui les réduisent en esclavage.

    À l’identité nationale, les travailleurs ont à opposer leur identité d’exploités, leur conscience de classe !

    • Merci à notre lecteur de nous envoyer cette déclaration d’Arlette Laguiller qui dénonce, bien sûr à juste titre la campagne nationaliste de Sarkozy. Mais, faut-il le préciser, il nous semble manquer quelque chose dans cette déclaration. Au nationalisme ne faudrait-il pas opposer l’internationalisme de la classe ouvrière ? Et pas seulement parce que nous sommes frappés par cette classe dirigeante et ses politiciens mais, aussi et surtout, parce que dans son combat la classe ouvrière est une et indivisible par delà les frontières, même si elle n’en a pas toujours conscience.

      Nous, ce n’est pas seulement les travailleurs "français" et leurs copains les sans papiers. Quand les ouvriers de Chine obligent l’armée d’une région entière à reculer en érigeant des barricades, c’est nous qui luttons. Ce n’est pas des travailleurs d’un autre pays pour lesquels nous avons de la sympathie. C’est nous qui combattons dans les mines du Pérou, dans celles du Mali ou dans celles de Chine. Mais aussi partout où la classe ouvrière se bat. Classe ouvrière, sa conscience de classe dont parle Arlette Laguiller ce n’est pas seulement une classe qui souffre en même temps dans différents sites de travail, c’est une classe mondiale qui a des potentialités historiques, celles de changer le monde.

      Ne pleurons pas sur les travailleurs face à la crise. Ils ont un avenir devant eux, alors que la classe dirigeante en décomposition n’a que le passé. N’ayons jamais peur de le dire haut et fort ! Malgré tous les misérabilistes, malgré tous les calculateurs de gauche et d’extrême gauche.

      Rappelons que toute l’extrême gauche qui parle parfois de conscience de classe n’a pas celle de refuser de se retrouver à la même table que les partis de gauche lorsqu’ils ont le prétexte de dénoncer la taxation des accidentés du travail. la gauche n’est pas dans le même camp de classe que les travailleurs. Qu’a-t-elle fait pour les accidentés du travail quand elle était au gouvernement ? Que ferait-elle pour eux si elle y revenait ? Poser la question, c’est y répondre !!!!

      Robert Paris

    • Quand les ouvriers de Chine obligent l’armée d’une région entière à reculer en érigeant des barricades, c’est nous qui luttons.

      Partout où la classe ouvrière se bat, c’est moi qui me bat.

      C’est nous qui combattons dans les mines du Pérou, dans celles du Mali ou dans celles de Chine.

      La classe ouvrière, c’est une classe mondiale qui a des potentialités historiques, celles de changer le monde.

    • L’écrivain, particulièrement le journaliste, ne doit pas partir de son point de vue, mais de celui du lecteur. C’est là une distinction très importante qui se reflète dans la structure de chaque article en particulier, et dans la structure du journal dans son ensemble.
      trotsky ((les question du mode de vie))

    • Tu cites certes Trotsky, cher lecteur, mais ce n’est pas une phrase à visée générale. il s’agit pour Trotsky de discuter du bas niveau rédactionnel de la presse russe après la prise du pouvoir par le prolétariat. Ne jamais séparer un texte de son contexte est aussi indispensable pour le comprendre. Cela n’a pas grand chose à voir de discuter d’une presse d’état de l’état ouvrier et d’une presse d’un groupe d’extrême gauche qui se cache derrière le niveau supposé bas du lecteur pour ne pas poser les problèmes de fond.

    • D’ailleurs Trotsky n’en déduit pas que le journal ne doit pas défendre son point de vue.

      Il écrit tout de suite après :

      Un journal n’a pas le droit de ne pas s’intéresser à ce qui intéresse la masse, la foule ouvrière. Bien sûr, tout journal peut et doit donner son interprétation des faits, car il est appelé à éduquer, à développer, à élever le niveau culturel. Mais il n’atteindra ce but que dans le seul cas où il s’appuiera sur les faits, les pensées qui intéressent la masse des lecteurs.

    • Ceci dit, ma question est : que signifie tenir compte du niveau de conscience du lecteur ?

      Pour Trotsky qui écrit en pleine guerre mondiale que notre ennmi est dans notre propre pays et qu’il faut transformer la guerre en révolution, cela signifie combattre le plus clairement le niveau de conscience en question qui est nationaliste.

      ce n’est certainement pas s’adapter au niveau de conscience du prolétariat d’un pays impérialiste.

  • Comment LO défend encore et à nouveau la gauche en vu des prochaines élections :

    Le texte que tu envoie Bianco, en est un exemple : LO critique la droite et épargne la gauche . EN parlant de Besson, LO parle de "retournement de veste", et cherche à faire croire qu’il y a une gauche socialiste qui ne trahit pas le peuple .

    Est ce que LO veut parler de la gauche qui de chevènement/ jospin à partir de 1997 qui expulsé à tour de bras et durci les lois anti immigrés ?

    Est ce que LO veut parler de la gauche Bleu/ Blanc /Rouge de Ségolène Royal et de ses projets d’enrégimenter la jeunesse dans les casernes pour calmer ses révoltes ?

    Est ce que LO veut parler de la gauche dont elle fait partie qui expulse ou soutient l’expulsion des sans papiers de la bourse du travail ?

    Est ce que LO parle de la gauche qui veut sauver le système capitaliste ?

    Et oui C’est bien de celle ci dont elle parle, car LO est définitevement une organisation de la gauche classique, mais qui conserve des origines trotskystes, et donc un discours trompeur sur la conscience de classe ou l’identité des expploités.

    • « L’identité nationale », la droite, la gauche, et les révolutionnaires

      La définition de ce qui fonderait l’identité nationale est variable, en fonction des courants politiques qui utilisent cette notion.

      Pour l’extrême droite catholique, les choses sont simples. Sur un site Internet baptisé Chrétienté info, on trouve cette définition :« Ce qui fait l’identité de la France (c’est) son ethnie, sa catholicité, son histoire, sa culture, sa langue. » Bref, protestants, juifs, musulmans, agnostiques et athées, passez votre chemin, vous n’êtes pas français !

