Le Dalaï Lama dans son ouvrage "Comme la lumière avec la flamme" :
L’attirance pour une femme vient surtout
De la pensée que son corps est pur
Mais il n’y a rien de pur
Dans le corps d’une femme
De même qu’un vase décoré rempli d’ordures
Peut plaire aux idiots
De même l’ignorant, l’insensé
Et le mondain désirent les femmes
La cité abjecte du corps
Avec ses trous excrétant les éléments,
Est appelée par les stupides
Un objet de plaisir".
Lorsque Tenzin Palmo se retrouva dans les années quatre-vingt dans le Nord de l’Inde au milieu des réfugiés Tibétains, elle raconte : « L’une des prières principales des Tibétaines a pour objet la renaissance dans un corps d’homme. Elles sont totalement méprisées. C’est tellement injuste. Un jour, je me suis rendue dans un couvent où les nonnes rentraient d’un enseignement donné par un grand lama. Il leur avait dit que les femmes étaient impures et que leur corps était ’inférieur’ à celui de l’homme. Comment voulez-vous construire une pratique spirituelle authentique lorsque de toutes parts on vous dit que vous n’avez aucune valeur ?
« Un jour, j’ai demandé à un grand lama s’il pensait que les femmes pouvaient atteindre l’état de bouddha. Il m’a répondu qu’elles pouvaient presque atteindre cet état, mais qu’à la dernière étape elles devaient prendre une forme masculine pour y parvenir. J’ai alors rétorqué ’En quoi un pénis est-il si essentiel pour atteindre l’Éveil ? Qu’y a-t-il de si extraordinaire dans un corps d’homme ?’ Puis je lui ai demandé s’il y avait un quelconque avantage à avoir un corps de femme. Il m’a répondu qu’il allait réfléchir à la question. Le lendemain, il est revenu et il m’a dit ’J’ai pensé à votre question et la réponse est ’non, il n’y a aucune sorte de bénéfice à être doté d’un corps féminin.’ En moi-même, j’ai pensé ’L’un des avantages est de ne pas avoir un ego masculin.’ »
Un des textes fondamentaux du bouddhisme, le canon pali, exprime lui aussi sans ambiguïté cette misogynie (cité dans Le bouddha, Henri Arvon, PUF, 1972) :
"Aussi le bouddha ne cesse-t-il de mettre ses disciples en garde contre la séduction insidieuse exercée par la femme : « Il faut se méfier des femmes, leur recommande-t-il. Pour une qui est sage, il en est plus de mille qui sont folles et méchantes. La femme est plus secrète que le chemin où, dans l’eau, passe le poisson. Elle est féroce comme le brigand et rusée comme lui. Il est rare qu’elle dise la vérité : pour elle, la vérité est pareille au mensonge, le mensonge pareil à la vérité. Souvent j’ai conseillé aux disciples d’éviter les femmes. »"
Le Bouddhisme n’a pas particulièrement opprimé les femmes mais il reste marqué par son époque. Le conservatisme religieux a ainsi figé les anciennes relations. Dans l’Inde ancienne, à l’époque de la naissance du Bouddhisme, pendant l’ère védique, le statut des femmes était aussi bas que celui des esclaves. La naissance d’une fille était considérée comme une malchance. Elle n’était qu’un objet d’échange entre familles, lesquelles étaient patrilinéaires. La naissance d’un fils était une obligation religieuse puisque seul un fils pouvait accomplir les rites nécessaires au père défunt.
"Les femmes peuvent détruire les purs préceptes Elles s’écartent de l’accomplir des mérites et des honneurs En empêchant les autres de renaître au paradis Elles sont la source de l’enfer" (T. 11, p.543)
Dans ces sûtras, les femmes sont reléguées aux niveaux les plus bas des catégories spirituelles
Si la vertu d’une femme, son mérite et sa sagesse sont extraordinaires, elle peut, par un changement de sexe, devenir un bodhisattva ou un bouddha dans sa vie présente ou future. Le changement de sexe symbolise une transition de la condition imparfaite de l’être humain représenté par le corps féminin, à la perfection mentale d’un bodhisattva et d’un bouddha, représentée par le corps masculin.
Raoûl Vaneigem dit, dans son livre "De l’Inhumanité de la Religion" :
"Enfin à ceux qui verraient dans le bouddhisme une religion moins brutale et plus ouverte au sentiment d’émancipation, il n’est pas inutile de rappeler quelques préceptes de la Précieuse Guirlande des avis au roi, que le Dalaï Lama ne dédaigne pas de citer et d’approuver dans son ouvrage, Comme la lumière avec la flamme :
"L’attirance pour une femme vient surtout de la pensée que son corps est pur. Mais il n’y a rien de pur dans le corps d’une femme.
De même qu’un vase décoré rempli d’ordures peut plaire aux idiots de même l’ignorant, l’insensé et le mondain désirent les femmes. La cité abjecte du corps avec ses trous excrétant les éléments, est appelée par les stupides un objet de plaisir".
Le canon pali, un texte pilier du bouddhisme se montre lui aussi ouvertement misogyne :
"Aussi le bouddha ne cesse-t-il de mettre ses disciples en garde contre la séduction insidieuse exercée par la femme : « Il faut se méfier des femmes, pour une qui est sage, il en est plus de mille qui sont folles et méchantes. La femme est plus secrète que le chemin où, dans l’eau, passe le poisson. Elle est féroce comme le brigand et rusée comme lui. Il est rare qu’elle dise la vérité : pour elle, la vérité est pareille au mensonge, le mensonge pareil à la vérité. Souvent j’ai conseillé aux disciples d’éviter les femmes. »