      Traditionnellement, la gauche se réclame d’une définition de l’identité nationale qui se veut plus ouverte, faite des apports de tous les nouveaux venus qui se reconnaîtraient dans les valeurs de la République.

      En fait, comme on a pu le voir dans le débat actuel, droite et gauche, suivant les besoins du moment, vont piocher dans ces différentes approches. Mais celles-ci ont en commun de présenter les choses comme si, dans le cadre de la nation, les bourgeois et les prolétaires, les exploiteurs et les exploités, avaient des intérêts communs, alors qu’en cette période de crise économique, plus encore qu’en toute autre, c’est sur la paupérisation des seconds que les premiers continuent à entasser des fortunes.

      Quand l’éditorialiste de L’Humanité conclut son article le 29 octobre en disant qu’il faut « faire prévaloir la lutte des classes sur l’impasse de la haine des « races » », il a parfaitement raison. Mais alors, pourquoi avoir intitulé son billet : « L’identité nationale » contre la nation » ? Pourquoi le Parti communiste français parle-t-il sans arrêt de « l’intérêt national » ?

      Les trahisons de la social-démocratie française, ouvertement ralliée à la défense des intérêts de son propre impérialisme depuis 1914, les trahisons du stalinisme, converti en France en défenseur du système capitaliste depuis 1935, la politique menée depuis cette date par le PCF au nom de la défense de « l’intérêt national », la démoralisation de la fraction la plus militante de la classe ouvrière causée par l’éclatement de l’URSS et la disparition des Démocraties populaires, tout cela a fini par anéantir pratiquement toute conscience de classe. C’est pourtant cette conscience de classe, cette identité sociale commune à tous les exploités, qu’il faut opposer à tous les discours sur l’identité nationale.

      Faire ressurgir cette conscience que les travailleurs ont des intérêts opposés à ceux de la bourgeoisie à laquelle ils vendent leur force de travail, des intérêts qui sont les mêmes que ceux des exploités de tous les pays, ne dépend pas seulement des efforts propagandistes de quelques poignées de militants restés fidèles à l’internationalisme prolétarien. La conscience de classe ne pourra s’épanouir de nouveau que dans le feu des combats que la classe ouvrière sera bien obligée de livrer un jour si elle veut cesser d’être la seule à supporter l’essentiel du poids de la crise économique. Mais cette conscience ne renaîtra pas non plus s’il n’existe pas alors des militants combattant sous le drapeau de l’internationalisme prolétarien.

      C’est pourquoi, dans ce faux débat sur « l’identité nationale », nous devons, nous, rappeler que, comme Marx l’affirmait en 1848 dans le Manifeste communiste, « les prolétaires n’ont pas de patrie ». Ce n’était pas un slogan. C’était la constatation d’un fait, qui débouchait sur tout un programme, résumé en une phrase : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! »

      Un programme qui n’était pas la simple manifestation de bons sentiments prêchant la concorde entre tous les travailleurs. Mais un programme qui signifiait que la classe ouvrière ne pourra se libérer de l’esclavage salarié, et libérer du même coup toute l’humanité, qu’en s’unissant par-dessus les frontières, par-delà les différences de couleur de peau, de langue, d’ethnie ou de nationalité.

  • Pour entamer la discussion avec toi, Bianco, je veux que tu dise ce que tu pense de cette phrase tiré de l’édito de LO :

    "Bien sûr, les travailleurs sans-papiers doivent être tous régularisés. Mais, pour nous, les travailleurs, il s’agit bien plus que d’une simple solidarité.

    Face aux attaques du grand patronat et du gouvernement, décuplées en cette période de crise, les travailleurs n’ont à opposer que leur nombre, que leur place indispensable dans la production."

    Pour ma part, je suis opposé à l’idée que seul des travailleurs salariés puissent être régularisés. Si demain je suis au chomage en Suisse ou aux USA, je veux des papiers pour ne pas avoir à vivre caché, avec la menace d’être expulsé à tout moment.

    Le gouvernement de droite/ gauche centre, a installé dans la loi cette différenciation entre "travailleurs et profiteurs".

    LA gauche avait dit : "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde".
    Alors LO peut faire semblant de refuser d’être clair en disant que quand elle parle des "travailleurs", c’est pour dire tout le monde.

    Mais aujourd hui et surtout après l’intervention de la CGT qui a enfoncé le clou de la division dans la classe ouvrière, il est remarquable d’entretenir le flou par rapport à la revendication : "des papiers pour tous, régularisation de tous les sans papiers".

    Ce n’est pas un hasard, une coincidence, mais c’est un choix.

    De plus, aujourd hui la classe ouvrière ne peut pas avoir conscience de sa force par rapport à sa place dans le système de production, car les usines ferment les unes après les autres et toute la crise montre que la classe ouvrière doit prendre l’offensive sur une toute autre perspective que le rapport de force à une époque qui n’est plus celle du réformisme et du plein emploi.

    Les luttes en chine, au Mali, en France, des travailleurs se passent sur un terrain politique d’affrontement avec l’Etat.

    En tous cas les travailleurs n’auront pas un conscience de classe en se répétant qu’ils sont encore utiles pour faire fonctionner les usines.

    Ce n’est pas la réalité. Les patrons jettent les travailleurs ou désorganisent à tel point les entreprises, que les salariès se sentent en sursis.

    Le capitalisme et donc le système économique est mort mais sous perfusion.
    Les travailleurs ne peuvent pas s’attacher à des rapports de production qui sont sur le point d’être complètement périmés.

    Soit la classe ouvrière prend le pouvoir tant qu’elle le peut physiquement, ou alors c’est dans la guerre (boucherie impérialiste) que se résoudra la crise mondiale.

    La plupart des travailleurs, savent que leur condition dépend d’un patron dans ce système : là n’est pas le problème.

    Le problème est que quand un travailleur parle d’un ami ou de la famille qui a la même origine nationale : il dit c’est un compatriote ou un frère.

    Rarement le travailleur considère un autre travailleur comme un frère ou un compatriote, car ils sont de la même classe sociale.

    Pourquoi ? pas parce qu’il ignore qu’ils ont la même place dans le système de production.

    Mais parce qu’ils ne voient absolument pas l’intérêt commun que les travailleurs de tous les pays ont de s’unir pour mettre fin eux même à la crise.

    Ils croient souvent voir un intérêt de nations opprimés, ou des pauvres qui souffrent plus, mais pas plus ; c’est logique car ce sont les idées qui sont martelées par la bourgeoisie.

    Et celle (l’idée) de la place dans la production sont dans un pays impérialiste comme la France ou les USA, utilisée pour faire du patriotisme économique, montrer du doigt les délocalisations, défendre la classe ouvrière française contre celle du reste du monde.

    • Le fait de dire "Bien sûr, les travailleurs sans-papiers doivent être tous régularisés. Mais, pour nous, les travailleurs, il s’agit bien plus que d’une simple solidarité." ça veux dire que la lutte des travailleurs sans papiers c’est la lutte de toute la classe ouvrière . Moi je pense que quand on s’adresse à un public plus large ou la classe ouvrière elle n’est pas mobilisée la discussion elle est différente avec une discussion entre militants.

    • Le problème dans ce texte de LO ce n’est pas seulement que LO parle solidarité, c’est que le point de vue que LO défend est de gauche donc pas internationaliste, comme l’est le fait de participer à un meeting avec la gauche, à la même tribune que le PS, le PC ou les Verts, comme le NPA. Eh bien, leur manière de parler de conscience de classe n’est pas la vraie conscience de classe.... Ou alors elle leur permet de se retrouver avec des gens qui ont gouverné la France impérialiste !

    • Quand tu dis qu’il y a plusieurs discussions, je pense que c’est la moindre des choses et pas seulement entre militants et non militants.

      Maintenant que tu as donne ton point de vue sur la phrase de l’édito, je pense que tu en as fait une interprétation : celle que tu voudrais toi défendre.

      Mais certainement pas celle que LO défend : as tu lu le tract distribué dans des boites comme Citroen et soutenant l’expulsion des sans pap. de la bourse du travail ?

      Oui tu l’as surement lu.

      C’est toi qui m’a accompagné pourtant un jour dans ce lieu d’occupation des sans pap.

      Tu aurais pu passer sans t’y arrêter.

      Alors tu lis des choses qui sont l’inverse de la réalité.

      LO défend la CGT, et toutes les orga de soutien aux sans pap, mais elle combat l’auto organisation des sans papiers et de tous les travailleurs.

      Pour LO les comités de grève sont au mieux des intersyndicales améliorées.

      LO ira un jour à travers des postes d’élus dans les mairies, jusqu’à expulser elle même des sans pap.

      Et je ne regrette pas cette réalité, je la combattrai comme je combats aujourd hui n’importe quel délégué qui se dirait révolutionnaire et qui serait en fait un bureaucrate intriguant contre les travailleurs.

  • Alors cher compagnon Bianco,

    tu ne dis rien à propos de ce que tu vois et de ce que fait LO.

    Que dirais tu du PC qui se réclame du communisme ?

    Quand Sarkosy dit qu’il est pour l’augmentation du pouvoir d’achat, est ce qu’il faut faire de lui quelqu’un en faveur des travailleurs ?

    ESt ce qu’une organisation se réclamant de la défense des ouvriers, méritent la confiance de ceux ci, uniquement par des déclarations choisies qui ne reflètent aucune lutte réelle ?

    Est ce qu’un tract suffit même à juger ? Si on le coupe de son contexte.

    Ce qui me parait guider notre compréhension, est la réalité des luttes des sans papiers eux mêmes.

    Quelles expériences connais tu de LO ou d’autres courants d’E.G. qui ont aidé les sans papiers à s’organiser eux même ?

    Maintenant quelles expériences connais tu d’organisations dit " de soutien" qui organisent la lutte à la place des sans papiers, c’est à dire en ne les associant même pas à des décisions essentielles d’une grève, occupation, revendications etc...

    Maintenant la CGT que défend à fond LO, dans son tract distribué à Citroen (et ailleurs ?), ou était elle en 1996 pendant les premières occupations de sans papiers.

    Que faisaient les organisations de gauche, dans les années 80, quand le FN montaient, le chomage, et le nombre d’expulsion avec ?

    Heureusement que les sans papiers n’ont pas attendu après "ces sauveurs".

    Pour qui se prend ce militant de LO qui menace de quitter une réunion après l’expulsion de la bourse du travail, si les sans papiers ne sont pas raisonnaibles et refusent de traiter avec la CGT qui vient de les expulser par la force.

    Il se prend pour un militant de la CGT, de la gauche en générale et pour un militant qui crache sur la volonté des travailleurs en lutte !

    Voilà le contexte de cet édito que tu balance sur Matière et Révolution.

    Si tu veux discuter d’une phrase alors discutons de ce qui l’entoure, c’est le minimum.

    Par exemple tu peux employer le mot "révolution" et que tout le monde ne comprennent pas la même chose : si on discute des planètes, la terre fait un tour sur elle même et donc une révolution. En productique c’est pareil, pour construire un cylindre, un outils sur une fraiseuse (machine) peut faire une révolution autour de la matière brute.

    Donc si quelqu’un écrit : " que tu t’intéresse aux phénomènes des révolutions dans le monde" et bien tu peux commencer par lui demander de préciser ce qu’il veut dire très excatement.

    Excuse moi Bianco, tu vas trouver que je suis moqueur, mais LO n’a pas besoin d’avocat et surtout ils n’en ont pas envie.

    Nous avons eu des discussions cette été en Auvergne avec un militant et tu as entendu comme moi qu’il sait défendre la position pro CGT de son organisation.

    Les militants défendent ces idées d’autant plus facilement qu’ils considèrent la société bourgeoise et capitaliste comme réformable pas plus.
    Ils parlent tellement du recul qu’ils sont eux mêmes dans le fossé de la gauche bourgeoise.

    Quand il analyse la crise capitaliste, c’est pour dire que c’est un problème de consommation . Et oui la crise c’est un peu cause de toi Bianco , tu ne bats pas assez pour ton salaire et du coup tu ne peux pas acheter les produits des multinationales !

    Marx n’y avait pas pensé mais lo et toute la bourgeoisie, de sarkosy à Obama en passant par Lula essayent de culpabiliser les travailleurs.

    Un peu comme avec lla grippe. Si vous ne vous faites pas vacciner, vous allez mourrir, l’état vous aura prévenu. ET LO qui reprend en choeur, " oui vous avez raison mais ce qu’il nous faut, ce sont plus de médecins et de personnels pour nous vacciner, plus de moyens".

    les prisons manquent aussi de personnels et LO dit "il faut des moyens"

    Les jeunes se révoltent contre les flics qui les tuent, les frappent les insultent ; quelques voitures brulent, et LO dit "il faut rétablir l’ordre avec de meilleurs flics"

    LO et ses militants ont accepté ce langage car ils sont formés pour apprendre à lire.
    Il est intéressant de comprendre pourquoi et comment on en arrive à de telles dérives, mais les faits sont là : du plus petit militant au plus ancien, ils défendent sans problème cette société et on repoussé l’idée même de révolution, c’est à dire toutes les formes de luttes des exploités eux mêmes en vu de renverser un pouvoir et sa classe dirigeante.

  • Besson n’aime pas qu’on s’occupe de ses affaires

    Dans son zèle à vouloir doubler Sarkozy et Hortefeux sur leur droite, l’ex-socialiste Besson a inventé la chasse au « mariage gris » : c’est, selon lui, ce qui se passe quand des Français de bonne foi se font « abuser » par des sans-papiers qui les séduisent et les épousent dans le seul but d’avoir des papiers. Une façon de jeter la suspicion sur tous les mariages mixtes.

    A force de tenir ce genre de propos nauséabonds, Besson s’est pris un retour de bâton mérité : un humoriste de France inter a conseillé au ministre de se méfier de sa petite amie, une jeune tunisienne de 22 ans. Gare au risque de mariage gris !

    Besson a immédiatement parlé d’attaquer l’humoriste en justice. Jeter la suspicion sur les mariages mixtes, encourager les préjugés xénophobes, expulser les sans-papiers par charters entiers, il aime bien. Mais qu’on se moque de lui, il n’aime pas.

    • On peut bien entendu dénoncer Besson comme on peut dénoncer Sarkozy. Mais ce discours anti-gouvernemental est-il vraiment utile ? Cela ne fait qu’alimenter l’idée que les travailleurs sont victimes du gouvernement et pas des classes dirigeantes. Cela signifie que ce n’est pas la lutte des classes qu’il faut activer et plutôt la lutte gauche contre droite : ide fausse s’il en est et qui n’a malheureusement pas besoin d’être répandue parmi les travailleurs....

      En Angleterre, la gauche frappe tout autant les travailleurs en général, et leur partie immigrée sans papiers en particulier. Ils peuvent passer des années en taule grâce à des mesures prises par la gauche !!!

      Robert Paris

  • L o de source est très bonne pour la discussion, mais attention aux gastros.

    Je trouve que ne pas mettre de "guillemets" à Socialistes pour qualifier la nature politique de Besson est symbolique, mais ce sont des détails qui comptent aussi.

    Besson était au P.S. qui est clairement un parti de la bourgeoisie.

    Le socialisme n’a rien à faire dans ce parti à part dans l’usage que le P.S. en fait les jours de fête.

    L’habit ne fait pas le moine comme on dit .

    La sociale démocratie a cessé de défendre toute idée socialiste au moment même ou elle signa les crédits de guerre en 1914 pour défendre
    sa propre bourgeoisie dans une boucherie dont la seule responsabilité était portée par le système capitaliste.

    LE PS assassina la révolution en Allemagne et ses 2 principales têtes : Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.

    Pas un mot biensur sur le site officiel du P.S. sur ces moments de l’histoire : est ce un hasard ?

    Voilà juste un extrait de ce qu’ils pensent de la fin de la période de LA SFIO de Jaurès :

    " Plus rien ne sera comme avant. La France entre en guerre. La SFIO participe aux gouvernements d’« union sacrée », puis s’en éloigne. Le tribut humain du conflit et la révolution bolchévique réactivent en son sein la ligne de partage entre réformistes et révolutionnaires. L’unité a vécu. Reste le message de Jaurès : « même si les socialistes éteignent un moment les étoiles du ciel, je marcherai avec eux dans la sombre nuit qui mène à la justice. »

    Pour lire la suite cliquez ici

    Quelle poésie de la part du P.S. pour justifier leur participation à la guerre derrière leur bourgeoisie nationale. Cette première boucherie mondiale de l’histoire humaine a été réellement possible avec la participation ou plutôt la coorganisation et toute la volonté politique de la SFIO et de la sociale démocratie allemande.

    PAs une critique sur la site officiel du P.S. et je ne le reproche pas, je constate.

    Le P.S. assume le réformisme et son rôle dirigeant au sein de la bourgeoisie.

    Si les mots ont un sens, alors comment parler de "de l’ex socialiste" alors que l’on ne peut qu’introduire un doute sur leur nature.

    Ecrirait on à propos de Staline, l’ex communiste ?
    Pourquoi pas l’ex trotskyste ?

    Il ne faut pas se foutre du monde.

  • Afghans déportés

    Une petite dizaine de réfugiés afghans ont été expulsés secrètement mardi soir par le gouvernement. L’avion les a ramenés vers l’enfer afghan.

    Envoyer des troupes occuper un lointain pays, y faire la guerre, et par-dessus le marché punir la population qui cherche à fuir les combats, ça aussi c’est « l’identité française ».

    • Au seuil de cette nouvelle année 2010 mes voeux vont a tous les "BOUEFS ET VACHES" de la terre ! mes chers "boeufs et vaches" certe pas pour vous souhaiter une bonne année car nos années se succedent et vont de mal en pire nous venons de tres loin des quatres coins du monde, OU nous allons personne ne sait ! portons tous dans nos coeurs et dans nos tetes meurtris par des souvenirs doulereux , pour chercher quoi ? le bonheur ? LE malheur ? OU UNE VIE MEILLEUR ? alors que dois-je vous formuler comme voeux digne d’un esclave ? comme en afrique notre vie ou notre survie est comme celle de nos freres les boeufs de labour qui passe l’hivernage (la saison des pluies) la charue dans le dos sous le vent,la pluie ,le soleil à cultiver matin et soir et au moment des recoltes ces boeufs n’ont aucun droit à gouter ces recoltes qu’elles soient bonnes ou mauvaises ces boeufs ne mangeront que du cas-cas ! malgres tout ils ne seront gardé que s’ils sont performants ! ces bouefs sont aussi deportés pour d’autres pays pour leur "viande" ou leur travail pour aussi leur fecondité( a faire de petits "boeufs et de petites vaches" expression waara ; sachant qu’ils retourneront ici ou ailleurs dans un "champ" les "vaches" seront separées des veaux qui de leur tour decouvriront la cruoté de leur systeme ! le boeuf n’est plus là pour lui apporter de secours la vache de l’affection et du lait etc les veaux sont tenus de se nourrir comme ils peuvent se defendre comme ils peuvent et tracer leur chemin comme bon leur semble et c’est de là qu’ils decouvriront que leurs cornes et leurs pattes sont d’une importance capitale pour leur survie dans cette jungle car il n’y pas que de lions il y a aussi d’autre types de "boeufs et de vaches" de la meme famille que ces lions que nos veaux doivent beaucoup se mefier mais difficile a cerner ! alors mes chers veaux je ne peux que vous souhaiter le bienvenu dans notre jungle !! a tous ceux qui ont perdu leurs cornes et leurs pattes les années precedantes a les retroués, ceux qui ont les leurs a s’en servir car ces cornes et ces pattes sont nos defenses contre ces lions mais aussi contre ces autres "boeufs et vaches" qui ne sont pas de notre famille et qui sont plus redoutable que ces lions. TELS SONT MES VOEUX A TOUS LES BOEUFS ET A TOUTES LES VACHES SANS OUBLIER AUX VEAUX !! waara !

  • Roissy - Des papiers pour tous !

    Hier à 14 heures, 400 sans-papiers ont manifesté pour leur régularisation à Roissy où aujourd’hui l’un des leurs doit expulsé au Congo. Rassemblés à l’appel de la coordination parisienne, les sans-papiers ont distribué des tracts dans l’aérogare 2.

    A Garges-lès-Gonesse, hier midi, des sans papiers sont venus soutenir des sympathisants confinés, depuis mercredi, dans la cuisine de l’Etoile de David —traiteur casher — sans pouvoir en sortir de peur de ne pouvoir revenir !

    Avoir des papiers est un droit élémentaire pour tous les travailleurs.

  • Article 35de la Déclaration des Droits de de l’Homme et du Citoyen :

    Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

    • « Article 35de la Déclaration des Droits de de l’Homme et du Citoyen : Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

      Merci à toi, Toto, de nous rappeler que l’insurrection est légitime et que nous avons raison de la vouloir encore aujourd’hui.

      J’aime beaucoup ce texte de la déclaration si vite annulée.

      Cependant, il me pose un problème, et je pense qu’il devrait en poser un énorme à tous les révolutionnaires et tous les travailleurs du monde entier.

      En effet, le texte que tu cites, il s’agit d’une constitution bourgeoise, à l’époque où la bourgeoisie était révolutionnaire et avait un projet de société à défendre pour toutes les autres classes sociales.

      Or, aujourd’hui, ça n’est plus le cas. Son monde est mort, et elle cherche à le maintenir.

      Le problème, c’est que ceux qui l’ont élaborée ont donné cela pour s’affilier et s’appuyer sur ce qu’elle appelle « le peuple », en fait, il s’agissait des bras-nus, le fer de lance de la révolution.

      Puis, très vite, une nouvelle constitution est apparue, résiliant le droit à l’insurrection.

      En fait, le droit à l’insurrection n’a pas besoin d’être promulgué. S’il l’est, cela risque d’être un piège, ce que ça a été pour les camarades qui ont fini par se faire avoir par le même Robespierre et sa bande.

      En effet, la bourgeoisie, avec Robespierre à sa tête, avait donné des droits ; par exemple, elle a accordé la loi sur les maximums (interdiction de vendre le blé au-delà d’un certain prix pour ne pas affamer la population miséreuse), puis l’a retirée.

      Pour moi, cela montre qu’un droit n’est jamais accordé par une classe sociale à une autre que pour mieux nous le retirer, ou le lui retirer.

      A moins que ça soit nous, les travailleurs, au pouvoir, nous n’aurons jamais de droit accordé aujourd’hui qui ne risque de nous être retiré demain. C’est lorsque la classe ouvrière est au pouvoir, et seulement à cette condition, nous pouvons prendre nous même les décisions qui nous concernent sans crainte qu’on ne nous l’enlève, à moins de nous faire la guerre.

      Nous n’avons rien à attendre d’un pouvoir bourgeois qui nous donnerait ceci ou cela. L’ordre bourgeois nous prendra tout comme il l’a fait sous Vichy, sous Hitler, Franco, Mussolini, Mao, Habyarimana, et j’en oublie.

      L’ordre bourgeois ne nous laissera en paix que lorsqu’il sera définitivement exclu de la planète.

      Tout ce qu’il pourra nous donner, ça sera en attendant de pouvoir nous massacrer ou nous donner des coups de bâtons pour nous faire bosser à sa solde.

      Et lorsqu’il ne peut plus nous donner notre pitance, il réorganise pogromes, camps de concentration, d’exterminations, voire massacres et génocides dans les RUES ! De Paris à Kigali l’ordre bourgeois a du sang sur les mains.

      Même le droit à l’insurrection, il l’a repris. N’attendons pas qu’il nous le donne à nouveau, sinon, nous sommes fichus !

  • Par Ilario Filippone

    ROSARNO, Italie (Reuters) - Des immigrés ont incendié des voitures, brisé des vitrines et mis le feu à des poubelles dans une petite ville du sud de l’Italie pour protester contre l’attaque d’ouvriers agricoles africains par une bande de jeunes Calabrais, rapporte la police.

    Les passagers d’une voiture attaquée de la sorte ont été blessés dans la localité de Rosarno dans la nuit de jeudi à vendredi lors de ces émeutes à caractère racial qui sont parmi les plus graves de ces dernières années dans la Péninsule.

    Les migrants, qui ont en outre bloqué un axe routier, se sont heurtés aux policiers en tenue anti-émeute. Une quinzaine d’étrangers ont été interpellés. Le nombre de blessés dans leurs rangs s’élève à 20. Certains émeutiers scandaient "Nous ne sommes pas des animaux !" et brandissaient des pancartes affirmant "Les Italiens ici sont racistes !".

    Les incidents ont éclaté après que de jeunes Calabrais circulant en voiture eurent tiré à la carabine sur un groupe de migrants africains revenant des champs. Deux de ces étrangers ont été blessés.

    Vendredi matin, quelque 2.000 migrants ont manifesté devant l’hôtel de ville de Rosarno pour protester contre le comportement, à leurs yeux raciste, de certains habitants de la région à leur égard.

    Des actes de vandalisme isolés se sont poursuivis en ville, où des vitrines de magasins ont été brisées. Les écoles sont restées fermées dans la localité, où la tension reste vive. Selon des informations émanant des médias, un habitant a tiré à balle réelle en l’air d’une terrasse.

    POLÉMIQUE

    Le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, a ordonné l’envoi de renforts de police dans la région et mis en place une cellule de crise pour traiter des racines de ces violences.

    Le ministre, qui est issu de la Ligue du Nord, parti d’extrême droite xénophobe membre du gouvernement de coalition de Silvio Berlusconi, a provoqué une polémique en déclarant que l’une des causes de la violence résidait dans le fait que l’immigration clandestine avait été tolérée pendant de trop nombreuses années.

    Le chef de l’opposition de centre-gauche, Pierlugi Bersani, a répliqué en l’accusant de jeter de l’huile sur le feu. "Maroni est en train de faire porter le chapeau (à d’autres) (...) il faut aller au coeur du problème, à savoir la mafia, l’exploitation, la xénophobie et le racisme", a-t-il expliqué.

    Pour sa part, le gouverneur de Calabre, Agazio Loiero, a déclaré que si les violences déclenchées par les immigrés étaient à ses yeux entièrement injustifiées, il y avait eu "une forte provocation".

    Dans la région de Rosarno, les immigrés sont employés comme journaliers pour la récolte des fruits et des légumes. Ils sont environ 1.500 à vivre dans des usines désaffectées, sans eau courante ni électricité. Des mouvements des droits de l’homme disent qu’ils sont exploités par le crime organisé.

    L’Italie a, ces dernières années, durci sa position contre l’immigration clandestine. Certains bateaux d’immigrants venus d’Afrique ont été refoulés en haute mer.

    Version française Nicole Dupont et Jean-Lou

    "Le ministre, qui est issu de la Ligue du Nord, parti d’extrême droite xénophobe membre du gouvernement de coalition de Silvio Berlusconi, a provoqué une polémique en déclarant que l’une des causes de la violence résidait dans le fait que l’immigration clandestine avait été tolérée pendant de trop nombreuses années."

    Les ordures sont au pouvoir !

    • Face à la crise, notre cri de guerre partout en europe devrait être " Travailleurs avec ou sans papiers, unissons nous contre nos exploiteurs".
      Même si la mafia pourrait avoir joué un rôle dans ces attaques contre les travailleurs sans papiers en Italie, avec la crise qui n’en finî pas de sévir politiciens et patrons en Italie, mais aussi ailleurs, ont tout intérêt à utiliser la démagogie anti-immigrés pour dédouaner les capitalistes de leur responsabilité et pour désarmer les travailleurs en instaurant un climat nauséabond.

  • Suite à l’agression le vendredi 19 février de travailleurs sans-parpiers en grève et de militants du collectif de soutien par une vingtaines de personnes casquées devant une agence de la société Multipro située 235 boulevard Voltaire Paris 11 ème :

    La Ligue des Droits de l’Homme section Paris 20 proteste contre l’agression de travailleurs sans-papiers en grève de l’entreprise Multipro et leurs soutiens par un commando d’une vingtaine de personnes casquées.
    Ces travailleurs sans-papiers sont en grève depuis le 12 octobre 2009 et revendiquent leur droit légitime à obtenir un titre de séjour. Ils demandent depuis plus de quatre mois à leur employeur les documents nécessaires (contrats de travail CERFA) à leur demande de régularisation.
    Vendredi 19 février, un rassemblement était prévu devant une agence de la société Multipro située 235 boulevard Voltaire, avec le soutien d’habitants, de syndicalistes et militants du 20ème et du 11ème arrondissements pour appuyer leur demande. Alors qu’ils se rassemblaient pacifiquement, ils ont été agressés verbalement et physiquement par un commando d’une vingtaine de personnes casquées.
    Plusieurs grévistes et soutiens ont été frappés violemment, bousculés et jetés à terre. Il y a eu plusieurs blessés et une militante est hospitalisée aux urgences avec une fracture du coude.
    La LDH Paris 20 dénonce cette agression apparentée à des méthodes fascistes.
    Elle assure de son soutien les grévistes sans-papiers.
    Elle demande que la justice soit saisie et que les auteurs de cette agression et leur donneur d’ordre soient identifiés et jugés.
    Elle demande au gouvernement d’abandonner sa stratégie de pourrissement de la situation qui entraine ces violences et de mettre en oeuvre rapidement des négociations avec les représentants des travailleurs sans-papiers en grève depuis plus de 120 jours.
    Elle appelle tous les parisiens à apporter leur soutien et leur protection aux grévistes sans-papiers et à se rassembler le mercredi 24 février à 17H30 place de la Nation (angle rue Faubourg Saint-Antoine et Boulevard Voltaire).

    LDH Paris 20° Boite N°2 Maison des associations du 20°1/3 rue Frédérick Lemaître 75020 Paris. Courriel : ldh.paris20@ldh-france.org


    Resf.tsp@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinf

  • Les travailleurs sans papiers occupent la cité de l’immigration

    Depuis ce matin, 10h, plusieurs centaines de travailleurs sans papiers du mouvement de grève débuté le 12 octobre 2009, occupent la Cité Nationale de l’histoire de l’Immigration, porte Dorée, à Paris XII°, avec le soutien des onze organisations et associations.(CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, RESF, Autremonde, CIMADE, Femmes Egalité, Droits devant, LDH)

    Leurs revendications :
     Respect des engagements de l’Etat.
     Un récépissé de trois mois autorisant le travail dans l’attente de la fabrication de la carte "salarié " pour chacun(e) des 6804 grévistes.
     Non au projet de loi Besson.

    Ils ont besoin du soutien de tous.
    M° Porte Dorée


    Collectif de vigilance Paris 12 pour les Droits des étrangers-RESF
    Communiqué du 8 octobre 2010

    Le Collectif se déclare solidaire des travailleurs sans papiers en grève qui occupent la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.

    Nous réaffirmons aujourd’hui notre soutien à ces travailleurs qui réclament la reconnaissance de leurs droits à vivre et à travailler ici.

    Le 18 juin dernier un accord a été signé qui devait garantir une autorisation provisoire de séjour avec droit au travail pour tous (APS-K).

    4 mois plus tard, la quasi totalité des 6000 grévistes attend toujours ce document et reprend le combat pour obtenir le respect des engagements de l’Etat et la régularisation immédiate de tous les travailleurs grévistes.

    Nous appuyons leurs revendications légitimes :

     Délivrance immédiate et pour tous d’un titre de séjour avec droit au travail.

     Refus du projet de loi Besson.
    Nous saluons le courage et la détermination dont ils ont toujours fait preuve. Nous participerons à la mobilisation et appelons à la solidarité active autour d’eux.


    Nuit blanche à la Cité de l’Immigration (porte Dorée) :

    Le contexe : lundi 11 octobre, le Ministère de l’Immigration reçoit les représentants des travailleurs sans papiers grévistes qui exigent que les engagements de régularisation pris en juin soient tenus.

    Personnalités artistiques, intellectuelles, associatives, syndicales et politiques sont invitées à apporter leur soutien aux travailleurs et à exiger avec eux que le gouvernement tienne parole.

    La présence de monde est déterminante au sortir de la réunion au Ministère à 17h30. Soit les nouvelles sont bonnes et on fait la fête ; soit elles sont moins bonnes, et la présence de monde pourra peut-être freiner les velléités d’évacuation du Ministère.

    Photo de famille - lundi 11 octobre à 20h

    Nuit Blanche à la Cité de l’Immigration - lundi soir à partir de 20h

    Source : http://www.educationsansfrontieres.org/article31854.html


    collectif-vigilance-paris12 mailing list
    collectif-vigilance-paris12@collectif12.com
    https://collectif12.com/cgi-bin/mailman/listinfo/collectif-vigilance-paris12

  • Les sans papiers peuvent largement défendre l’idée que les gouvernements,l’Etat et les patrons sont les mêmes pour tous et que les attaques de tel catégorie de prolétaires, ne sont à chaque fois qu’un moyen de diviser les reactions de l’ensemble des exploités.

    Nos oppresseurs spolient ceux d’entre nous qui se laissent diviser et donc paraissent faibles. Tous les syndicats ne font que faire des "vagues" supplémentaires, sur la "misère humaine" expression préférée des politiques s’appitoyant faussement sur un système d’exploitation qu’ils pronent comme irremplaçable.

    Les sans pap, en tant que composante essentielle de la classe ouvrière, sont une force capable d’entraîner des morceaux entiers de cette classe "laborieuse, dangereuse" et donc aussi de la petite bourgeoisie menacée et touchée par la crise.

    D’ailleurs le pouvoir l’a bien compris et cherche a tout prix à encadrer , par la CGT essentiellement et donc l’Extrème gauche, ce danger social que représente potentiellement ce morceau de la classe ouvrière la plus exploitée, mais aussi la plus combattive en ce moment.

    Le pouvoir n’en finit de se demander quand cette lutte des sans pap sera définitivement démoralisée et enterrée ! Mais évidemment c’est la crise économique qui pousse toutes les catégories d’exploités dans la rue, dans les occupations d’entreprises, d’institutions publiques, de locaux syndicaux.

    Chacun son tour ! Voilà le problème !

    Les sans pap. n’ont plus à prouver qu’ils sont courageux et déterminés au quotidien comme dans les luttes : non la question est celle de leur isolement voulu par les "soutiens" contrairement à ce qu’ils prétendent défendre.

    Le courage aujourd hui consiste non pas à occuper un batiment de plus, mais à lier son sort aux autres travailleurs licenciés, exploités comme eux sur les lieux de travail, futur retraités qui veulent en découdre avec les lois scélérates, jeunes sans travail.

    LE contact est possible et vital entre nous.

    PArcourir les assemblees de grèvistes, aller d’entreprise en entreprise, d’hopitaux en hopitaux, de bureaux de poste en bureaux de poste, de crèche, d’école, d’usine en usine, provoquer des assemblées là ou les travailleurs locaux sont prêts à les organiser et se méfier encore et encore des "soutiens" de gauche qui ont fait leur preuve partout et depuis longtemps pour casser les revendications et les actions des travailleurs.

    Voilà ce que devrait être la préoccupation de ceux qui sont prêts à lutter tout de suite en nombre et qui veulent déclencher un vrai rapport de force avec le pouvoir.
    Car rester cloitrer dans une forteresse qui sera forcément assiègée un moment ou à un autre (occupation des milles à Cachan), c’est attendre patiemment que la lutte s’épuise.
    Et cette stratégie de lutte est celle des perdants .

    LEs perdants sont ceux qui clament en général avec assurance que la victoire sera facile pour peu qu’on leur fasse confiance : et parmi ces "bienfaiteurs", il y a les syndicats et associations diverses de soutiens.
    Evidemment des individus, adhérents et parfois même militants peuvent se révéler honnêtement du côté de la masse des travailleurs, mais dans ce cas ils seront enthousiaste à l’idée que des comités se forment sans qu’un syndicat ou un autre tire la couverture à lui.

    L’unité des travailleurs, chomeurs, avec ou sans papiers, peut se faire si ceux là décident enfin de la réaliser eux même, et de ne pas laisser des "profesionnels" de la négociation, "de l’organisation", de la "lutte,"
    décidés pour eux et surtout faire à leur place.

    Tout doit se décider et se faire par tous : discussion, débats, votes, moyens d’actions, propagandes, tracts, écriture de texte, pancartes, occupations, choix des lieux, piquets, ravitaillement, visite à d’autres entreprises, d’autres lieux de luttes,choix des contacts à l’intérieurs, prise de parole, services d’ordre, communications à la presse, choix des portes paroles etc...

    N’importe quelle décision, et représentant du mouvement, doit pouvoir être révocable et la liberté de parole totale dans les AG et différents comité d’organisations.

    Les beaux parleurs doivent laisser la parole à ceux qui ne la prennent jamais ou rarement.
    Le président des débats doit être lui même quelqu’un choisi uniquement par des sans pap. , révocable à tout moment, et apte à faire taire les "soutiens" qui monopoliseraient la parole.

    Il n’est pas possible de scinder les comités en comité de soutien d’un côté et comité de grève de l’autre.
    Le soutien est une activité qui consiste à recueillir et provoquer les réactions de la population mais ne constitue absolument pas un élément fondamental dans l’organisation des travailleurs en lutte.
    La stratégie de faire connaitre sa lutte et de la populariser est fondamentale, mais sa tactique revient au comité de grève et aux assemblés de grévistes, pas aux "touristes" et opportunistes.

  • "je souhaite à tous ceux qui ont perdu leurs cornes et leurs pattes les années precedantes a les retrouvés, ceux qui ont les leurs a s’en servir car ces cornes et ces pattes sont nos defenses contre ces lions mais aussi contre ces autres "boeufs et vaches" qui ne sont pas de notre famille et qui sont plus redoutable que ces lions. TELS SONT MES VOEUX A TOUS LES BOEUFS ET A TOUTES LES VACHES SANS OUBLIER AUX VEAUX !! waara !"

    Extrait du message du nouvel an 2010.

    "Je crois que c’est parce que nous n’avons pas attendu des sauveurs (syndicats, associations, partis politiques), que nous nous sommes même opposés à eux lorsqu’ils ont voulu nous déposséder de la direction de notre lutte, la freiner, au nom de notre intérêt, que nous avons gagné. J’espère que l’histoire de cette lutte dans l’Essonne sera instructive pour les travailleurs, afin qu’ils dirigent eux-mêmes leurs luttes à venir. C’est une des conditions nécessaires à leur victoire."...............

    ......"Avec un camarade nous avons assisté, au côté de 2000 autres sans-papiers le 12 juin au grand meeting de la Halle Carpentier. Les orateurs, parmi eux Bertrand, annonçaient, sous les applaudissements enthousiastes des sans-papiers, une troisième vague de grève avec occupation. Comme d’autres, nous avons donc donné aux organisateurs le nom de notre entreprise avec la liste des sans-papiers prêts à l’occuper pour demander leur régularisation. J’étais heureux d’avoir un bon contact avec Bertrand, ce qui me donnait de l’espoir. Pour moi Bertrand était LE sauveur. Il m’a dit qu’il me rappellerait pour prendre rendez-vous. Il ne m’a pas rappelé. De même, j’ai recontacté à de nombreuses reprises, en vain, l’UL-CGT de Viry. Je tenais mes camarades informés chaque jour de mes démarches. N’ayant plus d’espoir dans la CGT, je contactai Droit-Devant, co-organisateur des deux vagues de grève et du meeting du 12 juin. Droit-Devant nous propose de passer les voir la semaine d’après, ce que nous avons fait. Une vingtaine d’entre nous adhère à leur association. Ils nous demandèrent de patienter et d’attendre que vienne notre tour pour nous mettre en grève. Je ne pouvais plus attendre et rester dépendant de leurs atermoiements. J’ai décidé de convoquer une assemblée des sans-papiers pour leur proposer de lancer nous-même notre mouvement.

    Une Assemblée Générale s’est tenue le 28 juin dans un foyer de travailleurs africains, elle a réuni 38 camarades sans-papiers"

    Extrait de la brochure " un founou founou dans l’Essonne"

  • dimanche 25 août 2013 (heure non définie)

    Lieu : Paris 18e

    devant l’Eglise Saint Bernard
    rue Affre
    Métro La Chapelle ou Barbès Rochechouart

    carte

    5 rdv pour ce lieu

    http://www.demosphere.eu/rv/27323

    Attention : rv à confirmer, heure à préciser, lieu à confirmer
    Manifestation - 17e anniversaire de Saint-Bernard

    La manifestation commémorant le 17ème anniversaire de l’évacuation par les CRS de l’église St-Bernard le 25 aout 2013 (qui sera organisé par l’UNSP).

    Lien : http://www.demosphere.eu/rv/27323
    Source : http://www.ministere-de-la-regularisation-de-...

  • Macron aux sans-papiers : « vous avez des devoirs avant d’avoir des droits. »

    En voilà un qui ignore qu’avant même d’avoir des devoirs tout être humain, même sans papiers, a des droits !!!

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